Neuchâtel se prépare à intégrer de nouveaux acteurs religieux dans la vie publique. Comme le canton de Vaud, il va se doter d'une loi sur la reconnaissance des communautés religieuses, au-delà des trois Eglises déjà reconnues.
Merci à Ana
Neuchâtel se prépare à intégrer de nouveaux acteurs religieux dans la vie publique. Comme le canton de Vaud, il va se doter d'une loi sur la reconnaissance des communautés religieuses, au-delà des trois Eglises déjà reconnues.
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Deux semaines après les attentats de Paris, le socialiste vaudois Pierre-Yves Maillard estime que la gauche se doit d’avoir un discours clair pour dénoncer le fanatisme et réaffirmer les valeurs laïques.
"Cette résurgence du fanatisme religieux est une des choses qui m’attristent le plus dans ce début de XXIe siècle", explique le président du Conseil d'Etat vaudois Pierre-Yves Maillard dans un entretien accordé à l'émission Forum.
"Je crois que ça nécessite une clarté des forces de progrès pour dénoncer ce fanatisme, pour dire que l'emprise religieuse sur nos vies n’est pas un modèle de société", poursuit le ministre socialiste.
Le conseiller d'Etat reconnaît qu’il y a une "tension" à gauche entre "le souci de la défense des minorités et le rappel que nos valeurs ne sont pas celles de la tutelle de la religion sur les existences". Cette tension se retrouve notamment sur la question du voile.
Mais pour lui, le combat a été suffisamment long "pour qu’on ne recommence pas à tolérer un certain nombre de choses simplement sous prétexte que c’est l’apanage de minorités culturelles".
Pierre-Yves Maillard soutient également la révision de la Loi sur le renseignement suisse. "Il y a aujourd’hui un contexte d’agressions violentes contre nos libertés qui justifie que l’Etat se dote de quelques moyens d’investigation pour protéger les libertés."
Il ne s’agit pas ici de défendre un pré carré. De plaider pour les catholiques. Ou pour les protestants. Ou pour les juifs. Ou pour qui vous voudrez. Il s’agit de savoir si le géant de l’audiovisuel suisse, financé par la redevance, disposant d’un budget qui demeure incroyablement confortable, avec un nombre exorbitant de chaînes radio et TV dans toute la Suisse, entend encore assumer cette fameuse mission de service public, par lui-même rabâchée comme blason.
Les émissions dites « religieuses » à la RTS ont considérablement évolué ces dernières décennies. Quand j’étais enfant – nous les écoutions assidument – elles étaient vraiment la voix des différentes paroisses, principalement catholiques ou protestantes. Chacun y plaidait pro domo, c’était d’ailleurs présenté comme tel, on les écoutait comme on va à la messe, ou au culte. Et puis d’autres, bien sûr, ne les écoutaient pas : chacun fait ce qu’il veut du bouton de son transistor ou de son poste TV.
Mais depuis, quel changement ! Pendant toutes mes années à la RSR, j’ai vu ces émissions évoluer. Ce qu’elles ont perdu en vocation missionnaire, en parfum d’encens, elles l’ont infiniment compensé en curiosité, en ouverture, en pluralité, en rigueur d’information. Bref, de « porte-parole » des différentes communautés religieuses, elles sont progressivement devenues de remarquables émissions d’information, ouvertes, pointues, renseignées, sur les différents courants spirituels, philosophiques, de la planète. Ainsi, par exemple « Hautes Fréquences », le dimanche soir, en radio. En clair, en quelques décennies, ces émissions sont passées du stade du catéchisme à celui de l’information sur le « fait religieux », dont on parle tant pour les écoles. Qui s’en plaindra ?
Pressée par des besoins financiers, la RTS s’apprête à les supprimer. Elle a tort. Sur le fond, comme sur le signal. La mission de la SSR est de refléter la Suisse dans toute sa pluralité, ses composantes, sa savoureuse et magnifique complexité. Les différentes facettes de l’engagement spirituel en font partie. Au même titre que la vie politique, sociale, culturelle, économique, sportive, etc. Vous connaissez ma passion pour l’Histoire suisse, à laquelle j’ai consacré, à la RSR justement, tant de séries : je souhaite bonne chance à toute personne entendant empoigner l’Histoire de notre pays en prétendant faire l’impasse sur la Réforme, les Guerres de Religion, les grands conflits confessionnels du dix-neuvième, l’invention du radicalisme et du Freisinn, celle (en réaction) de la démocratie chrétienne, le Sonderbund, le Kulturkampf, etc. etc. etc. Et je ne parle ici que de questions internes au christianisme. Nous avons, dans notre pays, d’importantes communautés juives, musulmanes, et autres : elles constituent une part inaltérable de notre construction commune.
Et puis, nous avons des athées, des agnostiques. Nous avons des philosophes, des historiens des religions (dont une école remarquable, depuis des décennies, à Genève, celle des Rudhardt et des Borgeaud), qui constituent un pôle d’excellence dans la réflexion sur ces questions. Nous avons, à Genève, Lausanne et Neuchâtel, la grande tradition des penseurs issus de la Réforme. Nous avons, à Fribourg, une école dominicaine de pointe, nous avons les Revue Choisir, Nova & Vetera (fondée par le futur Cardinal Journet). Nous avons des pôles d’étude sur l’islam, le judaïsme, les religions antiques. Sur tout ce superbe faisceau d’énergies, il faudrait soudain faire silence ? Pour ma part, je dis non.
Je dis non comme citoyen. Je dis non comme auditeur, téléspectateur, lecteur. Je dis non, au titre des antennes de nos consciences. Je dis non, au nom de l’ouverture. Ces émissions, la SSR ne veut plus les assumer ? Soit ! Eh bien il appartient dès aujourd’hui au monde du privé de ne pas demeurer inerte. Montrer, comme il le fait si bien des années pour la politique, qu’il est, lui aussi, parfaitement capable de produire, sur ces questions-là, du « service public ». Je dis cela, et entame dès aujourd’hui une réflexion, comme entrepreneur, sur la part que je pourrais apporter dans ce domaine. Parmi d’autres, bien sûr. En partage, en partenariat avec d’autres. Après tout, nous avons sous la main les compétences. Nous avons le réseau. Nous avons, immensément, l’envie. A partir de là, attaquons. Nous ne laisserons pas tomber la réflexion sur les questions spirituelles, au sens large. Nous ne tomberons pas dans le piège de les évacuer pour des raisons économiques. Au contraire, nous allons ouvrir un chantier. Ne pas le faire, ce serait laisser aux orties une part constituante de notre identité suisse. Dans sa pluralité. Dans la mutualité du respect. Dans la petite magie, toujours si fragile, et justement fascinante, de ce pays que nous aimons.
Pascal Décaillet, 20 novembre 2015
Voir l'interview du pape ICI
La question mérite d'être posée, après que la Ministre de la Justice Christiane Taubira ait annoncé, le 27 avril 2015, aux journalistes accrédités auprès de son ministère, l'octroi de 2,7 M€ de crédits sur 3 ans "destinés à mettre en place des formations à la laïcité pour les magistrats et les personnels des juridictions".
Certes, ce n'est rien à côté des 39,5 M€ annoncés le même jour et consacrés au renforcement de la sécurité des juridictions face à la menace d’attentats (vidéo protection, protection périmétrique, alarmes, gardiennage, portiques, système de badges, etc.) ou aux 7M€ octroyés à 2000 magistrats et greffiers pour "les équiper fin 2015 de tablettes et matériels informatiques sécurisés...".
Ces formations à la laïcité et ces nouvelles dépenses budgétaires, dont le coût peut être financé par la vente de quatre avions de combat Rafale (66 millions d'euros pièce) à l'Egypte, au Qatar ou à l'Inde, répondent-elles à une impérieuse nécessité ? Font elles suite à un constat de l'inspection générale des services judiciaires ? A des dérives dûment constatées de magistrats dont la clémence irait à des justiciables arborant certaines religions ?
Point de précision de la part de la Ministre de la Justice qui, depuis son arrivée, multiplie les effets d'annonce, et n'est d'ailleurs ni meilleure, ni plus mauvaise que ses prédécesseurs à la Chancellerie. Et je m'arrête là avant d'être taxé "d'effronté" par une ministre à bout de souffle, qui oubliera volontiers ma liberté de parole à l'égard de ses prédécesseurs. Des prédécesseurs qui comprenaient la liberté de parole du débat contradictoire, à l'image du ministre de la Justice UMP Pascal Clement, que j'ai affronté en 2007 aux législatives dans son fief de la Loire.
Avant même l'ouverture de la campagne, je déclarais dans le quotidien le Progrès que "le Ministre de la Justice Pascal Clement était con et nul". Le même ministre me répondait le surlendemain dans le même médias "Je suis peut être nul, mais c'est moi le Ministre". Cet humour laïc et républicain ne se retrouve pas chez Christiane Taubira lorsqu'on critique son action publique.
Avec la même impartialité, j'avais dénoncé dans Lyon Capitale certaines pratiques de mon ami Michel Mercier (ministre de la Justice jusqu'en avril 2012) lorsqu'il donnait "des directives téléphoniques à des juges d'instruction pour les enquêtes Marseillaises" ou lorsqu'il procédait "à la mutation de 300 magistrats la veille de Noël".
Le précédent de Rennes en 2009
En effectuant quelques recherches, on constate que le principe de laïcité a été mis à mal par plusieurs affaires ont eu un important retentissement. Si on se fie aux médias, toutes pourraient faire douter de la laïcité de la justice....
La plus célèbre est celle de Rennes, en 2009. Il s'agit du procès du «gang de Roubaix » (15 braquages très violents commis entre 2000 et 2001) est passé à la limite du crash judiciaire à la cour d’assise. Entre autres avatars, lorsque le procès prévu en septembre 2008 a été renvoyé à janvier 2009, un avocat a prétendu l’avoir obtenu pour cause de Ramadan. La polémique a enflé entre partisans du respect des droits de la défense et ceux qui dénonçaient une atteinte à la laïcité.
Cette dernière annonce de Christiane Taubira ne doit pas provoquer l'amalgame. Car, dans une France où beaucoup de magistrats découragés diagnostiquent «La fin des juges », à l’image de Marie-Odile Theoleyre dans son remarquable livre, on a l’impression que certains serviteurs de l’Etat, dont les ancêtres se sont illustrés sur les champs de bataille, pour que «vive la France », tentent ici ou là de sauver le Pays réel, en incarnant cette laïcité et le sens de l'Etat que nous défendons.
Par Sami Aldeeb
Ici Version arabe de cet article
Ouvrages autour de certains versets du Coran
J’essaie actuellement de publier en français et en anglais des ouvrages autour de certains versets du Coran tel que présentés dans les exégèses reconnues depuis le début de l’islam jusqu’à aujourd’hui.
Ces ouvrages comportent les textes de ces exégèses en rapport avec ces versets, avec une traduction littérale ou sommaire du contenu et une analyse détaillée en langue française ou anglaise. Ces ouvrages sont ensuite publiés chez Amazon en version papier, et ils sont mis gratuitement à la disposition des lecteurs dans mon propre site. J’estime en effet que les droits du lecteur passent avant les droits de l’auteur. Celui qui ne dispose pas de moyens pour les acheter pourra les télécharger gratuitement, mais j’espère que celui qui a les moyens procèdera à leur achat en signe de solidarité avec l’auteur.
Deux ouvrages sont déjà terminés:
1) Le premier, intitulé « La Fatiha et la culture de la haine » porte sur les sixième et septième versets du premier chapitre du Coran: « Dirige-nous vers le chemin droit. Le chemin de ceux que tu as gratifiés, contre lesquels [tu n’es] pas en colère [les juifs] et qui ne sont pas égarés [les chrétiens] ». Cet ouvrage est sorti en français et en anglais.
2) Le deuxième, intitutlé « Nulle contrainte dans la religion » porte sur le verset 2:256: « Nulle contrainte dans la religion! La bonne direction s’est distinguée du fourvoiement. Quiconque mécroit aux idoles et croit en Dieu, tient à l’attache la plus sûre et imbrisable. Dieu est écouteur, connaisseur ». Cet ouvrage est sorti pour le moment seulement en français, mais il sera traduit et publié en anglais prochainement.
Pour acheter ces ouvrages il vous suffit de cliquer sur le titre:
La Fatiha et la culture de la haine
The Fatiha and the culture of hate
Nulle contrainte dans la religion
Mais si vous n’avez pas les moyens, vous pouvez aussi les télécharger gratuitement de ces liens:
http://www.sami-aldeeb.com/files/fetch.php?id=338
http://www.sami-aldeeb.com/files/fetch.php?id=345
http://www.sami-aldeeb.com/files/fetch.php?id=346
Nulle contrainte dans la religion
Ce deuxième ouvrage de 203 pages, sorti pour le moment seulement en français, comporte les textes arabes d’environ 80 exégèses anciennes et contemporaines avec une traduction littérale ou sommaire du contenu et une analyse détaillée en langue française en rapport avec le verset 2:256. Ce verset est souvent cité par les musulmans pour démontrer que l’islam reconnaît la liberté religieuse. Mais les exégèses prouvent sans le moindre doute que ce verset ne garantit qu’une partie infime de la liberté religieuse, et ne saurait en aucun cas être considéré comme conforme au principe de la liberté religieuse prônée par les documents internationaux, dont nous citons l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme:
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion: ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.
La clause de cet article qui parle de la liberté de changer de religion ou de conviction a provoqué une réaction très vive de la part des pays musulmans. Et jusqu’à ce jour aucun pays arabe ou musulman n’a accepté cet article et aucun de ces pays ne l’a intégré dans ses constitutions et ses lois.
Et pour rappel, à titre d’exemple, le Code pénal arabe uniforme, adopté à l’unanimité par le Conseil des ministres arabes de la justice en 1996, dit:
Article 162 – L’apostat est le musulman, homme ou femme, qui abandonne la religion islamique par une parole explicite ou un fait dont le sens est indiscutable, insulte Dieu, ses apôtres ou la religion musulmane, ou falsifie sciemment le Coran.
Article 163 – L’apostat est puni de la peine de mort s’il est prouvé qu’il a apostasié volontairement et s’y maintient après avoir été invité à se repentir dans un délai de trois jours.
Article 164 – Le repentir de l’apostat se réalise par le renoncement à ce qui a constitué sa mécréance; son repentir est inacceptable s’il apostasie plus de deux fois.
Article 165 – Tous les actes de l’apostat après son apostasie sont considérés comme nuls de nullité absolue, et tous ses biens acquis par ces actes reviennent à la caisse de l’État.
Et il existe des centaines de fatwas issues de l’Azhar et autres institutions religieuses musulmans qui prévoient la peine de mort contre l’apostat, le privent de l’héritage et du mariage. Ce qui constitue une violation flagrante du principe de la liberté religieuse telle que prônée par les documents internationaux.
Que disent les exégèses du verset « Nulle contrainte dans la religion »?
La position des exégèses de ce verset peut être résumée dans les points suivants:
1) Les polythéistes arabes, n’ayant pas de livre révélé, ne sont pas tolérés. Ils n’ont le choix qu’entre l’islam et l’épée.
2) Les gens du livre, à savoir les juifs et les chrétiens, ont le choix entre se convertir à l’islam, conserver leur religion en payant le tribut, ou (mourir par) l’épée. Cette norme s’applique aussi aux sabéens et aux zoroastriens.
3) Les polythéistes qui se convertissent au judaïsme ou au christianisme sont traités comme les polythéistes; ils n’ont le choix qu’entre l’islam et l’épée.
4) Les captives et captifs juifs et chrétiens devenus esclaves ne sont pas contraints à devenir musulmans. Mais les captives et captifs polythéistes, sabéens et zoroastriens n’ont le choix qu’entre l’islam et l’épée, car leur maître ne peut épouser leurs femmes ni manger de la viande d’animaux saignés par eux. Les enfants captifs en revanche sont convertis de force.
5) On entend par contrainte, en règle générale, la contrainte physique, ou plus concrètement la mise à mort. On ne tient compte des restrictions imposées aux non-musulmans pour les inciter à se convertir l’islam, ni le paiement du tribut, ni les normes discriminatoires (comme l’interdiction du mariage avec une musulmane).
6) Aucun exégète ne comprend le principe « Nulle contrainte en religion » dans le sens du droit de quitter l’islam, ou du droit de ne pas pratiquer les obligations cultuelles telles que la prière ou le jeûne. Celui qui quitte l’islam ou refuse de prier et de jeûner, il doit être mis à mort. Ceci s’applique aussi aux enfants nés musulmans: on ne leur donne pas le droit de choisir une autre religion lorsqu’ils sont majeurs.
Prochaine recherche et demande d’aide de la part des lecteurs
Ces prochains jours je complèterai mon étude en langue française http://goo.gl/3gDuCy qui parle de la destruction des statues dans le judaïsme, le christianisme et l’islam. Cet ouvrage sera publié chez Amazon. Pour mener à bien cette recherche je prie les lecteurs de m’indiquer toute information à leur disposition, avec les liens, à mon email: [email protected] portant sur les questions suivantes:
- Destruction des statues de la Kaaba par Mahomet
- Tentatives de la destruction des Pyramides et des statues par les musulmans
- Les fatwas en rapport avec la destruction des statues et des images
- Les fatwas de Daesh justifiant la destruction des statues de Mossoul et autres.
Pour le conseiller d’Etat valaisan Oskar Freysinger, qui a livré samedi un réquisitoire contre la reconnaissance de l’islam en Suisse, cette religion est par essence conquérante
Suite, article du journal Le temps
Version intégrale, ici
Nous avons assisté à une semaine terrible, mais cela fait des années que nous assistons à des horreurs commises par des gens qui se réclament de religions et qui crient le nom de leurs dieux en commettant leurs horreurs, même sur leurs propres familles, compatriotes et coreligionnaires.
Après les fleuves de larmes, les dizaines de mètres de livres et tonnes d’articles publiés et tutti quanti, la seule chose que je peux ajouter c’est:
“ Concitoyens, quelle que soit votre race, couleur, origine, conviction, imagination, aspiration, etc. ne croyez-vous pas qu’il est temps de se demander si toute cette folie en vaut la peine? "
Après les analyses de Luxenberg, Stroumsa, Taubes, Delcambre, Mordillat et Prieur, les manuscrits de Sanaa et tant d’autres (que vous retrouverez tout simplement sur Wikipedia) et maintenant l’analyse mathématique des textes qu’on dit sacrés, http://ripostelaique.com/lautopsie-du-coran-par-jean-jacques-walter/ , n’est-il pas urgent de s’interroger sur l’enseignement de notre vieux camarade Karl Marx: “La religion est l’opium du peuple.”
N’est-il pas temps de s’interroger sur l’existence même des dieux ?
Sommes-nous obligés de continuer à ajouter du malheur au malheur ?
Il suffit de tout simplement refuser les tyrannies.
Extraits de Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Marx :
Pour Marx, la religion est une structure créée par la société, et qui évolue selon ses besoins. La religion et les hommes qui la font (prêtres, évêques, etc.) sont des alliés objectifs de la classe dominante (et, pour ce qui est du haut clergé, en est directement membre).
Il analyse l'évolution de la religion en Europe : des structures religieuses païennes, qui permettaient aux hommes de justifier des phénomènes climatiques qu'ils ne comprenaient pas. Les dieux étaient des dieux locaux, chaque peuple avait les siens, ils étaient souvent liés à des phénomènes de la nature.
Ensuite, l'expansion romaine à travers l'Europe a fait naître une conscience géographique plus étendue, et les religions locales ont disparu au profit du christianisme. Pendant le Moyen Âge, la transition au catholicisme a structuré l'Église : des hiérarchies structurées sont apparues (Pape, évêques, curés), avec qui le pouvoir (les rois et la noblesse) a dialogué de façon constante pour le partage du pouvoir sur les peuples. La dîme, prélevée au peuple au profit de l'Église, a été instaurée. L'éducation des enfants était prise en charge directement par l'Église. Il critique donc le judaïsme, comme d'une manière générale le christianisme, pour avoir aidé le système capitaliste à apparaître.
Selon Marx, la religion permet de justifier les inégalités sociales, et permet au prolétariat de mieux les supporter. Elle laisse le peuple dans l'illusion que sa condition n'est pas si terrible, en lui donnant des exemples de morales religieuses, des bienfaits de la souffrance, etc.
Marx pense que si on élimine la religion, la classe ouvrière prendra conscience de sa misère, la refusera, et permettra la naissance d'une société socialiste[réf. nécessaire].
Ce que dénonce avant tout Marx, c'est l’effet anesthésiant, aliénant et mystifiant des religions sur la mentalité collective. De là son expression célèbre: « La religion est l'opium du peuple31 ».
Marx pense que la racine de la croyance religieuse se trouve dans les conditions de vie misérables de la plus grande partie de la population.: « L’abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l’exigence de son bonheur réel. Exiger qu’il renonce aux illusions sur sa situation c’est exiger qu’il renonce à une situation qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc, en germe, la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l’auréole. La critique a dépouillé les chaînes des fleurs imaginaires qui les recouvraient, non pour que l’homme continue à porter des chaînes sans fantaisie, désespérantes, mais pour qu’il rejette ces chaînes et cueille les fleurs vivantes. La critique de la religion détruit les illusions de l’homme pour qu’il pense, agisse, façonne sa réalité comme un homme sans illusions parvenu à l’âge de la raison, pour qu’il gravite autour de lui-même, c’est-à-dire de son soleil réel. La religion n’est que le soleil illusoire qui gravite autour de l’homme tant que l’homme ne gravite pas autour de lui-même. »
Anne Lauwaert
L’année 2014 est tumultueuse dans le domaine des affaires internationales. Du conflit en Ukraine aux horribles effusions de sang en Syrie et l’Irak, à l’épidémie Ebola se répandant en Afrique occidentale et à la faiblesse persistante de l’économie européenne, de nombreuses crises mondiales ont donné aux gens de quoi être inquiet.
Au printemps de cette année, avant même que la plupart de ces événements marquants aient eu lieu, nous avons interrogé des personnes dans 44 pays et posé des questions sur la plus grande menace pour le monde. [...] – Pew Research (traduction)
Commentaire : 39 % des Britanniques disent craindre prioritairement des conflits ethniques et religieux (principale source d’inquiétude) ainsi que 32 % des Français. 32 % des Allemands disent également craindre cette menace (deuxième source d’inquiétude derrière les inégalités sociales). A la lecture du tableau, on constate que, assez souvent, les pays avec une forte communauté musulmane sont ceux où cette crainte est la plus forte.
La lecture des journaux ainsi que les réflexions glanées ça et là me convainquent de la nécessité d'éclaircir certains points au sujet du christianisme. Il semble en effet que la méconnaissance de cette religion atteigne des proportions inquiétantes.
Ce qu'est le christianisme et ce qu'il n'est pas
Contrairement à ce que certaines conceptions erronées affirment, le christianisme n'est pas simplement un système de croyances. Les croyances ne sont en fait que le préalable nécessaire. Il n'est en effet pas possible pour une personne qui ne croit pas en un Dieu Trinitaire de se définir comme chrétien, tout comme il n'est pas possible pour un coureur à pied de pratiquer son sport sans savoir marcher. Mais ce n'est pas suffisant pour définir le christianisme. Après tout, le diable lui-même croit, mais il n'est pas chrétien pour autant.
Si donc le christianisme ne se situe pas dans les croyances, qu'est-il donc? J'aurai tendance à dire qu'il est une relation. Une relation qu'on tisse avec un Père aimant. Un Père parce qu'il est Créateur et que sans Lui rien n'existerait, mais un Père surtout parce qu'il aime tant Ses créatures qu'Il est descendu jusqu'à adopter leur condition humaine par le biais de Son Fils. Celui-ci a même été jusqu'à donner Sa vie pour sauver les hommes. C'est d'ailleurs ici que se situe la différence fondamentale entre le christianisme et les autres religions. Aucune d'entre elles ne parle d'un Dieu qui aime à ce point Ses créatures. Allah et les autres exigent obéissance et soumission. Ils exigent qu'on s'élève pour aller vers eux. Notre Dieu, Lui, nous connait comme Ses fils et sait de quoi nous sommes capables (ou non). Par conséquent, Il ne fait pas que demander notre élévation mais descend en même temps vers nous.
Au niveau des pratiques religieuses aussi, l'incompréhension est généralisée. Il n'est pas question de suivre bêtement des règles ou de participer béatement à des cérémonies. Le chrétien n'est pas un imbécile qui exécute machinalement certains gestes parce que son Dieu les lui ordonne. A ce sujet, il ne faudrait peut-être pas oublier que le Christ s'en est régulièrement pris aux pharisiens, à ceux qui suivaient la Loi divine pour la Loi divine et rien d'autre. Eux n'ont pas compris qu'une des caractéristiques majeures de la venue du Messie a été justement de faire descendre Dieu parmi les hommes, d'entrer personnellement en relation avec eux plutôt qu'au travers de la Loi.
Puisque les pratiques chrétiennes ne sont pas des règles auxquelles on se soumet, alors il faut se demander ce qu'elles sont. Lorsque nous tentons d'entrer en relation avec autrui, que faisons-nous? Nous communiquons. Ainsi donc, le chrétien essaie de communiquer avec son Dieu. Pour se faire, il Lui parle. Il Le remercie pour ce qu'Il fait pour lui ou Lui demande certaines choses qui lui tiennent à coeur. La prière tient ce rôle. Lorsque le chrétien prie, il parle à son Dieu. Il ne récite pas des formules magiques ou autres incantations, il s'adresse à Lui. Peut-être a-t-il malheureusement tendance à oublier qu'une relation marche dans les deux sens et qu'il serait de bon d'écouter aussi son Interlocuteur. Dieu parle à son peuple par Sa Parole (contenue dans la Bible), par les événements qui se déroulent autour de nous, ou par des paroles données que le chrétien peut recevoir dans son coeur. Il peut bien entendu également se servir d'intermédiaires pour y arriver.
Et les commandements alors?
Personne ne niera que le chrétien accepte les 10 Commandements divins. Ni d'ailleurs que le Sermon sur la Montagne comporte lui aussi son lot d'exigences. Or, comme nous venons de le voir, le christianisme ce n'est pas la soumission à des règles.
En fait, il n'est pas évident de distinguer si ces Commandements sont des règles à suivre ou un thermomètre pour savoir où en est notre relation avec le Père. Sûrement s'agit-il même des deux à la fois. Plus le chrétien entre en relation avec Dieu, plus celui-ci travaille son coeur et plus l'envie de faire les choses selon Sa volonté se fait sentir. Par conséquent, c'est bien de la relation que dépend l'attachement à suivre les commandements. Tenter de faire appliquer à quelqu'un qui ne cherche pas vraiment la relation avec son Père céleste la morale qui découle des Commandements n'a pas grand intérêt. Ce qu'a besoin celui qui doute ou qui n'a pas la foi, ce n'est pas d'un catalogue de comportements permis ou non mais d'apprendre à connaître son Père céleste, de prendre conscience qu'Il l'aime plus que tout et ne désire que son bien. Lui seul peut lui donner l'envie de Le suivre et de chercher à mieux se comporter. Aussi, il est totalement illusoire de vouloir réglementer la vie d'autrui en agitant sous son nez l'épouvantail de la moral divine si celui-ci n'est pas déjà engagé dans une démarche de foi. Souvenons-nous l'exemple du Christ n'invitant à jeter la première pierre que celui qui n'a jamais pêché. Si le chrétien veut vraiment faire avancer les choses, il tâchera donc de régler sa propre conduite au mieux au lieu de faire la morale à autrui. Mais avant toute chose, il tâchera d'éveiller l'intérêt de ses proches, fussent-ils de grands pêcheurs, à l'amour que le Père veut leur apporter.
De ce qui a été dit précédemment il ne faudrait pas non plus déduire que d'agir en chrétien consiste à laisser faire chacun n'importe quoi. Bien au contraire. Il s'agit simplement de ne pas brimer autrui avec ses propres conceptions morales. Ceci dit, si au sein du débat public, une controverse doit survenir au sujet d'un comportement ou d'un autre, le chrétien se doit de dire la vérité telle qu'il la discerne dans ce que Dieu lui communique. Mais ceci est accessoire tant ce qui prime est de faire comprendre à quel point Dieu le Père nous aime tous autant que nous sommes.
Le christianisme, vecteur de culpabilisation?
Certains affirment que la tendance actuelle à l'éthno-masochisme, à la repentance et à la haine de soi ont trouvé leur origine dans le christianisme. Plus précisément, si l'on se réfère à l'Europe occidentale, que cette auto-culpabilisation s'enracinerait dans le sacrement du Pardon catholique. Les catholiques étant invités à faire leur autocritique et à s'excuser de leurs péchés dans le confessionnal, ils en porteraient la responsabilité. Un tel raisonnement stigmatisera tout parent qui essaie d'élever son enfant d'une manière civilisée en lui intimant de s'excuser auprès d'autrui lorsqu'il lui fait du mal. Doit-on donc promouvoir le culte de la force pour éviter d'être responsable du sentiment de haine de soi?
Cette manière de voir les choses démontre à nouveau une totale méconnaissance de ce qu'est la confession. Lorsqu'il se confesse, un catholique s'adresse à Dieu par le biais du prêtre. Il est réaliste et sait que sa nature est faillible, qu'il n'est pas parfait et, par conséquent, qu'il fait le mal autour de lui plus ou moins volontairement. Quiconque nierait cette manifestation du péché originelle ne peut qu'être extrêmement prétentieux ou béatement idéaliste.
Comme il cherche à plaire à son Père qui est dans les Cieux, le catholique se confesse pour s'excuser des fautes commises. Dès lors que cela est fait et que Dieu lui-même lui a pardonné,il a déchargé son fardeau et peut ainsi repartir le coeur léger. D'autant plus léger que puisque le Père aime que ses enfants se confient à Lui, il fournit à cette occasion de précieuses grâces pour que ceux-ci puissent vivre leur vie chrétienne plus convenablement. Contrairement à certaines idées reçues, le sacrement de confession permet au contraire d'arrêter de culpabiliser pour le mal qui a pu être fait.
De plus, la démarche permet de prendre conscience de ce qui n'est pas correct dans son comportement et d'essayer d'y remédier. D'ailleurs, la confession n'est valide que si celui qui s'y attelle désire sincèrement faire mieux. Non seulement donc le sacrement du Pardon permet-il de se rapprocher un peu plus de Dieu le Père, mais il fonctionne également en tant qu'outil de déculpabilisation et comme moteur en vue d'une vie meilleure, un moteur gonflé de grâces divines. Dieu nous aime tellement qu'il descend à nous pour nous permettre de mener une meilleure vie et d'augmenter notre proximité avec Lui.
Le chrétien face à l'immigration
Pour quiconque vit une relation filiale avec le Père, l'humanité se compose de frères et de soeurs. Chacune des créatures humaines est aimée par le Père, est conçue à Son image. Partant de là, elles sont toutes égales en dignité, ont des droits inhérents à leur existence même. Quiconque viole ces droits se met en porte à faux avec la famille chrétienne. Bien sûr, ces droits n'ont pas la même signification ni la même teneur que ceux portés par le droitdelhommisme actuel. Mais ils sont malgré tout une réalité qu'on ne peut nier. Il est dès lors évident que le chrétien ne peut accepter les manifestations de racisme ou de xénophobie visant les individus. Il s'agit là d'une profonde violation de la dignité de ceux-ci.
De même, si des personnes ont légalement le droit à certaines prestations, il n'est pas non plus acceptable qu'on les prive de celles-ci. Si violation des droits il y a, alors elles doivent être dénoncées, qu'elles touchent des migrants ou des autochtones.
Par contre, même si l'humanité est conçue comme une immense famille, il est évident que des différences subsistent et que les diverses communautés existantes doivent s'organiser de façon à assurer le bien commun. Politiquement donc, le chrétien décide en son âme et conscience de ce qui doit être fait ou non. Cela vaut également pour la gestion des flux migratoires. L'intérêt des personnes concernées mais aussi de la population d'accueil doivent être pris en compte et évalués de manière juste. Rien ne s'oppose à ce que le chrétien puisse limiter l'afflux de populations étrangères, pour autant que les arguments qui l'auront touchés sont des arguments honnêtes, ni égoïstes, ni dépourvu d'amour pour son prochain.
Ces derniers temps, les commentaires et billets ont fleuri sur ce site pour dénoncer l'attitude du pape François face au phénomène migratoire. Il est regrettable que les auteurs de ces dires n'aient pas pris la précaution de vérifier un peu plus loin leurs informations. S'il défend effectivement une culture de la rencontre a aussi insisté sur le développement dans les pays d'origine (1). Le jour où cette exigence sera respectée, le taux de migrants dans le monde baissera de manière conséquente. Ajoutons que près de 80% des personnes persécutées dans le monde sont chrétiennes (2) et que ces persécutions sont facteur de migration. Enfin, ces propos qui ont été tenus au Mexique, pays dont plus de 80% de la population est définie comme catholique, avaient pour but de dénoncer les mauvais traitement dont sont victimes les enfants migrants mexicains aux Etats Unis. Dans ces circonstances, qui peut prétendre que le pape peut dire autre chose au sujet des migrations?
Le chrétien et les autres religions
Les rapports entretenus avec les autres religions peuvent paraître contradictoires, voir même complètement inconscients/incohérents si l'on adopte une grille de lecture purement politique. De ce point de vue, l'Islam peut être perçu comme une menace. Une menace conquérante en expansion sur le continent européen et une menace qui persécute les chrétiens au Moyen Orient. Pourtant, le regard chrétien ne peut s'arrêter à cette simple dimension. Comme il a été précisé, le christianisme réside en premier lieu dans la relation qu'entretient l'être humain avec son Père céleste. Cette relation est si épanouissante et porteuse de joie lorsqu'elle est vécue avec intensité que le Chrétien souhaite la partager avec autrui. Aussi, toute personne qui recherche une relation avec Dieu est une personne dont la démarche mérite d'être louée et respectée. Même si cette démarche passe par des chemins dont le chrétien sait pertinemment qu'ils ne sont pas la vérité.
De cette attitude, pas question de déduire que cette religion est considérée comme étant la vérité. Le chrétien n'est pas idiot et sait pertinemment que sa propre religion et l'IIslam ne peuvent pas être vraies toutes les deux. Les incompatibilités fondamentales (la Trinité par exemple) sont trop nombreuses pour cela. Mais, puisque c'est la relation qui prime, il sait aussi que la recherche du musulman peut l'amener à Dieu. Ce d'autant plus que Dieu étant tout puissant, Il peut se servir de tout pour provoquer la rencontre avec ceux qui le cherchent. Rappelons nous Saint Paul arrivant à Athènes et tentant d'évangéliser les autochtones. Il ne s'oppose pas frontalement à eux en leur signifiant que leur polythéisme est une bêtise. Une telle démarche est nécessairement vouée à l'échec. Non, il prend appui sur la figure du dieu inconnu des Athéniens pour les amener au Sien. En agissant de la sorte, Paul tente de valoriser la recherche spirituelle personnelle de l'Athénien pour lui permettre de découvrir le Père.
Le Concile Vatican II ne dit rien d'autre lorsqu'il affirme que les autres religions contiennent des germes de vérité. Il n'affirme pas par là la justesse de leur(s) doctrine(s), simplement qu'elles peuvent potentiellement amener au Père si la démarche est sincère. Ou disons plutôt qu'elles peuvent amener Dieu à aller à leur rencontre si leur coeur est bien disposé.
C'est à mon avis dans ce sens qu'il faut comprendre le pape François lorsqu'il parle du véritable Islam qui s'oppose à toute violence. Dans sa bouche, le véritable Islam n'est pas une certaine interprétation du Coran. C'est l'attitude de recherche sincère du Père qui guide l'authentique musulman. Le pape n'a en effet aucune autorité à faire valoir pour distinguer dans les différents courants de l'Islam celui qui serait juste de ceux qui ne le seraient pas. D'ailleurs, une telle démarche le mettrait très certainement en porte à faux avec sa propre religion.
De la même manière, souhaiter ses meilleurs voeux pour le ramadan est une forme d'encouragement pour aider le chercheur de Dieu à continuer sa quête. Au vue de ce qui a été dit plus haut, je ne vois franchement pas ce qu'on peut reprocher à cette attitude.
Que le chrétien ait ainsi un respect immense pour la démarche de foi qui anime les croyants des autres religions ne l'empêche toutefois pas d'avoir un oeil critique sur les doctrines qui les animent. Dans le cas où certaines d'entre elles seraient porteuses de facettes contraire au bien commun, rien ne doit l'empêcher de faire le nécessaire politiquement pour éviter que ne surgissent ces problèmes. D'ailleurs, Dieu ne désire pas que certains soient brimés en son nom.
Changer le monde...
Loin de nier l'impact considérable que le fait politique peut avoir sur la vie de tous les jours, le chrétien sait que la meilleure manière de changer le monde consiste à se changer soi-même. On peut stigmatiser les agissements d'autrui, mais en définitive, le plus sûr moyen de parvenir à quelque chose de meilleur est de se transformer soi-même. C'est là quelqu'un sur qui on a une prise réelle. Non pas de devenir un mouton qui accepte tout ce qui se passe, mais simplement d'éviter au maximum tous les comportements n'allant pas dans le sens du bien commun.
Il sait également que si les gens se connectent sincèrement au Père, alors beaucoup de choses changeront et de nombreux problèmes disparaitront. Quiconque voit par exemple dans l'Islam une menace doit comprendre que le meilleur moyen de normaliser la situation est l'évangélisation. Si en interdisant les minarets ou les burqas on se donne l'impression d'une lutte, concrètement on ne résout rien. L'évangélisation, par contre, satisfera à la soif de Dieu du musulman et le mènera à éviter des doctrines peu recommandables.
Enfin, dans la même veine, il est vain de vouloir défendre des valeurs traditionnelles chrétiennes pour des populations qui ne le sont plus. Le décalage est trop grand. Après tout, on ne construit pas un hôpital pour des sorciers et des marabouts, on commence d'abord par former des médecins. Pour défendre des valeurs chrétiennes, commençons par évangéliser. Le reste viendra tout seul...
(1) http://www.zenit.org/fr/articles/mexique-changer-d-attitude-envers-les-migrants-et-les-refugies
(2) http://www.zenit.org/fr/articles/80-des-personnes-persecutees-sont-des-chretiens