Le 1er mai, des extrémistes de gauche ont agressé une équipe de télévision à Berlin, provoquant un certain nombre de blessures, dont certaines suffisamment graves pour nécessiter une hospitalisation.
L'attaque s'est déroulée dans le district de Kreuzberg vendredi soir. Une équipe de sept personnes, dont trois agents de sécurité, du programme d'information satirique Heute-Show, diffusé sur la chaîne allemande ZDF, ont filmé les centaines de manifestants qui défilaient dans la zone. La marche a été organisée en violation du confinement édicté pour faire face à l'épidémie de coronavirus (COVID-19). Selon un rapport du journal Die Welt, les manifestants ont crié des chants contre la police et ont lancé des bombes fumigènes alors que les fonctionnaires tentaient de disperser la foule.
Bien qu'il soit illégal en Allemagne de porter un masque lors d'une manifestation, les autorités ont cédé par mesure de prévention contre le coronavirus.
Après le tournage, l'équipe de télévision se dirigeait vers ses véhicules lorsque 20 individus l'ont attaquée avec des bâtons. Selon un porte-parole de la police, quatre personnes ont été si gravement blessées qu'elles ont dû être transportées à l'hôpital.
Selon une déclaration de la ZDF, les assaillants utilisaient également des matraques. L'assistant du son a reçu des coups de pied au visage avec une telle force qu'ils étaient probablement destinés à être mortels.
Gestern bei den 1.Mai „Demonstrationen“ in #Hamburg wurde einer unserer Kameraleute gezielt mit einer Flasche beworfen und verletzt. Die Werferin der Flasche wurde angezeigt. Konnte vor Ort aber fliehen. #mai #1Mai #HH0105 @_verdi @BJVde @PolizeiHamburg @PresseratDE #Schanze pic.twitter.com/STu5HYcJWE
— Blaulicht-News.de (@BlaulichtN) May 2, 2020
La police a ensuite arrêté six personnes - quatre hommes et deux femmes âgés entre 24 et 31 ans - mais toutes ont été libérées durant la nuit. Le bureau du procureur a déclaré qu'il n'y avait aucun motif pour mettre en détention deux d'entre eux, et qu'il n'y avait "aucun soupçon urgent" concernant les quatre autres, selon le site Junge Freiheit.
La responsable de la police de Berlin, Barbara Slowik a déclaré qu'elle ne voulait pas spéculer sur les motifs politiques de l'attaque, mais qu'il y aurait une enquête.
Horst Seehofer, le ministre allemand de l'intérieur, a condamné l'attaque, appelant à une meilleure protection des journalistes. "La liberté de la presse est le pilier de notre démocratie", a-t-il déclaré, affirmant que le pouvoir de l'Etat devrait être utilisé pour prévenir la violence.
"Il s'agit des valeurs fondamentales de notre société", a ajouté M. Seehofer.
De grandes manifestations d'extrémistes ont également eu lieu à Leipzig, Hambourg et Braunschweig, ainsi que dans d'autres quartiers de Berlin. Un journaliste de Hambourg a également été blessé après avoir été frappé avec une bouteille par des manifestants.
Les extrémistes de gauche en Allemagne avaient juré de commettre des actes de violence le 1er mai, déclarant qu'ils avaient l'intention d'exploiter le chaos instauré par le coronavirus à leurs propres fins, comme l'a déjà mentionné Voice of Europe.
(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)
Welt.de / Voiceofeurope.com