Marion-Maréchal Le Pen va prononcer un discours à Washington

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Michel Garroté  --  Marion-Maréchal Le Pen, âgée de 28 ans, prononcera, jeudi 22 février 2018, à Washington, un discours devant un cénacle conservateur américain, le Conservative Political Action Conference (CPAC), quelques heures avant une intervention de Donald Trump. De son côté, le président américain est attendu, vendredi 23 février 2018, devant le même CPAC. Le vice-président américain Mike Pence et Nigel Farage, figure du Brexit, s'exprimeront également devant le CPAC.
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Ce discours de Marion-Maréchal Le Pen, tenante de l'aile libérale, conservatrice et catholique du FN, aurait-il des allures de rentrée politique ? Les orateurs interviendront notamment sur des thèmes tels que "Comment l'extrême gauche et les médias dominants couchent ensemble" ; "Kim Jong Un-iversity : comment les campus universitaires deviennent des camps de rééducation" ; et "Un nouveau shérif dans la ville : comment Trump descend les agences gouvernementales qui sont sans foi ni loi".
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Michel Garroté pour Les Observateurs, 20.2.2018
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La nouvelle vie de Marion Maréchal-Le Pen, loin de la politique

ENQUÊTE - La nièce de Marine Le Pen a coupé les ponts avec les cadres du FN et espère désormais intégrer une entreprise parisienne.

Elle fait partie des grands absents de cette rentrée politique. Depuis les législatives, Marion Maréchal-Le Pen n'est plus apparue en public. La jeune femme, qui a annoncé quitter la politique au lendemain du second tour de l'élection présidentielle, vient d’emménager près de Saint-Cloud, dans l’ouest parisien. Elle suit des formations en anglais et en comptabilité-gestion dans le but d'intégrer une entreprise parisienne comme cadre supérieure avec, à la clé, quelques missions à l’étranger, comme elle l'a expliqué à Europe 1. Rien n’est encore signé, alors elle refuse d'en dire plus, mais assure que la rumeur d'un départ en Afrique avec son père est fausse.

Des relations familiales toujours tendues. La politique avec sa tante, c'est terminé. Les deux femmes n’en parle plus ensemble "et ça facilite les relations", confie un proche. Quant à son grand-père, elle fait en sorte de ne plus le croiser alors qu’elle se rend souvent à Montretout, dans le domaine familial. Sa mère vit au deuxième étage et Jean-Marie Le Pen, au premier.

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Source et article complet

FN : Marion Maréchal-Le Pen se retire de la vie politique

Dans un long courrier adressé ce mardi après-midi à la rédaction Vaucluse Matin –Le Dauphiné Libéré de et que nous publierons intégralement dans nos éditions de demain, Marion-Maréchal Le Pen explique en détail les raisons qui la conduisent à mettre un terme à ses activités politiques.

Dans cette longue lettre de deux pages qui s’adresse à ses électeurs du Vaucluse, Marion Maréchal Le Pen reconnait que sa décision constitue « un déchirement affectif » mais elle la justifie par des « raisons personnelles et politiques ».

« J’ai beaucoup manqué à ma petite fille dans ses premières années si précieuses. Elle m’a aussi terriblement manquée. Il est essentiel que je puisse lui consacrer plus de temps » écrit-elle.

« Par ailleurs, je n’ai jamais renoncé à l’idée de m’extirper un jour ou l’autre du monde politique pour une expérience dans la vie civile. J’aime le monde de l’entreprise, je n’ai jamais cessé de le défendre durant mon mandat et j’aspire aujourd’hui à y travailler. »


Marion Maréchal-Le Pen : elle arrête la politique par francetvinfo

La députée du Vaucluse met également en avant des raisons politiques : « Vous connaissez mon histoire, vous savez que ce monde politique est le mien depuis toujours. A 27 ans, il est encore temps d’en sortir quelques temps ». « Je pense que l’époque des politiciens déconnectés du réel avec des décennies de mandat électif derrière eux est révolue ».

« Si nous voulons rendre ses lettres de noblesse à la Politique, il faut prouver aux Français qu’il existe aussi des élus libres et désintéressés refusant de s’accrocher coûte que coûte à leur statut et à leurs indemnités ». « L’idée que je me fais d’un bon chef politique impose que je bénéfice d’autres expériences que celles du succès électoral ou politique ».

« Je ne renonce pas définitivement au combat politique ». « J’ai l’amour de mon pays chevillé au cœur et je ne pourrai jamais rester indifférente aux souffrances de mes compatriotes ».

Le Dauphiné

 

Marion, Fillon et les cathos – Ciel ! Mais que se passe-t-il ?

   
Michel Garroté - Or donc, selon un sondage Ifop réalisé pour Le Figaro, 23 points séparent Marion Maréchal-Le Pen de Florian Philippot, le bras droit de Marine Le Pen (extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page) : 52% des sympathisants du Front national se disent plus proches des idées portées par Marion Maréchal-Le Pen que des idées soutenues par Florian Philippot (29%).
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L’avance est encore plus marquée chez les jeunes de 18 à 24 ans : 66% pour Marion Maréchal-Le Pen contre seulement 8% pour Florian Philippot, soit une différence de 58 points (fin des extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page).
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A cet égard, rappelons que Marion Maréchal-Le Pen incarne un courant, à la fois libéral au plan économique, et, catholique au plan des valeurs. Alors que Florian Philippot, au contraire, incarne un courant, à la fois étatiste et protectionniste au plan économique (donc presque socialiste), et, ultra-laïc au plan des valeurs ("valeurs" au demeurant assez floues chez Florian Philippot et chez Marine Le Pen).
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De son côté, à propos du catholicisme renaissant en France, l'historien Camille Pascal estime (extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page) : Le catholicisme est en train de sortir des profondeurs dans lesquelles la société l'avait enfoui depuis une trentaine d'années. Les agressions terroristes, le fait que les Français soient désignés comme des croisés par Daech, et, dans un registre différent, la façon dont les réformes sociétales ont été imposées engendrent une réaction à un moment donné. Et l'identité catholique ressurgit (même François Fillon se revendique désormais gaulliste et catholique...).
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Camille Pascal précise : Jamais, depuis les manifestations pour l'école libre de 1984, la France catholique n'avait été à ce point mobilisée. Cette mobilisation est non seulement importante, mais aussi durable. La première Manif pour Tous a eu lieu fin 2012. Le mouvement continue (ndmg - une Marche Pour la Vie aura lieu à Paris le dimanche 22 janvier). Pour une génération d'intellectuels formés par le structuralisme des années 1970, c'est impensable, et, donc, ils continuent à ne pas percevoir le phénomène, ajoute Camille Pascal (fin des extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page).
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A noter, dans ce contexte, le décalage, entre, d'une part, les laïcs catholiques, en majorité hostiles à l'actuelle migration musulmane de masse, et, inquiets de l'islamisation de l'Europe ; et d'autre part, le très islamophile pape François. Car en effet, le pape François, dimanche 15 janvier dernier, a, encore une fois, salué les migrants mahométans, et, salué, leur "démarche d'espérance", en soulignant que, selon lui, chacun de ces migrants apportait à l'Occident "une culture précieuse" (voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/01/18/35003-20170118ARTFIG00388-marine-le-pen-face-aux-deux-lignes-du-front-national.php?redirect_premium
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http://www.fdesouche.com/812533-sondage-le-courant-de-marion-marechal-le-pen-devance-largement-celui-incarne-par-florian-philippot
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http://www.lepoint.fr/chroniques/oui-francois-fillon-est-porte-par-une-resurgence-catholique-12-01-2017-2096581_2.php
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http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/L-identite-catholique-ressurgit
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http://www.lepoint.fr/monde/pape-francois-les-migrants-apportent-une-culture-precieuse-en-europe-17-01-2016-2010708_24.php
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La guerre de Marine contre Marion – C’est grave docteur ?

   
Michel Garroté - De nombreux médias français ont commencé par commenter le conflit -- bien réel -- entre Florian Philippot et Marion Maréchal Le Pen. Et maintenant, ils commentent le conflit -- lui aussi bien réel -- entre d'une part, Marion Maréchal Le Pen ; et d'autre part, le tandem Marine le Pen - Florian Philippot. Après la guerre de Marine le Pen contre Jean-Marie Le Pen (Marine écarte le vieux  qui soit dit en passant est son papa), voici  la guerre de Marine le Pen contre Marion Maréchal Le Pen (sa nièce). question : cette guerre de nanas, c'est grave docteur ?
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Sarcasmes mis à part, et, pour redevenir sérieux, je note tout de même que la guerre de Marine contre Marion fait désormais planer un doute : Marine Le Pen veut-elle gagner les présidentielles de 2017 et représenter la France dans le monde ? Ou préfère-t-elle, au risque de perdre en 2017, faire comme son papa, être la cheffe incontestée du FN et se ficher du reste ? Ci-dessous, je publie les extraits de plusieurs analyses dont le lecteur trouvera plus de détails, avec tous les liens correspondants, sur Le Salon Beige (voir lien vers Le Salon Beige en bas de page).
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Michel Janva :
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Michel Janva : Le conflit entre Florian Philippot et Marion Maréchal Le Pen (ndmg - et Marine) relatif à l'avortement est nul et non avenu pour Marine Le Pen, interrogée sur RTL : "Les Français ne nous pardonneront pas de tomber dans ce genre de chicayas eu égard à la gravité qui frappe le pays". 220'000 enfants à naître exterminés chaque année, une liberté d'expression rétreinte sur l'avortement, des chicayas... Voilà qui nous rappelle la défense du mariage, aussi importante que la culture du bonsaï. Plus grave, la présidente du Front national ne peut pas échapper à une propre mise au point concernant son changement sur l'IVG. Comme le souligne Marion Maréchal-Le Pen, la position défendue est la même que celle portée, en 2012, par la présidente du FN.
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C'est vrai, concède Marine Le Pen. Mais elle explique : "En 2012, j'ai évoqué ce sujet pendant la présidentielle comme une forme de concession en réalité à ceux qui avaient fait le choix de Bruno Gollnisch". Lorsqu'elle parlait des "IVG de confort", Marine Le Pen n'en pensait donc pas un mot mais voulait juste rassurer sa base. Cela a-t-il concerné exclusivement l'avortement ou d'autres sujets ? Plus fondamentalement, après un tel aveu, quelles promesses de Marine Le Pen sont fiables ? Sa promesse d'abroger la loi Taubira, elle qui n'a jamais manifesté contre, est-elle aussi une forme de concession ? Il est désormais permis d'en douter, ajoute Michel Janva.
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Marion Maréchal Le Pen recadre Florian Philippot dans le Journal Du Dimanche (JDD) :
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JDD - Maintenez-vous, malgré les vives critiques de Florian Philippot, votre proposition de revenir sur le remboursement intégral et illimité de l’avortement ?
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Marion Maréchal Le Pen - Je ne vois pas ce qui pourrait me faire changer d’opinion. J’aurais aimé un peu plus de respect de la part de Florian Philippot. Il parle de moi dans les médias en disant "cette personne" ; je trouve cette appellation assez inadéquate. Il y a un minimum de bienséance et de respect mutuel à avoir. Rien ne pouvait justifier une telle agression.
JDD - Florian Philippot suggère que vous êtes minoritaire ?
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MMLP - Quand on définit la ligne du FN ou qu’on décide d’un changement stratégique, on le fait dans les instances du parti ; on ne le fait pas tout seul sur BFMTV! J’accepte l’idée qu’au FN, certains puissent être issus de parcours différents. Je rappelle que Florian a pris des positions sur lesquelles il était minoritaire au sein du Front, notamment sur la campagne gouvernementale de lutte contre le SIDA qui m’apparaissait, à moi, très gênante, pour les enfants mais aussi pour les homosexuels. La majorité, au FN, ne partage pas du tout ce choix.
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JDD - Comment apprécier ce qui est majoritaire ou pas, au sein de votre parti  ?
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MMLP - La seule unité de mesure, c’est l’élection de Marine Le Pen au congrès de 2011. Elle a été élue sur un programme qui est sans ambiguïté sur ce sujet de l’IVG. Qu’elle veuille écarter un certain nombre de sujets pendant la campagne, c’est son droit. Mais ce congrès demeure l’unité de mesure majeure. Et je rappelle que je suis arrivée première à ce congrès. C’est donc que je ne suis ni minoritaire ni isolée, ajoute Marion Maréchal Le Pen dans le JDD.
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Le Point :
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Selon Le Point, Florian Philippot pourrait avoir perdu la bataille face à Marion Maréchal-Le Pen : Si Marine Le Pen a recadré sa nièce sur l'IVG, sa ligne identitaire reprend le dessus sur celle, plus souverainiste, du numéro 2 du parti. L'immigration n'est pas un sujet qui indiffère le numéro 2 du FN, mais il considère que c'est en sortant de l'Union européenne que la France pourra mieux la contrôler. Contrairement à la députée du Vaucluse, il ne croit pas à la théorie du grand remplacement. Il laisse « les pompes aspirantes » à Jean-Marie Le Pen, dont il a obtenu l'exclusion du parti.
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Certes, François Fillon sera la cible des attaques frontistes autant pour son programme de « casse sociale » que pour son « bilan sur l'immigration lorsqu'il était ministre ». D'ailleurs, pour l'historien spécialiste du FN Nicolas Lebourg, la force du FN est de faire « un pack » avec les sujets portés par Philippot et ceux de Marion Maréchal-Le Pen. Cependant, il constate qu'ils n'ont pas le même effet sur l'électorat. « J'ai repris tous les sondages depuis 2012. Le FN baisse quand il parle de la Banque centrale européenne. Il augmente quand il parle de Mohamed Merah. » Un constat qui donne des indications sur la suite de la campagne frontière, ajoute Le Point.
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Valeurs Actuelles :
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Et voici la question qui tue : combien de franc-maçons au Front National ? Réponse dans Valeurs Actuelles : certains francs-maçons auraient donc rejoint les rangs du FN. Des tête-à-queue idéologiques opérés non sans crissements de pneus. En témoigne la création, il y a un an, sous l’impulsion de Gilbert Collard (membre de la Grande Loge nationale française), du cercle Fraternité.
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Au sein de ce groupe de réflexion, les 'frères' (150, selon Valeurs Actuelles) partageraient les difficultés rencontrées au sein de leurs loges du fait de leur proximité avec le Front national. Ses membres se réuniraient une fois par mois à Marseille, Perpignan ou dans le Gard. Ironie de l’histoire, un autre cercle du Rassemblement bleu marine, lui aussi baptisé Fraternité, dédié aux questions sociétales et familiales a été créé, mi-octobre, ajoute Valeurs Actuelles.
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Geoffroy Lejeune :
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Geoffroy Lejeune, Rédacteur en chef politique de Valeurs Actuelles, réagit aux tensions entre Marion Maréchal Le Pen et Florian Philippot (ndmg - et Marine...) sur la question de l’IVG et plus globalement aux 2 lignes au sein du Front National : Florian Philippot a accusé Marion Maréchal le Pen sur BFMTV d’être « seule et isolée » au sein du Front National. La vérité, quand on connaît un peu le Front National, l’organisation territoriale, c’est que l’immense majorité des gens sur le terrain sont d’accord avec Marion Maréchal Le Pen plutôt qu’avec Florian Philippot. Et le fond du problème, c’est que Marine Le Pen est d’accord avec Florian Philippot.
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Donc aujourd’hui, on a une candidate à la Présidentielle soutenue par un parti, qui finalement n’est plus tellement en adéquation avec sa base. Ca pose une autre question, celle du choix stratégique que le Front National fait dans cette Présidentielle : va-t-on très à droite en continuant à marteler les fondamentaux ou essaie-t-on de faire une espèce de « Grande Alliance » des souverainistes à la Chevènement, qui, à mon sens, est le meilleur moyen de perdre ? Marine Le Pen a fait le choix de faire une alliance vers la gauche et aujourd’hui, c’est ce que lui reproche sa nièce, ajoute Geoffroy Lejeune.
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Philippe Bilger :
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Philippe Bilger à propos de la crise qui secoue le FN actuellement : Aucun parti n'est homogène et, même si Marine Le Pen a toujours répudié au sein du FN les courants, il était inévitable que des sensibilités diverses s'exprimassent sans que l'unité soit toutefois altérée. Le conflit que les médias ont surabondamment exploité entre Florian Philippot et Marion Maréchal-Le Pen et leur vision sociétale n'était pas forcément de nature à inquiéter la présidente du FN et à porter atteinte à son autorité. Marine Le Pen demeurait incontestée et ne lui était pas déniée la légitimité d'être la seule à proposer la "bonne" parole du FN. Les controverses entre sa nièce et Philippot n'étaient pas des broutilles mais une dissidence périphérique tenant presque plus à l'antagonisme des tempéraments qu'à des oppositions de fond. On trouve toujours des idées pour déguiser des humeurs hostiles.
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Il me semble qu'aujourd'hui, on a dépassé ce stade et que le ver centrifuge est dans le fruit en passe d'éclater. D'abord, parce que Marion Maréchal-Le Pen ne dissimule plus son manque d'affinités avec Florian Philippot et les réserves que lui inspire la forme dont il use et qu'elle n'hésite plus surtout à contredire sa tante sur des points au sujet desquels celle-ci considérait que le débat était clos. Au-delà de Florian Philippot qui pour l'instant a l'oreille de Marine, ce qui crispe dorénavant la relation entre ces femmes est le heurt entre deux conceptions de la politique, deux approches fondamentalement différentes pour la société et le pouvoir, le clivage entre une présidente qui ne rêve que de ce dernier et cherche à tout mettre au service de cette ambition et une nièce talentueuse et convaincue plus préoccupée par la lutte intellectuelle et idéologique que par les habiletés nécessaires à la conquête.
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Marine, malgré les apparences, ne manque pas de ces dernières quand sa nièce s'en méfie si elles dénaturent la substance. D'un côté, donc, un pragmatisme forcené, un empirisme persuadé que seul compte ce qui entraîne des avancées électorales et de l'autre une authentique pensée conservatrice qui n'a pas une appétence éperdue pour la modernité et est capable de questionner, au risque de scandaliser, le catéchisme républicain faisant naître la France en 1789. Marine Le Pen, au contraire, est naturellement éprise d'un modernisme qui ne la gêne pas parce qu'il correspond à son tempérament et aux brisures de son existence et que surtout elle l'estime nécessaire pour l'emporter dans la joute démocratique. Les valeurs sont un poids si elles freinent, retardent. Pour Marion, elles constituent le socle. L'une est une aventurière, une passionnée de la politique classique, l'autre est une intellectuelle de la politique de rupture.
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Les ponctuelles divergences - sur le remboursement de l'IVG, sur François Fillon adversaire facile ou redoutable - ne sont pas neutres. Elles révèlent qu'on est sorti des contrariétés inévitables dans une structure partisane et des dissidences secondaires pour entrer dans une zone où Marine Le Pen elle-même est contrainte de s'impliquer et de réagir et où ses éventuelles variations sont ciblées. Qu'un chef doive réaffirmer son autorité et que sa ligne est la seule acceptable démontre, à l'évidence, que l'une et l'autre sont mises en doute et que le temps des troubles et des éclatements est survenu. Un FN risquant d'être divisé de l'intérieur n'est peut-être plus une hypothèse d'école. Ce serait l'un de ces paradoxes dont la vie démocratique est coutumière. Ce que les ennemis du FN n'ont jamais su accomplir - le détruire ou au moins le faire baisser -, ses plus hauts responsables s'en chargeraient. En tout cas le Front, s'il demeure national, n'en est déjà plus un, ajoute Philippe Bilger.
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Bernard Antony :
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Bernard Antony : Avec toute la charge de mépris dont elle est capable, Marine Le Pen ce dimanche a qualifié de « bisbilles lunaires » le débat sur le remboursement illimité de l’IVG. Elle a rappelé que cette question avait été « tranchée » - verbe qu’elle affectionne définitivement très jacobinement – au Front National depuis longtemps. Ainsi, sa nièce, Marion Maréchal Le Pen, ne s’était pas avisée de cela ! Donc, toute réflexion pour limiter ce qui demeurera, quelles qu’en soient les raisons, un choix tragique de suppression de vie, est-elle férocement prohibée au Front National : « tranchée », comme à la guillotine. Pas question, définitivement, d’envisager quelque proposition que ce soit, comme celle de Marion, pour limiter le nombre d’actes de mort contraires au Serment d’Hippocrate, un des grands textes fondateurs de notre civilisation gréco-latine qui prohibait l’avortement avant même la christianisation.
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Mais il n’y a pas que Marine Le Pen à porter en cette question une grave responsabilité. Autant au moins que la sienne est celle des catholiques de son bureau politique qui ont souvent défilé dans les Marches pour la vie, quelquefois très proches de nous : à ce jour, tristement muets sur cette question. Demeureront-ils dans cette objective contradiction ? On aimerait au moins de leur part ne serait-ce que quelques mots de soutien à Marion : un élémentaire petit acte de non-soumission totale, inconditionnelle, au tabou idolâtrique de l’interruption volontaire de vie. Je découvre dans la presse de ce jour le stupéfiant propos de Marine en complément de celui sur les « bisbilles lunaires ». Donc, cela n’était que pure dissimulation tactique ! Et sur d’autres sujets, ne pratique-t-elle pas aussi de la dissimulation tactique ?, ajoute Bernard Antony.
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David Desgouilles :
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David Desgouilles pour Causeur : La victoire de François Fillon a eu d’autres effets que de mettre à la retraite Nicolas Sarkozy et Alain Juppé et de précipiter le renoncement de François Hollande. Elle a aussi provoqué des effets collatéraux au Front national. Le conflit est désormais ouvert et on peut d’ores et déjà constater que personne n’y met du sien, bien au contraire, parmi les trois protagonistes, la députée Marion Maréchal Le Pen, le stratège Florian Philippot et la patronne Marine Le Pen. Quel intérêt d’être discourtois et d’inventer un « isolement » de Marion Maréchal Le Pen, sur un sujet qu’il dit considérer comme secondaire par rapport aux enjeux économiques et sociaux ? Quel intérêt surtout alors qu’il sait que Marine Le Pen imposera ses vues sur cette question comme sur les autres ? Du point de vue de la candidate, il est même plutôt souhaitable que d’autres voix s’expriment afin de démontrer sa capacité de rassemblement.
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J’irai plus loin. L’intérêt de Philippot est même de chouchouter Maréchal Le Pen afin de la retenir et avec eux les électeurs traditionalistes du FN. Chercher à l’humilier, à la traiter moins que rien alors qu’elle lui a mis la pâtée lors du dernier congrès, confine à la sottise. De fait, la députée du Vaucluse a eu beau jeu de reprendre la main, dans le JDD et de déplorer à juste titre toutes ces mauvaises manières, tout en regrettant que la ligne du FN « se fasse en direct sur BFMTV », allusion à l’omniprésence de Philippot sur cette chaîne. Et la candidate, joue-t-elle son rôle ? Pas le moins du monde. Incapable de gérer le duo infernal qui s’agite sous ses yeux, elle apparaît de moins en moins comme une patronne. Enfin débarrassée de son père, elle avait tout intérêt à laisser cultiver la singularité de sa nièce.
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Au lieu d’assumer les désaccords qui traversent aussi Les Républicains sur les questions sociétales, et se féliciter de la richesse d’un parti qui prouve ainsi sa dédiabolisation, elle continue de nier, de mettre la poussière sous le tapis alors que les invités sont déjà là et regardent faire. Invitée ce dimanche au Grand Jury RTL Le Figaro LCI, elle n’a fait que constater les dégâts et déplorer « les chicayas ». Ces dernières pourraient sans doute être évitées depuis longtemps si Marine Le Pen jouait son rôle. Ne pas avoir proposé à Marion Maréchal Le Pen de participer à l’exécutif du FN constituait une erreur politique majeure. Marine Le Pen a-t-elle seulement tenté de les réunir dans une pièce, ces deux-là ? A-t-elle exigé qu’ils se parlent enfin ? On en doute. A travers ce nouvel épisode de la guerre de tranchées entre son stratège et sa nièce transparaît une incapacité réelle à jouer son rôle de chef.
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Si elle ne veut pas voir sa campagne être polluée par le pourrissement de ce conflit, des mesures doivent être prises rapidement. Exiger que cessent « les chicayas », c’est un minimum. Et associer davantage Marion Maréchal Le Pen à sa campagne, au lieu de l’isoler, puisque l’isolement l’amène forcément à se comporter en franc-tireur. Enfin, Marine Le Pen devrait impérativement faire comprendre à son stratège préféré qu’il a davantage de devoirs que de droits. En matière de retenue, notamment. Dans l’ensemble du monde occidental, les électeurs sont devenus des observateurs politiques beaucoup plus fins que la plupart de ceux qui sont payés pour commenter les élections sur les plateaux de télévision. Ils observent, jugent, se comportent en stratèges avec les sondeurs. Ils réservent des surprises électorales. Si Marine Le Pen pense pouvoir bénéficier de cette situation, elle se trompe lourdement. Elle aussi est observée, jugée, et potentiellement victime d’une surprise électorale, ajoute David Desgouilles.
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Introduction et adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Marion Maréchal Le Pen – Seuls les idiots n’ont pas compris

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Extraits d'une tribune de Philippe Bilger qui revient sur les propos tenus par Marion Maréchal Le Pen (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Marion Maréchal Le Pen, en se revendiquant républicaine contre ceux rares qui rêvent de la restauration de la royauté en France, avait déjà affirmé "ne pas comprendre cette obsession pour la République" (Charles) en soulignant cette évidence pourtant aujourd'hui si provocatrice que la France n'était pas née en 1789 et qu'elle avait eu une histoire avant la révolution. A ce sujet je ne peux m'empêcher de songer à la saillie de Raymond Radiguet qui se plaignait d'avoir mal à la tête depuis 1789. Marion Maréchal Le Pen a renchéri en confessant qu'elle appartenait "à une génération un peu saoulée par les valeurs de la République. qu'on nous sert en permanence et dont on ne sait pas ce qu'elle recouvre, ce qui évite d'aller sur le fond des idées.
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Philippe Bilger : Je ne confonds pas la Ve République, qui est un régime politique, avec la France". Immédiatement la machine à dénigrement s'est mise en branle puisque même un frontiste membre du cabinet de Marine Le Pen a éprouvé le besoin de rappeler - comme un avertissement - que "le lien entre la Nation et la République constitue l'axe central autour duquel s'articule la puissance française". [Il s'agit de Eric Domard sur son compte twitter, dont les termes ont été repris presque littéralement dans le communiqué que Marion Maréchal Le Pen a été contrainte de publier].
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Philippe Bilger : S'affichant républicaine, Marion Maréchal Le Pen ne semble pas en désaccord avec cette banalité superbe et rassurante mais il n'empêche qu'on comprend parfaitement ce qu'elle veut signifier quand elle dénonce l'usage abusif du terme "République", qui sert à masquer les béances et les vides, à pallier les infirmités et à offrir un cadre solennel et superficiellement démocratique à des inconsistances ou à des poncifs. Cette manière de colmater les brèches de l'intelligence avec la répétition lancinante de "République" en définitive dégrade l'Histoire et affadit le respect. Elle est foulée aux pieds à force d'être nommée pour rien et à tout coup.
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Philippe Bilger : N'étant nostalgique d'aucun autre régime, partageant totalement le trait de Winston Churchill sur sa définition de la démocratie, heureux d'être et de vivre dans cette République française, j'ose cependant confirmer une forme de saturation devant tant de "République" sans cesse invoquées qui n'ont rien à voir les unes avec les autres et qui, paradoxalement, malgré l'unité qu'on espère de ce magnifique et historique concept, divisent plus notre pays qu'elles ne le rassemblent - les grandes fusions républicaines étant toujours suivies par des lendemains qui déchantent, ajoute Philippe Bilger (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté
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http://www.philippebilger.com/blog/2016/04/de-dalton-trumbo-%C3%A0-marion-mar%C3%A9chal-le-pen.html
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Marion Maréchal Le Pen saoulée par les valeurs de la République

   
On ne peut que lui donner raison lorsque Marion Maréchal Le Pen déclare : "Je fais partie d'une génération un peu saoulée par les valeurs de la République qu'on nous sert en permanence et dont on ne sait pas ce qu'elles recouvrent. Cela évite, d'ailleurs, d'aller sur le fond des idées puisqu'à partir du moment où on dit 'valeurs de la République', on est exclu du pseudo-champ républicain".
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Marion Maréchal Le Pen ajoute : "Je ne confonds pas tout à fait les deux. La France, ce n'est pas que la République. Ça a commencé avant la République. Je n'oublie pas les 16 siècles de chrétienté qui ont précédé et voilà. La révolution française en fait partie mais elle ne se restreint pas à cela. J'invite d'ailleurs à travers cette phrase à dire à nos dirigeants politiques : peut-être explicitez un peu ce que sont les valeurs de la République", conclut Marion Maréchal Le Pen.
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Michel Garroté
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Contrairement à Sarkozy, Marion n’a pas besoin d’être droitisée

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Contrairement à Nicolas Sarkozy, Marion Maréchal-Le Pen n’a pas besoin d’être droitisée. C'est ainsi que Marion Maréchal-Le Pen explique, avec humour, qu'elle n'a pas besoin des conseils de Patrick Buisson (extraits adaptés d'un article du Parisien qui lui est consacré ; voir lien vers source en bas de page) : La benjamine de l’Assemblée continue d’élargir ses réseaux au sein de la frange de la droite séduite par son positionnement national-conservateur. Pendant la campagne des régionales, celle qui a fondé sa doctrine sur les lectures d’Ernest Renan, Maurice Barrès et Jacques Bainville, a même discrètement rencontré deux figures de la droite conservatrice catholique : Philippe de Villiers et Patrick Buisson.
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"Dans la jeune génération, la seule qui pourrait fédérer une partie du FN et une partie de la droite, c’est elle", confie Villiers, qui lui a offert un exemplaire dédicacé de son best-seller. Quant à Buisson, ex-conseiller de Sarkozy à l’Elysée, l’entrevue a eu lieu de manière plus improvisée, à la sortie d’une émission. "Il l’a reçue dans son bureau de la chaîne Histoire. Et le contact est très bien passé", raconte une connaissance commune. De quoi ont-ils parlé ? "Je n’ai pas besoin des conseils de M. Buisson", répond, tranchante, Marion Maréchal-Le Pen. "Car, contrairement à M. Sarkozy, je n’ai pas besoin d’être droitisée". Elle s'agace quand on l’interroge sur ses ambitions présidentielles et la possibilité d’une rivalité, un jour, avec sa tante.
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"C’est de la politique-fiction", renvoie systématiquement la jeune femme, qui n’a jusqu’à présent jamais fait défaut à Marine Le Pen. "Marion, c’est comme ma fille", dit d’ailleurs d’elle la présidente du FN. Mais l’histoire sera-t-elle la même après l’élection suprême de 2017 ? "Si Marine est battue, ça va remuer dans les brancards. La seule qui pourra maintenir la baraque en état et assurer une nouvelle donne politique avec un courant national-conservateur, c’est Marion, analyse un stratège du parti. Elle n’aura même pas le choix. Elle devra faire face à ses responsabilités".
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Au 'Carré', siège du FN à Nanterre, on rit à l’idée d’un tel scénario. Et pourtant, "Si Marine perd à nouveau en 2017, je ne vois pas comment elle pourra encore prolonger le désir jusqu’en 2022 auprès de nos électeurs. On n’est plus à l’époque de Georges Marchais et du candidat à vie", reconnaît un permanent (fin des extraits adaptés d'un article du Parisien qui lui est consacré ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté
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http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/ce-qu-elle-a-derriere-la-tete-29-02-2016-5584885.php
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Marion Maréchal Le Pen intrigue à l’international

La nièce de Marine Le Pen fait parler d’elle à l’étranger. Parce qu’elle est le visage de la nouvelle génération patriote de la jeunesse française, beaucoup cherchent à mieux connaître qui elle est et ce qu’elle représente.

Marion Le Pen suscite l’intérêt du public étatsunien

Dimanche dernier a été mis en ligne, sur le site du média américain « Full measure », un reportage où l’on pouvait découvrir les grandes lignes de la carrière et des convictions de l’intéressée. Présentée comme le fer de lance de la lutte contre l’immigration et le mariage gay, Marion Maréchal Le Pen incarne dans certains médias d’outre Atlantique le désir populaire de nouveaux dirigeants. C’est ainsi que Scott Thuman, le journaliste qui a réalisé l’entretien, avait déjà parlé de Marion Maréchal comme étant l’ « étoile montante » de la droite française. Dimanche dernier, le journaliste, parlait même de cette dernière comme étant une « rock star » de la droite.

Les qualificatifs politiques diffèrent apparemment d’un pays à l’autre ?

Effectivement, on a vu que le terme de « droite » était utilisé par le média étatsunien pour définir les positions politiques de Marion Le Pen. Le qualificatif d’ « extrême droite » n’a quant à lui été utilisé qu’une seule fois dans le reportage, lorsque le journaliste a invité Thomas Guénolé, professeur à Science Po Paris, à exprimer son avis sur le Front National. Là encore, les points de vue sont plus ou moins tranchés : si le journaliste étatsunien relève que le Front National s’intéresse aux thèmes de l’ « immigration » ou du « terrorisme », le politologue français dénonce, quant à lui, un parti : d’« extrême droite », « anti islam », « anti musulman » et « anti arabe ». Enfin, d’après lui, « anti immigrant » serait un « nom de code » pour « anti arabe ».

La bataille des valeurs passe toujours par la bataille des mots.

Source

Le Front National version Marion

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L'Express
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L'Express s'intéresse au séminaire interne au FN qui débute le 5 février (extraits ; voir le lien vers la source en bas de page) : Marion Maréchal et ses proches, sans doute soutenus par Louis Aliot, le compagnon de Marine Le Pen, militeront ardemment pour une redéfinition structurelle du programme économique; le maire de Béziers, Robert Ménard, lui soumettra de quitter symboliquement la présidence du Front national le temps de la campagne; Sébastien Chenu demandera l'abandon de la manifestation du 1er mai en l'honneur de Jeanne d'Arc.
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L'Express : Florian Philippot, assuré que le parti provoque des blocages émotionnels chez les électeurs, militera pour un changement de nom; Philippe Olivier espérera une volonté d'ouverture: la réserve de voix se trouve selon lui à droite et il aime à rappeler que seul, un parti ne gagne pas une élection présidentielle. La mère des batailles se rapproche, les regards se font plus pressants: voilà la personne de Marine Le Pen condamnée à réussir. 2017 sera sa dernière occasion. En cas de mauvaise performance, pour la première fois depuis qu'elle dirige le FN, sonnera la fin du leadership naturel (fin des extraits ; voir le lien vers la source en bas de page).
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Politique magazine
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Historien, politologue, Nicolas Lebourg est un des meilleurs spécialistes du Front national. En 2015, il a publié Les droites extrêmes en Europe (Seuil). Cet entretien est paru dans une version abrégée dans le numéro 148 de Politique magazine dont le dossier est consacré à Marion Maréchal-Le Pen, l’étoile montante du Front national (ci-dessous, quelques extraits de l'entretien ; voir le lien vers la source en bas de page).
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Politique magazine - Peut-on retracer brièvement l’histoire de ce qu’on appelle l’extrême-droite ?
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Nicolas Lebourg - En France, elle naît avec le général Boulanger au XIXe siècle. En schématisant, on peut dire que le boulangisme est fondé sur le rejet des corps constitués et qu’il prône une république référendaire à l’exécutif fort. Le Front national de Jean-Marie Le Pen s’inscrivait dans cette tradition. Mais depuis l’arrivée de Marine Le Pen, ces références culturelles et politiques ont largement évolué sous l’influence d’un « néo-populisme » apparu dans les années 2000 avec le mouvement fondé par Gert Wilders en Hollande. Le Front national est ainsi passé d’un « national-populisme », alliant valeurs sociales de gauche et valeurs politiques de droite, à ce que j’appelle un « souverainisme intégral ». A savoir, la promesse d’une protection tout à la fois économique, démographique et culturelle sans failles face aux dangers de la mondialisation.
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Politique magazine - Que représente Marion Maréchal-Le Pen au sein du FN ?
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Nicolas Lebourg - Marion Maréchal-Le Pen est au confluent des droites catholiques et identitaires. Elle fédère un « bloc des droites » qui entre en concurrence avec les tenants d’une ligne « ni droite, ni gauche » nombreux au sein du Front national. Son libéralisme économique – pas très différent de celui qu’affichait son grand-père – et son conservatisme sur le plan des mœurs, qui s’est affirmé dans l’opposition à la loi Taubira, vont dans cette logique (fin des extraits de l'entretien ; voir le lien vers la source en bas de page).
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Michel Garroté
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http://www.lexpress.fr/actualite/politique/fn/marine-le-pen-presidente-en-travaux-en-vue-de-2017_1759714.html
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http://www.politiquemagazine.fr/nicolas-lebourg-la-strategie-de-marion-marechal-le-pen-est-la-plus-pertinente/
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Marion Maréchal Le Pen, l’islam et les catholiques


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Comme déjà signalé sur ce blog et sur EI (voir liens en bas de page), le politologue américain Edward Luttwak, interviewé par Il Giorno a notamment déclaré (extraits adaptés) : L’Italie a le Pape. Et ce Pape croit qu’ils doivent accueillir tous les migrants. Depuis le début il a envoyé un mauvais message lorsqu’il fit un pèlerinage à Lampedusa. Et il ne se rend pas compte qu’il collabore, je suppose involontairement, à un suicide historique de l’Europe chrétienne. un des principaux coupables de l’invasion de réfugiés est le Pape François. L’Italie devrait bombarder les navires vides des passeurs et sans attendre l’autorisation de l’Onu. Elle en a la force mais pas la volonté. Le problème est la Libye qui n’est plus un État depuis que Sarkozy et Obama firent la sotte guerre pour chasser Kadhafi et traiter avec les tribus et les radicaux islamistes sur le territoire est une pure illusion ».

Edward Luttwak : « Mais à l’invasion de la Libye, s’ajoute l’invasion à travers les Balkans et celle-ci est encore plus imposante parce qu’elle est tolérée, sinon encouragée par le président turc Erdogan qui oeuvre pour l’islamisation progressive de l’Europe. La majorité immense des migrants est musulmane. Et les communautés musulmanes, comme on sait, sont réfractaires à l’intégration. À la longue ce sera l’Europe chrétienne qui devra s’adapter à leurs valeurs et pas le contraire. Ce Pape ferait bien de réviser l’histoire. Lors de la fin de la civilisation romaine les barbares arrivèrent du nord, maintenant ils viennent du sud. Dans l’Europe actuelle, je ne vois aucune volonté de survie. Les murs ne suffiront pas. Il faut des interventions directes et le premier pays à le faire, devrait être l’Italie, conclut Edward Luttwak (fin des extraits adaptés).

Sur le même thème, rappelons que, comme plusieurs twittos l'avaient signalé, la députée Marion Maréchal-Le Pen a participé au pèlerinage de la Pentecôte, en partance depuis Paris, qui est arrivée à Chartres le lundi 25 mai 2015. Chaque week-end de Pentecôte, le pèlerinage entre Paris et Chartres est organisé par Notre-Dame de Chrétienté. Plusieurs jeunes fidèles, très présents sur les réseaux sociaux, ont tweeté la présence de la députée du Vaucluse. C’était, en effet, la première fois qu’une responsable du Front national faisait un tel geste envers des catholiques de droite islamo-critiques.

A noter que, accueilli par les pèlerins, Mgr Pansard, évêque de Chartres, s'était rendu sur leur bivouac. Le pèlerinage Paris-Chartres rassemble, depuis 33 ans, le week-end de la Pentecôte, des dizaines de milliers de catholiques, de sensibilité certes traditionnelle, mais pleinement intégrés à l’Eglise catholique (à ne pas confondre avec les catholiques intégristes qui eux ne sont pas en communion avec l’Eglise et qui n’hésitent pas à se couvrir de ridicule en faisant le pèlerinage à l’envers, soit de Chartres à Paris…).

Quant à la récente la polémique orchestrée par les opposants à la venue de Marion Maréchal Le Pen à une table ronde de l'Université d'été de l'Observatoire socio-politique du diocèse de Fréjus-Toulon, cette polémique est ridicule (la table ronde n'a occupé que deux heures sur un séminaire de quatre jours…).

Dans ce contexte, le père Grosjean a eu le courage de défendre le droit d'inviter Marion Maréchal Le Pen : « La table ronde de samedi réunissait, outre Marion Maréchal Le Pen, l'ancien député-maire PS d'Ajaccio, Simon Renucci, le député Républicains de la Drôme, Hervé Mariton et Arnaud Leclere, du mouvement Sens commun (rattaché au Républicains). Pourquoi leur présence ne susciterait-elle pas aussi des mises en garde de nos chiens de garde du catholiquement correct ? Sont-ils tous hostiles au droit à l'avortement ? A la recherche destructrice d'embryons humains ? A l'euthanasie ? A la liberté scolaire ? A la loi Taubira ? Il est bon que les catholiques de différents partis discutent de leur projet politique en faisant primer le bien commun au militantisme partisan. C'est peut-être ainsi que de véritables alliances politiques, et non politiciennes ou électoralistes, pourront peut-être un jour avoir lieu ».

Même courage chez Guillaume Tabard, qui écrit cette tribune dans Le Figarovox : « Ce sont ceux-là même qui prônent le plus le dialogue avec l'autre, qui exaltent le risque de la rencontre, qui voudraient ériger une barrière avec un autre qui ne leur plait pas. Ce sont ceux qui se revendiquent le plus fortement du pape François, le pape du qui suis-je pour juger ?, celui de l'envoi vers toutes les périphéries de l'Eglise, qui prétendent que Marion Le Pen serait au-delà des périphéries acceptables ».

Notons, pour conclure, qu’un prêtre catholique irakien, le P. Douglas al-Bazi, a invité les catholiques à se réveiller, lors d’un meeting organisé à Rimini (avec 800’000 participants) : « S’il vous plaît… S’il y a encore quelqu’un qui pense que l’Etat islamique ne représente pas l’islam, qu’il sache qu’il a tort. L’Etat islamique représente l’islam à 100%. Réveillez-vous ! Le cancer est à votre porte ! Ils vont vous détruire ! Nous, les chrétiens du Proche Orient, sommes le seul groupe qui a vu le mal en face : c’est l’islam ».

Michel Garroté, 30 août 2015

http://www.lesobservateurs.ch/2015/08/30/immigration-leurope-risque-lislamisation-pape-ne-comprend/

http://www.europe-israel.org/2015/08/le-politologue-americain-edward-luttwak-leurope-risque-lislamisation-ce-sera-leurope-chretienne-qui-devra-sadapter-aux-musulmans-et-pas-le-contraire/

   

SOS Racisme accueillant les gens allant voir Marion Maréchal Le Pen : « On a noté vos plaques d’immatriculation »

Lons-le-Saunier : La manifestation anti Front National (ce vendredi 12 décembre 2014) a mobilisé une soixantaine de personnes. Il s’agissait essentiellement de militants de SOS racisme. L’ambiance est restée calme

« Restez avec nous, monsieur ! » « Et ils viennent avec des enfants en plus ! » « On a noté vos plaques d’immatriculation… »

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