Des féministes signent une tribune contre la pénalisation du harcèlement de rue. « Cela renforcerait la répression contre les migrants »

Agresser verbalement une femme est interdit dans tout espace public. Pourquoi dès lors viser spécifiquement un lieu fréquenté par des populations socialement et racialement stigmatisées ?

Depuis quelques jours, la question du harcèlement de rue est revenue sur le devant de la scène avec l’annonce de la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, de la préparation, en collaboration avec le ministre de l’Intérieur, d’un projet de verbalisation du harcèlement de rue (1). Quelques jours plus tard, quelques lignes dans Libération expliquaient qu’un groupe de travail allait être chargé de proposer une loi pour faire de ce problème une infraction et donc le pénaliser.

(…)

Ainsi, le problème de cette catégorie et plus encore des projets de verbalisation et de pénalisation est bien de circonscrire une catégorie spécifique d’actes jugés inacceptables - le harcèlement de rue - et une catégorie de personnes - les hommes des classes populaires et racisées - qui sera jugée particulièrement problématique. Or, on sait que les jeunes hommes des classes populaires et racisées subissent déjà, plus que d’autres, le contrôle policier et les violences des forces de l’ordre. On peut donc légitimement craindre que cette nouvelle infraction viendra renforcer cet état de fait.

Verbaliser ou pénaliser le harcèlement de rue ne répondra pas aux différentes formes de contraintes sur le corps et la mobilité des femmes, dans la rue et ailleurs. Constituer une nouvelle infraction ne fera que renforcer la répression et le contrôle des hommes des catégories défavorisées. En tant que féministes et chercheur.e.s sur les violences de genre, nous nous opposons à la pénalisation d’une question liée aux droits des femmes, qui servira à désigner quelles formes de sexisme sont illégitimes, et donc à maintenir dans l’ombre celles qui, commises dans les beaux quartiers et les grandes entreprises, restent légitimes et irrépréhensibles.

Elizabeth Brown Université Panthéon-Sorbonne, Paris-I Natacha Chetcuti-Osorovitz Centrale Supélec et Idhes-ENS, Alice Debauche Université de Strasbourg, Pauline Delage Université Lumière, Lyon-II, Eric Fassin Université de Vincennes-Saint-Denis, Paris-VIII, Claire Hancock Université Paris-Est Créteil, Maryse Jaspard Université Paris-I Panthéon-Sorbonne, Solenne Jouanneau Université de Strasbourg, Hanane Karimi Université de Strasbourg, Amandine Lebugle Ined, Véronique Le Goaziou Lames-CNRS, Marylène Lieber Université de Genève, Marta Roca i Escoda Université de Lausanne, Sylvie Tissot Université de Vincennes-Saint-Denis, Paris-VIII, Mathieu Trachman Ined.

Source

24 commentaires

  1. Posté par babeil le

    Sous couvert d’anti-racisme, l’objet de cette pétition est en réalité de véhiculer voire de renforcer les préjugés selon lesquels les noirs seraient les principaux auteurs de violences de rue. Il consiste aussi à propager l’idée d’incompatibilité entre lutte contre les violences sexuelles et anti-racisme. Des hommes blancs gauchistes revendiquent une opposition à toute forme de répression sexuelle au nom de l’anti-racisme, et donc de façon indirecte au nom des racisés, afin de ne pas avoir à assumer leur propre sexisme et faire porter le chapeau à l’autre. Que le sociologue Eric Fassin soit à l’initiative de cette pétition ne m’étonnerait guère, car il s’était déjà opposé à la pénalisation des clients de prostituées selon lui dans l’intérêt des prostituées migrantes. Cette stratégie d’instrumentalisation de l’anti-racisme particulièrement pernicieuse et sournoise date des années 80 et perdure jusqu’à aujourd’hui. Il faut absolument la combattre car elle discrédite une lutte, tout un ensemble de militants et toute une population qui ne s’est jamais prononcé publiquement sur la question.

  2. Posté par Varven Fel le

    « Qui veut faire l’ange fait la bête. « 

  3. Posté par J.J. le

    Les féministes ne le sont que devant une société émasculée tout comme les machos ne le sont que devant un parterre de personnes soumises aux mêmes règles… le seul dénominateur commun entre la féministe gueularde et le gros con de macho reste le manque d’adversité qu’ils rencontrent…. c’est dans ces cas précis qu’ils exultent … en revanche, ils vont se distinguer par leur lâcheté lorsque, devant eux et leurs préceptes, d’autres débiles vont gueuler plus fort ou agir de manière tellement contraire à leurs dogmes qu’ils vont les défendre dans leur connerie. C’est tellement lâche, humain et abjecte à la fois

  4. Posté par J.J. le

    « racisés »??? J’ai eu vent depuis bientôt quatre décennies que les races n’existaient pas et quand bien même je commettais le crime de lèse-majesté de demander pourquoi on me répondait de manière caprine « Naaaaan tout le monde est le même que les autres de tout le monde et pis c’est tant mieux ainsi gna gna gnaaaa »… c’est affreux les races existent!!! ah ah ah! Bande de nases!!! Une chose est certaine: les CULTURES EXISTENT! Et deux ou trois parmi les innombrables qui constituent la mosaïque humaine posent un méga -giga problème que l’argument de la race ou du taux de mélanine ne saurait suffire à excuser… ABE

  5. Posté par Palador le

    Comme d’habitude ce sont toutes des étudiantes intello, qui continuent à voir dans l’immigration les richesses d’une autre culture et se pamer pour le boys exotiques .Et bien entendu c’est toujours le mâle blanc l’opresseur et le harceleur. Conclusion: toutes ces féministes sont les pires ennemies des femmes du peuple, c’est à dire celles qui subissent vu leur statut social « la cohabitation » des nouveaux arrivants, que ce soit dans leurs quartiers ou leur travail.

  6. Posté par Claire le

    @Panache l’Ecureuil
    1) pour bien connaître le milieu universitaire parisien, je peux vous assurer que la plupart des enseignantes qui font de la recherche n’aiment pas se faire appeler « chercheuses », même si le terme existe. Elles se nomment « chercheurs ». Il semblerait que les plus en pointe deviennent même des chercheures! Les bobos-gauchos ont des pudeurs zé exigences que le commun des mortels ne peut comprendre.
    2) Avoir recours à l’Angleterre quand on parle de genre linguistique est totalement inapproprié puisque l’anglais est une langue neutre, donc sans genre, à de rares exceptions poétiques près. Par ex: un bateau est féminin (« a boat » = « she »), mais la mort est masculin (« death » = « he »).
    La genrification du vocabulaire, horrible néologisme de novlangue utilisé à dessein, ne peut s’appliquer par définition qu’à des langues genrées.
    Cela dit tout à fait d’accord sur le fait qu’il vaudrait mieux combattre l’islamisation de nos sociétés plutôt que de faire du politiquement correct abstrus, verbeux et stérile.

  7. Posté par Claire le

    « Les jeunes hommes des classes populaires et racisées »!!!! La novlangue orwellienne pour désigner les clandestins (ou pas!) noirs et arabo-musulmans qui infestent nos villes et agressent les femmes qui n’ont pas la chance d’habiter les beaux quartiers protégés de leurs infamies.
    Les féministes de gauche (pas toutes les féministes heureusement) sont des idéologues mondialistes et immigrationnistes, coincées entre un pseudo féminisme de bazar, qui révulserait les vraies féministes des années 60/70, et la défense de tous les « opprimés » dont font partie selon elles les néo-arrivants!
    Elles sont dans le déni le plus total de la réalité de ce que subissent les malheureuses femmes obligées d’habiter dans des zones de non-droit et qui n’ont que le choix entre le voile islamique et le viol collectif, abusivement appelé « tournante », dans les caves.
    Il faudrait envoyer ces bonnes femmes, seules, dans certaines banlieues, afin qu’elles se rendent comte de la façon dont les femmes sont traitées par les mâles qu’elles défendent avec autant d’alacrité. Mais bien sûr, il est plus facile d’accuser le mâle blanc de tous les maux.

  8. Posté par Krom le

    Le diplôme ne protège pas de la connerie.

  9. Posté par Carlo le

    Décidément certaines féministes ont un cerveau nécrosé au point que l’ultime neutron qui leur reste leur fait débiter ce genre de conneries!

  10. Posté par Sertorius le

    Autrement dit, ce sont des feministes qui acceptent être dégradés et réduites à l’état d’objet tant que cela soit fait par des migrants. Pourquoi ne porteraient elles pas le nikab/burka pour eux aussi ainsi faciliter leur ‘assimilation’ ou de simplement accepter la sharia et de ce faire forcer en mariage comme des Sabines. Des feministes qui degrade tout les gains pour lesquels les femmes se sont battue depuis un siècle. Que doivent-elles faire de plus pour que des gens de raison, femmes et hommes, les voient pour ce qu’elles sont: des traitres!

  11. Posté par Yolande C.H. le

    Si un projet de verbalisation du harcèlement de rue est en préparation, c’est bien parce le problème a pris une ampleur qui n’existait pas auparavant.

    Le fait d’affirmer que cela risque de circonscrire une catégorie spécifique de personnes, c’est admettre que ce sont bien ces personnes qui posent problème.

    Pourquoi faire appel aux mots « populaire », « racialisé » et « défavorisé » qui convient à une définition occidentale, alors que l’on sait que dans les pays dont ces hommes sont originaires, il est déconseillé à une femme occidentale de se balader librement comme elle le fait en Europe, catégorisée là-bas comme une mouquère (pute).

    La verbalisation est nécessaire, car c’est l’unique moyen (ultra léger) de les éduquer, au moins un petit nombre.

  12. Posté par Will le

    Le harcèlement dans la rue n’est rien d’autre que de l’art de rue. Un flow, du slam, une battle que ces dames ne comprennent pas. Qu’elles sont susceptibles alors ! Les africains ont tout de même le droit de draguer dans la rue ?! Ils ont aussi des pulsions et désirs sexuels à assouvir. En voyant tout ces jeunes mâles débarquer en Europe vous croyiez qu’ils allaient rester bien sage dans leur coin et respecter la femme occidentale qui s’habille comme une Te-Pu ? Les femmes sont les premières à défendre toute cette faune nouvellement arrivée mais elles seront les première à en subir les conséquences… C’est à n’y rien comprendre – « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes »

  13. Posté par Maurice le

    Ha ha, merci à tous les commentateurs pleins d’humour !
    Car en effet, il faudra bien que ces universitaires de rue signent aussi, comme le suggère Meszigues, une tribune contre la pénalisation du viol.
    Oui, des précieuses ridicules, merci à Panache l’Ecureuil de nous rappeler l’existence de ces cruches de rue…

  14. Posté par G. Guichard le

    De toute façon, tout ce qui est « de rue » est à la mode depuis une décennies: foot de rue, pêche de rue, etc. etc. Tout ceci c’est de la manipulation de diverses populations et états clochards de nature

  15. Posté par Philippe le

    Si Jean de la Fontaine revenait parmi nous il changerait la morale de sa fable :
    « Les animaux malades de la peste qui est: Selon que vous serez puissant ou misérable, – Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »
    Sa nouvelle version serait :
    « Selon que vous serez immigrants ou européens, – Les jugements des féministes vous rendront gentil ou pervers ».

  16. Posté par Vautrin le

    Voilà bien la contradiction, la double-contrainte où sont enfermées ces idiotes écervelées.

  17. Posté par Michel le

    Décidément, ces idéologues sont pleines de préjugés !
    Pourquoi croient-t’elles que la « pénalisation du harcèlement de rue » ne concernerait qu’une seule « minorité visible » d’hommes ?
    Croient-t’elles que le gibier choisit le chasseur ? Non, c’est le chasseur qui recherche des proies. Ce n’est vraiment « pas de chance », si certains hommes chassent plus que d’autres dans nos rues… Elles font de la discrimination en désignant une certaine catégorie de personnes : « jeunes hommes des classes populaires et racisées » . Que voici donc un « amalgame » dans toute sa splendeur !
    En fait elles appartiennent à un vilaine catégorie de personnes : Les racistes.

  18. Posté par Mateo Sollner le

    Toutes ces expertes en théories (recherches orientées et fumeuses sur le gendre, la femme, les migrants etc), feraient bien de faire un petit stage pratique Place Tahrir au Caire avant de publier leurs conclusions!!

  19. Posté par Sergio le

    Donc le problème est résolu.

  20. Posté par Panache l'Écureuil le

    * »des hommes des classes populaires et racisées »:
    si l’on « racise »une partie de la population, par contre-coup on « racise » aussi forcément le ou les autres segments de la population. Ce terme d’une débilité sans pareille n’est pas du tout un concept opératoire, mais un pur cache-sexe de la violence venant de populations où la femme ne vaut que la moitié d’un homme.
    * en tant que féministes et chercheur.e.s »:
    C’est aussi abscons que d’écrire « des vendeur.e.s » alors que le féminin de vendeur est vendeuse. Et demain, elles diront des « acteur.e.s » au lieu d’actrices? Ces « féministes » universitaires vivant dans leur tour d’ivoire insultent en fait les femmes des classes populaires obligées de vivre dans des quartiers depuis longtemps abandonnés par les autororités censées faire respecter l’Etat de droit ».

    Même dans l’Angleterre gangrenée par le politiquement correct, il reste des gens qui combattent ce genre de niaiseries dignes des Précieuses Ridicules. Le commentaire récent d’un internaute anglais à propos de cette masturbation intellectuelle: « Perdre son temps sur ces questions de « genrification » est proprement scandaleux alors que, pendant ce temps, dans certains pays, des femmes sont mises en esclavage sexuel par des crapules d’une barbarité sans pareille ».

  21. Posté par Mezigues le

    Après elles ne devront pas oublier de signer une tribune contre la pénalisation du viol.

  22. Posté par Bussy le

    Quel temps fait-il là-haut ? On voit que ces dames, en allant travailler, ne doivent pas traverser les quartiers bourrés de jeunes hommes racisés n’ayant rien d’autre à faire que de traiter les femmes qui passent de putes et les harceler !
    Et s’opposant à cette initiative, elles enfoncent les femmes qui elles n’ont pas le choix et doivent traverser ces jungles pleines de prédateurs… racisés !

  23. Posté par Fanfouet le

    Allez les nénettes, je vous invite bien volontiers à fêter le prochain réveillon à la gare de Cologne, il paraît qu’il y a une super ambiance décontractée…

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