P.-F. Paoli : « Il faut mieux séparer les hommes avant qu’ils ne s’entretuent. »

Paul-François Paoli est l’auteur de nombreux essais, dont Malaise de l’Occident : vers une révolution conservatrice ? publié chez Pierre-Guillaume de Roux en 2014, et de Pour en finir avec l’idéologie antiraciste en janvier 2012.

 

[...] Nous n’avons pas écouté les avertissements de Claude Levi Strauss sur le seuil de tolérance. Pour être non scientifique, cette notion signifie qu’il y a des équilibres identitaires à ne pas rompre. [...]

 

[...] Les afflux migratoires qui submergent l’Europe depuis quelques décennies ont pris les proportions d’une invasion.[...]

 

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La Commission européenne contre les peuples européens

[...]

L’Union européenne devait protéger les frontières extérieures de l’espace Schengen, elle en est désormais rendue à imposer aux nations encore davantage d’immigration ! Bien plus qu’une démission, c’est une trahison. Ces quotas de « réfugiés » viennent en effet s’ajouter à l’immigration clandestine désormais massive et l’immigration légale (soit autour de 200.000 entrées par an en France), dont les Français ne veulent pas davantage que de l’illégale, d’ailleurs.

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La souveraineté du peuple suisse n’est pas négociable

Par Philippe Barraud

«Revoter»: C’est le discours incontournable de tous ceux qui refusent la votation populaire du 9 février. Mais on peut retourner l’affaire dans tous les sens: revoter, c’est dire au peuple qu’il a eu tort, qu’il s’est trompé, et qu’il doit donc défaire ce qu’il a fait. C’est la négation même de la démocratie, et la soumssion à une forme d’Anschluss.
Malheureusement, force est de constater que beaucoup de nos ténors politiques, y compris à droite, n’ont guère de considération pour le peuple, sale gosse qui n’en fait qu’à sa tête, mais manifestent en revanche à l’égard de Bruxelles quelque chose comme l’attitude qu’avait Erich Honeker à l’égard de Moscou, autrement dit, la soumission veule de celui qui a délibérément abdiqué sa liberté et sa dignité, et se roule par terre en attendant un os à ronger – ou un coup de pied, car la lâcheté inspire le dégoût.
C’est ainsi qu’il se produit, aujourd’hui en Suisse, un glissement dans le débat: de la question pragmatique de l’immigration et des contingents, on arrive à une question de fond sur la souveraineté et l’indépendance de la Suisse. Et du coup, le débat devient beaucoup plus fondamental, plus grave, plus déchirant aussi: il faudra désormais choisir son camp. Voulez-vous vous soumettre aux intransigeants commissaires (quel mot bien choisi!) de l’Union européenne, guère connus pour leur mérites mais d’autant plus arrogants, ou défendre sans faiblir la souveraineté de la Suisse ? C’est le débat dans lequel nous engagent, sans bien s’en rendre compte, le Conseil fédéral et la classe politique, ce qui conduira nécessairement à désigner demain des patriotes et des traîtres. Autrement dit, à un débat politique âpre et détestable, en cela qu’il sera profondément diviseur. Ajoutez à cela l’excitation des élections prochaines, et nous verrons probablement une crise morale bouleverser le pays.
De toute façon, il ne suffit pas de seriner «Revoter ! Revoter !» pour trouver la solution. Sur quoi revotera-t-on ? Quelle sera la question posée aux électeurs ? «Voulez-vous supprimer de la Constitution l’article que vous y avez mis le 9 février 2014 ? » Personne n’osera aller à un tel degré de provocation; mais soyez tranquilles, on trouvera une formule, une clause en petites lettres, disant que si, par exemple, le peuple dit oui aux bilatérales, l’article voté le 9 février sera caduc. Ce sera donc, d’une manière ou d’une autre, un déni de démocratie, et un acte de soumission complet. Complet et honteux.
Notre gouvernement et nos élus, face à Bruxelles, ont toujours joué petit et perdant. Ils ne négocient pas vraiment, ils font semblant, tant ils sont persuadés que la partie adverse est si forte qu’il est inutile de lutter. Ils n’ont même pas le courage d’un Schuschnigg… L’UE, bien entendu, exploite habilement cette faiblesse affichée et assumée de la Suisse, et joue l’intransigeance: «la libre-circulation n’est pas négociable». Sauf que de telles attitudes de matamore ne sont, précisément, que des postures tactiques. Il est bien possible que face à la petite Suisse, l’Union puisse tenir une ligne dure; mais si d’autres pays entrent dans le jeu avec les mêmes exigences, le Royaume Uni par exemple, il n’est pas sûr que cette ligne soit tenable, surtout si elle précipite la sortie des Iles britanniques de l’Union. Par conséquent, l’intransigeance de façade de Bruxelles n’est peut-être pas plus solide que celle du Conseil fédéral, lorsque celui-ci affirmait que le secret bancaire n’était pas négociable. Quelle rigolade, quel ridicule, rétrospectivement…
L’exigence de respect de la démocratie est la meilleure arme entre les mains de la Suisse. Plutôt que de s’excuser d’avoir un peuple pareil face à Bruxelles, les représentants de la Suisse seraient bien inspirés de jouer à fond de cet argument, et de rappeler cette vérité fondamentale: la souveraineté du peuple suisse n’est pas négociable.
Peut-être faudrait-il l’inscrire dans la Constitution…

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La rééducation des populations par l’Etat s’installe en Europe

Par Olivier Renault

Dimanche dernier est passé sur M6 un reportage sur les divorces et séparations sur des questions de pensions alimentaires au lieu de s’intéresser plus en profondeur au contexte des déviances de la politique familiale en Europe. Parmi des cas franco-français de parents se battant pour ou contre le paiement d’une pension alimentaire, des cas de parents français se battant pour avoir leurs enfants en France ont été évoqués dont les enfants ont été retirés avec violences par le Jugendamt en Allemagne.

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France : Un peuple encore bien docile

Par Vincent Revel

Dans une chaîne alimentaire, jusqu’à notre époque dite moderne, l’Européen pouvait être comparé, sans démagogie, à un prédateur. Ceci veut dire tout simplement qu’il savait défendre ses intérêts, son territoire, ses frontières.

Ayant conscience de la beauté mais aussi de la dureté de dame Nature, comprenant que cette dernière pouvait parfois leur être impitoyable après leur avoir donné le plus grandiose des spectacles, sachant qu’à chaque fois qu’on lui en avait donné l’occasion la nature avait systématiquement comblé avec voracité le vide laissé par les hommes, nos ancêtres avaient conscience que leur environnement pouvait leur devenir hostile s’ils oubliaient ces fondamentaux.

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Sommaruga : “Le gouvernement est en harmonie avec le peuple”. Vraiment ?

lorenzo_quadri1Par Lorenzo Quadri, conseiller national tessinois

Devant une telle sortie, on ne peut qu'être déconcerté.

La camarade Simonetta Sommaruga, celle qui aime répéter "nous devons aider l'Italie" dans la gestion des clandestins que ce pays importe chez lui par milliers chaque jour grâce à l'opération "Mare Nostrum", a déclaré la semaine dernière, toute honte bue, que le gouvernement (le Conseil fédéral) serait en "harmonie" avec le peuple. Comment peut-elle en arriver à une telle conclusion ? C'est un mystère.

Mais si elle pense vraiment ce qu'elle dit, il y a de quoi se faire du soucis. Désavoué sur les thèmes fondamentaux, le Conseil fédéral n'est justement pas en harmonie avec le peuple. En fait, il a trahi quasiment tous les choix importants pour le futur de notre pays. Et en particulier sur la question européenne.

La bataille contre une adhésion rampante à l'UE et contre une ouverture tous azimut est la mère de tous les combats politiques. C'est pour cela qu'un personnage du calibre de Christoph Blocher a décidé de concentrer son action uniquement sur ce thème. Un thème qui oppose le Conseil fédéral et le peuple, avec un président de la Confédération qui, dans son allocution du Nouvel an a proclamé "nous devons nous ouvrir à l'UE". Un président qui, un mois plus tard, était désavoué par la votation contre l'immigration de masse.

Le même Burkhalter qui parlait de reprise dynamique du droit communautaire, au moment où les citoyens votaient pour une initiative qui visait à renforcer la souveraineté nationale.

Et ne parlons pas du secret bancaire qui a été bradé sans aucune contre-partie par la ministre Widmer-Schlumpf (PBD à 5%), quand des sondages montraient que 70% des citoyens helvétiques y étaient favorables. Et pourtant, la conseillère fédérale, pensant qu'elle n'a pas encore suffisamment dévasté la place financière suisse, voudrait abolir le secret bancaire également pour les Suisses. Alors que quelques semaines auparavant elle avait assuré le contraire.

Et que penser des tentatives systématiques du gouvernement à jeter aux orties les spécificités suisses pour être toujours plus euro-compatibles, tentatives qui, par chance, sont régulièrement rejetées par les citoyens ?

Il est donc évident que le Conseil fédéral est tout sauf en harmonie avec le peuple : il lui manque l'accord sur des argument de base. Et du reste, si l'exécutif, comme le prétend Sommaruga, était en symbiose avec le peuple, comme on essaie de nous l'expliquer depuis des mois, pourquoi à Berne essaie-t-on de laver le cerveau des citoyens pour les convaincre qu'ils ont mal voté le 9 février ? Et que, par conséquent il faudrait revoter ?

Dans le monde des statistiques, si une ministre déclare que le collège dont elle fait partie est en harmonie avec le peuple, sachant ce que j'ai écrit plus haut, cela signifie qu'elle nous prend pour des imbéciles : certaines affirmations sont une insulte à l'intelligence.

Nous devons nous demander comment la $ocialiste Sommaruga peut se déclarer en symbiose avec le peuple alors que son parti recueille toujours moins d'approbation. Si la camarade croit vraiment être en harmonie, ce qui n'est plus vrai depuis longtemps, cela signifie qu'à Berne, il y a sept personnes qui vivent encore sur un nuage rose. (...)

Ils ont la même attitude qu'un conjoint un peu obtus qui est persuadé que sa vie de couple va merveilleusement bien alors que l'autre est chez l'avocat pour préparer les papiers du divorce.

Ne nous étonnons donc pas si Berne dort devant les problèmes qui, semble-t-il, ne se voient pas.

Comme ceux générés par la dévastatrice libre circulation des personnes.

Il y a des problèmes ? Où donc ? Balivernes ! Nous sommes en harmonie avec le peuple !

LORENZO QUADRI

Source en italien (trad. D. Borer pour lesobservateur.ch)