En un demi-siècle, l’Afrique a dilapidé son héritage colonial

Par Jacques Guillemain

Nous assistons à un effondrement de l’Afrique et du Moyen Orient, lesquels retournent à leurs démons ancestraux. C’est le retour de la barbarie et des atrocités en tout genre. La chute des despotes arabes, qui n’étaient pas des saints certes, mais qui avaient l’immense mérite d’être un rempart contre les islamistes, a conduit l’ensemble du Moyen Orient au chaos absolu, avec persécution des chrétiens, des minorités et des femmes qui ont perdu toute liberté. C’est un bond en arrière de mille ans auquel nous assistons. La sauvagerie des islamistes n’a plus de limite, allant même jusqu’à détruire les joyaux du patrimoine culturel mondial.

Quant à l’Afrique, elle a dilapidé en un demi siècle l’héritage colonial, sombrant dans les guerres ethniques, la corruption et l’insécurité généralisées. Rappelons qu’en 1960 les pays africains avaient un niveau de vie supérieur à toute l’Asie, Japon excepté. Aujourd’hui, la Corée du Sud ou Taïwan ont un niveau de vie trente fois supérieur à celui de la Côte d’Ivoire ou du Kenya. Selon une étude de l’organisation humanitaire Oxfam, les guerres en Afrique ont englouti la totalité des aides internationales. Depuis l’indépendance ce sont plus de cent conflits armés qui ont ensanglanté le continent. Toujours selon l’Oxfam, l’Afrique perd 18 milliards de dollars par an dans ces conflits multiples. Le naufrage est quasi général. En Somalie et en Centrafrique il n’y a plus d’Etat. Au Zimbabwe, jadis grenier à blé du continent, l’indétrônable despote Mugabe a affamé son peuple en chassant les 4000 fermiers blancs et en redistribuant leurs terres à des incapables de son clan qui les ont laissées en friche. Une thèse de doctorat ne suffirait pas pour énumérer les turpitudes de certains dirigeants africains qui ont saigné leur peuple et rempli leurs comptes en Suisse. Malgré son pétrole et ses immenses ressources géologiques, l’Afrique s’appauvrit tout en ayant reçu la plus grande partie de l’aide mondiale aux pays pauvres. Aider l’Afrique, c’est donc mission impossible. Avec son milliard d’habitants, celle ci produit la moitié du PIB français, c’est tout dire. L’essentiel provenant du pétrole et des matières premières qui profitent à une minorité. Sur le plus riche continent de la planète au plan géologique, un habitant vit avec 4 dollars par jour en moyenne.

Par conséquent, les obsédés de la repentance qui font l’éternel procès de la colonisation seraient bien avisés de faire aussi le bilan d’un demi siècle d’indépendance. J’ajoute, au cas où ces donneurs de leçon l’ignoreraient, qu’en arrivant en Afrique nous avons trouvé l’esclavage, le cannibalisme, les sacrifices humains, les guerres tribales, les famines et les épidémies. Et je note que si la traite atlantique fut un crime contre l’humanité que la France a officiellement reconnu en 2005, la traite inter africaine et la traite arabo-islamique n’ont jamais suscité la moindre émotion chez nos bonnes âmes de la bien-pensance, bien qu’elles aient fait tout autant de victimes et que l’esclavage perdure de nos jours dans certaines contrées. Repentance à sens unique comme toujours, puisque les Occidentaux ont le monopole du mal comme chacun sait. Mais c’est pourtant chez les abominables racistes et esclavagistes que nous sommes, que déferlent des dizaines de milliers de déshérités venus d’Afrique et du Moyen Orient.

Cette nouvelle immigration de masse qui laisse l’Europe complètement désemparée, illustre à merveille l’irresponsabilité des dirigeants européens qui ont imaginé l’espace Schengen et ses frontières passoire. Il est grand temps que la France récupère la maîtrise de ses frontières et repense sa politique d’immigration, loin des délires bruxellois qui nous mènent à la catastrophe en accueillant toute la misère du monde. Il y a bien longtemps que l’immigration n’est plus une chance pour la France. En quoi un pauvre sans aucune qualification, souvent illettré, serait un atout pour une économie moderne et performante ? N’en déplaise aux tiers-mondistes, il y a bien longtemps que les emplois non qualifiés sont occupés par les précédentes vagues d’immigration. Les Français le savent, et si les autorités durcissent encore la législation pour interdire tout débat sur ce sujet tabou, au mépris le plus total de la liberté d’expression, c’est tout simplement parce qu’elles ont perdu le contrôle de la situation. Il faudra bientôt consulter son avocat avant de débattre sur l’immigration, de son incidence sur le terrorisme, l’insécurité ou le chômage, mais aucune loi ne pourra empêcher les citoyens d’exprimer leur sentiment dans les urnes….

Et une loi ça peut s’abroger afin de rendre la parole au peuple !

Jacques Guillemain

Article paru simultanément sur Riposte Laïque

10 commentaires

  1. Posté par franck le

    Il est faux de dire que l afrique fait la moitie du pib francais. Il est au moins l equivalent. Le continent a quelques pays avec forte croissance et la chine contribue largement a son industrialisation contrairement aux occidentaux qui font tout pour casser l economie africaine. Le franc cfa est aussi une plaie pour l afrique de l ouest et une rente coloniale pour la france!

  2. Posté par KANDEL le

    « Et je note que si la traite atlantique fut un crime contre l’humanité que la France a officiellement reconnu en 2005, la traite inter africaine et la traite arabo-islamique n’ont jamais suscité la moindre émotion chez nos bonnes âmes de la bien-pensance, bien qu’elles aient fait tout autant de victimes et que l’esclavage perdure de nos jours dans certaines contrées. Repentance à sens unique comme toujours, puisque les Occidentaux ont le monopole du mal comme chacun sait.  »

    En ce qui concerne l’abolition de l’esclavage, les OCCIDENTAUX ont LE MONOPOLE DU BIEN, c’est une page de gloire que personne ne peut leur contester !!!

  3. Posté par Leb le

    @Dominique Schwander : Il me semble que nous sommes actuellement à près de 3 milliards d’aide annuelle. Aucun pays au monde ne paye autant par contribuable.
    Alors que la Suisse subit depuis des années une invasion de parasites à entretenir à vie,
    alors que la Suisse est endettée,
    alors que les assurances sociales sont en difficulté (2e pilier ++),
    alors qu’on économise sur l’armée dans un contexte de guerre,
    alors que la classe moyenne est endettée jusqu’à la gorge pour se loger et payer ses factures,
    alors que beaucoup de personnes âgées vivent dans la pauvreté, spécialement si elles veulent vieillir comme propriétaires.
    « Il faut remettre en question cette aide publique. »
    Comment procéder ? COMMENT faire pour que le peuple cesse de se faire raquetter par ses élites ? ?

  4. Posté par Pierre H. le

    J’ai vu une émission à la TV il y a environ 2 ou 3 semaines. Je ne me rappelle plus dans quel pays d’Afrique, enfin bref. C’était une émission sur un gars dans un petit village qui a suivi des cours d’informatique et a créé un robot avec du matériel courant cassé prélevé ça et là dans des déchetteries. Le souvenir est assez vague, mais je me souviens que le visage du robot avait un oeil qui était une de ces vieilles caméra jouet et son optique qu’il avait trouvé parmi des détritus. Son robot n’était pas seulement un montage de pièces inertes, comme une statue de ferraille. Il marchait, se remettait en position debout si on le couchait, et plus encore. C’était assez impressionnant. Le gars a monté un petit bureau avec quelques ordinateurs récupérés et quelques employés. Son but est de fabriquer des petits robots pour aider les gens dans leurs tâches quotidiennes. C’était très touchant, et voilà le genre de personnes qu’il faut aider là-bas. Des gens intelligents, constructifs, qui voient bien au-delà des conflits raciaux, sociaux, etc., et qui cherchent à développer leur pays.

  5. Posté par François le

    Merci pour cette analyse très intéressante de Jacques Guillemain sur l’héritage colonial de l’Afrique et les commentaires pertinents de Pierre Frankenhauser et Dominique Schwander … voilà qui nourrit ma réflexion sur le sujet.
    Concernant l’ouvrage de Dambisa Moyo « L’aide fatale » mentionné par Dominique Schwander, on trouvera des lectures complémentaires ici :
    Dambisa Moyo: « L’aide fatale: Les ravages d’une aide inutile et de nouvelles solutions pour l’Afrique ». Editions JC Lattès. 2009 :
    http://www.libreafrique.org/Vuillemey_Moyo_aide_FR_240909
    https://www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=AFCO_232_0209

  6. Posté par Dominique Schwander le

    L’Afrique n’a pas seulement dilapidé son héritage colonial mais aussi plus des trillions d’aide publique au développement.

    Comme Dambisa Moyo tous les Africains devraient militer pour un modèle de développement fondé sur le commerce et le marché. Au cours des cinquante dernières années, le montant total de l’aide au développement transférée des pays riches vers l’Afrique représente plus d’un trillion de dollars. La pauvreté n’en a pas reculé, bien au contraire. Entre 1970 et 1988, quand l’aide à l’Afrique était à son maximum, le taux de pauvreté des populations concernées est passé de 11 % à 66 %! L’aide au développement encourage la corruption, permet à des régimes infréquentables de se maintenir en place artificiellement et facilite une grande disparité entre les revenus. Vu les importants montants engagés, elle attise des convoitises, avive des tensions ethniques et parfois conduit à la guerre civile. Du point de vue économique, l’aide nuit à la compétitivité des secteurs productifs, réduisant leur capacité à exporter et contribue au maintien d’un secteur public pléthorique et bureaucratique, alors qu’il devrait être totalement réformé et décentralisé.

    Peu de sujets sont aussi tabous que celui de l’aide au développement. Mettre en cause le bien-fondé des 0,5 % du PNB suisse soit plus de 2 milliards de CHF est sacrilège pour beaucoup d’élus et surtout pour les 1500 collaborateurs du DDC qui défendent leur fond de commerce. Il faut remettre en question cette aide publique. La Dr. Dambisa Moyo a publié un excellent ouvrage dénonçant l’inefficacité de l’aide publique internationale au développement, ses effets pervers et ses conséquences néfastes. (Dambisa Moyo: « L’aide fatale: Les ravages d’une aide inutile et de nouvelles solutions pour l’Afrique ». Editions JC Lattès. 2009). Elle est une économiste zambienne diplômée d’Oxford et de Harvard, qui a travaillé à la Banque mondiale avant d’entrer dans la banque d’affaires Goldmann Sachs. 

  7. Posté par pierre frankenhauser le

    On va me taxer d’angélisme, mais je me lance quand-même.

    Si on pose le décor, je crois qu’il est incontestable que le continent africain est celui qui présente le plus grand potentiel de développement, que soit au niveau de ses richesses minières et énergétiques, ou et de ses gigantesques surfaces cultivables. Au niveau de l’éducation, là aussi ils ne peuvent que s’améliorer. Si les études coûtent cher, les enseignements à distances gratuits ou abordables Mooc’s (comme ceux lancés p.ex. par l’EPFL, avec déjà 60’000 inscriptions en Afrique après seulement quelques mois) peuvent contribuer à améliorer leur niveau de connaissance. J’ai eu connu des étudiants africains et ceux qui ont la chance d’étudier ne sont pas plus sots que les autres. Il y a des bosseurs et des branleurs, comme chez nous. Le marché des téléphones portables est très développé. Leur accès à Internet – et donc à la connaissance – va encore s’améliorer, avec des projets de « ballons-satellites ».

    Je pense que si l’Afrique s’en sort un jour, cela viendra essentiellement de ses habitants, et non de la perfusion occidentale. On peut les aider, mais ils doivent aussi se secouer un peu. Ils doivent trouver un modèle qui leur corresponde, à leur tempérament, à leur culture. Les Brésiliens ne sont à ma connaissance pas réputés pour être les plus gros bosseurs de la Terre, et pourtant ça commence à bouger. Les investissements colossaux chinois et aussi indiens vont peut-être stimuler les populations. Bien qu’évidemment ces deux pays cherchent avant tout à s’assurer des ressources minières, agricoles et d’hydrocarbures pour leurs 3 milliards de ressortissants, je pense qu’au niveau des infrastructures, l’Afrique va au final y gagner. Enfin espérons qu’ils sauront reprendre la balle au rebond avant l’an 2500.

    Le plus gros défi est peut-être le cruel manque de cohésion sociale et les conflits armés. Bien que j’approuve l’article dans les grandes lignes, n’oublions quand-même pas que ce ne sont pas les Africains qui ont redessiné tout un tas de frontières à la règle, comme des sauvages. Essayons par exemple de couper tracer une frontière nouvelle entre la Suisse alémanique et la Romandie à la règle, avec une belle ligne droite imposé de force par des militaires d’autres continents, et vous verrez qu’un scénario de guerre civile ne serait pas impossible. Combien de tribus millénaires ont été coupées en deux et mélangée de force avec des tribus rivales ? Comme si cela ne suffisait pas, M. Sarkosi et les services secrets français n’ont rien trouvés de mieux à faire que de faire tomber l’un des seul homme – certes un sale type – qui aurait pu donner un semblant d’unité à ce continent, via l’Union africaine. Les Ricains, avec leurs mercenaires surentraînés et leurs armées privées n’aident pas non plus pas beaucoup ce continent à se tenir debout. Les ONG et autres grandes organisations écolos (GIEC en tête) sont-elles vraiment sérieuses en voulant imposer à l’Afrique d’adopter les énergies renouvelables, alors que nous continuons avec le nucléaire (dont je ne suis pas opposé) et que nous polluons avec LEUR pétrole, pendant qu’eux crèvent de faim et de maladies dans des hôpitaux pourris n’ayant le courant que quelques heures par jour, et encore ? Un peu de cohérence de la part des grands dirigeants ne ferait pas de mal. Arrêtons de leur maintenir la tête sous l’eau. Trouvons un modèle qui leur convienne. Continuons à les former et soutenons réellement leur développement dans des domaines stratégiques pour eux, vitaux, sans faire deux pas en avant et un en arrière. Pour qu’ils arrêtent un peu de ne rêver que d’Europe et que l’Afrique devienne plus attractive. Ainsi, ils immigreront probablement moins. Au final, cela nous coûterait certainement moins cher que de leur payer des milliards en assurances sociales et notre civilisation aurait plus de chances de survivre sur le long terme. Ils seront mieux armés techniquement et intellectuellement pour lutter eux-mêmes (et au besoin avec notre appui) contre ces pourris d’islamistes et pourront les combattre sans que l’Occident doive systématiquement prendre l’initiative. Avec une bonne éducation, je serais très surpris que chaque enfant africain devienne un futur Ben Laden en puissance. Ils seront bien moins frustrés vis-à-vis de nous, auront des projets concrets, auront quelque chose à perdre et devront ainsi se tenir à carreau. Ils préféreront probablement de manière générale la collaboration et l’affrontement ou l’invasion insidieuse ou massive.

    Pour que l’Afrique ne soit plus un Tonneau des Danaïde, un panier percé où l’on gaspille des milliards pour rien, changeons de méthode. L’Occident aurait-il la trouille de se retrouver un jour dépassé par leur voisins du Sud ? Serait-ce pour cette raison qu’il cherche à les contenir en les maintenant dans cette éternelle dépendance envers nous ? On voit le résultat depuis quelques décennies. Croulant sous une immigration sans précédent et paralysé par un système politique de bisounours, je ne vois pas comment on peut s’en sortir autrement. Les destins européens et africains sont à mon avis liés. Pourquoi l’Europe ne collaborerait-elle pas avec la Chine et l’Inde pour enfin sortir l’Afrique de l’ornière, pour un effort à très grande échelle et définitif ?

  8. Posté par Beat Schatzmann le

    Je vous conseille de lire le livre « Afrika ist das neue Asien », publié en 2014 par le rédacteur de la Frankfurter Allgemeine Zeitung, Christian Hiller von Gaertringen.

  9. Posté par SilvanaC le

    Il est vrai qu’avant de culpabiliser les occidentaux de tous les maux qui les frappent ils feraient mieux de faire le procès de tous leurs dirigeants, qui ne sont pas occidentaux. Comme disait si bien J.F. Kennedy:  » Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais ce que VOUS pouvez faire pour votre pays. »A bon entendeur…..

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