Dire OUI à l’initiative de limitation pour empêcher une explosion démographique

Les derniers scénarios de l’Office fédéral de la statistique (OFS) continuent de miser sur une fulgurante croissance de la population. La cause: l’immigration forte et persistante en provenance de l’UE. Le seuil des dix millions d’habitants pourrait être franchi dans 10 ans déjà. Dans certains cantons, la population s’accroîtrait de près d’un tiers. L’unique moyen d’abaisser la croissance démographique à un niveau supportable est de redonner à la Suisse le contrôle autonome de l’immigration.

Si la Suisse maintient la libre circulation des personnes avec l’UE, sa population continuera de croître massivement jusqu’en 2050. Selon les chiffres de l’OFS, plus de trois quarts de cette croissance seront dus à l’immigration. Bientôt une personne sur trois sur le marché du travail sera étrangère. De nombreuses Suissesses et de nombreux Suisses, notamment les plus de 55 ans, sont sous pression et doivent craindre pour leur emploi. Malgré la fermeture passagère des frontières, plus de 14’000 étrangers ont immigré en Suisse en chiffre net durant les quatre premiers mois de 2020. Ce résultat dépasse déjà le scénario élevé de l’OFS.

Covid-19 pourrait déclencher une nouvelle vague migratoire

L’analyse de l’OFS ne tient encore aucun compte des changements massifs provoqués par la crise du Covid-19. Particulièrement touchés par la pandémie du coronavirus, l’Italie, la France et l’Espagne, autant de membres de l’UE, étaient déjà plongés dans de grosses difficultés économiques avant la crise. L’OFS craint que les flux migratoires ne se « renforcent rapidement comme lors de la dernière crise économique ».

Croissance de 30% dans les cantons de Zurich, Genève, Vaud, Argovie et Zoug

La croissance démographique évolue très diversement en fonction des régions. Alors qu’elle sera faible dans certains cantons, plusieurs villes et agglomérations seront en revanche submergées. Donc, les régions où il y a déjà une pénurie de logements verront arriver des centaines de milliers d’étrangers UE supplémentaires qui pousseront les loyers à la hausse. Faute d’une gestion rigoureuse de l’immigration, les logements y deviendront inabordables.

La seule solution: gérer l’immigration

Cette croissance démographique excessive a des conséquences drastiques pour la vie de tous les jours et le pays: le bétonnage des paysages, la circulation, les bouchons et la surcharge générale des infrastructures atteindront un niveau insupportable. Mais ce n’est pas tout: la densité démographique croissante rendra la Suisse encore plus vulnérable aux pandémies type Covid-19. L’unique manière de ramener la croissance de la population à un niveau raisonnable est de redonner à la Suisse les moyens de gérer l’immigration – donc de voter oui le 27 septembre 2020 à l’initiative de limitation.

Famines : faut-il donner plus d’aides aux Africains ou les laisser se débrouiller ?

Publié le 20 septembre 2019 - par

Un enfant éthiopien assis sur les genoux de sa mère au camp de réfugiés de Wad Sherife au Soudan, près de la frontière éthiopienne, sur cette image du 13 mars 1985. Une grande partie de ce qui s’est passé en Éthiopie à cette époque n’a jamais été rapportée dans les médias occidentaux.

Cet article de Kevin Myers, journaliste et éditorialiste irlandais, publié le 22 juillet 2008, n’a pas pris une ride. Voilà pourquoi une petite traduction s’imposait en 2019.

L’Afrique contient une centaine de bombes démographiques qui menacent de provoquer de gigantesques tsunamis migratoires et d’engloutir le monde entier et en premier lieu l’Europe. Les premières déflagrations ont touché le Vieux Continent avec la crise des « réfugiés » qui dure depuis 30 ans, mais a connu une vive accélération en 2015 avec le « Migrants Welcome » et l’ouverture des frontières par Merkel.

Si le flux de tiers-mondistes n’est pas stoppé très vite ET si une remigration n’est pas mise en place, la France et toute l’Europe occidentale bisounours ethnomasochiste deviendront à leur tour des pays du tiers-monde violents et miséreux, incapables de progrès social, scientifique et technique, de beauté architecturale, de douceur de vivre et de grandeur civilisationnelle.

Ce que j’aurais dû écrire des années plus tôt sur l’Afrique

Le 10 juillet, alors que la famine approchait à nouveau, je me suis demandé s’il était sage d’acheminer encore plus d’aide à l’Éthiopie. (Voir l’article « À part le Sida, l’Afrique ne nous apporte rien » reproduit juste après). Depuis la grande famine du milieu des années 80, la population éthiopienne est passée de 33,5 millions à 78 millions.

Mais attention, je n’écris pas de rapports pour les Nations unies ; j’écris une chronique dans un journal et j’ai délibérément fait preuve d’une grande fermeté dans mon langage, comme je l’avais d’ailleurs fait lorsque j’ai rédigé des reportages en Éthiopie au plus fort de cette terrible famine.

J’étais sûr que ma chronique susciterait une certaine hostilité : mes inquiétudes se sont intensifiées quand j’ai vu le gros titre : « L’Afrique n’a donné au monde que le Sida. » Ce qui n’est pas tout à fait ce que j’ai dit – le fait que le mot « presque » a été enlevé a des conséquences ; et de toutes façons, mon article concernait l’aide au développement, pas le Sida.

Comme cette chère vieille Irlande peut assez souvent ressembler une foule prête au lynchage en place publique, je me suis préparé au pire : et bien sûr, les emails sont arrivés. Trois cents le premier jour, et bientôt plus de 800 : mais, étonnamment, plus de 90 % me soutenaient, et surtout de la part de personnes déconcertées, décentes et inquiètes. La minorité qui m’a attaqué était risiblement prévisible, s’exprimant avec une supériorité morale vindicative et sans appel. (Pourquoi tant de ceux qui prétendent aimer l’humanité détestent-ils tant les gens ?)

Il y a un quart de siècle, en Éthiopie, nous avons fait plus que sauver des enfants d’une mort terrible par famine : nous avons aussi sauvé un système social maléfique, misogyne et dysfonctionnel. En supposant que la moitié de la population (disons 17 millions) qui existait au milieu des années 80 soit aujourd’hui morte de causes non liées à la famine, la population ajoutée totale depuis cette époque est d’environ 60 millions, dont environ la moitié de femmes.

Autrement dit, l’Éthiopie a effectivement gagné l’équivalent de toute la population du Royaume-Uni depuis la famine. Mais au moins 80 % des filles éthiopiennes sont circoncises, ce qui signifie que pas moins de 24 millions de filles ont subi ce sort, généralement sans anesthésie ni antiseptique. L’Onu estime que 12 millions de filles meurent de septicémie, de « convulsions rachidiennes », de traumatismes et de pertes de sang après circoncision, ce qui signifie probablement qu’environ trois millions de petites filles éthiopiennes ont été massacrées depuis la famine, soit à peu près le même nombre que les femmes juives mortes pendant la Shoah.

Quelle est donc la justification morale pour sauver un bébé de la mort par la faim, afin de lui donner une mort encore plus douloureuse, presque sacrificielle, à huit ou treize ans ? Cette pratique aurait pu être éradiquée, avec une volonté politique suffisante, comme l’a déjà été le sati en Inde. Et les féministes occidentales n’auraient jamais permis qu’une telle aide inconditionnelle soit apportée à une société aussi méchante et brutale si elle avait été dirigée par des hommes blancs.

Mais, au lieu de cela, l’État était dirigé par des hommes noirs, auxquels s’applique apparemment une dispense spéciale de race et de sexe : ainsi les deux péchés les plus politiquement incorrects de notre époque – le sexisme et le racisme – par un processus moral mystérieux, semblable aux mathématiques du double négatif, s’annulent mutuellement, et produisent une vertu positive incontestée, appelée Éthiopie.

Je ne suis pas innocent dans tout ça. Le peuple irlandais est resté dans l’ignorance de la réalité africaine à cause de journalistes lâches comme moi. Lorsque je suis allé en Éthiopie il y a un peu plus de 20 ans, j’ai vu beaucoup de choses que je n’ai jamais rapportées, comme l’effet menaçant des gangs de jeunes hommes avec des Kalachnikovs partout, alors que les femmes faisaient tout le travail. Au milieu de la famine et de la mort, les hommes passaient leur temps à boire la gnôle locale dans des bistrots en tôle. À côté se trouvaient des bordels miteux, où les buveurs se rendaient de temps en temps, pour se soulager brièvement dans l’orifice cicatrisé d’une misérable prostituée (que Dieu préserve et protège).

J’ai vu tout cela et je ne l’ai pas rapporté, ni la colère des travailleurs humanitaires irlandais face à l’incontinence sexuelle et à l’insensibilité des hommes éthiopiens. Pourquoi ? Parce que je voulais écrire une prose violette, acclamée et tirant des larmes, sur des enfants aux yeux larges et infestés de mouches, et non des accusations froides, impopulaires et même « racistes » de culpabilité des hommes africains.

Suis-je capable de réfuter des gens bons et honorables comme John O’Shea, qui nous avertit maintenant qu’une fois de plus, nous devons nourrir les enfants éthiopiens affamés ? Non, bien sûr que non. Mais je suis émerveillé par les terribles options qui s’offrent à nous. C’est le plus grand dilemme moral auquel le monde est confronté. Nous ne pouvons pas laisser mourir les enfants affamés d’Éthiopie.

Pourtant, les enfants aux yeux écarquillés de 1984-1986, sauvés par les médicaments et les produits alimentaires occidentaux, ont contribué à déclencher la plus grande explosion démographique de l’histoire de l’humanité, qui portera la population éthiopienne à 170 millions en 2050. D’ici là, le Nigeria comptera 340 millions d’habitants (contre seulement 19 millions en 1930). Il en va de même pour une grande partie de l’Afrique.

Nous nous dirigeons donc vers un holocauste démographique, avec un potentiel de pertes en vies humaines prématurées dépassant de loin celui de toutes les guerres du XXe siècle. Cette terrible vérité ne peut être ignorée.

Mais de retour en Irlande, il y a des groupes d’activistes moralisateurs qui aspirent à empêcher la discussion, et même à emprisonner ceux d’entre nous qui tentent, même imparfaitement, d’exposer la vérité sur l’Afrique.

Traduction : Julien Martel

https://www.independent.ie/opinion/columnists/kevin-myers/writing-what-i-should-have-written-so-many-years-ago-26463692.html

source:

La Suisse comptait plus de 8,5 millions d’habitants fin 2018

A la fin de l'année passée, la Suisse comptait 8'544'500 habitants, soit 0,7% de plus qu'en 2017. Tous les cantons sauf le Tessin et Neuchâtel ont vu leur population augmenter. Les cantons de Schwytz et Fribourg affichent la plus forte croissance (+1,2%).

Les cantons de Zoug, Zurich, Argovie (+1,1%), Thurgovie (+1%), Genève (+0,9%) de même que Schaffhouse, Vaud et Lucerne (+0,8%) ont également enregistré une croissance démographique supérieure à la moyenne nationale, indique l'Office fédéral de la statistique (OFS), qui publie mardi ses résultats définitifs sur l'évolution de la population.

Quelques données sur la population suisse en 2018:

Quelques données sur la population suisse en 2018.
Quelques données sur la population suisse en 2018. [BEVNAT, RS, STATPOP - OFS]

L'OFS précise toutefois que l'accroissement de la démographie en 2018 (+0,7%) est le plus faible enregistré ces dix dernières années. Les immigrations ont baissé de 0,5% par rapport à 2017 tandis que les émigrations ont progressé de 4,2%.

[...]

article complet:

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Commentaire concernant cette nouvelle sur LeMatin.ch:

15 000 scientifiques veulent limiter les naissances pour sauver la planète

En 2050, nous devrions être 10 milliards d’êtres humains, contre 7,5 aujourd'hui. Limiter les naissances est une des mesures préconisées dans le manifeste des quinze mille scientifiques pour appeler à sauver la planète. Une proposition contre le réchauffement climatique discutée et discutable.

En 40 ans, la population mondiale a doublé. Et en 2050, il pourrait y avoir 10 milliards d’êtres humains sur Terre, selon l'Ined. Ce qui fait craindre aux 15 000 scientifiques qui ont récemment signé un manifeste davantage de déforestation, d’élevage intensif, de surpêche, d’acidité des océans… Ils privilégient treize mesures pour sauver la planète du réchauffement climatique. La huitième mesure interpelle : elle propose de "réduire encore le taux de fécondité en faisant en sorte qu’hommes et femmes aient accès à l’éducation et à des services de planning familial, particulièrement dans les régions où ces services manquent encore".

Est-ce un retour du malthusianisme ? La théorie selon laquelle limiter volontairement les naissances est une solution pour réduire la misère sur Terre date de la fin du XVIIIe siècle. Elle revient régulièrement dans les préconisations de certains experts. Dans les années 1960 et 1970, "le néo-malthusianisme a été très vif car la croissance démographique de la planète était très forte, avec une fécondité qui paraissait trop élevée, de l’ordre de 4 voire 5 enfants par femme", explique Laurent Chalard, docteur en géographie à la Sorbonne. Et d'ajouter :

Quand la pression démographique est retombée, les arguments néo-malthusiens ont été moins utilisés dans le débat public, d’autant plus qu’après, dans les pays riches, il y a eu un phénomène inverse, avec une dénatalité inquiétante.

Limiter les naissances, un remède selon le Fonds des Nations unies en 2009

En 2009, l’idée ressurgit lors du sommet de Copenhague, la quinzième conférence des Nations unies sur les changements climatiques, et elle revient dans les débats à cause du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP). Le fonds publie un rapportquelques jours avant la conférence, dans lequel il appelle les dirigeants à prendre en compte la question démographique. Page 62,  il est écrit :

Des taux de fécondité moins élevés contribueraient au ralentissement de la croissance démographique et, du même coup, à la réduction des émissions dans l’avenir et permettraient aux gouvernements de suivre plus aisément le rythme de l’adaptation nécessaire aux changements climatiques.

L’ONU est bien consciente à ce moment-là de la question épineuse qu’elle soulève. Les auteurs du rapport citent un autre rapport, datant de 2007, du groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques (GIEC) qui se censuraient volontairement sur la question de la légitimité du contrôle de la population, "en s’abstenant de considérer toute option susceptible d’aider à ralentir la croissance démographique parce que  “l’ampleur et la légitimité du contrôle de la population faisaient l’objet d’un débat encore non réglé”", toujours d'après le FNUAP.

Pour "aider l’humanité à s’éloigner du gouffre", l’ONU  ne prône pas de mesures politiques, où les gouvernements prendraient des ordonnances pour influer le niveau de fécondité. Mais "ce qui est conforme à l’éthique – et à longue échéance bien plus efficace que les contrôles gouvernementaux – , ce sont des politiques qui permettent aux femmes et à leurs partenaires de décider par eux-mêmes s’ils veulent avoir des enfants et à quel moment, ainsi que des mesures qui promeuvent l’égalité entre les sexes dans tous les domaines de la vie économique et sociale. L'ONU veut agir grâce au planning familial et à la contraception. Un dollar investi dans la planification familiale et l’éducation des filles réduit les émissions de gaz à effet de serre au moins autant qu’un dollar dépensé dans l’énergie éolienne.

Un discours du Fonds de l’ONU aujourd’hui différent

En 2017, le Fonds des Nations unies pour la population n’est plus aussi catégorique sur la limitation des naissances et semble prendre plus de pincettes sur le sujet. Pour Daniel Schensul, doctorant et coordinateur technique au FNUAP :

Le ralentissement de la croissance démographique, même rapidement, n’est pas une solution pour prévenir le changement climatique. Ce ralentissement aura peu ou pas d’effet si nous ne pouvons pas abandonner la consommation et la production basées sur les combustibles fossiles vers des modes de vie renouvelables et durables.

"Tant que nous n’aurons pas trouvé une façon de vivre sans émission de carbone, tempère Daniel Schensul, nous ne pourrons pas résoudre le problème, et certainement pas par des actions sur la population. Nous devons également continuer à mettre l'accent sur l'éducation, l'égalité des sexes et l'accès à la santé sexuelle, afin de donner aux femmes et à tous les individus les moyens d'améliorer leur bien-être et d'assurer leur développement durable."

Arme démographique trop simple ?

Même si l’ONU fait marche arrière sur l’idée de l’arme démographique pour résoudre une partie des problèmes de la planète, elle ne nie pas le postulat qui semble évident : une population qui augmente signifie une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. "En pratique, davantage de personnes signifient, d’avantage de changements climatiques", selon Fabian Wagner, chercheur à l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués. Pour agir contre le réchauffement climatique, "activer le levier de la démographie est l’une des solutions, mais elle n’est pas l’unique solution", explique le chercheur.

Il faut l’ajouter à de meilleures technologies, baisser la consommation individuelle, et peut-être diminuer le nombre de naissances. Mais influencer la fertilité est très controversé, conclut-il.

D’autant que la réponse à la question y a-t-il un lien entre croissance démographique et réchauffement climatique, "n’est pas si simple", selon Henri Léridon, directeur de recherche émérite à l’Institut démographique.

Il y a deux composantes dans les émissions de CO2 : la population et le taux d’émission par habitant. Et les deux évoluent de façon plus ou moins indépendante. Il faut également tenir compte du niveau initial du taux d’émissions.

Aujourd’hui, 10% des plus riches émettent la moitié des émissions de gaz à effet de serre.

  • Un Américain émet 16 tonnes de CO2 par an
  • Un Russe émet 12 tonnes
  • Un Chinois 7,5 tonnes
  • Un Français 4,6 tonnes
  • Un Indien 1,7 tonne
  • Un Africain émet en moyenne 1 tonne

Concernant l’évolution démographique, selon l’ONU, nous serons entre 9 et 10 milliards en 2050.

  • Etats-Unis et Canada : + 20%
  • Europe et Russie : déclin de population
  • Chine : le pays atteindra un pic de population vers 2030 – 2040 avant de retrouver le niveau actuel en 2050
  • Asie : + 20%
  • Afrique : + 50%, la population passerait de 1,2 milliard à 2,5 milliards

L’enjeu africain

"Nous avons donc deux blocs : d’un côté les Américains, de l’autre les Africains", explique le démographe Henri Léridon. Au taux actuel d’émission par tête dans chacun de ces deux blocs, c’est équivalent. C’est-à-dire que les 80 millions d’Américains supplémentaires, vont peser autant en émission, si l’on reste au niveau actuel, que les 1,3 milliard d’Africains en plus." Mais ce postulat peut évoluer, car tout dépend du développement du continent, qui n’a pas encore fait sa transition démographique.

Ce continent qui a un énorme potentiel en matière de création d’énergie propre. Un rapport du Word Economic Forum salue la dynamique du territoire : dans son top 10 des pays qui produisent de l’énergie hydraulique, géothermique ou solaire, figurent sept pays africains, avec en tête l’Ethiopie, qui produit 93% de son énergie grâce à des énergies renouvelables.

L’allongement de l’espérance de vie, une donnée oubliée

La croissance démographique est liée à deux éléments, au taux de natalité, supérieur au seuil de remplacement des générations sur l’ensemble de la planète, et à l’augmentation de l’espérance de vie. "C’est une donnée complètement oubliée dans les débats lors des différentes COP ou sommet pour le climat", alerte le géographe Laurent Chalard.

Chaque année, la population augmente car les gens vivent plus longtemps. Cela sous-entend que même si l’on revenait à l’équilibre mondial de la fécondité, c’est-à-dire 2,1 enfants par femme, la croissance démographique continuerait. De manière moins intense, mais elle continuerait. Il ne s’agit pas de limiter l’espérance de vie, ça serait ridicule, mais il faudra apprendre notamment à consommer moins.

 

Source

Rappel:

L'initiative Ecopop présentée par la gauche comme "raciste" désirait un planning familial pour l'Afrique.

“L’Europe face à un choix : la forteresse ou l’effondrement”

Par Nicolai Sennels, psychologue et analyste politique

Soutenus par les régimes arabes et des organisations comme les Frères musulmans, les islamistes radicaux menacent des millions de vies dans le monde en développement. Avec trop peu de zones sûres dans leurs propres régions, attirés par la promesse européenne d’un transport gratuit à travers la Méditerranée et d’un statut d’asile avec des avantages sociaux, beaucoup sont prêts à renoncer à tout, à placer les économies de leur famille dans les mains de passeurs cruels, d’abandonner femmes, enfants et anciens dans la pauvreté et le danger au pays, afin de se lancer dans un voyage long et souvent périlleux pour l'Occident.

La population africaine va doubler dans les 40 prochaines années. Des pays islamiques comme le Bangladesh, le Pakistan et bien d'autres, perpétuent une démographie galopante. La lutte pour l'eau potable, les terres, les pâturages et autres ressources vitales n’aura pas de fin. On ne voit pas non plus de fin aux conflits existants qui poussent déjà aux migrations de masse.

Un choix difficile

Les électeurs européens doivent comprendre que, tant que nous les encouragerons en ne les arrêtant pas, des millions de migrants continueront à se diriger vers l'UE. Ce n’est pas avec de beaux panneaux le long de la route et un avertissement poli «Entrée interdite» que l’on arrêtera le flux de migrants désespérés, dont beaucoup ont d’ailleurs de bonnes raisons de quitter leur pays, même si elles ne leur donnent pas droit légalement au statut de réfugié politique ou humanitaire.

Bientôt, les Européens se rendront compte que leur compassion mal placée et leur manque de clairvoyance ne leur ont laissé que deux choix. Soit nous laissons le continent être envahi, nous sacrifiant ainsi au nom de nos chères valeurs libérales. Soit nous sauvegardons notre périmètre avec les moyens nécessaires. Le chaos et l’effondrement, ou des frontières sanglantes.

Le premier scénario se déroule déjà en France et en Suède, deux pays ayant une longue tradition d'immigration musulmane et d'ouverture à l'islam. Cela fait bientôt deux ans d’affilée que la France est en état d'urgence, tandis que des experts parlent ouvertement de guerre civile en Suède. D'autres pays d'Europe de l'Ouest suivront, tous persuadés qu’ils se doivent d’accepter sans limite des réfugiés, des migrants et des regroupement familiaux en provenance du monde islamique.

La deuxième option n'est pas jolie non plus: des lignes infinies de barbelés, des essaims de drones patrouillant les frontières extérieures de l'Europe et un contrôle armé aux frontières avec ordre de tirer si nécessaire. Si on en laisse entrer ne serait-ce qu’un seul, des millions d’autres se sentiront encouragés à le suivre. En les laissant entrer, nous pouvons aider quelques millions pendant un temps, mais cela nous détruira pour toujours.

La gestion adéquate d’un afflux massif de migrants est pratiquement impossible. Quiconque promeut une telle politique devrait au moins s'assurer que le requérant paie toutes les dépenses et soit capable d’être performant (afin de pouvoir se conformer durablement aux lois locales comme condition de la citoyenneté).

Avec le temps, la gravité de la situation finira par réveiller les électeurs européens. Leur instinct de survie actuellement assoupi les contraindra à choisir la seconde solution. Plus nous attendrons, plus il faudra casser d’œufs pour faire l'omelette. Beaucoup de douleurs et de malaises pourront être évités si nous agissons maintenant.

Plus tôt nous comprendrons cela, plus tôt nous pourrons commencer à chercher des solutions à long terme gagnant-gagnant. Des solutions qui aident les gens réellement dans le besoin tout en protégeant l'avenir de nos enfants et de notre culture qui a profité au monde de tant de façons précieuses.

Trois excellentes solutions gagnant-gagnant

Un premier pas évident consiste à couper le financement des terroristes, interdire les organisations qui leur sont proches, interdire leurs lois religieuses cruelles , fermer leurs lieux de prédication et sanctionner ceux qui les soutiennent. Cela protégera les personnes à risque dans leur pays d'origine, cela nous protégera et cela préservera notre capacité à aider les autres.

Secondement, affaiblir l’islam radical de toutes les manières possibles aidera à stabiliser les pays d'origine des migrants, ce qui permettra de créer des zones de sécurité plus durables pour les vrais réfugiés (le camp de Kilis en Turquie en est un exemple idéal), dans des régions où ils comprennent la langue et se sentent dans leur culture. Cela réduira le risque de stress post-migratoire et la pression à s'intégrer dans des sociétés où ils peinent à s’adapter à la langue et à des valeurs très différentes des leurs (voire opposées).

Troisièmement, nous devons stopper la surpopulation, ce à quoi les solutions actuelles ont échoué complètement. Avec toujours plus de bouches à nourrir, la surpopulation détruit à la fois l'environnement et l'économie de nombreuses nations du Tiers Monde, empêchant la formation d’une classe moyenne prospère, qui est la base indispensable de toute société. Tout cela parce que nous sommes trop compatissants pour mettre en œuvre la seule solution gagnant-gagnant à long terme: employer notre aide humanitaire pour aider les pauvres des régions surpeuplées à n’avoir qu’un ou deux enfants. Cela leur permettra de bien nourrir et éduquer les générations futures avec une chance de développer pleinement leur potentiel humain, puis de devenir cette nécessaire classe moyenne. S'ils ont les moyens d’élever leur famille, les parents n’auront plus besoin d'avoir beaucoup d'enfants pour espérer qu’au moins un ou deux puissent ensuite assurer leurs vieux jours.

Un bienfait pour le monde

Il n'y a pas de solutions faciles. Mais il y a des solutions évidentes. Si nous avons la compassion et le courage de rechercher des solutions gagnant-gagnant durables, nous avons une chance de préserver nos surplus pour aider les autres et de le faire avec une bonne surveillance et un minimum de souffrance, évitant ainsi le risque d’agir dans la panique et de surréagir, voire pire.

Les personnes désespérées seront toujours attirées vers les lieux où elles pourront se sentir libres, bien nourries et en sécurité. C’est une réaction naturelle et (à l'exception des nombreux jihadistes) ce n’est pas par mauvaise intention qu'ils essaient de venir chez nous.

Aucune culture dans l'histoire du monde n'a apporté autant de liberté, de richesse et de santé à tant d'autres. Elle est un bienfait pour l'humanité, et ce serait une grande perte pour le monde si nous ne choisissons pas de la préserver.

Traduction libre Cenator pour Les Observateurs.

Source : 10news

L’UDC ne veut pas d’une Suisse à 10 millions d’habitants

L'Office fédéral de la statistique a annoncé hier que la Suisse pourrait compter 10 millions d'habitants en 2030 déjà en raison de l'immigration.

L'Office fédéral de la statistique a annoncé hier que la Suisse pourrait compter 10 millions d'habitants en 2030 déjà en raison de l'immigration. Les conséquences d'un tel scénario seraient désastreuses: une Suisse complètement bétonnée avec des infrastructures débordées, explosion des charges sociales, problèmes d'intégration et fortes tensions sociales. Et que fait le Conseil fédéral pour contrer ce développement néfaste? Rien. Il reporte la limitation et la gestion de l'immigration voulues par le peuple, il refuse d'installer des contrôles systématiques aux frontières pour empêcher une immigration clandestine massive et il continue de nier les conséquences négatives de la libre circulation des personnes. L'UDC mettra tout en œuvre pour empêcher une Suisse à 10 millions d'habitants.

Comme tous ceux qui l'ont précédé, le rapport publié aujourd'hui sur l'observation de la libre circulation des personnes Suisse-UE sert principalement à enjoliver la situation. Il faut lire très attentivement ce compte rendu pour déceler les effets négatifs visibles aujourd'hui déjà d'une immigration sans borne. Ils sont effrayants. La quote-part des personnes sans emploi n'a cessé d'augmenter depuis l'introduction de la libre circulation. Dans les grands centres économiques ainsi que dans les régions frontalières, on relève une pression sensible sur les salaires à cause de l'arrivée en masse d'immigrants. Aujourd'hui déjà, les étrangers touchent beaucoup plus de l'assurance-chômage qu'ils ne cotisent.

dix-mio

Quant à l'AVS, elle est installée sur une bombe à retardement, car les immigrants d'aujourd'hui sont les rentiers de demain, alors que notre prévoyance vieillesse n'est absolument pas préparée à un tel développement. Les nouveaux emplois sont principalement créés dans les secteurs publics improductifs. C'est une évidence: notre système se sera effondré bien avant que la Suisse ne compte 10 millions d'habitants. Cette immigration démesurée est une menace grave pour la prospérité et la paix sociale de la Suisse.

L'UDC invite la politique à se réveiller et à agir. Il faut enfin gérer et limiter l'immigration conformément à la décision prise il y a un an et demi par peuple et les cantons. L'immigration illégale par les frontières ouvertes et via l'asile, qui échappe à tout contrôle, doit être stoppée.

Source

Dernière ligne droite pour Ecopop

A peu près tout ce que la Suisse compte de corps constitués est vent debout contre Ecopop - le patronat, les syndicats, les médias, tous les partis politiques, les élus, le gouvernement, et j'en oublie peut-être - mais tel le roseau qui plie mais ne rompt pas, l'initiative refuse de se laisser enterrer dans les sondages...

Il faut dire que l'initiative a pour elle un allié de poids: la réalité.

ecopop.jpgCertes, la réalité est bien malmenée ces temps-ci - par ceux-là même qui sont sensés en rendre compte, c'est-à-dire les médias. Pas un jour ne passe sans qu'un ponte ne vienne pleurer dans les pages d'un journal les malheurs d'une Suisse refermée sur elle-même. Parce qu'un pays avec plus de 23% de population étrangère sur son sol, record européen hors Luxembourg, est visiblement un lieu fermé et hostile aux étrangers, comprenez-vous! Et selon d'autres modes de calcul, on pouvait même arriver à 33% d'étrangers... En 2001 déjà!

Mais la Suisse doit rester un pays ouvert - aux quatre vents, sans portes ni fenêtres. Avec la subtilité d'un boxeur poids-lourds, le message est cogné dans les esprits. La réalité, toujours elle, fait malgré tout son chemin jusque dans ces mêmes médias, comme si le filtre était imparfait et laissait passer quelques gouttes. Il faut juste parvenir à saisir l'instant dans le flot d'inepties.

Pareil sursaut de réel eut lieu en 2013 dans le 24Heures, répétant une étude révélée par le Tages Anzeiger sur la pression exercée sur les salaires du secteur tertiaire. L'étude provenait bien de l'Université de Genève mais il fallait qu'elle soit publiée dans la presse alémanique pour que les rédactions romandes en fassent finalement l'écho... Le titre de l'article? "La libre circulation a bel et bien fait des perdants". Oups.

votation du 30 novembre 2014,ecopop

Comme on voit, quiconque avec moins de trente-et-un ans d'expérience a souffert entre 2004 et 2010 de la libre-circulation. Les rares personnes à en avoir profité sont proches de la retraite, et probablement dans des positions hiérarchiques élevées. À noter que des économistes de l'Université de Berne étaient également arrivés aux mêmes conclusions en étudiant cette fois-ci les rémunérations de Suisses très qualifiés entre 2002 et 2008.

On pourrait aussi citer un article récent du Matin: la Suisse est un eldorado pour les travailleurs étrangers. À mettre sous le nez de tous les crédules qui sont persuadés que le vote du 9 février a fermé les frontières, alors qu'il n'y a pas le moindre début d’ersatz de mise en œuvre de l'initiative contre l'immigration de masse! (Révélation choquante: il n'y en aura jamais.)

Malgré le site web des adversaires d'Ecopop n'hésitant pas à employer un champ lexical connoté ("arbitraire", "radicale", "drastique", "relents de Malthusianisme") le principal argument en faveur d'Ecopop est malheureusement formulé par... Le Conseil Fédéral lui-même.

Pas celui de 2014, pro-UE, pro-multiculturalisme, pro-immigration, et sourd à la démocratie directe, mais celui du tournant des années 2000 qui était pro-UE, pro-multiculturalisme et pro-immigration et tout aussi sourd à la démocratie directe... Confus? Comme vous y allez! Pourtant, l'argumentation de l'époque n'a pas disparu:

"Le Conseil fédéral [de l'an 2000] dispose désormais du travail de Thomas Straubhaar, économiste bernois, où il est clairement démontré que l'émigration des Européens en Suisse n'excéderait pas les 10 000 personnes par an et qu'elle serait le fait de personnes qualifiées. (...) Il ressort de réflexions de plausibilité que la limite supérieure du potentiel d’immigration (net) se situe autour de 10’000 ressortissants de l’UE par an. Il est toutefois plus probable que ce chiffre se situe en dessous de 8’000 (net signifie immigrations moins retours)"


Cet argumentaire fut repris jusque dans le matériel de campagne utilisé pour diluer les frontières de la Suisse dans l'espace Schengen et la libre-circulation des personnes, que le peuple approuva béatement.

Ecopop est traitée de tous les noms pour proposer une immigration nette pourtant le double de ce que le Conseil Fédéral prévoyait lui-même il y a une dizaine d'années!

Sans doute le Conseil Fédéral du passé était-il lui-même "extrême et radical" - à moins que toutes ces postures politiciennes ne soient que de la pure mauvaise foi, l'essentiel étant de préserver l'alliance impie entre la droite et la gauche. Tant pis pour les apparences et les batailles de chiffres, l'intérêt de deux castes doit prévaloir: l'immigration est à la fois l'armée de réserve du capital et le réservoir électoral de la gauche.

Nous sommes à quelques jours du verdict des urnes. Les citoyens ont déjà commencé à voter. Ecopop concerne bien plus que la simple gestion de l'immigration - c'est une ode à l'indépendance d'esprit, à la capacité du peuple souverain de prendre ses décisions à l'écart des pressions des élites, à rester maître de son destin dans une Suisse promise à la dilution.

Ecopop est un (ultime?) acte de résistance.

L'initiative passera-t-elle la rampe? Tout dépend où vous regardez. Si vous examinez les sondages officiels, on vous dira que l'initiative s'apprête à être assez sèchement rejetée. Si vous examinez les commentaires des lecteurs de toutes les publications des journaux ayant trait à Ecopop, la proportion de commentaires pro-Ecopop écrase les autres.

Le trait est encore plus marqué lorsque les internautes de passage peuvent voter pour ou contre les commentaires, comme sur Le Matin ou 20 Minutes ; on voit carrément une proportion de trois ou quatre contre un entre ceux qui sont en faveur de l'initiative et ceux qui lui sont opposés.

votation du 30 novembre 2014,ecopop
Un commentaire pro-Ecopop pris au hasard sur le site du Matin

Comment peut-il y avoir un tel décalage entre les sondages et ce que montre le Web? Je ne parviens pas à l'expliquer. Je ne vois aucune raison pour laquelle les pro-Ecopop, sensés être minoritaires, seraient plus nombreux ou plus motivés à faire connaître leur point de vue à autrui - ni pourquoi ils voteraient massivement et anonymement sur des contributions allant dans leur sens. Il n'y a pas plus de raison que les pro-Ecopop se recrutent en majorité parmi le lectorat en ligne de ces publications plutôt que dans la presse papier.

J'accueillerai avec plaisir toute explication vraisemblable, mais en réalité, je pense que nous sommes face à un mystère. Un mystère que je ne peux m'empêcher de trouver porteur d'une sourde menace, avec un enjeu aussi élevé.

Nous en saurons davantage le soir du 30 novembre. Restons vigilants lors du dépouillement.

Stéphane Montabert - Sur le web et lesObservateurs.ch

Ecopop: un OUI lucide pour ébranler deux paradigmes séculaires

Nos lecteurs nous écrivent :

Ceux qui se sont donnés la peine de lire le texte de l'initiative Ecopop n'y auront trouvé ni références aux "étrangers" (où donc est la xénophobie?) ni propositions pour surmonter, d'une manière ou d'une autre, les soit-disant défis économico-écologiques de notre société malade de la surconsommation de tout. Seule la question de principe de lutte contre la surpopulation humaine (mondiale et pas seulement suisse) aux fins de protection de la planète et de préservation des ressources naturelles [1] est abordée. Et c'est bien ainsi, car qui trop embrasse mal étreint, comme nous allons le voir.
Une très grande partie de la population mondiale [2] est imprégnée, consciemment ou non, par deux injonctions bibliques: "Croissez et multipliez ..." [3] et "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front..." [4].
A l'époque ou ces paroles furent supposément transcrites, il y a quelque 3000 ans, quelque part entre Egypte et Canaan, la population totale de la Terre était d'environ 100 millions de personnes (soit près de 60 fois moins que l'actuelle) et celle de l'Egypte estimée entre 2 et 5 millions (soit 15 à 40 fois moins qu'aujourd'hui). Et pourtant, la pullulation excessive des humains [5] constituait déjà un problème, dès que les ressources (essentiellement alimentaires) diminuaient ou devenaient insuffisantes. En l'absence d'un concept de contrôle volontaire des naissances, ce problème était "traité" de manières diverses: émigrations, expulsions de masse, invasions suivies de génocides, élimination d'enfants en bas âge. Rien de joli, donc.
Il faut bien voir que lorsque plusieurs groupes humains (distincts et étrangers les uns aux autres) "croissent et se multiplient" chacun de son côté, il ne peut en résulter, à ressources constantes ou insuffisamment croissantes, que des chocs meurtriers consécutifs à des guerres territoriales, ce que l'Histoire, jusqu'à nos jours, a abondamment illustré.
Mais, grâce aux progrès techniques, la sueur de nos fronts et cerveaux musclés a, au fil des siècles, produit de plus en plus de pain, puis de meilleurs moyens de communication physique puis virtuelle et de meilleures connaissances médicales, et récemment un début de compréhension de l'impact de notre espèce - et son mode de vie - sur le reste de la biosphère, NOTRE biosphère.
Sans la première injonction, l'Humanité, devenue presque adulte, aurait profité de ces progrès pour améliorer son niveau de vie et pacifier ses inter-relations, une fois une densité de population suffisante atteinte, mais respectueuse des autres espèces végétales et animales et du paysage: les "erreurs" des architectes, contrairement à celles des chirurgiens, ont tendances à leur survivre très longtemps [6]; d'autre part, comme observé chez les chimpanzés [7], une forte densité de population est corrélée avec un plus grand nombre de meurtres... car l'espace vital de chacun est aussi une ressource nécessaire à notre bonheur et notre équilibre.
Sans la deuxième injonction (qui se traduit de nos jours par l'horreur économique [8] du capitalisme de marché), nous ne serions pas crédules au point d'accepter, malgré tous ces progrès, malgré l'insolente abondance de biens qui nous entoure (pour la plupart superflus) et à la suite de nos édiles (de droite, de gauche ou verdâtres), que le dogme d'une croissance "économique" continue - physiquement impossible dans un monde clos - soit la condition pour tous d'obtenir un "emploi", accompagné de plus en plus souvent d'un labeur privé de sens, mais obligatoire dans ce système absurde.
Il faut donc contester ces injonctions pour réussir (un jour) à les déconsidérer et les déraciner de notre inconscient collectif.
Ecopop, courageusement, timidement, maladroitement peut-être, s'en prend ouvertement à la première, et, indirectement, à la seconde: si vraiment la baisse du solde migratoire provoquait un ralentissement de l'économie suisse, on serait sur la bonne voie! Car renoncer à une bonne partie de ces bras extérieurs (européens pour la plupart) rendrait inutile la funeste extension et "densification" de nos espaces construits, que l'on entend prôner par beaucoup.
La Suisse est trop petite pour influencer sur la distribution inégale de la population mondiale actuelle, même en accueillant 20 millions de migrants de plus (alors que sa densité est déjà pratiquement double de celle de la France, par exemple.) D'autre part, les exemples français, justement (avec ses millions de migrants issus d'anciennes colonies), et états-uniens (avec ses millions de migrants mexicains illégaux mais tellement utiles), démontrent que des transferts de populations pourtant massifs n'ont en rien contribué à résoudre les problèmes de fonds de leurs patries d'origine.
Mais la Suisse n'est pas trop petite pour donner l'exemple avec des concepts précurseurs: on l'a vu avec l'Initiative des Alpes et la RPLP qui en a résulté pour les poids lourds en transit, RPLP d'abord décriée par l'Union Européenne, puis prise comme modèle par cette même UE et plusieurs de ses membres importants...
Alors, malgré les tombereaux d'arguments fallacieux ou à courte vue de la triple Alliance (Gauche-Droite-Verts), un oui lucide à Ecopop fera peut-être qu'à l'avenir, un nombre acceptable d'humains partageront confortablement les montagnes, plaines, déserts, forêts et océans, avec plantes et animaux, sauvages et domestiques. Plutôt que de "réussir" à obtenir un entassement maximum d'humains, survivants a minima dans un environnement enlaidi, une planète massacrée et gérée, comme toutes ces industries "rentables", à flux tendus.
Eddy Forte.

Notes:
[1] Ce qui est interprété comme une opposition du "droit de la Nature contre droit humain [sic]" par C. Amarele, comme si l'homme ne faisait pas partie de la nature.
[2] Au moins celle dont la culture est issue de l'une des trois religions dites du Livre.
[3] Genèse 1, 28. La citation complète est ...pire: "Croissez, et multipliez, et remplissez la terre; et l'assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur toute bête qui se meut sur la terre."
[4] Genèse 3, 19.
[5] en temps de paix et en l'abscence de catastrophes naturelles ou d'épidémies, l'homme ayant déjà acquis le privilège d'être son propre et principal prédateur, lions et crocodiles n'ayant, même à cette époque, déjà plus qu'un impact anecdotique.
[6] Cette tour inachevée défigure la baie de Naples depuis des années (voir photo annexée): au moins Lausanne aura réussi à échapper à sa Taoua.
[7] M.L. Winston et al, Nature, 513,414,2014, cité dans La Recherche, 493,p.18,nov.2014.
[8] L'Horreur économique, Viviane Forrester, Fayard, 1996.