L’UDC offre au Parlement le choix demandé

Ci-dessus : Guy Parmelin, Thomas Aeschi et Norman Gobbi

 

Par Toni Brunner, conseiller national, président de l'UDC Suisse.

En proposant trois candidats provenant des trois grandes régions linguistiques de Suisse, l'UDC offre au Parlement le choix exigé en vue des élections au Conseil fédéral du 9 décembre prochain. La concordance au gouvernement national pourra ainsi être rétablie et avec elle la stabilité politique dont la Suisse a un urgent besoin. Les 30% d'électrices et d'électeurs qui ont voté UDC et qui se sont donc prononcés pour la limitation de l'immigration et contre l'adhésion à l'UE retrouveront enfin la représentation qui leur revient à l'exécutif. Continuer dans ces conditions de pratiquer des petits jeux au détriment de l'UDC, c'est agir contre les intérêts du pays. .

En proposant trois candidats de qualité égale, l'UDC répond à plusieurs exigences qui avaient été formulées ces derniers temps en vue de l'occupation du siège devenu vacant au Conseil fédéral:

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  1. Pour le moment, seul un siège occupé par un représentant de la Suisse alémanique se libère.
  2. Tous les grands partis sont traditionnellement représentés par un conseiller fédéral de langue maternelle française en plus d'un alémanique.
  3. La Suisse italophone attend depuis plus de 16 ans d'être représentée au Conseil fédéral.

Des prétextes
Les critiques avancées contre la proposition que l'UDC fait au Parlement sont le plus souvent infondées, voire carrément malhonnêtes. Que celles et ceux qui ne veulent pas accorder à l'UDC un deuxième siège au Conseil fédéral l'annoncent ouvertement au lieu de se réfugier derrière des arguments de mauvaise foi! Prétendre que le siège vacant ne peut en aucun cas être occupé par un candidat romand, c'est affirmer qu'à l'avenir seuls le PLR et le PS ont encore le droit de présenter des candidats de la Suisse francophone, car ces deux partis ont chacun un représentant romand au gouvernement. Ces mêmes milieux ignorent superbement qu'il y a moins de dix ans un trio romand siégeait au Conseil fédéral avec Pascal Couchepin, Joseph Deiss et Micheline Calmy-Rey. Les critiques lancées contre le candidat italophone ne sont guère convaincantes non plus. Qui serait mieux placé pour représenter le Tessin que le président en exercice du gouvernement tessinois qui, de surcroît, vient d'être brillamment réélu au Conseil d'Etat? Quant au représentant de Suisse alémanique sur le ticket, il s'est imposé contre plusieurs concurrents dans le cadre d'une procédure démocratique au sein du groupe parlementaire UDC. Cette procédure est appliquée depuis toujours par tous les groupes lorsqu'il s'agit de choisir entre plusieurs propositions.

Rien de nouveau sous le soleil
Les milieux qui dénigrent le ticket à trois de l'UDC en le qualifiant de "proposition alibi" expriment ouvertement leur mépris à l'égard des minorités linguistiques et appliquent d'autres poids et mesures à l'UDC qu'aux partis concurrents. Rappelons que l'actuelle conseillère fédérale PDC est issue d'une proposition unique alors que son prédécesseur a été choisi dans un ticket à trois représentant également les trois grandes régions linguistiques de Suisse. Ces propositions ont été acceptées et le Parlement fédéral a fait son choix sans grandes discussions et sans qu'il fût question de coup de force ou d'exercice alibi.

Le nouveau conseiller fédéral représentera l'UDC
Le sommet de l'absurdité est atteint quand on reproche à l'UDC d'exercer un chantage sur le Parlement avec son ticket à trois. L'UDC est-elle le seul parti qui n'a pas le droit de présenter les personnes par lesquelles elle souhaite être représentée au gouvernement national? Autant dire que plus aucun parti ne peut faire de proposition. Les partis représentent les intérêts de leurs électrices et électeurs. C'est leur raison d'exister, si bien qu'ils ont le droit de faire des propositions au Parlement via leurs groupes parlementaires. Dans notre système de concordance, ces différents intérêts sont réunis au sein du gouvernement. Les partis introduisent leurs points de vue et leurs idées dans le collège gouvernemental par l'intermédiaire de leurs conseillers fédéraux. Cette concurrence des idées est un facteur central du profond ancrage de notre gouvernement national et détermine l'acceptation de notre système politique par le peuple.

Petits jeux avec l'UDC
Les critiques lancées ces derniers jours visent également l'art. 9 al. 3 des statuts de l'UDC. Selon cette disposition, des personnes qui acceptent une élection au Conseil fédéral alors qu'elles n'ont pas été proposées par le groupe UDC aux Chambres fédérales ne peuvent pas être membres de l'UDC. Cette règle statutaire clarifie la situation. Durant les vingt dernières années, le Parlement n'a pratiqué ses petits jeux malsains qu'avec l'UDC, et cela quasiment à chaque élection gouvernementale. La dernière fois que l'Assemblée fédérale a élu une personne d'un autre parti qui n'avait pas été proposée comme candidate par son groupe, c'était il y a 22 ans: il s'agissait de Francis Matthey qui a ensuite été forcé par le Parti socialiste de refuser son élection. Conclusion: lorsque l'UDC demande l'élection d'un candidat qui représente la ligne du parti, elle se fait vertement critiquer alors que les autres partis réclament ce droit comme allant de soi.

Les statuts de l'UDC ne restreignent absolument pas le choix de l'Assemblée fédérale. Chacun doit cependant savoir qu'il appartient à l'UDC de décider si un conseiller fédéral élu par le Parlement représente le parti ou s'il ne le représente pas. Compte tenu des lourds défis qui attendent notre pays, on ose espérer que le Parlement fasse preuve de clairvoyance et de sens des responsabilités. Celles et ceux qui continuent de chercher des prétextes pour jouer à leurs petits jeux lors de cette élection n'ont sans doute pas autre chose en tête. Ils prouvent avant tout qu'ils sont incapables d'assumer la responsabilité de leur pays.

 

Toni Brunner

Editorial UDC

UDC Suisse, le 25 novembre 2015

Polémique artificielle: «Toni Brunner insulte des milliers de donateurs»

Le président de l'UDC a critiqué mercredi la Chaîne du Bonheur dans la presse romande. Des propos qualifiés d'insoutenables par le directeur de la fondation humanitaire.

«Je n'ai rien donné! J'ai de la peine avec la politique organisée de la pitié.» Toni Brunner n'a pas mâché ses mots, mercredi, en répondant aux questions des lecteurs du «Matin», «24 Heures» et la «Tribune de Genève». A la question de savoir s'il avait donné de l'argent pour les réfugiés syriens dans le cadre de la récente collecte de la Chaîne du Bonheur, le président de l'UDC a affirmé qu'il préférait donner son argent à des organisations de bienfaisance, sans préciser lesquelles.

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Toni Brunner : Agir avant qu’il ne soit trop tard

Le chaos de l’asile devient de plus en plus insupportable. Les premières à faire les frais de la politique de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga sont les communes, qui supportent des charges toujours plus importantes, et en définitive l’ensemble de la population Suisse.

Le nombre de requérants d’asile a énormément augmenté ces derniers mois. Les problèmes non résolus dans le système d’asile suisse sont de plus en plus graves. C’est là une conséquence directe de l’accord de Schengen/Dublin, ce tigre de papier. Toute l’Europe ploie sous les flux de demandeurs d’asile. Au lieu de soutenir les camps de réfugiés sur place, les États européens déplacent les émigrants économiques d’un lieu à l’autre et administrent un système qui ne fonctionne pas. Les États sud-européens, en particulier l’Italie, ne respectent en aucune façon les engagements pris dans l’Accord de Dublin. Plus grave encore : les fonctionnaires italiens remettent aux requérants d’asile renvoyés de Suisse vers Italie en application de l’Accord, dès leur arrivée à l’aéroport, un document qui les enjoint de quitter le pays dans un délai de quelques jours, sous menace d’une peine de prison. Ces individus reviennent alors directement en Suisse.

En préambule à la votation de l’an dernier sur les modifications de la loi sur l’asile, on nous a promis que les déserteurs érythréens seraient expressément exclus du statut de réfugié. Mme Sommaruga n’a pas tenu compte de ce verdict populaire. Le taux de reconnaissance pour les ressortissants érythréens durant les sept premiers mois de 2014 est excessivement élevé, à 60%. Les communes doivent tôt ou tard faire les frais de cette politique négligente, à travers leur aide sociale. À l’échelle nationale, cela représente avec les années des milliards de francs à la charge des contribuables. Le taux d’aide sociale pour les Érythréens frôle en effet les 100%.

 Toni Brunner
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