Robert Ménard interviewé dans l’émission « Vacarme » sur le populisme [audio]

Robert Ménard, maire de Béziers, est un apôtre de la liberté dʹexpression depuis son combat au sein de lʹONG Reporters sans frontière jusquʹà son élection, soutenue par le Front national. Cette "parole libérée" reprend les oppositions classiques du populisme: parole vraie contre déni de réalité, vrai peuple contre élite, immigrés contre Français. Reportage dans son fief du sud de la France.

Reportage: Arnaud Robert
Réalisation: Bruno Séribat
Production: Véronique Marti

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3 commentaires

  1. Posté par maury le

    Mes parents interdisaient de parler arabe dans le métro « pour ne pas gêner les habitants du pays

    10 Mar 2017Claude LaurentLes Résistants, Présidentielles 2017
    Mes parents interdisaient de parler arabe dans le métro « pour ne pas gêner les habitants du pays

    C’est le jeune Hossam Boutros-Messiha qui parle, devenu Haut-fonctionnaire et aujourd’hui Jean Messiha, un des principaux conseillers de Marine.

    Sur son blog « …Il ne s’agit pas non plus comme je l’ai entendu souvent de « refermer la porte » derrière moi et de rendre impossible tout parcours comme le mien. Je rappelle que quand j’ai été naturalisé à 20 ans, j’en avais fait la demande à 18 ans. Dans mon dossier figurait une scolarité bien menée, une parfaite maîtrise de la langue française et de l’Histoire de France et d’un Bac obtenu avec la mention « Assez Bien ». Et bien entendu, un casier judiciaire totalement vierge.
    Par ailleurs, je viens d’une famille dont les parents interdisaient de parler arabe dans le métro « pour ne pas gêner les habitants du pays » ; de parents qui m’expliquaient qu’en tant qu’étrangers (que nous étions encore à l’époque), il nous fallait toujours fournir plus de gages que les autres pour pouvoir réussir ; de parents francophones et francophiles qui m’ont toujours enseigné leur amour de la France et toujours décrit une France généreuse qui savait reconnaître ses enfants, même adoptifs, en fonction de leurs seuls mérites. Je ne dis évidemment pas que je suis seul à avoir vécu tout cela…. ».

    A lire en complément le superbe récit de son itinéraire :

    Jean Messiha : l’autre énarque de Marine Le Pen

    Jean Messiha. Haut fonctionnaire au ministère de la Défense, il occupe un rôle clé auprès de Marine Le Pen. Photo ©Reuters
    Jean Messiha. Haut fonctionnaire au ministère de la Défense, il occupe un rôle clé auprès de Marine Le Pen. Photo ©Reuters

    FN. Inconnu du grand public, l’énarque d’origine égyptienne Jean Messiha a été adoubé par Marine Le Pen lors des assises présidentielles du FN à Lyon. Rencontre avec le très atypique porte-parole des Horaces, les experts de l’ombre de la candidate, devenu l’un de ses conseillers les plus influents

    Entre les deux, le coup de foudre a été immédiat. « Bonjour madame, je suis Jean Messiha, Français de souche par naturalisation », lui lance-t-il ce jour de décembre 2014. Éclat de rire de Marine Le Pen. Au bout de deux heures dans son bureau de Nanterre, celle-ci est conquise : « En plus de ses compétences, il m’a parlé de la France comme un amoureux, confie-t-elle. Je suis quelqu’un d’instinctif, je ne fais pas passer les gens sous la toise ; son patriotisme m’a touchée, émue. » Lui qui l’avait sollicitée par e-mail quinze jours plus tôt ressortira « subjugué » de ce premier rendez-vous. Suivront de nouveaux entretiens et « des centaines de pages » de notes.

    Une collaboration demeurée secrète jusqu’en mai 2016 et le “coming out” de Messiha, devenu le porte-parole des Horaces, ce groupe d’experts surdiplômés travaillant dans l’ombre pour Marine Le Pen. Signe qui ne trompe pas de l’importance qu’a prise l’énarque et docteur en économie d’origine égyptienne auprès de la candidate FN : son nom fut le seul à être cité, dimanche dernier, dans son discours de clôture des assises présidentielles de Lyon. Manière pour celle-ci de « rendre hommage » à celui qui a pris une part aussi décisive que méconnue dans la rédaction des 144 propositions de son programme. Non sans susciter quelques jalousies en interne…
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    « S’il y a une fenêtre de tir d’un millimètre, je l’utilise »

    Rien, pourtant, ne prédisposait cet Oriental élégant et volubile de 47 ans, haut fonctionnaire au ministère de la Défense, à devenir, un jour, l’une des têtes pensantes de Marine Le Pen. « Pour moi, explique-t-il, le FN de Jean-Marie Le Pen et ses relents fascistoïdes était un instrument du système en place, lui permettant d’aiguiller la contestation. Si vous étiez contre l’Europe ou contre l’immigration, vous étiez un nazi, car vous étiez au FN ! Le Pen avait accepté d’endosser ce rôle. Il ne voulait pas du pouvoir, sinon il ne se serait jamais permis ses outrances… » Né au Caire en 1970, de parents égyptiens coptes, débarqué à Mulhouse à 8 ans sans parler un mot de français, le jeune Hossam Boutros-Messiha se veut exactement l’inverse : prêt à tout pour réussir. « Je ne lâche jamais rien, dit-il. S’il y a une fenêtre de tir d’un millimètre, je l’utilise. »

    Plus culotté que lui, tu meurs ! En juillet 1989, alors âgé de 19 ans, il est commis durant l’été au room service de l’Hôtel de Crillon, à Paris. La France mitterrandienne y loge une partie des 160 chefs d’État conviés à célébrer le bicentenaire de la Révolution. « Mon responsable me demande d’apporter un plateau à la suite 101, la plus belle de l’hôtel, avec sa terrasse donnant sur la Concorde », raconte-t-il. Derrière la porte, surprise : le président égyptien Moubarak ! À l’issue d’un bref échange avec ce jeune homme de son pays, le raïs termine avec une formule de politesse propre à la contrée des pyramides : « Cela signifie : “Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ? ”, auquel on doit répondre par : “Non merci, je n’ai besoin de rien.” » Sauf que le jeune Hossam rétorque : « Oui, monsieur le président, j’ai quelque chose à vous demander. » Puis enchaîne sur la situation de son père, diplomate, contraint de retourner en Égypte il y a quatre ans et rêvant d’un retour en France. Moubarak opine : « C’est fait ! » Tétanisé, Messiha n’arrive pas à y croire. Présente à ses côtés, la femme du chef de l’État confirme : « Mon garçon, sois rassuré, lui dit-elle, quand le président de la République a parlé, personne ne peut parler après lui. » Un mois après, son père reçoit une nouvelle affectation, mais au… Danemark. Nullement découragé, Hossam file à la poste où il envoie un télégramme au palais présidentiel du Caire, rappelant la première dame à sa promesse. Deux jours plus tard, son père est muté à Paris par décret présidentiel !
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    Lui qui n’aspire qu’à se « franciser »

    C’est avec ce même acharnement qu’il finira, en plus de son doctorat d’économie, à décrocher Sciences Po et l’Ena — en s’y reprenant à trois fois dans les deux cas ! Avant cela, ce fut, dit-il, son « appropriation de la France ». La lecture à marche forcée : de Oui-Oui à la ferme, son premier livre, aux grands classiques avalés à la chaîne : Molière, Hugo, Dumas, Balzac, Flaubert… Et puis l’histoire : Bainville, Michelet… À l’école, son professeur de théâtre le pousse à vaincre sa timidité par les mots : « Pisse, jeune homme ! Il faut que ça sorte ! » Lui qui n’aspire qu’à se « franciser » — jusqu’à changer de prénom lors de sa naturalisation à 20 ans — découvre dans le même temps combien l’époque est à contre-courant de ses aspirations.

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    Marine Le Pen à l’issue de son discours aux assises présidentielles de Lyon. Au premier plan à l’extrême gauche, Jean Messiha.

    « Je ne comprenais pas pourquoi ce pays merveilleux était quasi systématiquement dénigré par ses propres représentants. À l’adolescence, j’ai vécu un véritable malaise identitaire : je voulais être français, alors que partout on répétait que la France était un pays rance, un pays de collabos, de racistes… Comment voulez-vous vous assimiler, être fier d’être français, quand ceux-là mêmes qui devraient vous donner foi en votre pays, ses dirigeants, ses professeurs, cherchent à vous en écarter ? Moi, je suis devenu français malgré la France, par contrebande identitaire. » Un jour, l’un de ses camarades de lycée à qui il vante son « sentiment de francité » ira jusqu’à lui rétorquer : « Mais tu es fou, tu vires Front national ? Tu as de la chance d’être un étranger… »

    «La vérité, c’est que l’Europe actuelle ne vise qu’à un objectif : tuer les États-nations»

    Mais de FN, il n’est alors pas question. Simplement d’« amour fou » pour la France : « Je suis parti travailler un an à Abou Dhabi en 2007 ; lorsque je suis revenu, c’était un bonheur, vous ne pouvez pas savoir ! Si j’avais pu l’étreindre… »La politique, en revanche, le taraude déjà. Dans son viseur, très rapidement : la poussée islamiste. « En Égypte, quand j’étais petit, toutes les communautés faisaient bloc, se souvient- il. Nos voisins musulmans nous apportaient des gâteaux pour Noël. Lorsque j’avais 4 ans, nous sommes partis vivre trois ans à Bogotá ; à notre retour, tout avait commencé à changer. La voisine s’était voilée ; lorsque nous avons frappé à sa porte, nous avons cru qu’elle avait déménagé. L’université du Caire en 1969, c’était la Sorbonne, minijupes et cigarettes ; dix ans après, c’était Téhéran. » Une leçon tirée : « La tolérance vis-à-vis de l’islamisme ne profite qu’aux islamistes. » Autre leçon de vie, ou plutôt de cours : la défiance vis-à-vis de l’Europe.

    Après avoir voté “oui” « par suivisme » à Maastricht, en 1992, il soutiendra le “non” lors du référendum sur la Constitution européenne de 2005. Explication de ce revirement : la rédaction de sa thèse, rendue entretemps, consacrée au « statut économique des politiques budgétaires face aux traités de Maastricht et d’Amsterdam ». « Contrairement à ce que racontent les élites, dit-il, ce ne sont pas les “bas instincts” qui amènent au souverainisme, mais au contraire la connaissance approfondie de la question. La vérité, c’est que l’Europe actuelle ne vise qu’à un objectif : tuer les États-nations. » En 2005, l’Ena (promotion Romain-Gary) est aussi pour lui « un poste privilégié pour voir la fracture entre les élites et le peuple : lors du référendum, sur les 117 étudiants, nous n’étions que 14 à défendre le “non” comme 54 % des Français… »

    Après avoir voté, entre autres, Villiers, Chevènement et Dupont-Aignan, Chirac au second tour de 2002, mais jamais Sarkozy, à la présidentielle, le voilà pilier de la campagne de Marine Le Pen pour 2017. Une première dont il s’est entretenu, récemment, avec Henri Guaino, son ex-maître de conférences à Sciences Po, avec lequel il est resté en contact. « Il m’a dit qu’il n’était pas prêt à franchir le pas, mais que l’amour pour la France qui existait “chez ces gens-là” [au FN, NDLR] le touchait. » Qu’importe ! Messiha, « Arabe à l’extérieur, Français à l’intérieur », comme il se définit, en est convaincu : son parcours et ses diplômes vont aider à « ouvrir les yeux de beaucoup de Français ». Quitte, pour l’heure, à voir se détourner de lui plusieurs de ses “amis”.

    http://www.valeursactuelles.com/politique/jean-messiha-lautre-enarque-de-marine-le-pen-66333

  2. Posté par Fabien Friederich le

    « En France, la haine pour les journalistes n’est pas infondée… », dit le premier biterrois interrogé… Et le journaliste suisse fait semblant de comprendre…

  3. Posté par RealrecognizeReal le

    7 secondes : « Que nous dit la langue des populistes? » Je trouve que le ton utilisé pour dire cette phrase très moqueur. Nous parlons la même langue que vous si jamais!
    22min46 la petite voix « vacarme » ne sert tellement à rien…juste insupportable
    Les gauchistes doivent apprécier!

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