Migrants : la Pologne appelle l’Allemagne à « prendre un virage »

La nouvelle Première ministre polonaise, en visite à Berlin ce vendredi, a exhorté Angela Merkel « à prendre un virage » dans sa politique migratoire.

« Le chemin qui a été emprunté ne va pas plus loin. Nous avons besoin d’un virage », affirme Beata Szydlo, nouvellement élue à la tête d’un gouvernement conservateur en Pologne, arguant que le danger représenté par l’afflux de réfugiés a été clairement « sous-estimé ».

« Jour après jour, nous entendons parler d’actes de violences dans lesquels des migrants sont impliqués », affirme la Première ministre polonaise, citant les attaques terroristes du 13 novembre à Paris ou encore les agressions sexuelles du Nouvel An à Cologne.

Le gouvernement de Beata Szydlo se dit prêt à aider les réfugiés mais à l’extérieur des frontières de l’UE alors que le précédent gouvernement, centriste, avait accepté d’accueillir en Pologne environ 7.000 réfugiés, dans le cadre d’un programme de répartition.

Valeurs Actuelles

Enfin une bonne nouvelle : Contre coup d’État en Pologne ?

Je dois dire que j’ai une grande sympathie pour les Polonais. Cette Nation admirable, regroupée autour de son Église  a sauvé plus d’une fois l’Europe, par exemple avec leur Roi Jean Sobieski en 1683 dont les 80.000 Polonais mirent une raclée aux 130.000 Janissaires Turcs sous les murs de Vienne. Les puissances Européennes de l’époque (Prusse, Autriche, Russie, sous le regard bienveillant de la France) surent remercier la Pologne comme il convenait en procédant à  son démembrement quelques temps après.

La Pologne ne réapparut comme État indépendant qu’après la guerre de 14-18, pour être à nouveau abandonnée à son sort en 1940 et dépecée par Hitler et Staline de concert, avant d’être totalement annexée par le même Staline en 1945, célèbre auteur de la phrase la plus stupide de l’histoire « Le Pape, combien de divisions ? ». Car c’est bien un Pape et Polonais de surcroit, qui fit s’écrouler l’Union Soviétique et le totalitarisme communiste avec elle. Et ils sauvèrent une deuxième fois l’Europe…

Pourquoi je raconte tout ça, doit se demander le lecteur ?

Tout simplement parce que la Pologne a montré tout au long de l’histoire et de façon constante qu’une Nation si elle est gouvernée par un État qu’elle n’a pas choisi a toujours le dernier mot en renversant cet État  peut être légal mais néanmoins illégitime et que « la Vérité l’emportait toujours sur le mensonge » comme le disait Jean Paul II, le plus grand des Polonais depuis Sobieski

Or les Polonais, lors des dernières élections dans ce pays ont non seulement choisi de porter au pouvoir le « Parti du  Droit et de la Justice » (quel beau nom !), Conservateur, Catholique et Eurosceptique,  mais lui ont donné une majorité absolue au parlement, ce qui permet d’après la Loi fondamentale Polonaise à celui qui est au pouvoir de réformer quelques uns des excès commis par le parti qui exerçait le pouvoir avant. Or ce parti n’était autre que celui de l’excellent monsieur Donald Tusk, mondialiste, européaniste et très vaguement Catholique, lequel a filé vers l’Europe et ses rentes dorées en devenant le remplaçant de l’inénarrable Von Rompuy, l’homme dont personne n’a jamais compris à  quoi il servait.  Et cela bien entendu avant que le parti de monsieur Tusk ne soit ratatiné dans les urnes, laissant sa remplaçante prendre la claque à sa place, ce qui est d’une grande élégance. Mais le parti battu avait pris grand soin de laisser quelques bombes à retardement qui devaient  exploser à la figure des nouveaux élus dès leur arrivée au pouvoir.  Le parti du nouveau «Président» Européen avait en effet jugé bon, juste avant l’élection en Pologne, de virer les 5 juges constitutionnels de la Cour Suprême dont aucun n’était en fin de mandat,  pour y mettre des hommes aux ordres de Bruxelles, en espérant de ce fait bloquer toutes les réformes que le parti de la Justice avait promises, ce qui n’avait suscité bien entendu aucune réprobation ni dans la grande presse ni dans les institutions européennes.

Le nouveau gouvernement semble vouloir virer ces cinq juges, en nommer trois plus en rapport avec ce que veulent les électeurs Polonais pour remplacer les trois qui seraient arrives en fin de mandat après l’élection, et reprendre deux des anciens virés  qui n’étaient pas arrivés en fin de mandat et donc simplement détricoter la  forfaiture qu’avait accomplie le précédent gouvernement.

Voila qui est une preuve certaine pour Bruxelles que « le fascisme est en marche en Pologne » (sic !), comme chacun peut en juger.

De même, la Télévision et la radio publique avaient été noyautées avec tout le talent qu’on leur connait par des opposants à ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui et le nouveau gouvernement a donc considéré que la mission de ceux qui étaient payés par l’État n’était peut être pas de dire du mal du gouvernement en place et que s’ils voulaient critiquer, le plus simple était d’aller dans le secteur privé où la presse était libre et payée par les lecteurs ou les auditeurs et non pas par les contribuables.  La liberté de  dire du mal du gouvernement garanti par un emploi à vie dans une structure étatique ne parait pas être une notion très porteuse en Pologne aujourd’hui et à mon avis n’a pas grand chose à voir avec la Liberté de la Presse.

Pour ajouter à son crime, le gouvernement Polonais entend également nommer ou remplacer les patrons des sociétés d’audiovisuelles nationales et vérifier la ligne éditoriale des journalistes qui y travaillent. Et donc faire ni plus ni moins que ce que font les socialistes en France depuis l’arrivée de Mitterrand au pouvoir. Mentionnons France Inter(minable), France Culture, le ministère de la Culture, l’Université …et si quiconque à le moindre doute, qu’il vérifie simplement les compétences journalistiques du Président du CSA ou des nouveaux administrateurs de l’agence France Presse, totalement inexistantes. Par contre leurs sélections à ces sinécures se comprennent fort bien si l’on considère leurs carrières particulièrement heureuses, toujours aux confins de la haute administration et du parti socialiste …

Tout cela serait anecdotique et quasiment risible si la Commission Européenne n’avait jugé bon d’intervenir dans un débat qui ne semblait concerner que les Polonais.

S’appuyant sur un texte que personne n’a voté et que tout le monde ignorait si ce n’est elle, la Commission Européenne, ce parangon de démocratie, peut en effet ouvrir une procédure disciplinaire contre un pays qui prendrait des mesures internes dangereuses pour « l’État de droit », notion qui leur tient beaucoup à cœur, comme on l’a vu quand ils ont viré Papandreou et Berlusconi, tous les deux élus du peuple pour les remplacer par des créatures à eux et que personne n’avait élu. Et donc, si les Français portaient à la Présidence quelqu’un qui déplairait à la Commission, celle-ci pourrait ouvrir une procédure disciplinaire contre la France pour peu que l’heureux élu(e?)  veuille appliquer son programme.  Je mets ce texte en annexe tant il vaut son pesant de cacahuètes.

La justification juridique que la Commission s’octroie pour justifier de privilèges attentatoires à toute souveraineté nationale fait référence à l’article 7 du traité de Lisbonne, qui n’était que le faux nez de la constitution européenne refusé massivement par les électorats Français et Hollandais et que le Président Sarkozy a fait passer au parlement en dépit du fait qu’il avait été refusé par le Peuple. Voila un homme qui par cette forfaiture s’est rendu à mon avis inéligible à jamais comme gardien ultime de la Souveraineté Française.

Et donc le sous commissaire de service,  un nommé Gunther Oettinger, né  à Francfort, a obéi aux ordres de son chef, Frans Timmerman, né, on a du mal à  le croire tant cela est prédestiné, à  Maastricht,  et a envoyé au ministre  de la Justice Polonais une mise en demeure d’avoir à se justifier sur ces atteintes à l’État de droit, faute de quoi la procédure disciplinaire commencerait contre la Pologne.

Inutile de souligner que ce dernier, Zbiniew Siobro, a cru s’étouffer de rage et a déclaré vertement que la Commission n’avait rien à  dire sur les lois régissant les media en Pologne,  que les Allemands avaient donné des ordres en Pologne de 1939 à 1944 et qu’il était hors de question qu’ils recommencent, que son grand père s’était battu pour les contrecarrer et qu’il allait faire de même. A cela, il a ajouté que l’Allemagne ferait mieux de s’occuper de sa presse  à elle dont les silences récents ont été étourdissants comme par exemple sur les comportements des refugiés en Allemagne… Quant au ministre des affaires étrangères Polonais Witold Waszczykowski , il a déclaré que la Commission n’avait aucune autorité juridique pour juger d’une loi passée démocratiquement concernant les media locaux dans une Pologne Souveraine tandis que la Première Ministre déclarait au Parlement que la Pologne était un pays démocratique qui n’avait de leçons à  recevoir de personne.

Ambiance…

Ce qui n’a pas empêché bien entendu la procédure disciplinaire d’être lancée et on va en suivre son cours avec beaucoup d’intérêts.

Et cerise sur le gâteau, la grande agence de notations Américaine Standard and Poor’s a décidé de dégrader le note de la dette Polonaise  à deux étapes de « pourri » avec connotation négative en raison des atteintes à la démocratie qui auraient lieu dans ce pays alors que la dette de l’État est à peine à 50 % du PIB.

Quant  on sait que la France en est à  plus de 100% et bénéficie d’une notation avantageuse, on ne peut que s’incliner une fois de plus devant la compétence et la totale indépendance de pensée de ces agences.

On voit qui roule pour la Commission et pour qui la Commission roule…

Je trouve cette histoire fascinante pour plusieurs raisons :

  • Je suis sidéré de cette prise de pouvoir certes légale mais totalement illégitime de gens que personne n’a jamais élu et qui prétendent défendre la démocratie.  Les Polonais peuvent se féliciter de ne pas être dans l’euro. Ca leur évitera d’être traités comme les Grecs par la BCE.
  • Je suis abasourdi par la collusion évidente partout en Europe entre une certaine presse qui  depuis longtemps n’a pour ambition que de servir ceux qui cherchent à détruire les Nations européennes et le pouvoir Européen. J’ai entendu parler de cette histoire par la BBC et certainement pas par la presse française, si ce n’est par quelques articles fielleux prenant le parti de la Commission, comme on pouvait s’y attendre. Ces gens là savent qui les payent.
  • Je comprends pourquoi le regrettable fraudeur fiscal Juncker que personne ne regrette au Luxembourg a pu dire « il n’y a pas de sortie démocratique des Institutions Européennes », puisque c’est lui et lui seul qui a le droit de dire ce qu’est une démocratie. Dans le fonds la Commission n’a fait que toiletter légèrement la théorie de la  «Souveraineté limitée» de ce cher Brejnev, introduite après les incidents de Prague en 1968 et les mêmes causes produiront les mêmes effets.
  • Et enfin, je redis ce que je dis depuis que cette marche vers l’abime a commencé à la fin des années 90 : ces gens odieux et sectaires vont réussir à détruire l’Europe que j’aimais, tant ils sont haïssables et ont recrée une nouvelle URSS « molle » à leur image.  Et cette EURSS,  les peuples vont la rejeter avec de plus en plus de violence. Moi, si j’étais eux, je demanderai conseil aux Turcs. S’attaquer aux Polonais a  rarement été une bonne idée

Conclusion : Je me demande, et je n’en suis pas sur du tout sûr,  si le contre coup d’Etat que j’appelle de tous mes vœux depuis plus de 10 and n’a pas commencé en Pologne, comme le précédent qui nous  a débarrassé de l’Union Soviétique, celui la nous débarrassant du monstre Bruxellois.

Et bien sur, si des lecteurs mieux informés  veulent intervenir pour corriger  ce qui pourrait être un faux espoir, qu’ils le fassent, qu’ils interviennent tant la Pologne n’est pas une de mes zones de compétences.

Mais ce serait une très belle histoire si elle était vraie.

Charles Gave, 20 janvier 2016

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Séance au parlement polonais!

Nos lecteurs nous proposent de publier (merci à Pierre H.)

Pendant une séance au parlement polonais, le président du PiS, Kaczynski, qui rit rarement, reçoit un message sur son iPad. Et plus il lit, plus il rit ! Ce qui a fait que tout le monde a commencé à se demander qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir reçu comme message... Et finalement, ils ont trouvé ! C'est une lettre de réponse des Cosaques au sultan turc, en 1676, qui leur demandait allégeance et soumission :

 

 

1676. Lettre des Cosaques au sultan turc : « Nous sommes chez nous ici et tu peux embrasser notre cul »

En 1676, alors que les Cosaques Zaporogues viennent de remporter une importante victoire contre les Turcs, le sultan Mehmet IV, empereur des Ottomans, leur adresse la lettre suivante :

« En tant que sultan, fils de Mahomet, frère du Soleil et petit-fils de la Lune, Vice-roi par la grâce de Dieu des royaumes de Macédoine, de Babylone, de Jérusalem, de Haute et Basse Égypte, Empereur des Empereurs, Souverain des Souverains, Invincible Chevalier, Gardien indéfectible jamais vaincu du Tombeau de Jésus Christ, Administrateur choisi par Dieu lui-même, Espoir et Réconfort de tous les musulmans, et très grand défendeur des chrétiens, J’ordonne, à vous les Cosaques zaporogues de vous soumettre volontairement à moi sans aucune résistance. »

L’armée cosaque répond :

« À Toi Satan turc, frère et compagnon du Diable maudit, serviteur de Lucifer lui-même, salut!

Quelle sorte de noble chevalier au diable es-tu, si tu ne sais pas tuer un hérisson avec ton cul nu ? Vomis du Diable avec ton armée dévorée. Tu n’auras jamais, toi fils de putain, les fils du Christ sous tes ordres : ton armée nous n’en avons pas peur et par la terre ou par la mer on continuera à se battre contre toi.

Toi, scullion de Babylone, charretier de Macédoine, brasseur de bière de Jérusalem, fouetteur de chèvre d’Alexandrie, troupeau de pourceaux de petite et de grande Égypte, truie d’Arménie, giton tartare, bourreau de Kamenetz, être infâme de Podolie, petit-fils du Diable lui-même, Toi, le plus grand imbécile malotru du monde et des enfers et devant notre Dieu, crétin, groin de porc, cul d’une jument, sabot de boucher, front pas baptisé !

C’est ce que les Cosaques ont à te dire, à toi sous-produit d’avorton ! Tordu es-tu de donner des ordres à de vrais chrétiens !! Nous n’écrivons pas la date car nous n’avons pas de calendrier, la lune est dans le ciel, l’année est dans un livre ainsi que le jour, et nous sommes chez nous ici comme toi là-bas et pour cela tu peux embrasser notre cul ! »

 

Source fdesouche

Pologne : la mise au point d’un lecteur

Un aimable lecteur polonais écrit à la rédaction :

« Contrairement aux rapports alarmants des médias, nous tenons à vous assurer – la démocratie en Pologne n’est pas menacée. Actuellement, les grands médias critiquent le gouvernement actuel à volonté, du matin au soir. Les gens ont le droit de manifester publiquement. C’est évident en démocratie, mais ce n’était pas la norme au cours de ces 8 dernières années. C’est durant l’exercice du gouvernement de la coalition PO-PSL que des standards ont été fréquemment violés. Voici quelques exemples :

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Ce clip de l’équipe polonaise de volley scandalise les collabos allemands

Nos lecteurs nous recommandent (merci à Pierre H.)

Clip (ndlr magnifique) de l'équipe polonaise de handball lors du tournoi en Allemagne et qui a provoqué la colère des Allemands car blessante pour les musulmans ! (ndlr serait-ce trop viril et trop chrétien au goût des collabos ?)

Légende : Championnats d'Europe 2016: Cette équipe est notre fierté, ce pays est notre patrie, le handball est notre vie!

Le silence de l’Église face à l’islam

bataille-Vienne-1683

Le grand silence (Le grand silence de l’Église de France face à l’islam), c’est le titre d’une interview avec l’historien, politologue et soviétologue français Alain Besançon publiée dans le plus grand hebdomadaire d’actualité polonais, la revue catholique Gość Niedzielny. Car contrairement à leurs homologues français, les membres du clergé et les grands médias catholiques polonais ne font pas dans le politiquement correct et ils s’étonnent ouvertement de la veulerie et du manque apparent de foi des évêques et des prêtres exerçant sous l’égide du primat des Gaules. Depuis plusieurs décennies, une majorité d’évêques appellent ouvertement à voter contre le Front National en incitant les fidèles à voter pour les partis les plus pro-avortement, pro-euthanasie et pro-LGBT ?

Dans les colonnes de Gość Niedzielny Alain Besançon le dit ouvertement à propos des attentats du 13 novembre : « nous avons ce que nous avons voulu ». Ce qui nous arrive est la conséquence de l’attitude de soumission de la France face à l’islam, à cause des sentiments de culpabilité mal placée liée à la colonisation. Ceci nous a incités à accorder beaucoup plus aux musulmans que ce dont avaient bénéficié d’autres immigrants avant eux : Portugais, Espagnols, Italiens, Polonais… Alors qu’à la différence de ces derniers les musulmans ne s’assimilent absolument pas, car leur religion est une religion d’expansion qui pousse ses fidèles à dominer, y compris par la violence, sur tout territoire où ils se trouvent.

Pour Besançon, on aurait dû expliquer aux Français ce qu’est l’islam, et l’Église aurait dû être en première ligne pour parler de l’islam à ses fidèles. Mais l’Église de France a préféré se taire,  comme elle s’était tue dans le passé face au nazisme et au communisme. Ancien communiste converti au catholicisme, l’historien reproche à l’Église son angélisme face à l’islam, et fait remarquer que si l’on parle souvent des Français qui deviennent musulmans, on tait les musulmans qui se convertissent au christianisme au risque d’être tués par leurs anciens frères de religion. Des musulmans qui se plaignent souvent, même si Besançon n’en parle pas dans cet entretien, du manque de soutien de la part de l’Église. Alain Besançon rappelle que depuis le XIVe siècle, il n’y a eu aucun cas de cohabitation pacifique durable sur un même territoire de musulmans et de représentants d’autres religions.

L’historien, dans cet entretien à l’adresse des catholiques polonais, se demande si l’Église de France a encore la foi. Il lui reproche d’avoir perdu son identité en s’imprégnant des principes républicains de la laïcité, ce qui la laisse désarmée face à l’expansion de l’islam. Et ce n’est sans doute pas une exagération de Besançon. Il suffit pour s’en convaincre de se demander si l’Église a le courage d’annoncer le Christ ressuscité aux musulmans. Le cardinal Barbarin, lui, préfère paraît-il réciter la profession de foi musulmane quand il est avec des disciples de Mahomet.

Alain Besançon ne croit pas à un rôle salvateur de la Russie (voir son livre Sainte Russie très critique vis-à-vis de la Russie passée et actuelle et il met par contre beaucoup d’espoir dans la Pologne pour remettre l’Europe sur le droit chemin. Mais avant tout, dit-il, il faudrait à la France  de nouveaux saints, une « explosion de sainteté » comme seul remède possible face à l’islam. Et l’historien de rappeler le roi catholique polonais Jean III Sobieski qui a mis les Turcs en déroute à la bataille de Vienne en 1683, fermant aux musulmans les portes de l’Europe occidentale pour plusieurs siècles. « Nous sommes venus, nous avons vu, Dieu a vaincu », écrivit le souverain dans une lettre au pape Innocent XI après sa victoire sur les troupes ottomanes supérieures en nombre.

Innocent XI qui a donné à Jean III Sobieski le titre de « défenseur de la foi », tandis que le pape actuel et les évêques de France de notre époque l’auraient sans doute enjoint d’accueillir dans les paroisses de son pays tous ces Turcs à la recherche d’une vie meilleure en Europe. Alain Besançon critique d’ailleurs les propos du pape François sur le véritable islam qui s’opposerait à la violence. « Affirmer que l’islam apporte la paix est d’une grande légèreté », accuse l’historien.

A l’heure où le fossé se creuse entre Islam* et Chrétienté, Péroncel-Hugoz, de son côté, revient sur une expérience oubliée de rapprochement interreligieux qui se déroula jadis au Maroc : Le dialogue islamo-chrétien est au plus bas, en lambeaux même. D’un côté acrimonie et ressentiment, de l’autre méfiance et soupçons. Le climat est lourd. Il n’en a pas toujours été ainsi, notamment au Maroc de 1952 à 1965, pourtant à une époque de grandes turbulences entre Arabo-berbères et Européens, entre République française et Empire chérifien puis Royaume du Maroc.

Une remarquable exposition très concrète, très parlante, peu visitée hélas, démontre sans conteste possible, avec documents rares ou inédits à l’appui, en particulier les précieuses photos en noir et blanc de Belin, qu’en Chérifie, le fameux « dialogue islamo-chrétien » a connu une décennie en or au mitan du XXe siècle. Une expérience prometteuse qui a tourné court pour d’obscures raisons, alors qu’elle aurait peut-être pu, sur sa lancée marocaine, gagner d’autres espaces géopolitiques et promouvoir ainsi cet « Islam du Juste Milieu » qui reste une spécificité du Royaume alaouite, défendue avec discrétion mais constance depuis le règne de Moulay-Youssef (1912-1927) et sous ses trois successeurs, par le Makhzen politique et diplomatique ; spécificité qui, à notre époque, fait rêver quelques mosquées françaises, belges ou hollandaises ainsi que des courants mahométans raisonnables à Dakar, Bamako, Niamey, Abidjan ou Moroni.

Donc, à la veille du millésime 1950, le pape Pie XII nomma vicaire apostolique à Rabat (l’archevêché ne date que de 1955) Mgr Lefèvre (un quasi homonyme de Mgr Lefebvre, cet archevêque de Dakar qui devait créer en Suisse romande une célèbre dissidence « intégriste » de l’Eglise catholique). Ce vicaire apostolique favorisa une entreprise spirituelle inédite au Maroc, et très réfléchie, de rencontres intellectuelles entre musulmans et chrétiens, plus quelques israélites. La base matérielle de ce projet fut installée non loin d’Azrou, dans le site atlassique à la sauvage beauté de Toumliline (écrit aussi parfois Tioumliline) où fut construit un monastère, en accord avec le Palais et la Résidence, pour une vingtaine de religieux bénédictins, membres d’un ordre vieux de 1500 ans, fondé par l’Italien saint Benoît de Nursie (480-547) et mis à jour en 1952 par Pie XII. Le mot d’ordre de Mgr Lefèvre fut d’emblée : « Respecter la religion musulmane et faire tomber les barrières ! ». Cependant, il semble que la politique politicienne et des jalousies personnelles s’en mêlèrent, faisant d’un lieu voué à la spiritualité des deux principales fois révélées, une aire de discussions politiques entre libéraux français et nationalistes marocains, dont Mehdi Ben-Barka. L’engagement idéologique de certains moines fut tel qu’en 1956 on vit flotter sur Toumliline l’emblème du Front algérien de libération nationale.

Néanmoins d’actifs échanges culturels et spirituels, moins politisés, se développèrent quand même à « Toum », avec la bénédiction affichée du Palais, surtout après le recouvrement de sa souveraineté par Rabat en 1956. On vit défiler chez les bénédictins de larges échantillons de l’univers islamo-chrétien, et jusqu’au prince héritier, le futur Hassan II, et également la plus énergique de ses sœurs Lalla-Aïcha. Reçu à Rabat en 1957 par le sultan-roi Mohamed V, l’omniprésent prieur de « Toum », Dom Denis Martin, poussa sa sympathie pour la dynastie alaouite jusqu’à baiser** publiquement la main de Sa Majesté chérifienne, comme le fit aussi Henryane de Chaponay, descendante directe de Louis-Philippe 1er, roi des Français (1830-1848) et alors agricultrice à Sidi-Bouknadel, au nord de Rabat.

En ces années bénies, « Toum » reçut étudiants et savants, religieux et laïcs, hommes et femmes, le cheikh Ben-Larbi Alaoui, l’orientaliste Louis Massignon, le journaliste Moulay-Ahmed Alaoui, etc. sans compter penseurs ou curieux d’une douzaine de nations, du Japon à l’Ibérie via les Indes. Août 1957 connut l’apogée de cette période faste avec un discours œcuménique in situ du futur Hassan II, lequel se restaura assis par terre avec des chrétiens tandis que Driss M’hamedi, ministre de l’Intérieur, jouait du tambourin et que Mahjoubi Aherdane, gouverneur de Rabat, esquissait une danse berbère.

Régnait alors un climat non seulement fraternel et chaleureux mais aussi et surtout confiant et égalitaire, et donc propice à cette intercompréhension d’où aurait pu sortir un durable rapprochement entre chrétiens et musulmans. Hélas le bouillonnement culturel de « Toum » ne plaisait pas à tout le monde, notamment, dit-on, à certains membres de l’Istiqlâl. En 1965, le monastère ferma ses portes, ne revivant qu’à notre époque, le temps que le Français Xavier Beauvois y tourne le film de haute volée « Des hommes et des dieux » (2010), palme d’or à Cannes, inspiré par la tuerie des moines de Tibarine, en Algérie (1996). A ce sujet, notons que le dernier rescapé de ce massacre est venu se réfugier à Midelt, dans l’unique congrégation monastique contemplative de tout le Maghreb, Notre-Dame-de-l’Atlas, où certains croyants des deux bords voient parfois un potentiel second Toumliline, pour que puisse enfin s’accomplir le vœu de Mohamed V, exprimé en août 1956, à Rabat, de voir le Maroc devenir « un lien entre civilisations d’Orient et d’Occident ». Inchallah.

* Rappelons qu’en français Islam prend une majuscule quand il désigne la civilisation, la communauté humaine (comme Chrétienté, Occident, etc.) et une minuscule lorsqu’il concerne la religion (comme on dit le shintoïsme, le catholicisme, etc.).

** En principe ce ne serait plus possible sous Mohamed VI lequel, en tournée africaine, a fait savoir que seuls ses sujets (musulmans ou juifs) avaient la possibilité, s’ils le désiraient, de pratiquer le baisemain royal.

Michel Garroté, 16.12.2015

http://www.ndf.fr/les-religions/09-12-2015/le-grand-silence-de-leglise-de-france-face-a-lislam#.VnAfvr-NGM9

http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2015/12/15/et-si-toumliline-avait-continue-5731500.html

Repris du journal en ligne marocain le 360 du 12.12.2015
   

La Pologne sur la voie de la Hongrie

Nos lecteurs nous communiquent (merci à Pierre H.)

L’évolution de la situation en Pologne ressemble vraiment de plus en plus à ce qu’a vécu la Hongrie à partir de 2010. Comme lors de l’arrivée de Viktor Orban au pouvoir, on voit, depuis la victoire du parti conservateur PiS aux élections du 25 octobre, se multiplier les appels par la gauche et le centre-droit en faveur de la défense d’une démocratie supposée menacée.

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Des dizaines de milliers de manifestants à Varsovie à l’appel de l’extrême droite

Nos lecteurs nous informent (merci à Pierre H.)

Des dizaines de milliers de manifestants - 25.000 selon la police, 50.000 selon les organisateurs - ont défilé mercredi à Varsovie à l'appel de l'extrême droite nationaliste, sous le mot d'ordre "La Pologne aux Polonais, les Polonais pour la Pologne", informe l'AFP.

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Pologne : football et défense de la chrétienté…

Banderole déployée dans un stade de football polonais de Varsovie le 31 octobre dernier, lors de la rencontre entre les clubs KKS Lech de Poznan et WKS Śląsk de Varsovie. On peut lire sur la banderole (le texte commence en haut et finit en bas) : « Quand la peste islamiste inonde l’Europe, levons-nous pour défendre la chrétienté ». Bigre, ils n’ont pas froid aux yeux les Polonais… À noter que l’écu porté sur le bras gauche du “chevalier” est l’écusson du club de Varsovie…

Autres photos à la source

Le Parti Droit et Justice (PiS), ou la Pologne anti-migrants

 

(…) à l’approche de la présidentielle du 25 octobre, l’héritier spirituel du défunt président Lech Kaczynski, tué dans le crash de Smolensk, en 2010, a montré une facette  encore plus radicale et cynique, en agitant sans vergogne la carte anti-émigrés pour gagner des suffrages. Ainsi, après avoir sans grand succès répété à qui voulait l’entendre […]

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Extrait de: Source et auteur

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Pologne : des milliers de manifestants anti-migrants à Varsovie

Plusieurs milliers de manifestants anti-migrants se sont rassemblés samedi à Varsovie, brandissant des banderoles comme « l’islam c’est la mort de l’Europe« .

D’autres manifestations du même type, réunissant plusieurs centaines de participants, ont eu lieu à Prague et à Bratislava. Des rassemblements sensiblement moins importants ont été également tenus dans les trois capitales par les partisans de l’accueil des réfugiés, alors que l’Est et l’Ouest de l’Europe s’opposent sur la question.

Varsovie, Prague, Bratislava et Budapest refusent les quotas obligatoires de migrants voulus par l’Allemagne et appuyés par la Commission européenne.

A Varsovie, environ 5000 militants anti-migrants selon une évaluation sur place (10 000 selon les organisateurs) se sont réunis dans le centre-ville. Ils se sont avant tout présentés comme des catholiques opposés à l’arrivée de musulmans et ont commencé leur rassemblement par une prière à la Vierge Marie.

Varsovie a accepté à ce stade d’accueillir 2.000 réfugiés tout en refusant la logique des quotas.

Les partisans de l’accueil de migrants, réunis à proximité de l’Université de Varsovie, étaient environ cinq fois moins nombreux. « Welcome refugees« , « La Pologne qui pense« , « Demandons-nous +comment aider+ et non +s’il faut aider+« , proclamaient leurs banderoles.

La police polonaise s’est refusée à donner une estimation du nombre des participants des deux rassemblements.

A Bratislava, quelque 1.500 personnes ont manifesté en début d’après-midi contre l’accueil des migrants à l’appel du mouvement anti-Islam animé par un militant d’extrême droite, Lukas Kopac, et appuyé par le parti nationaliste « Notre Slovaquie« .

Une autre manifestation, baptisée « Appel à l’humanité » et réunissant les sympathisants des réfugiés, a réuni environ 500 personnes dans la capitale slovaque.

A Prague, il y a eu également deux manifestations, celle contre l’accueil des migrants étant visiblement plus importante, avec quelque 800 participants, selon la police. [...]

RTBF via Fdesouche.com

La dérive “raciste” en Hongrie et en Pologne inquiète le Conseil de l’Europe

Dans des rapports accablants, le groupe d’experts sur le racisme et l’intolérance du Conseil de l’Europe a appelé la Hongrie et la Pologne à combattre les préjugés racistes qui se multiplient depuis plusieurs années.

Les propos racistes, antisémites ou homophobes se multiplient en Hongrie et en Pologne, selon les résultats de deux rapports du Conseil de l’Europe, qui s’inquiète particulièrement de la montée de partis politiques extrémistes.

Le rapport de la commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI) en Hongrie, d’une soixantaine de pages, décrit notamment Jobbik comme « un parti populiste de la droite radicale qui adopte une rhétorique ouvertement anti-Roms, antisémite, homophobe et xénophobe ». [...]

« Étant donné le climat d’impunité qui règne, les remarques désobligeantes sur les Roms, les juifs, les personnes appartenant à la communauté LGBT et les réfugiés sont devenues courantes dans la sphère publique. Certains médias publient ou diffusent des contenus ouvertement racistes et la cyberhaine, les discriminations sur Internet, posent un problème particulier », peut-on y lire. [...]

Pour la Pologne, le rapport est plus concis – 44 pages – et explique que les déclarations homophobes sont monnaie courante dans les discours politiques polonais. La propagande haineuse sur Internet semble avoir trouvé une nouvelle cible : la communauté musulmane. Les organes d’autoréglementation ont en outre bien des difficultés à appliquer les sanctions adaptées contre les médias qui versent régulièrement dans ce type de discours. [...]

Euractiv via Fdesouche.com