La Russie avait annoncé mercredi avoir rappelé son ambassadeur aux Etats-Unis pour consultations, tout en assurant vouloir éviter la «dégradation irréversible» des relations avec Washington, qui se trouvent «dans un état difficile» depuis des années.
Interrogé par un journaliste de la chaîne ABC qui lui demande s’il estime que le président de la Russie Vladimir Poutine «est un tueur», le président américain Joe Biden a acquiescé:
«Oui, je le pense». «Vous verrez bientôt le prix qu’il va payer», a-t-il ajouté, provoquant immédiatement l’indignation de Moscou.
Le président russe, Vladimir Poutine, a confirmé un accord entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan de « cessez-le-feu total » des combats pour la région du Haut-Karabakh en vigueur depuis 22 heures, heure de Paris, lundi 9 novembre.
(…)
Chassés « de nos terres comme des chiens »
Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, s’est, lui, félicité d’une « capitulation » de l’Arménie. « Nous avons forcé [le premier ministre arménien] à signer le document, cela revient à une capitulation », a-t-il dit à la télévision. « J’avais dit qu’on chasserait [les Arméniens] de nos terres comme des chiens, et nous l’avons fait », a-t-il ajouté.
« L’Azerbaïdjan a remporté des gains importants sur le terrain et à la table des négociations. Je la félicite chaleureusement pour ce succès », a déclaré sur Twitter, mardi 10 novembre, le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Çavusoglu, dont le pays a pris fait et cause pour Bakou dans le conflit.
Une foule en colère
Une foule de milliers de manifestants en colère s’est rassemblée aux abords du siège du gouvernement arménien dès l’annonce de cet accord de fin des hostilités qui semble consacrer une victoire militaire de l’Azerbaïdjan. Des centaines d’entre eux ont pénétré dans les locaux, brisant des vitres et saccageant des bureaux, selon un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) présent sur place.
😡🇦🇲 LA COLERE DES #ARMENIENS DE #EREVAN après l’accord de cessez-le-feu signé sous l’égide de #Poutine et les monstrueuses déclarations du président azéri #Aliev : "J’avais dit qu'on chasserait les arméniens de nos terres comme des chiens et nous l'avons fait" #Artsakh#arméniepic.twitter.com/bU5vOyLkgx
Le président azéri Aliyev à l'encontre du PM Arménien: "Pashinyan a signé cet accord non de sa propre volonté, mais par la force du poing." pic.twitter.com/J895R8XERA
Realpolitik au Caucase-sud. Erdogan va rouler des mécaniques avec la victoire de son obligé azeri et Poutine se pose en protecteur de l'Arménie avec ses troupes déployées entre #Karabakh et #Arménie. Comme d'hab, Arméniens grands perdants. On les a encore abandonnés à leur sort.
Comment le peuple arménien va réagir à la reddition militaire de l'#Artsakh#HautKarabakh annoncée par le PM ? Ne va-t-il pas crier à la trahison ? Tout le monde craint que Erdogan et Aliev réclament + et que leur appétit pan-turc ne soit rassasié que qd l'#Arménie aura disparu..
Lors de la 14e édition du Club Valdaï, le président russe a abordé la crise catalane, estimant que le séparatisme en Europe avait été encouragé par la déclaration contestée du Kosovo en 2008, soutenue par l'Union européenne.
Rencontrer Vladimir Poutine n'est pas une mince affaire. Car c'est sans doute l'homme le mieux protégé du monde. Le chef du Kremlin a accordé lundi soir une interview exclusive à Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro et Renaud Girard, chroniqueur international.
MàJ : Ci-dessous l'interview complet de Vladimir Poutine
Tout le monde connait Garry Kasparov ! Champion du monde d’échecs de 1985 à 1993. Ancien des jeunesses communistes, fierté de l’Union soviétique, et qui devint sur le tard, concurrent politique de Vladimir Poutine qu’il déteste copieusement.
En effet, il ne cesse de l’accuser des pires attitudes et de le traiter de dictateur au minimum ! Pour la petite histoire, il fut décoré de la Keeper of the Flame award, décerné par le cercle de réflexion Center for Security Policy, proche des milieux néoconservateurs américains. Il entretient aussi des liens avec des cercles de réflexion de la même obédience, comme l’Hudson Institute. L’homme est orienté politiquement parlant, et sans doute proche des Clinton !
Aujourd’hui, il se répand de nouveau dans une interview dans le Figaro, (journal bien-pensant de la socia-lie française) sur les méfaits de Poutine. Il regrette les penchants pro-poutine des peuples européens sans pour autant se poser des questions sur les raisons de cette sympathie pro poutine. Il est vrai qu’il traite les opposants à l’Union Européenne d’extrême droite. C’est tout dire.
Son sujet c’est Vladimir Poutine ! Son expertise consiste à avoir était un opposant politique en faveur de Boris Eltsine et un joueur d’échecs. Cela suffit donc au journaliste multicartes Maurin Picard, (@MaurinPicard), correspondant à New York, pour juger bon d’ajouter un peu plus de confusion sur Trump à travers cette interview anti Poutine. Décidément, ce journal n’en finit pas de se ridiculiser en oubliant de citer les opinions et le parcours politique de Kasparov qui ne vit plus en Russie, a pris la nationalité Croate et vit aux USA et est anti Trump.
Dans cet article on apprend qu’il est parti de Russie par peur d’être assassiné mais affirme plus loin que Poutine n’est pas un tueur, mais qu’il préfère faire chanter les gens plutôt que les tuer ! Semer le chaos. Il a ça dans le sang ! Donc c’est biologique ? En France, nos associatifs hurleraient au racisme ? Pas de soucis, Kasparov n’est pas d’extrême droite dit-il, et nous sommes priés de le croire, il est juste néocon !
Il nous dit que des élections vont se dérouler en France et en Allemagne et que Poutine va organiser des cyberattaques au moment de ces élections, particulièrement contre Merkel qui subira de « vicieuses attaques » contre elle et que les services secrets Russes, vont tenter de la discréditer. On espère que ces vicieuses attaques ne seront pas au niveau de celles ayant concernées 730 femmes violées à Coblence par « la grâce » de la politique migratoire d’Angéla Merkel. En clair, nos élections vont subir la pression du méchant Poutine, et peut-être faire basculer dans le camp du mal, l’Allemagne et la France.
Il explique que Poutine veut démontrer que les USA sont faibles et que l’OTAN est un tigre de papier, mais quelques phrases plus loin, il dit que Poutine a peur de l’OTAN. Allez comprendre ?
En aidant la Syrie, il aurait fait d’une pierre deux coups en défiant l’Amérique et Obama et en aidant les partis d’extrême-droite européens ! C’est le joueur d’échec qui parle, ou le néocon anti patriote ?
Le coup de grâce arrive à la fin, dans une violente contestation contre des européens qui souhaitent plus de souplesse et de diplomatie envers Vladimir Poutine, si ce n’est pour son combat contre les djihadistes:
C’est un discours trompeur, séduisant et (qui) se vend aisément ! Vladimir Poutine n’est pas parti combattre le groupe état islamique en Syrie. Pour le prouver, il nous assène une contre vérité patente: 10% des frappes aériennes russes seulement, visent les djihadistes et 90% restants frappent l’opposition à Bachar el Assad, celle soutenue par les occidentaux !
Puis, il affirme que nous sommes les victimes d’une corruption idéologique à l’égard de Poutine ! Bref on est bon à être soigné ! Très facho-socialiste cette remarque ! Si vous n’épousez pas mes idées, c’est le goulag ! En France, c’est l’exclusion médiatique ou la censure ! Pourtant tout le monde sait que la France a facilité les islamistes, les terroristes dit démocrates et modérés en Syrie et a financé les terroristes à Alep-Est.
Cette demande des pro-poutine européens serait la marque d’une forme d’apaisement ! Il termine par un constat, les dictateurs ne s’arrêtent jamais d’eux-mêmes, il faut les stopper ! En clair, il faut faire la guerre à la Russie ! Là on retrouve les démocrates des USA, la haine anti Trump qui serait de fait dans la poursuite des tensions avec la Russie. Kasparov ne joue pas seulement une partie d’échec mais nous explique que le jeu doit se faire sur le terrain militaire !
Bien entendu, notre brave journaliste Maurin Picard n’a pas relevé ses contradictions, les mensonges concernant les faux « rebelles » mais vrais terroristes d’Al Nosra, ceux-là même que Laurent Fabius avait estimé qu’ils faisaient du bon boulot et qui ont utilisé des armes Françaises et américaines pour combattre le régime laïc de Bachar El Assad tout en massacrant des civils sous les cris d’Allah ou Akbar. Mais plus grave, c’est cet appel à la guerre contre la Russie.
Comment faire autrement pour « stopper » le dictateur Poutine, élu tout de même par le peuple Russe, admiré par lui comme étant le restaurateur de la Russie éternelle, sinon qu’en envoyant des blindés américains et des troupes à partir de la Pologne et avec l’aide de l’Ukraine. Les Polonais, les Allemands, les Français, les Belges, les pays Baltes sont-ils prêts à se lancer dans cette partie ?
Je crois que Kasparov a mangé son fou et que celui-ci lui grignote le cerveau. Espérons que ce sera jusqu’à l’échec et mat.
La tragédie de la guerre syrienne marque le déclin des États-Unis en tant que superpuissance incontestée
Par Shahir Shahidsaless
La brutale bataille d'Alep a tragiquement emporté des centaines de vies innocentes, dont de nombreux enfants.
Elle a finalement pris fin avec la défaite des groupes de combattants rebelles syriens – principalement Jabhat Fateh al-Sham (le Front al-Nosra, affilié à al-Qaïda, qui s’est rebaptisé sous ce nom), Ahrar al-Sham et Jabha al-Shamiya – et la victoire des forces pro-Assad.
Cette tragédie est un rappel supplémentaire du fait que l’ère du monde unipolaire, caractérisée par la superpuissance incontestée des États-Unis depuis l'effondrement du bloc communiste en 1990, est arrivée à sa fin.
[…]
Dans un éditorial du 14 décembre, le comité de rédaction du Washington Post a écrit : « En refusant d'intervenir contre les atrocités du régime d'Assad... le président Obama a créé un vide comblé par Vladimir Poutine et les gardiens de la révolution iraniens ».
Ce groupe de l'élite américaine ne se rend pas compte que dans cette nouvelle ère, les États-Unis ne sont pas assez puissants pour projeter leur hégémonie autour du monde comme bon leur semble. En fait, les États-Unis ont tout fait pour faire tomber le dictateur syrien Bachar al-Assad, mais en vain.
Les forces obscures du N.O.M (Nouvel Ordre Mondial), dont nous connaissons les acteurs, ne lâchent pas prise après le flop des Panama Papers qui s’essoufflent plus vite qu’ils ne sont apparus sur la place mondiale. Quelques coquins sans grande importance se font virer par leurs peuples, comme en Islande, mais pas de quoi fouetter un chat sur la scène géopolitique majeure.
La Süddeutsche Zeitung et The Guardian avaient transformé les documents en une attaque en règle contre le Président Poutine, servilement relayé par le Monde. Grosse ficelle que tout le monde a comprise. Circulez, c’est terminé. Le scoop de l’année est devenu le flop du siècle. Les menaces contre le Président Poutine se font désormais plus précises.
C’est ainsi que nous apprenons par l’agence Tass, que la garde nationale doit désormais protéger le Président des ennemis intérieurs et extérieurs. Vladimir Poutine transforme les troupes du Ministère de l’Intérieur en Garde Nationale, sous son commandement personnel. C’est ce qu’il a annoncé, mardi, dans une réunion avec les dirigeants du ministère à Moscou.
La Garde est prévue contre le crime organisé, la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogues. Est inscrit mot pour mot, dans la réglementation de cette Garde : « Il est interdit d’user des armes contre des femmes visiblement enceintes, contre des gens qui sont visiblement handicapés et des mineurs. Des exceptions seront faites, si ces personnes opposent une résistance armée, s’ils font partis d’un groupe d’agresseurs, ou s’ils portent atteinte à la vie et à la santé de citoyens, ou menacent la Garde Nationale, lors d’une attaque. Enfin, l’utilisation d’armes est également interdite dans des lieux fréquentés, ce qui mettrait en danger des citoyens. »
En effet, le chef du Kremlin craint des révolutions fomentées de l’extérieur, ainsi que des machinations des services du FSB destinées à le renverser. Cette inquiétude est confirmée. En effet, l’ancien chef de la CIA et Ministre de la Défense, Robert Gates, déclarait en janvier, durant une conférence au Council on Foreign Relations, « que la Russie, par son intervention en Syrie a fait une faute grave. »
Et comme la Russie est une démocratie, malgré ceux qui prétendent le contraire, le chef du Kremlin, propose à la Douma, cette nouvelle organisation de la Garde Nationale.
Puis nous retombons dans l’enfer Soros. Un membre du conseil d’administration de la Open Society Foundation, considérée comme l’initiatrice des révolutions de couleur, Ivan Krastev, écrit dans le journal IP : « La révolution orange en Ukraine était le 11 septembre de Poutine. Depuis, le Président russe considère que les manifestations sont téléguidées de l’extérieur afin de mettre en péril son régime. Comme le Kremlin est d’ailleurs convaincu que toutes les révolutions de couleur dans l’espace post-soviétique, ainsi que des protestations russes internes, sont fomentées, financées et guidées par Washington. » Krastev qui a la confiance de Soros, estime que les soupçons de Poutine sont infondés. On le croira sur parole …
Le Guardian, pourtant connu pour sa poutinophobie, avoue qu’il y a des indications dans les « médias sérieux » qui démontrent que derrière les révolutions de couleur, se cachent bien des organisations occidentales membres de l’OTAN.
Par exemple, ce sont la Open Society, en collaboration avec l’ONG, United States Agency for International Development (USAID), la NED (National Endowment for Democracy), la PNAC (Project for the New American Century), qui ont organisé les manifestations de masse en Macédoine contre le gouvernement de Skopje. Pour cette action, Soros et les ONG cités, ont engagé le CANVAS (Centre contre les actions violentes et stratégies). Des documents Wikileaks révèlent que CANVAS est financés par les organisations US, Freedom House, The International Republican Institute, NED, Open Society Foundation, United States Institute of Peace et l’USAID !
Le Centre de Recherche sur le Renseignement français rapporte, que l’ancien directeur de la CIA, James Woosley, était responsable de la formation des activistes de CANVAS.
Apparemment, le Président Poutine, par la transformation de son Ministère de l’Intérieur, veut aussi se protéger contre ses propres services secrets. Stratfor rapporte : « Même si Poutine n’a jamais été au centre du pouvoir du FSB, il est taillé dans son costume. Il l’a dirigé dans les années 90. Cependant, des rumeurs courent depuis longtemps, qu’il a dû se reposer sur les membres de son élite, afin de garder la loyauté au sein du service. Ces mêmes élites qui sont aujourd’hui dans des positions clés du Kremlin : Sergey Ivanov est responsable de la Direction Présidentielle, Igor Setchin est le chef de Rosneft et Nicolai Patrutchev est Secrétaire du Conseil de Sécurité Russe. Ils forment le noyau du clan FSB. »
Seules, ces personnes ne peuvent rien entreprendre contre Poutine, mais ensemble, ils pourraient agir contre lui, sans craindre les conséquences. Poutine le sait. Le FSB a toujours voulu influencer le Ministère de l’Intérieur, puisqu’il ne possède pas de force militaire ni de police.
Le Ministère de l’Intérieur a sous ses ordres des troupes de 200.000 policiers. Le FSB a prit en mai 2014 les commandes de la Direction Générale pour l’Energie et la Sécurité et de la lutte anti-corruption, qui représente l’administration clé du Ministère de l’Intérieur.
Il est donc facile de comprendre aux vues de toutes ces données, l’épée de Damoclès Soros et les tenants du N.O.M au-dessus de la tête, que le chef du Kremlin doit se protéger.
Un mois après avoir lâchement abattu le Sukhoï russe, sans aucune justification, Erdoğan s’en mord déjà les doigts.
A propos de ce grave accident, même les observateurs de l’OTAN, n’osent plus insister sur une violation de l’espace aérien turc. De nombreux spécialistes géopolitiques ont compris, mais ne le disent pas tout haut, que le Calife Ottoman cherchait à détourner l’attention de ses trafics pétroliers avec daesh et de semer la brouille entre les Russes et l’OTAN.
Depuis le sommet du G20 à Brisbane, les leaders occidentaux ont complètement modifié leur attitude à l'égard de Vladimir Poutine considéré désormais comme un acteur politique de premier plan.
Il s’agit du discours à l’ONU d’un chef d’État en position de force, qui le sait et le fait savoir, dans le contexte de l’engagement revendiqué de la Russie en Syrie et au Proche-Orient.
Vladimir Poutine qui a rencontré le président américain avant de donner son discours, lui répond sans le nommer. Il lance des accusations virulentes contre l’hypocrisie des USA et de l’Occident en général qui sont à l’origine de la guerre islamiste et du déferlement migratoire en Union européenne. Il répond au président américain qui avait encore lancé des anathèmes contre le pouvoir syrien en mettant en exergue le courage de l’armée gouvernementale syrienne et du président Assad auxquels la Russie apporte toute son aide technique, militaire et humanitaire.
Ce discours a été prononcé le lundi 28 septembre lors de la 70e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, en fin d’après-midi, alors que Barak Obama avait prononcé le sien en début d’après-midi. Cela faisait 10 ans que le président de la Russie ne s’était pas exprimé à l’ONU. Le sujet principal de son intervention concerne la crise du Proche-Orient et la lutte contre le terrorisme islamique.
« Le 70e anniversaire de l’ONU est l’occasion d’évoquer le passé mais aussi de réfléchir à notre avenir commun. En 1945, les pays vainqueurs du nazisme ont uni leurs efforts pour poser des fondements solides à l’ordre mondial de l’après-guerre. Je rappellerai que c’est dans mon pays en Crimée, à Yalta que se sont réunis les dirigeants de la coalition anti-hitlérienne pour décider de la création de l’ONU et des principes régissant les relations entre les États.
Le traité de Yalta est donc né d’énormes souffrances, il incarne le pris payé par des millions de gens qui o,nt perdu la vie pendant la guerre; deux guerres mondiales qui ont ravagé la planète au XXème siècle. Et soyons ici objectif, c’est ce système qui a aidé l’humanité à traverser des événements turbulents aux suites parfois dramatiques et qui a préservé le monde de bouleversements plus grands encore.
L’Organisation des Nations-Unies est sans pareil pour ce qui est de son universalité et de sa représentativité. Or ces derniers temps l’ONU est le plus souvent critiquée parce qu’elle manquerait d’efficacité (…)
« Ceux qui sont au sommet de la pyramide »
Nous savons tous qu’après la fin de la guerre froide, il n’y a eu plus qu’un centre de domination dans le monde entier et ceux qui étaient au sommet de la pyramide se sont dit: puisque nous sommes aussi forts et exceptionnels, personne ne sait mieux que nous ce qui est possible, ce qu’il faut faire et par conséquent il n’y a plus à rendre compte aux Nations-Unies, puisqu’il arrive très souvent que cette organisation gêne et ne fasse que mettre des bâtons dans les roues au lieu de faire adopter des décisions afin de légitimer les actes nécessaires. Des rumeurs ont surgi alors, disant que l’Organisation des Nations Unies dans la forme sous laquelle elle avait été créée a déjà rempli sa mission historique et était devenue obsolète. Naturellement le monde change et l’ONU doit aussi s’adapter à cette transformation. La Russie est prête à contribuer à cet effort avec ses partenaires sur la base d’un large consensus, mais nous considérons comme étant extrêmement dangereuses les tentatives qui visent à ébranler l’autorité et la légitimité des Nations unies. Cela risque à conduire à l’effondrement de toute l’architecture des relations internationales. Dans ce cas il ne resterait plus aucune règles sinon le droit du plus fort. Ce serait un monde dans lequel l’égoïsme se substituerait au travail d’équipe. Un monde dans lequel il y aurait de plus en plus d’oppression, et de moins en moins d’égalité des droits, de démocratie réelle et de liberté, un monde dans lequel au lieu d’États véritablement indépendants existeraient des régime qui, de facto seraient des protectorats et des territoires contrôlés de l’extérieur.
Pour un nouvel ordre mondial multipolaire
Comment définir la souveraineté nationale dont mes collègues ont déjà parlé ? Avant tout la question de la liberté, liberté de choix pour chaque individu et chaque État. Il se pose aussi la question de la légitimité étatique. Il ne faut pas jouer ici avec les mots. Chaque terme de droit international, chaque dossier de droit international doit être clair, transparent et se fonder sur des critères qui sont compris de manière uniforme. Nous sommes tous différents et c’est là quelque chose qu’il faut respecter. Personne n’est obligé de s’adapter à un mode de développement unique qui serait reconnu une fois pour toutes par quelqu’un comme étant le seul valable. Nous devons tous garder présent à l’esprit le passé.
« L’histoire de l’Union soviétique n’a pas servi de leçon »
Ainsi il faut se souvenir de l’histoire de l’Union soviétique. Lorsque l’on exporte des expériences sociales, lorsque l’on exporte ses propres clichés idéologiques pour obtenir des changements dans tel ou tel pays on débouche très souvent sur des conséquences dramatiques.et sur un recul plutôt que sur un progrès. Pourtant on a l’impression que certains préfèrent répéter les fautes des autres plutôt que d’en tirer les leçons.
Aujourd’hui il s’agit de l’exportation des soi-disant révolutions démocratiques. Une exportation qui se poursuit. Il suffit de voir de plus près ce qui se passe au Proche-Orient et en Afrique du Nord dont ont aussi parlé les interlocuteurs précédents. Naturellement dans ces régions se posent des problèmes d’ordre politique et social et les populations souhaitaient un changement. Mais que s’est-il passé ?
« Les soi-disant révolutions démocratiques »
L’intervention agressive extérieure n’a guère débouché à des réformes des institutions de l’État, le mode de vie tout entier a été anéanti et plutôt que le triomphe de la démocratie et du progrès, on a pu voir la pauvreté, la violence et la catastrophe sociale. Et les droits de l’homme, y compris le droit à la vie ont été gravement oubliés. On a envie de demander à ceux qui sont à l’origine de tout cela : est-ce que vous prenez au moins conscience de ce que vous avez fait ? Mais je crains que cette interrogation ne reste lettre morte, car les politiques qui se basent sur la confiance en soi excessive, le principe d’exclusivité et la certitude d’impunité, perdurent.
Il est alors évident que la vie politique qui s’est instaurée dans certains pays du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord ont eu comme répercussion la création de zones d’anarchie qui ont immédiatement commencé d’attirer extrémistes et terroristes. Des dizaines de milliers de terroristes sont déjà venus combattre sous les drapeaux de ce qu’on appelle l’Etat islamique. Avec parmi eux d’anciens soldats irakiens qui en 2003 se sont trouvés à la rue à la suite de l’invasion militaire en Irak..
Le recrutement était même organisé par le biais dela Libye dont les structures étatiques ont été démantelées suite à la violation flagrante de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. En ce momentdes membres de l’opposition syrienne dite modérée et soutenue par l’Occident adhèrent à ces mouvements radicalisés. On leur donne des armes, on leur fourni une formation militaire et ensuite ils se retrouvent du côté de l’Etat islamique.
« L’Etat islamique lui-même n’a pas surgi de nulle part »
L’Etat islamique lui-même n’a pas surgi de nulle part. Il a été au départ nourri et choyé car apparaissant comme outil de lutte contre des régimes laïcs indésirables. Une fois sa ligne de déploiement acquise en Syrie et en Irak, l’Etat islamique continue inexorablement sa progression vers d’autres territoires pour assurer sa domination sur le monde islamique et au-delà. Son intention est manifestement loin de se borner à ces projets. L’état de chose actuel est donc plus que dangereux.Il est hypocrite et irresponsable de dénoncer solennellement la menace du terrorisme international tout en fermant les yeux par ailleurs sur ses canaux de financement et les soutiens au terrorisme. Notamment le trafic de drogue, la contrebande de pétrole et d’armes. Il est aussi irresponsable de manipuler ces réseaux extrémistes afin de les engager à ses propres services pour défendre ses propres fins politiques, tout en espérant ensuite leur régler leur compte et les anéantir.
Ceux qui se comportent ainsi doivent l’entendre mesdames et messieurs, vous avez affaire là à des gens cruels, mais absolument pas stupides pour autant et pas primaires. Ils ne sont pas plus bêtes que vous et on ne sait pas en définitive qui manipule qui ?
Les données récentes sur les transferts d’armes à l’opposition « modérée », entre guillemets, en sont la meilleure preuve.
« Flirter avec les terroristes »
Nous considérons que toute tentative de flirter avec les terroristes ou de les armer est une approche myope qui risque de provoquer l’incendie et de faire déborder la menace terroriste qui pourrait se propager à de nouvelles régions de la planète. D’autant plus que dans les camps d’entrainement de l’Etat islamique se retrouvent des combattants en provenance d’un peu partout, y compris de pays européens.
Malheureusement et je le dis très clairement, la Russie ne fait pas exception, on ne doit pas tolérer que les criminels qui ont déjà flairer le sang puissent aussitôt revenir chez eux et continuer leur œuvre sinistre. Nous ne souhaitons pas que cela se passe ainsi et je pense que personne ne le souhaite.
La Russie soutient « l’Irak, la Syrie et d’autres pays »
La Russie s’est toujours prononcée de manière ferme et conséquente contre le terrorisme sous toutes ses formes. Aujourd’hui nous apportons notre soutien militaire et technique à l’Irak, à la Syrie et à d’autres pays de la région qui mènent le combat contre les groupements terroristes. Nous pensons que c’est une grave erreur de refuser de coopérer avec les autorités et l’armée gouvernementale syrienne, alors qu’ils font preuve de beaucoup de courage en affrontant la terreur. Il faut dire aussi qu’il n’y a plus personne d’autre en Syrie qui mène le combat contre l’État islamique et autres organisations terroristes, sinon l’armée gouvernementale du président Assad.
Nous savons les problèmes de la région, nous savons ses contradictions, il faut partir de ces réalités. Chers collègues, je dois aussi souligner que cette approche honnête et directe a été récemment utilisée comme un prétexte pour accuser la Russie de faire montre d’ambitions croissantes, comme si ceux qui le disaient n’avaient pas eux-mêmes des ambitions [dit-il d’un air ironique]. De fait il ne s’agit pas ici des ambitions de la Russie, chers collègues, mais du fait qu’on ne peut tolérer la situation qui est en train de se développer dans le monde.
« Création d’une véritable coalition contre le terrorisme »
Dans la réalité nous proposons de suivre les valeurs et les intérêts communs et non pas de nous inspirer d’ambitions quelconques et d’unir nos efforts sur la base du droit international pour résoudre les problèmes qui se posent et pour créer une véritable coalition à portée mondiale contre le terrorisme. qui pourra rallier des forces prêtes à agir comme on l’a fait contre le nazisme.
Naturellement les pays musulmans sont les pays clef de cette coalition car non seulement l’État islamique représente une menace directe, mais bien au-delà par leurs crimes sanglants, ils sont les terroristes profanes d’une des plus grandes religion qui soit, l’Islam. Les idéologues et combattants islamiques se moquent de l’Islam et le dénature. J’en profite pour lancer un appel aux maîtres spirituels du monde musulman. Plus que jamais aujourd’hui nous avons besoin de votre autorité et de vos prêches pour prévenir la démarche inconsciente de ceux qu’on essaye de recruter, mais aussi pour essayer de venir en aide à ceux qui se font duper et qui, dans certaines circonstances, se sont retrouvés dans les rangs terroristes. Il faut les aider à revenir à la vie normale, à déposer les armes et à mettre fin à leur (?). Dans quelques jours la Russie va présider une réunion du Conseil de sécurité qui sera consacrée à l’analyse en profondeur des menaces qui existent dans l’espace du Proche-Orient . L’idée est avant tout de discuter d’une nouvelle résolution visant à coordonner les démarches de toutes les forces qui font face à l’Etat islamique et à d’autres structures terroristes.
Je le répète une telle coordination doit se fonder sur le respect des principes inscrits dans la Charte des Nations-unies. Nous comptons que la communauté internationale saura élaborer une stratégie globale de stabilisation politique et de redressement social et économique du Moyen-Orient.
« Il ne sera plus nécessaire de construire des camps pour les réfugiés »
Alors, mesdames et messieurs, il ne sera plus nécessaire de construire des camps pour accueillir les réfugiés. Aujourd’hui une personne sur cinq a quitté son pays d’origine déferle sur les pays voisins et d’abord dans l’Europe et on les compte déjà par centaine de milliers et bientôt par millions. Il s’agit d’une nouvelle et tragique grande vague de migration et des leçons à tirer notamment pour les européens.
Je voudrais souligner que les réfugiés sans aucun doute ont besoin de compassion et de soutien, mais pour venir à bout de ce problème il n’y a d’autres remèdes que de rétablir les structures de l’Etat là où elles ont été anéanties. Ceci par le renforcement des institutions étatiques encore intactes ou en cours de reconstitution. Grâce aussi à la fourniture de l’assistance militaire, économique et matérielle pour les pays en difficulté et naturellement par une assistance apportée aux personnes qui malgré les épreuves ne quittent pas leurs pays.
« Assistance aux personnes qui ne quittent pas leurs pays »
Il va de soi que toute assistance apportée aux états souverains ne doit pas leur être imposée, mais doit être proposée en pleine conformité avec la charte des nations unies. En d’autres termes, tout ce qui est fait, tout ce qui sera fait doit l’être conformément aux normes du droit international et doit être approuvé et doit être appuyé par l’ONU. Tout ce qui va à l’encontre de la charte universelle doit être rejeté.
Et avant cela il est essentiel de reconstitué les structures gouvernementales en Libye de soutenir le gouvernement. (…) »
Le retour de la guerre froide et Ukraine
Ensuite Vladimir Poutine déplore la manière de penser bloc contre bloc comme au temps de la Guerre froide qui domine actuellement avec l’élargissement de l’OTAN. Tôt ou tard, selon lui, cette logique devait mener à une crise géopolitique, comme avec l’Ukraine où une guerre civile a été déclenchée. Il traite rapidement le sujet de l’Ukraine et de la révolution Orange orchestrée depuis l’extérieur, avec la volonté manifestée du respect des accords de Minsk et de tenir compte des droits des populations du Donbass pour que l’Ukraine soit un Etat civilisé, un maillon entre l’Europe et l’Asie.
« Un petit cercle d’amis décident en cachette »
Il déplore la façon sournoise qui transgresse les lois internationales concernant les sanctions unilatérales qui sont devenues la norme et servent à supprimer des concurrents. Des unions se créent, dit-il, sans consulter les habitants des différents pays. Tout se fait en cachette, on nous met devant le fait accompli. « Il s’agit d’un réel petit cercle d’amis qui décide »
La Russie propose d’harmoniser les différents projets économiques fondés sur des règles uniques.
Quant au changement climatique, nous voulons que la conférence sur le climat de Paris porte ses fruits, dit-il.(…)
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Ce discours de Vladimir Poutine, a été retranscrit au mot-à-mot, pour sa majeure partie, tel qu’il a été diffusé en direct selon la traduction orale instantanée de l’ONU. E.D.
Dans un rapport dévoilé jeudi, des experts militaires américains affirment que le développement neurologique de Poutine a été perturbé dans son enfance.
Le président russe Vladimir Poutineserait atteint d'une forme d'autisme, le syndrome d'Asperger, qui l'oblige à exercer un «contrôle maximum» de lui-même lorsqu'il traverse une crise, selon un rapport du Pentagone rédigé en 2008 et publié jeudi 5 février.
Nous sommes à quelques minutes de cette nouvelle année 2015.
Comme toujours nous sommes émus dans l'attente de cette fête, nous faisons des voeux, nous échangeons des cadeaux et nous nous réjouissons de la tradition remarquable de fêter le Jour de l'An en famille, avec nos parents et nos amis. L'ambiance de bonté, de sollicitude et de générosité rechauffe nos coeurs, les ouvre aux pensées élevées et aux oeuvres nobles, fait naître des espoirs.
Il va de soi que chacun pense à ce moment à la prospérité de sa famille, souhaite santé et bonheur à ses proches. Le bonheur et le succès de chacun forment la prospérité de notre Russie.
L'amour de la Patrie est un des sentiments les plus puissants qui nous rend sublimes. Il s'est traduit pleinement par le soutien fraternel des habitants de la Crimée et de Sébastopol quand ils ont décidé fermement de revenir dans leur pays natal. Cet événement restera à jamais un grand jalon de l'histoire nationale.
Chers amis !
A cet instant quand nous dressons le bilan de l'année écoulée je voudrais vous remercier sincèrement de votre cohésion et solidarité, de vos sentiments profonds de vérité, d'honnêteté, d'équité, de responsabilité pour les destinées du pays, de votre volonté invariable de faire valoir les intérêts de la Russie, d'être avec elle pendant les moments de triomphe et à l'heure des épreuves, d'obtenir l'exécution de nos plans les plus hardis et de la plus grande envergure.
Il y a encore quelques ans les Jeux olympiques de Sotchi étaient un rêve. Ce rêve s'est matérialisé et pas seulement : nous avons préparé et organisé les meilleurs Jeux olympiques d'hiver de toute l'histoire, mais aussi nous les avons remportés. Cette victoire est le mérite de tous les habitants de notre pays : aussi bien des athlètes que des gens qui les ont soutenus.
L'année prochaine nous aurons à accomplir en commun de nombreuses tâches et elle sera telle que nous la ferons, elle dépendra de la question de savoir avec combien d'efficacité, de créativité et de productivité travaillera chacun d'entre nous. D'autres recettes n'existent pas. C'est pourquoi nous devons accomplir et réaliser tout ce que nous avons fixé : au nom de nous-mêmes, de nos enfants et de la Russie.
Mes chers amis ! Nous sommes au seuil du Nouvel an. L'heure est venue de le fêter et de dire les mots les plus chaleureux à nos proches. De les remercier pour leur compréhension et leur fidélité, pour leur patience et leurs soins. Plus il y a de bonté et d'amour, plus nous seront sûrs et forts, et alors nous obtiendrons obligatoirement le succès.
Pour la nouvelle année, le Kremlin a publié, mercredi, plusieurs dizaines de messages s’adressant à différents chefs d’états et dirigeants d’organisations mondiales.
Dans son message au président des États-Unis, Barack Obama, le président russe Vladimir Poutine a rappelé que l’année prochaine le pays célébrera le victoire des Alliés lors de la Deuxième Guerre mondiale. M. Poutine a noté que cette date historique devait servir à titre de rappel de «la responsabilité que portent la Russie et les États-Unis dans le maintien de la paix et de la stabilité internationale» et leur rôle spécifique dans la lutte contre les défis et les menaces mondiales.
Les grands titres de nos « meRdias franco-bolcheviks », et de leurs analystes incompétents !
La visite de François Hollande à Moscou conforte Vladimir Poutine qui n’a de cesse de vouloir montrer que son pays n’est pas isolé sur la scène internationale.
Où ont-ils vu que la Russie est isolée sur le plan international !
« Je ne suis pas devenu président pour satisfaire des ambitions personnelles »
Qu’est-ce qui a fait de Vladimir Poutine la personne la plus influente au monde pour la deuxième année consécutive en 2014, d’après Forbes ? Quelle place accorder à la démocratie en Russie ? Comment se porte la santé du président russe ? Pourquoi la Russie est-elle toujours classée parmi les pays les plus corrompus au monde ? A quel point Poutine est-il seul, ou entouré ? Pourquoi fait-il du judo ? Que pense-t-il de la mort – et d’une réélection en 2018 ?
Dans une très longue interview, que nous avons décidé de traduire en intégralité, Vladimir Poutine a répondu aux questions du journaliste de l’agence russe d’information TASS Andreï Vandenko, le 13 novembre dernier à Vladivostok.
Conférence n°4 : L’armée et les forces de sécurité
dans la Russie nouvelle
par Ivan Blot
Nous avons étudié la dernière fois la réévaluation de la fonction de souveraineté en Russie grâce au président Vladimir Poutine. Nous allons voir ce qu’il en est de la deuxième fonction, que Georges Dumézil appelait la « fonction guerrière » symbolisée chez les anciens Grecs par la déesse Athéna. Les Grecs avaient compris que cette fonction n’était pas que militaire et Athéna était aussi la déesse de l’intelligence et du courage. Nous allons étudier la fonction de sécurité en Russie de quatre points de vue conformément à la méthode inspirée d’Aristote et de Heidegger : le point de vue matériel et budgétaire, le point de vue des hommes et de leur éducation, le point de vue de l’influence de l’armée dans la fonction souveraine, et le point de vue de la cause finale, la défense de la patrie.
1/ Le point de vue budgétaire et matériel
Après une chute des moyens de l’armée, le budget a repris sa croissance et l’armée russe a à présent le troisième budget de défense du monde après les USA et la Chine. Certes, les USA représentent à eux seuls 40% des dépenses militaires de la planète. La France vient au 6ème rang mais plus généralement, l’Europe désarme. La forte croissance des budgets est en Russie, en Chine et en Arabie Saoudite. Technologiquement, l’armée russe fait un effort de modernisation considérable. Elle est la première force nucléaire du monde. D’après le SIPRI Yearbook, en 2012, la Russie possède 10 000 ogives nuclaires (monde : 19 000), les USA 8000, la France 300, le Royaume uni 225 et la Chine 240.
2/ L’éducation militaire et patriotique, supprimée sous Eltsine, a été rétablie. La Russie a recréé des régiments de cosaques et dispose d’écoles de cadets sous le modèle tsariste issu lui-même du modèle prussien. L’éducation ne se réduit pas à de seuls apprentissages techniques comme cela devient le cas en Occident. Elle sert aussi à former des citoyens patriotes.
3/ Les oligarques contrôlaient le pouvoir sous Eltsine. Aujourd’hui, une bonne partie du personnel politique et gouvernemental est composé des « siloviki », les hommes des forces de sécurité. Ils ont une vision de leur mission envers la patrie souvent différente des politiciens habituels que l’on connait en Occident. Leurs valeurs, selon Andréi Iliaronov (ancien conseiller du président Poutine et président de l’institut d’analyse économique de Moscou), sont par ordre décroissant, le sens de l’honneur, la loyauté, la discipline, la conscience d’être l’élite de la Nation. Ces siloviki (« sécurocrates ») sont très présents au sein de l’Etat, au niveau le plus élevé. (33% des membres du Gouvernement contre 11% sous Eltsine, selon Olga Kryshtanovskaya, de l’Académie des Sciences de Russie).
L’église orthodoxe russe a aussi une grande influence même si l’Etat est juridiquement laïc. Ce renouveau de l’orthodoxie se fait aussi sentir dans l’armée. On construit des églises dans les casernes et les ministères. En France, la première chose qu’a fait l’Etat en récupérant le site du grand quartier général de l’OTAN à Rocquencourt, a été de détruire l’église ! L’église orthodoxe russe encourage le patriotisme. On même créé des unités de popes parachutistes qui peuvent construire une église démontable sur le terrain près des combats.
4/ L’éthique militaire joue donc un rôle important qui a des répercussions dans le domaine politique, dans le domaine de l’éducation des jeunes, en articulation avec l’Eglise orthodoxe et les églises minoritaires mais reconnues comme « traditionnelles » (judaïsme, Islam et bouddhisme). Une société où l’armée et la religion jouent un rôle éthique important permet de réhabiliter les notions de devoir et de sacrifice là où les sociétés marchandes sont centrées sur l’ego et l’argent, les masses et la technique, les quatre idoles du Gestell dont parle le philosophe Heidegger (Gestell = arraisonnement utilitaire où l’homme n’est plus qu’un rouage du système technico-économique). L’importance des valeurs militaires reflète l’importance attachée à l’identité nationale : d’après une étude du Club de Valdai, de février 2014, intitulée « l’identité nationale et l’avenir de la Russie », 81% de la population se dit patriote russe (dont 37% « absolument patriotes »), 12% se disent « pas vraiment patriotes » et 2% ne se disent pas patriotes du tout. 5% ne savent pas.
L’identité ethnique est plus importante que l’identité religieuse. L’identité politique vient bien après, contrecoup du communisme. Cela dit, 77% de définissent comme orthodoxes, 6% comme Musulmans et 6% comme athées, 5% déistes et 2% catholiques ou protestants. La cause finale de l’institution militaire est finalement le patriotisme en premier lieu. A un journaliste visitant une école de cadets, un jeune élève à qui l’on demandait : quel métier veux-tu faire, a répondu par ce mot : « patriote » !
Nous parlerons de tout cela le 8 décembre prochain. Bien cordialement.
Ivan Blot, le 2 décembre 2014
Programme des conférences 2014-2015
LE RETOUR DE LA RUSSIE
par Yvan Blot
15 Septembre : mille ansd’histoire russe : existence et survie (survie et sur-vie).
27 Octobre : la chute définitive du communisme : un épisode de l’histoire de l’être. (Heidegger)
17 Novembre : Vladimir Poutine et le rétablissement de la hiérarchie des trois fonctions (Dumézil). Aristote et le régime mixte.
8 Décembre : l’armée, la sécurité intérieure et les autres formes de sécurité. (Mc Lean)
19 Janvier : la nouvelle économie ; croissance et liberté. (Hayek)
9 Février : le renouveau familial et démographique.
16 Mars : culture et éducation ; réappropriation de l’héritage de la civilisation. (Gehlen, Hayek)
13 Avril : traditions religieuses et matérialisme : l’homme chez Dostoïevski.
18 Mai : l’échelle sainte de Jean Climaque ; l’héritage spirituel de la Russie.
15 Juin : l’avenir se lève à l’est ; l’inversion des pôles.
Chahuté par les pays Occidentaux sur son attitude vis-à-vis de l'Ukraine, le président russe a décidé de quitter le sommet du G20 plus tôt que prévu.
Vladimir Poutine a mis sa menace à exécution. Le président russe a quitté le sommet du G20 qui se déroule à Brisbane en Australie bien avant sa fin officielle. Il faut dire que le chef d'Etat était chahuté en raison de son implication dans la crise ukrainienne.
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