Genève: la Ville invite les enfants à se faire « siroter la courge »

Aux confins d’un entrisme sans limite ?

 

Le 10 septembre dernier, le magazine gay et branché au titre évocateur, 360°, éditait, par le biais de son pendant festif, 360fever, une newsletter invitant tout un chacun, samedi prochain, à une "soirée de soutien à l'association" au thème censé rappeler avec entrain la fête prochaine d'Halloween: "Sirote-moi la courge".

360 fever sirote-moi la courgeDesign étudié, on y voit la tête d'un Frankenstein changée en verre à cocktail, pailles et garniture flottant au beau milieu de sa cervelle. En-dessous de l'affiche, un appel à s'abonner au magazine 360°, plus bas, deux réclames pour l'association Totem. Plus bas encore, une liste de lieux divers, salon de beauté, de massage, de tatouage, bars, restaurants, saunas, soirées masquées pour messieurs et autres adresses "gay-friendly".

 

Totem

L'association Totem, projet de la Fédération genevoise des associations LGBT depuis 2008, est:

"Un espace à Genève qui accueille les jeunes lesbiennes, gays, bisexuel-le-s, transgenres (LGBT) et leurs ami(e)s jusqu’à 25 ans. Le groupe propose des rencontres, des activités, du partage, des rires, de l’écoute, des films, des débats et plein de choses encore!" (source).

ville-de-geneve soutienLe site nous apprend en outre que l'association reçoit le soutien financier de la ville de Genève, par le biais de la Fédération, laquelle touche, annuellement, la somme de 25'000 francs (contre près de 87'000 pour l'association 360). Somme à laquelle il convient de rajouter 6'000 francs versé par le programme Agenda 21 - Ville durable de la ville de Genève pour les activités exclusives de Totem (source ville de Genève).

 

But

Sur le bulletin du mois de septembre 2011 de l'association "Défense des Enfants International", Nathaniel King, stagiaire à Totem, nous explique les raisons de l'existence de l'association:

"Totem, projet de la fédération LGBT de Genève, est né après l’étude « santé gaie ». S’il est avéré que c’est à l’école que l’intégration est la plus difficile, les associations ne peuvent toutefois pas y intervenir quotidiennement. Le réseau des alliés [réseau LGBT, ndlr] permet d’avoir un soutien parmi les psychologues, les travailleurs sociaux et le personnel médical en milieu scolaire.

[...] Le cœur du rôle de Totem est de briser l’isolement. La priorité est de permettre la création de liens, de favoriser ce fameux sentiment d’appartenance à un groupe."

A la lecture du rapport d'activité 2012 de la Fédération genevoise des associations LGBT, l'on apprend encore que:

"Totem développe une approche participative, considérant les jeunes LGBT non seulement comme des bénéficiaires, mais aussi comme les principaux partenaires du projet." (p. 13)

Les jeunes sont donc appelés à participer activement à la constitution de ce groupe.

 

Encadrement

Le même rapport d'activité 2012 nous dit que:

"Totem est encadré par une équipe de jeunes animatrices et animateurs bénévoles, qui sont là pour proposer diverses activités, mais aussi et surtout pour écouter et soutenir les jeunes qui s’identifient comme homosexuel.le.s, bisexuel.le.s ou qui s’interrogent sur leurs sensibilités, leurs attirances sentimentales et/ou leur identité de genre." (p. 3)

"Les animateurs.trices sont volontaires et ne sont pas des professionnel.le.s Ils sont cependant formés aux thématiques LGBT, ainsi que, à raison de 2 à 3 formations par année, à la gestion de conflit, à la dynamique de groupe, aux IST et VIH, au suicide, etc. Un ou une animateur.trice doit entrer dans la tranche d’âge 25-35 ans, 25 ans étant l’âge minimum pour permettre une distance par rapport aux jeunes LGBT accueilli.e.s." (p. 14)

L'équipe d'animation est structurée "autour d’une équipe d'appui":

"Cette équipe d’appui est composée des délégué.e.s de la Fédération ayant une expertise des thématiques liées à aux LGBT-phobies et à leurs conséquences sur les jeunes LGBT." (p. 15)

Mais ce n'est pas tout:

"Ces deux équipes sont soutenues par un ou une coordinateur.trice de Totem. La coordination a été assurée depuis la création de Totem par des stagiaires de la Haute Ecole de Travail Social (HETS), défrayé.e.s pour la durée de leur stage, parfois inférieure à une année complète. Ils ou elles étaient rattaché.e.s au poste d’un employé de Dialogai, employé qui faisait ainsi office de chef de projet. Depuis septembre jusqu’à décembre 2012 (et pour 2013), la coordination du groupe Totem a été rattachée directement au poste de coordination de la Fédération." (p. 15)

 

Fonctionnement

"Totem fonctionne sur la base d’un site internet régulièrement mis à jour (www.totemjeunes.ch), une newsletter (la demande d’inscription doit se faire par le ou la jeune et à l’adresse [email protected]) et un groupe Facebook caché (un.e jeune ne sera ajouté.e que sur sa demande et après qu’il ou elle soit venu.e à une première soirée), géré et modéré par un des animateurs." (p. 15)

groupe du projet totem

Le processus d'appartenance à la communauté devant être mené prudemment et par étapes.

Outre les activités, sur lesquelles nous auront l'occasion de revenir, les animateurs font encore la promotion de projets "de lutte contre l’homophobie et la transphobie [...] dans les établissements scolaires." (p. 17) [1].

L'école est un objectif pour le moins difficile et délicat. Lors des Assises contre l’homophobie « Avancées et perspectives » à l'université de Genève en 2011, Michael Hausermann, responsable santé de l’association Dialogai, explique l'importance de l'école pour la promotion de la cause LGBT:

"Il y a un double enjeu, c’est-à-dire que école primaire, cycle d’orientaiton et collège correspondent assez bien à l’apparition de ces troubles en santé mentale [tentatives de suicide, ndlr]. C’est d’un côté tragique, d’un autre côté, il y a un potentiel, car cela permet d’élaborer des programmes qui visent à la réduction des troubles qui sont connus, selon les âges. Il faudrait idéalement commencer à l’école primaire, si ce n’est pas déjà avant, mais avec peut-être des méthodes différentes.

Je précise pourquoi l’école est particulièrement importante dans la minorité LGBT : c’est qu’à la différence des autres minorités, un-e jeune LGBT qui est discriminé-e d’une discrimination transphobe, gayphobe, s’il en est victime, il ne va pas s’en ouvrir à ses parents, parce qu’il est quasiment sûr de les décevoir au moins, voire d’être rejeté-e." (p. 45)

Entendre par là que les animateurs des associations homosexuelles seront toujours plus aptes à susciter ce "sentiment d’appartenance" que les propres membres de la famille du "jeune".

Plus loin, une intervenante souligne les difficultés rencontrées "pour que les élèves aient accès aux flyers de Totem." (p. 117)

 

Cible

Quel est l'âge des jeunes en question ?

Lors des Assises contre l’homophobie de 2009, Benjamin Huet, militant de Totem, nous apprend que:

"Totem se veut donc un lieu de rassemblement pour des personnes qui ont entre 15 et 25 ans. La tranche d'âge est une contrainte qui est flexible puisque nous avons accueilli des personnes qui avaient 12 ans mais également 30." (122)

Lors des Assises de 2011, Michael Hausermann, dira encore:

"La plus jeune personne qui est venue avait 13 ans." (p. 50)

Benjamin Huet, qui insiste beaucoup sur "la problématique d’appartenance à un groupe", précise:

"Je pense qu’il est serait intéressant de parler non en termes d’âge mais en termes de jeunes LGBT, en termes d’éclosion, c'est-à-dire ne pas penser au moment où l’enfant est sorti de sa mère, mais au moment où le jeune s’est auto-expulsé du placard." (p. 122)

soirée à poils et à vapeurs 3602 feverComprendre que le coming-out, la soumission au principe d'appartenance à la communauté, attribuerait de fait, sinon la majorité comme c'était autrefois le cas des jeunes femmes mineures qui se mariaient à 17 ans, du moins l'aptitude à la "création de liens" avec les membres de la communauté LGBT, dont notamment, des animateurs bénévoles âgés de 25 à 35 ans.

Quelle peut bien être la nature de ces relations ?

Le rapport d'activité 2012 rappelle que Totem est:

"Un espace neutre, de soutien, de liberté, où les jeunes ne ressentent aucune attente à leur égard, où ils se sentent en sécurité, bien encadrés, et où il n’y a pas de drague comme il pourrait y en avoir dans un bar." (p. 19)

Précision qui surprend mais qui, sans doute, devait avoir sa place dans un rapport d'activité.

Benjamin Huet explique toutefois que :

"C’est de cela qu'il s'agit, en fait. Il faut s’acclimater au code vestimentaire, social, de relation amoureuse, etc. Cela signifie beaucoup de choses, bien plus du fait qu'à cet âge, ils sont jeunes. Il y a bien sûr beaucoup d’adolescents. Nos débats sur l’amour, sur les relations ne sont pas là pour rien. « Comment faire pour draguer ? Comment savoir si l’autre nous intéresse ? Suis-je vraiment amoureux ? »."

 

Activités

Outre le débat, certainement nécessaire, Totem propose diverses activités. Les plus récentes à apparaître sur le site sont une soirée pizza et une autre "Relax!":

"Pour apprendre à se faire du bien. [...] bonheur, détente & bien-être pour le corps, le coeur et l’esprit. Une soirée toute en douceur, pour prolonger les vacances. N’oubliez pas de prendre des habits confortables."

soirée à poils et à vapeurs 360 feverUne troisième mentionne une sortie aux bains des Pâquis, lieu de rencontre gay-friendly  selon le site gaymap.ch de l'association 360°, aussi membre de la Fédération.

Reste, bien sûr, les soirées festives organisées par 360fever et ciblant directement les jeunes de l'association Totem.

"Le point important à retenir est que Totem appartient au 360",

déclarait Benjamin Huet en 2009 (p. 122), mais cela était sans doute avant la reprise en main par la Fédération, laquelle craignait alors une disparition de 360 conséquente à la coupe de 50% dans les subventions qui lui était allouées.

Les subventions sont remontées depuis et les mailles du filet associatif sont plus tendues que jamais vers un but très précis: convaincre la jeunesse.

 

 

[1] L'association a encore pour mandat "la réalisation d'une bande dessinée de promotion de la santé mentale chez les jeunes." (p. 34)

 

Illustrations:

- L'équipe de Totem devant la Maison verte.

- Clichés de la soirée 360fever du 25 ma 2013 "A poils et à vapeurs" (source Facebook).

13 commentaires

  1. Posté par Quentin T (21 ans) le

    On peut voir dans votre article que vous ne commentez que les citations qui vous permettent de créer des sous-entendus choquants qui n’ont rien à voir avec la réalité. En tant que jeune habitué de Totem, je constate clairement que votre rédaction n’a jamais assisté à ces soirées. Il est aussi évident que vous n’avez jamais vécu le calvaire d’un jeune adolescent qui se découvre aujourd’hui homosexuel dans notre société. La plupart des parents considérant que leurs enfants sont par défaut « normalement » hétérosexuels (« comme tout le monde… soit disant, ou presque… « ), il est évident que ces jeunes doivent trouver une écoute bienveillante ailleurs. C’est le but de Totem. Le sentiment d’appartenance à un groupe est un besoin psychologique pour sortir d’un isolement qui peut avoir des conséquences très néfastes et tragiques. Votre sous-entendu parlant de substitution des parents est donc totalement inapproprié. D’autant plus que les animateurs, contrairement à ce que vous laissez croire, prennent précaution à garder une certaine distance avec les jeunes (donc le contraire du rôle parental). Ils veillent aussi à toujours respecter les lois concernant les personnes mineures. Donc, pour répondre à votre question, la nature de ces relations est tout simplement cordiale, bienveillante, aidante et à l’écoute. Elle ne s’apparente à rien de sectaire puisque chaque jeune reste libre de venir régulièrement ou non, libre de penser comme il l’entend. Il n’a rien à payer non plus et n’est jamais obligé à participer aux activités programmées. Votre article est donc choquant pour ces animateurs qui consacrent leur temps bénévolement pour une cause qu’ils connaissent visiblement bien mieux que vous.
    Enfin si c’est l’utilisation de l’argent publique le vrai problème pour vous, il était inutile de polémiquer avec votre habile et malhonnête subjectivité. Je vous invite donc à retirer certains de vos propos et à proposer un débat claire et juste.

  2. Posté par Pascal le

    Sur le fond je ne saurais me prononcer.
    Sur la forme ces accords systématiques marqués par des tirets, des points, des majuscules témoignent moins d’une prise en compte de la diversité des genres que de l’installation d’une novlangue.

  3. Posté par Thawwar le

    Cher confrère, j’ai beau relire votre article, je ne vois pas quel peut bien être votre dessein. Pourquoi juxtaposer des faits avérés (vos sources sont certes exactes) de manière aussi tendancieuse : Totem a en commun avec les soirées 360° (dont sont tirées 2/4 photos) autant qu’un club de foot pour ados pourrait en avoir avec l’Oktoberfest de Münich ! Savez-vous que dans notre pays – en 2013 – les jeunes LGBT ont 2 à 5 fois plus de risques de tentatives de suicide que chez les jeunes hétérosexuels, NON à cause de leur orientation sexuelle et/ou identité de genre mais parce que les jeunes victimes de racisme, d’islamophobie ou d’antisémitisme par exemple trouvent une écoute auprès de leurs parents, qui pourraient avoir vécu la même chose, s’ils ne trouvent pas ce soutien à l’école ? Les jeunes LGBT ne peuvent eux souvent pas compter sur un appui parental, bien au contraire, notamment parce que ces mêmes parents sont souvent démunis voire stigmatisés par la société ou par certains articles comme le vôtre. Alors plutôt que de vous décrédibiliser en parlant d’ « entrisme sans limite » et autres arguments racoleurs, n’hésitez pas à démystifier vos principes surannés en les confrontant à la réalité du 21e siècle (cf. http://www.stopsuicide.ch). A bon entendeur. TM

    [La Rédaction: Cher Monsieur, il n’y a rien de tendancieux, les faits démontrent que des associations subventionnées cherchent à inviter de très jeunes mineurs à des soirées à thèmes pour le moins « orientés ». Nous nous gardons bien de juger des intentions de chacun pour nous en tenir aux faits et les faits relèvent d’une incroyable imprudence. Nous nous doutons bien que la plupart des intervenants ici eussent attendu de nous que nous nous conformassions à un certain régime de protection particulière de certains sujets et de certaines associations par la profession, mais, comment dire, nous n’avons pas été mis au « parfum ». Cette information nous a paru extrêmement relevante en comité de rédaction et c’est pourquoi nous avons décidé de la traiter, la suite semble avoir confirmé que nous avions touché très juste.

    Nous ne nions pas la faculté d’écoute des bénévoles de Totem, nous nous interrogeons sur la neutralité, pour ne pas dire la pureté, de leurs intentions. M. King et d’autres avec lui, n’ont fait aucun mystère d’un objectif communautaire. Comment réagiriez-vous devant des partis politiques, voire des Eglises, qui approcheraient des enfants seuls, au prétexte de leur venir en aide, pour leur proposer d’adhérer à un « sentiment » d’appartenance dirigé vers la distinction, voire la séparation, du corps auquel ils appartiendraient de fait ?

    L’axiome selon lequel les jeunes LGBT seraient les seuls mineurs à ne pouvoir faire appel à leur famille est péremptoire et ne convainc pas en ce qu’il est fondé le fantasme du conflit des générations et l’idée d’un réflexe systématiquement homophobe des parents (voyez plus bas le commentaire de cette mère qui conduit son fils à Totem). Partant, cette croyance erronée semble n’avoir pour but que d’entériner le fossé parent-enfant et proposer la substitution des bénévoles de Totem, de personnes appartenant à une communauté et travaillant à l’accroissement de celle-ci, à l’autorité, et à l’influence, parentale.

    Comme nous l’avons déjà écrit, votre interprétation de la statistique des suicides est fondée sur la foi que son unique motif découlerait de la haine et du rejet ambiants ; le statut de victime privilégié étant le premier argument de vente de cette nouvelle constitution communautaire. Cette interprétation ne nous convainc guère en ce qu’elle exclut de fait la fragilité psychologique originelle éventuelle du sujet, voire une fragilité induite par un mode de vie tourné vers la réalisation matérielle et qui se serait révélé particulièrement insatisfaisant.

    Vous voudrez bien admettrez enfin que notre article ne fustigeait en rien la position de parents de jeunes homosexuels, pas plus qu’il n’adressait de reproches aux homosexuels pour leur nature. Nous sommes d’ailleurs surpris que vous ayez pu le croire, ou cherché à le faire croire.

    Nous sommes très sensibles à votre souci de notre crédibilité. Merci de votre intérêt]

  4. Posté par K.M le

    Katrina maman d’un jeune a totem,
    Mon fils est arrivé ce matin en me montrant cet article… Je sais par quel biais vous avez eu ces citations, mais je ne comprend pas dans quel but vous les disposez ainsi. Mon fils est à Totem depuis une année environ, une chose est certaine il a trouvé en ce lieu des adultes et des amis en qui il a confiance. Il m’en parle assez régulièrement et ce qui ressort c’est qu’il aime voir des adultes bien dans leur vie professionnelle et personnelle etc. Ça le rassure et lui offre une visibilité sur des personnes homosexuels stable. Vous avancez et disposer des propos qui sont en contradiction avec la réalité. N’est-ce pas le rôle d’un journaliste de vérifier ses sources? En tout cas, mon fils et moi-même sommes des sources sur, et moi je remercie la fédération LGBT, je remercie la ville de Geneve et je remercie l’équipe de bénévole pour leur travail! Je conseille donc aux parents ayant un enfant homo de le diriger vers Totem.

    [La Rédaction: Madame, vous nous prêtez des intentions qui ne sont pas les nôtres, nos sources sont authentiques, vérifiées et ce qu’elles présentent correspond par conséquent à la réalité. Ceci étant, nous sommes enchantés que vous entouriez votre enfant et qu’il ait d’aussi bonnes lectures. Nous conseillons pour notre part aux parents de ne pas imposer trop tôt la fréquentation de groupements consacrés à la création de « ce fameux sentiment d’appartenance à un groupe », fondé exclusivement sur une conscience de sa propre identité qui ne se définirait que par l’orientation sexuelle, à des… enfants, pour reprendre le terme que vous avez employé.]

  5. Posté par Lisa le

    Venant au soirée Totem, je trouve vos propos scandaleux. Substitutif parental a raison de 2x, 3 heures par mois?!? Lieu de processus d’appartenance?! Hahaha faut savoir que des fois j’y vais et des fois pendant 4 mois j’y vais pas… C’est un lieu libre, je vais dans une maison de quartier et c’est le même principe… Une autre chose me frappe, convaincre la jeunesse?! Croyez vous vraiment qu’un hetero aimerai être gay???? Croyez-vous qu’on pourrait vous convaincre de votre identité sexuelle? Croyez-vous que c’est un choix?
    Jamais j’ai entendu un animateur ou un sujet portant sur l’homophobie ambiante de la société, au contraire… J’entend l’opinion de chacun
    Il n’en reste pas moins que Totem est un lieu de rencontre au même titre par exemple qu’une maison de quartier ou nous jeune pouvons échanger, rire et si besoin se confier… Avec vos propos vous blesser des personnes. Totem est un lieu sain et ouvert a tous. Dernière relève, pensez vous que l’Etat de geneve donnerai une subvention a une association si elle était aussi ressemblante a une secte comme vous la décrivez? Lisez cette article, mais prenez en compte qu’il y a beaucoup d’erreur dans les faits exposer:) a bon entendeur

    [La Rédaction: le propos « scandaleux » que vous semblez nous reprocher sur la question de l’appartenance est en fait une citation de Nathaniel King, stagiaire à Totem. Ce que nous croyons a peu d’importance, nous vous renvoyons à cette même citation selon laquelle Totem a pour but de « favoriser ce fameux sentiment d’appartenance à un groupe. »
    Le reste de votre remarque relève de la spéculation, nous ne saurions blesser qui que ce soit en ce que nous nous limitons à l’exposé des faits, faits auxquels vous vous contentez d’opposer votre sentiment; ce dont nous prenons acte.]

  6. Posté par JeanDa le

    En tant qu’hétérosexuel, je me sens aussi en détresse, non pas en raison de mon hétérosexualité mais bien à cause du harcèlement auquel je suis soumis. On me traite d’homophobe alors que je ne suis qu’hétérophile. On veut changer ma société pour me culpabiliser de l’être. Marre du diktat des déviants (non ce n’est pas une insulte). Je sens que je vais devenir homophobe.

  7. Posté par Jean-Baptiste Aegerter le

    @Béatrice Cardone

    Toutes ces études sont, sinon sous subventions, du moins sous influence. Leur crédibilité sera toujours sujette à caution tant qu’elles s’en tiendront à l’homophobie comme seule et unique origine des troubles mentaux chez les homosexuels. Accuser, et vouloir corriger, les autres comme raison principales de ses maux propres est précisément ce qui risque de faire basculer les partisans de la cause LGBT dans la franche dictature.
    Va-t-on contraindre les personnes en bonne santé à tomber malades pour que les homosexuels qui souffrent ne se sentent plus discriminés ou minorisés ?

    Je ne pense pas que vous soyez de ceux qui comme Act-Up vont jusqu’à mettre les infections au VIH sur le compte de l’homophobie ambiante: « Les stigmatisations et discriminations ciblant les homosexuelLEs sont intériorisées par les individus et affectent durablement l’estime de soi. Or, on sait désormais que les prises de risques sexuels et l’accès à la prévention sont corrélées à une mauvaise estime de soi. » (http://www.actupparis.org/spip.php?article5143). En clair, l’homosexuel n’est pas responsable de ses actes, il ne serait pas une vraie personne humaine, il ne fait que subir une accumulation de stimuli extérieurs.

    Il semble impensable et extrêmement dommageable que le jeune homosexuel ne puisse construire son individualité que dans la posture de victime permanente. On ne se construit pas contre autrui, mais avec. Ce qui me laisse à penser que ce sentiment d’appartenance que recherche Totem, tient plus de la division et de la sectarisation que de la recherche d’un épanouissement personnel. En fin de compte, c’est logique, dire aux jeunes : « le monde vous déteste, mais nous sommes là pour vous protéger, vous distiller l’identité », c’est l’essence même du repli communautaire.

    Avant que le sujet ne devienne totalement tabou, la communauté scientifique admettait facilement que les homosexuels appartenaient à une classe plus vulnérable en termes de santé. Une classe à part, non en raison de sa nature, mais en raison de ses choix. Ainsi, les homosexuels étaient exclus de dons du sang en raison de la forte prévalence du Sida dans la communauté, on admettait aussi divers troubles conséquents au mode de vie (ou pas: http://www.bag.admin.ch/dokumentation/publikationen/01269/01277/index.html?lang=fr&download=NHzLpZig7t,lnp6I0NTU042l2Z6ln1ae2IZn4Z2qZpnO2Yuq2Z6gpJCFe316g2ym162dpYbUzd,Gpd6emK2Oz9aGodetmqaN19XI2IdvoaCUZ,s-)

    Aujourd’hui, ce discours est interdit, le monde et, par extension, les virus, sont intrinsèquement homophobes. Est-ce bien cela qu’un jeune a besoin d’entendre pour s’accepter ? J’en doute.

    Vous me répondrez que je suis homophobe, soit. Mais que penserez-vous si je vous dis que je le suis parce que vous ne voulez pas m’écouter, que ce rejet me déstabilise et me donne des envies de suicide, que si vous continuez d’argumenter et de faire appel à une autre raison que la mienne je passerai probablement à l’acte, que toutes les personnes qui se sont suicidés dans ma communauté ces dernières années l’on fait en raison d’un rejet réel ou supposé de votre part ? Vous appellerez ça du chantage et vous aurez raison.

  8. Posté par Béatrice Cardone le

    Ils sont en détresse à cause des discriminations auxquelles ils-elles sont soumis-e-s par la majorité non pas en raison de leur homosexualité (si vous lisez les études sur le sujet elles le disent aussi). Donc il faut changer la société pas les homosexuels pour les remettre « dans le droit chemin ».

  9. Posté par Cain_Marchenoir le

    Ce qui me sidère c’est qu’on constate étude après étude que les homosexuels vivent des situations de détresse, de tristesse, que le taux de suicide y est largement plus élevé que dans le reste de la population (ainsi que certaines autres maladies) et que l’état continue à vouloir impérativement oeuvrer à ce que ceux qui ont des tendances le deviennent. Si ca c’est pas mener les gens à l’abattoir alors je ne sais pas ce que c’est…

  10. Posté par Béatrice Cardone le

    Cet article est truffé de sous-entendus ….. des « à bon entendeur » qui ne sont pas à l’honneur du journaliste qui l’a écrit. Faites votre coming out aussi et dites explicitement ce que vous sous-entendez ce serait plus honnête. Je suis fière de payer mes impôts dans une Ville qui avec courage et contre les réactionnaires soutient des projets comme Totem.

    [La Redaction: Damned, nous sommes découverts ! Nous osons critiquer une association LGBT subventionnée, nous sommes forcément homosexuels refoulés, tendance SM cruel et petits yeux méchants. Enfants, nous aimions faire du mal aux petits animaux. Plus grands, nous aimions enfiler de grandes bottes et nous déguiser avec l’uniforme de notre beau-père (que nous aimions en secret -transfert- sans oser l’avouer, bien sûr) mais nous ne sommes jamais remis de sa chute fatale du mirador.
    Le titre et l’articles nous paraissent assez clairs. 360 et Totem et, à travers elles, la Ville de Genève, invitent des enfants dès 12 ans à des soirées à thèmes, des soirées relaxation et des soirées piscine et, accessoirement, militent jusque dans les écoles pour favoriser « un sentiment d’appartenance ». S’il s’agissait de groupuscules d’extrême-droite, vous parleriez de « recrutement ».
    Nous pensions innocemment que le but de Totem était de venir en aide aux jeunes, vous nous apprenez qu’il s’agit en fait de lutter contre les réactionnaires. Or, c’est précisément ce que nous pensions, il s’agit d’une activité politique sous un vague couvert sanitaire, et encore…]

  11. Posté par Gaétan Porcellana le

    Oh oui, pompe-moi les subventions grand fou!

  12. Posté par Jean-Baptiste Aegerter le

    On n’en doute pas une seule seconde. L’auteur de cet article nauséabond doit être de ces réactionnaires qui pensent que la vocation de l’école doit se borner à l’instruction et que les mineurs doivent être rentrés à la maison à 21 heures sans être passés par la case sauna gay en compagnie d’adultes qu’ils ne connaissent pas.
    Je pense comme 360.ch qu’il faut à tout prix interdire aux manipulateurs et autres charlatans d’approcher les jeunes pour tenter de les influencer. http://360.ch/blog/magazine/2013/09/priere-et-masturbation-letrange-methode-dun-guerisseur-dhomos/

  13. Posté par Verra Bien le

    Totem et 360 sont deux associations qui font un excellent travail. Nombre de jeunes homosexuels ont pu trouvé écoute et conseils auprès de Totem, ce qu’ils ne trouvaient ni auprès de leurs amis ni dans leur famille. Quant au milieu scolaire, il est urgent que la lutte contre l’homophobie y soit pleinement exprimée. En attendant, merci à ces associations pour leur mobilisation sans faille.

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