Syrie – Le Califat terroriste d’Idlib

Vladimir Poutine et le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov ont reçu, mardi 14 mai 2019, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo pour tenter de stabiliser les relations très difficiles entre les puissances rivales, en pleine montée de tensions entre Washington et Téhéran. De son côté, le ministre turc de la Défense Hulusi Akar et son homologue russe Sergueï Choïgou se sont entretenus au téléphone de la situation dans la province syrienne d'Idlib et des moyens de faire baisser la tension dans la région, a annoncé, mardi 14 mai 2019, le ministère turc de la Défense. Les récents combats dans cette province du nord-ouest de la Syrie -- dernier bastion des terroristes islamistes contre le gouvernement du président Bachar al Assad -- ont forcé 150.000 personnes à fuir leurs foyers.

Hayat Tahrir al-Cham vous souhaite la bienvenue :

Cette zone nord-ouest de la Syrie -- qui abrite 20'000 syriens chrétiens dont personne ne parle -- est tenue à 60% par une coalition terroriste dominée par l’ex-Al-Nosra, alias Fatah al-Sham et alias Al-Qaïda, appelée depuis 2017 "Hayat Tahrir al-Sham" (HTS : 30'000 terroristes). Quant au reste de la province, on sait qu’elle est contrôlée par des groupes salafistes et islamistes rebelles pro-turcs (pas si "modérés" qu’on le dit en Occident) et qui se sont réunis en mai 2018 au sein d’une nouvelle coalition créée par la Turquie, le « Jabat al-Wataniya al-Tahrir » (Front pour la Libération nationale).

Cette coalition pro-turque regroupe douze groupes terroristes islamistes, dont le "Ahrar al-Sham Harakat Nour al-Din al-Zenki" (souvent appelé al-Zenki) rivaux du HTS mais tout aussi radicaux, sachant que certains ont été alliés tantôt à l’Etat islamique tantôt à Al-Qaïda-Al-Nosra jusqu’à une période récente au gré des alliances tactiques dans différentes zones. Le « Jabat al-Wataniya al-Tahrir » pro-turc intègre (officiellement...) des membres de l’ex-ASL (Armée syrienne libre), présentée comme l’opposition armée « modérée » par la Turquie, par les Occidentaux et par les capitales du Golfe. Cette ASL qui émergea au début de l’insurrection en 2011, était composée au départ de déserteurs de l’Armée Arabe syrienne (AAS), mais personne n’ignore aujourd’hui qu’elle a vite été phagocytée par des groupes terroristes islamistes.

Les délires d'Abou Mohammad al-Jolani :

L'actuelle intensification de l'offensive du gouvernement syrien et de son allié russe signifie la mort de tous les accords antérieurs et montre qu'on ne peut faire confiance qu'aux jihadistes et à la force militaire, a récemment affirmé, en substance, Abou Mohammad al-Jolani, chef de l'organisation jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS). Il a lancé dans un appel à prendre les armes pour défendre son bastion d'Idlib. "Nous appelons quiconque est capable de prendre les armes à partir pour le champ de bataille", a-t-il déclaré.

L'accord sur Idleb, où vivent quelque trois millions de personnes, n'a jamais été véritablement respecté. Les jihadistes ont toujours refusé de se retirer de la "zone tampon" et, ces dernières semaines, Damas et son allié russe ont repris le contrôle de plusieurs villes. Selon les Nations unies, cette offensive a fait quelque 180.000 déplacés entre le 29 avril et le 9 mai. Le gouvernement syrien et la Russie accusent, à juste titre, les terroristes jihadistes de prendre pour cible la principale base aérienne russe dans le pays, située à Hmeimim, à l'ouest d'Idlib.

Michel Garroté pour LesObservateurs.ch

La Turquie envoie des renforts dans la province syrienne d’Idleb

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Michel Garroté -- Des renforts de l'armée turque sont arrivés, mardi 25 septembre 2018, dans la province syrienne d'Idleb (nord-ouest du pays), une semaine après un accord russo-turc prévoyant la création d'une zone démilitarisée dans le dernier bastion djihadiste du pays en guerre (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page). Environ 35 véhicules militaires ont fait le trajet dans la nuit sur l'autoroute principale depuis la frontière turque jusqu'à une zone proche de la localité de Saraqeb. Le convoi était accompagné par des combattants du Front national de libération (FNL), coalition djihadiste pro-turque.
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Des forces turques sont déployées sur douze des postes d'observation que tient l'armée turque dans la province syrienne. La semaine dernière, Ankara et Moscou ont annoncé un accord dont la finalité est de mettre en place une zone démilitarisée servant de zone-tampon entre les territoires tenus par les jihadistes d'Idleb et les zones contrôlées par les troupes gouvernementales tout autour. Cet accord a permis d'éviter, pour l'instant, un assaut du régime de Bachar al-Assad contre la province.
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Plus de la moitié de la région est contrôlée par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), organisation formée par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, le reste étant dans sa majeure partie sous le contrôle des islamistes pro-turcs. En vertu de l'accord russo-turc, Ankara s'engage à ce que les groupes djihadistes remettent toutes leurs armes lourdes et qu'ils sortent d'ici la mi-octobre de la future zone démilitarisée de 15 à 20 km de large. Le texte prévoit également une présence des forces turques et de la police militaire russe dans la zone démilitarisée (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Adaptation & Mise en page Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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Source :
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https://fr.news.yahoo.com/syrie-turquie-envoie-renforts-%C3%A0-idleb-085623435.html
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Syrie – Idlib est la plus grande base-arrière terroriste du monde

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Michel Garroté -- Face à l’Occident qui fait tout pour dissuader les Russes et le régime syrien d’en finir avec le foyer islamo-terroriste syrien d'Idlib, Russes, Iraniens et Turcs tentent de mettre en place des accords pragmatiques en vue d’une sortie de crise progressive. A cet égard, il faut tout de même signaler que Idlib est la plus grande base-arrière terroriste djihadiste du monde, avec le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Sham (HTS : 30'000 terroristes !).
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« Communauté internationale » et « catastrophe humanitaire » :
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A ce propos, sur Atlantico, le géopolitologue Alexandre del Valle écrit notamment (extraits adaptés ; cf. source en bas de page) : Depuis fin août 2018, le thème du « chaos syrien » fait de nouveau la Une de la presse internationale et occidentale. Une fois de plus, alors que les forces loyalistes de Damas tentent de récupérer les territoires contrôlés par des terroristes islamistes, ladite « communauté internationale » [ndmg : les médias, les politiciens et les lobbies tel que l'OCI] ne cesse d’alerter sur le risque de « catastrophe humanitaire » [ndmg : morts inévitables puisqu'il s'agit ici d'une guerre] au cas où le régime syrien et ses alliés iraniens et russes parviendraient à reconquérir, notamment par des bombardements massifs, la zone nord-ouest du pays, Idlib, tenue à 60% par une coalition terroriste dominée par l’ex-Al-Nosra, alias Fatah al-Sham et alias Al-Qaïda, appelée depuis 2017 "Hayat Tahrir al-Sham" (HTS : 30'000 terroristes).
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Les terroristes alliés du dictateur islamiste turc Erdogan :
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Quant au reste de la province, on sait qu’elle est contrôlée par des groupes salafistes et islamistes rebelles pro-turcs (pas si "modérés" qu’on le dit en Occident) et qui se sont réunis en mai 2018 au sein d’une nouvelle coalition créée par la Turquie, le « Jabat al-Wataniya al-Tahrir » (Front pour la Libération nationale). Cette coalition pro-turque regroupe douze groupes terroristes islamistes, dont le "Ahrar al-Sham Harakat Nour al-Din al-Zenki" (souvent appelé al-Zenki) rivaux du HTS mais tout aussi radicaux, sachant que certains ont été alliés tantôt à l’Etat islamique tantôt à Al-Qaïda-Al-Nosra jusqu’à une période récente au gré des alliances tactiques dans différentes zones.
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Le « Jabat al-Wataniya al-Tahrir » pro-turc intègre (officiellement...) des membres de l’ex-ASL (Armée syrienne libre), présentée comme l’opposition armée « modérée » par la Turquie, par les Occidentaux et par les capitales du Golfe. Cette ASL qui émergea au début de l’insurrection en 2011, était composée au départ de déserteurs de l’Armée Arabe syrienne (AAS), mais personne n’ignore aujourd’hui qu’elle a vite été phagocytée par des groupes terroristes islamistes.
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Un accord russo-turc permet à Erdogan de ne pas « lâcher » d’un coup ses protégés islamistes anti-Assad, et il peut se vanter auprès de ses électeurs islamistes et des capitales sunnites d’avoir obtenu la « zone tampon » qu’il exigeait depuis le début de la guerre, mais cette zone est plus étroite que ce qu’il voulait et elle est précaire, l’important étant pour le néo-sultan Erdogan de gagner du temps pour permettre aux jihadistes de quitter la zone et de négocier avec les autres terroristes islamistes des accords les moins défavorables possibles avec Damas.
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Et les Russes ?
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Quant aux Russes, qui semblent avoir cédé aux exigences turques en renonçant à pilonner les terroristes anti-Assad, ils ont au moins obtenu, d'une part, le départ des terroristes djihadistes, qu’ils peuvent attaquer s’ils ne partent pas ; et d'autre part, le recul plus au nord des terroristes pro-turcs qui menaçaient jusqu’à maintenant le fief des alaouites et la ville d’Alep, conclut Alexandre del Valle (fin des extraits adaptés ; cf. source en bas de page).
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Adaptation de Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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https://www.alexandredelvalle.com/single-post/2018/09/18/Idlib-plus-grande-base-arri%C3%A8res-de-jihadistes-dans-le-monde
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“Attaque chimique” – La mise en scène

An activist wearing a gas mask is seen in the Zamalka area, where activists say chemical weapons were used by forces loyal to President Bashar Al-Assad in the eastern suburbs of Damascus August 22, 2013. REUTERS/Bassam Khabieh (SYRIA - Tags: POLITICS CIVIL UNREST CONFLICT)

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Michel Garroté -- Une fausse attaque chimique pourrait prochainement avoir lieu en Syrie (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Plusieurs agences de presse internationales auraient reçu des images mettant en scène une prétendue attaque chimique à Idleb, dans le nord de la Syrie [pour mémoire, ci-dessus, photo prise en 2013 par Bassam Khabieh]. Selon le témoignage d'habitants de la province d'Idleb, le tournage de la mise en scène d'un usage d'armes chimiques aurait commencé dans les rues de Jisr al-Choghour, une localité située à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest d'Idleb.
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L'objectif de ses auteurs : entraver l'élimination des terroristes djihadistes, justifier de nouvelles frappes occidentales contre les forces syriennes loyales et renverser le gouvernement laïc de Bachar Al-Assad. Concrètement, la mise en scène d'une attaque chimique en Syrie, dans la région d'Idlib, aurait pour objectif d'empêcher l'élimination des combattants du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda désormais connue sous le nom de Front Fatah al-Cham.
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Les images de cette présumée "attaque chimique" montreraient les Casques blancs en train de procurer de l'aide à la population locale après une attaque de bombes-barils prétendument menée par des avions de l'armée syrienne. Pour rendre le tournage plus "réaliste" et permettre aux Casques blancs de prélever des échantillons à Jisr al-Choghour, des terroristes djihadistes auraient transporté deux contenants avec des substances toxiques à base de chlore.
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Ce n'est pas la première fois que les Etats-Unis, quels qu'en soient ses dirigeants, font passer la nécessité de renverser des gouvernements laïcs avant les objectifs communs d'éradication du terrorisme djihadiste. C'est ce qui s'est passé en Irak et en Libye. Les USA essaient désormais de faire la même chose en Syrie (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch,11.9.2018
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https://francais.rt.com/international/53843-selon-moscou-images-mise-scene-attaque-chimique-filmees-syrie
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Syrie – L’Occident soutient le Califat terroriste du Hayat Tahrir al-Cham

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Michel Garroté -- Une offensive contre la province syrienne d'Idlib, dernier grand bastion terroriste (photo ci-dessus : 30'000 djihadistes du Hayat Tahrir al-Cham) dans le nord-ouest du pays, serait un "massacre", allègue le dictateur islamiste turc Recep Tayyip Erdogan. Autrement dit, Recep Tayyip Erdogan ne souhaite pas que l'on combatte le Hayat Tahrir al-Cham qui n'est pas syrien mais multinational-musulman (cf. photos ci-dessous).
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Des avions russes mènent des raids dans la province d'Idlib, autour de Jisr al Choughour, à la limite occidentale de l'enclave terroriste. Les "rebelles" de l'Armée Syrienne Libre n'existent plus à Idleb. C'est le Front al-Nosra qui règne sur place. Après avoir changé de nom pour Fatah al-Cham, le Front al-Nosra a fusionné avec d'autres groupes armés islamistes pour former le Hayat Tahrir al-Cham, qui tient actuellement Idleb.
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Damas explique son intention de libérer la ville d'Idleb et le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, estime que le gouvernement syrien est fondé à combattre et éliminer ces groupes terroristes. Autrement dit, la Russie, contrairement à l'Occident et la Turquie, veut mettre fin à la guerre de Syrie et veut soutenir la résistance de l'armée régulière syrienne et du gouvernement laïc syrien face à la guerre terroriste que leur inflige le Hayat Tahrir al-Cham (qui veut instaurer un Califat intégriste dans la province syrienne d'Idlib).
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Les régions à majorité kurde dans le nord-est de la Syrie ne bénéficieront pas de traitement particulier et seront réintégrées dans le pays, déclare Ali Haïdar, ministre syrien de la Réconciliation. "Nous ne pouvons pas donner à une province syrienne un statut qui la distingue des autres provinces ou ethnies, ni autoriser une situation qui irait à l'encontre de l'idée que la Syrie est un seul pays et une seule société", ajoute Ali Haïdar.
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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Est-ce que ce sont les islamistes qui profitent de l’attaque chimique en Syrie ?

   
Michel Garroté  --  Le projet de résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU sur l’attaque "chimique" contre la ville syrienne de Khan Cheikhoun, projet de résolution soumis par les Etats-Unis et d'autres pays, est basé sur de fausses informations. Et il y a huit bonnes raisons de penser cela. Ci-dessous, nos lectrices et lecteurs trouveront, d'un part, les huit bonnes raisons susmentionnées ; et d'autre part, une interview sur ce sujet avec le spécialiste en sécurité, et, ancien officier des services secrets britanniques, Charles Shoebridge.
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Huit bonnes raisons :
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1- L'aviation syrienne a porté des frappes près de la ville de Khan Cheikhoun contre un entrepôt de terroristes où étaient entreposées des armes chimiques.
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2- L'aviation syrienne, à moins d'être masochiste et d'aimer les ennuis et les problèmes inutiles, n'avait aucun intérêt, aucune raison, de frapper, avec des armes chimiques, les civils de Khan Cheikhoun.
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3- Des échantillons de sol ont été prélevés et transmis à l'Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques. Rien dans la presse. Pas un mot. Rien.
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4- Or, sans rien entreprendre et uniquement guidés par des informations fallacieuses, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne ont de nouveau jeté -- on ne peut dire 'proposé' --  au Conseil de Sécurité de l'ONU un projet de résolution qui revêt un caractère anti-syrien et risque d’exacerber la situation politique déjà tendue qui règne en Syrie et dans la région dans son ensemble.
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5- En accusant Damas d’avoir commis une attaque au gaz dans la province d’Idlib, qui a coûté la vie à des dizaines de civils, la Maison-Blanche oublie le fait que les armes chimiques possédées par la Syrie ont été détruites en 2014 par des professionnels civils et militaires sous contrôle des États-Unis eux-mêmes.
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6- En revanche, les armes chimiques détenues par des islamistes de l'opposition syrienne et par l'EI n'ont toujours pas été confisquées.
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7- Concernant les frappes aériennes contre Khan Cheikhoun, rappelons que des laboratoires de production de gaz sarin, laboratoires détenus par l'opposition syrienne islamiste et par l'EI, ont été retrouvés à Alep. Des laboratoires similaires se trouvaient également à Hama. C'est probablement un laboratoire de ce type qui a été bombardé, ce qui explique un si grand nombre de victimes à Khan Cheikhoun.
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8- Le fait est que dès que les affaires de l'opposition islamiste syrienne vont mal, on commence à crier au crime de guerre. Dès que l'opposition islamiste syrienne subit une perte, un incident, "chimique" ou pas, survient.
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L'interview avec Charles Shoebridge :
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Dans le contexte actuel, il faut se poser la question de la motivation de Bachar el-Assad à mener une attaque pareille au moment où il obtient des victoires à travers le pays, juge le spécialiste en sécurité Charles Shoebridge (*) (lien vers source en bas de page).
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RT : Le gouvernement syrien est accusé d'avoir utilisé des gaz de combat contre des cibles de l'opposition en Syrie dans la matinée du 4 avril, causant des dizaines de morts. Damas a démenti et l'ONU a déclaré avoir ouvert une enquête à ce sujet. Qu'en pensez-vous ?
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Charles Shoebridge : Il y a deux questions majeures. D’abord, s’agit-il d’une attaque chimique ? Et bien que les informations divergent en ce moment, tout bien considéré, nous pouvons affirmer avec un certain degré de certitude que des agents chimiques ont été utilisés. Ensuite, si ces agents ont effectivement été utilisés, qui a été à l’origine de cette attaque ? C’est la question la plus pertinente. C’est la question à laquelle nous faisons face depuis cinq ou six ans, avec des allégations similaires. Rappelez-vous qu’en 2013, une grande attaque avec l’utilisation de sarin s’était produite – c’est d’ailleurs le gaz qui, d’après de nombreuses allégations, a été utilisé cette fois-ci également – où plus de cent personnes ont été tuées. Beaucoup de gens à l’Ouest, tout comme un certain nombre de gouvernements occidentaux, avaient accusé Bachar el-Assad d'en être responsable.
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Si on compare cela à la situation d’aujourd’hui, on peut constater qu’il existe un schéma, ces incidents ayant lieu dans des moments critiques pour la perspective géopolitique. Quand on prend en considération l’incident à la Ghouta, cela a eu lieu précisément au moment de l’arrivée des inspecteurs en armes à Damas.-L’année dernière, avant une grande conférence à Londres, où l’opposition syrienne rencontrait ses donateurs, tels que le Royaume-Uni, la France et d’autres, des allégations d'attaques chimiques avaient eu lieu. Aujourd’hui, il y a ce grand incident présumé, et une fois de plus – ce n’est probablement pas une coïncidence – demain commence une conférence très importante à Bruxelles entre l’ONU et l’UE. D’un point de vue militaire cette attaque ne donne que très peu de bénéfice.
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RT : Mais qui alors pourrait être derrière ces attaques ?
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C. S. : Dans le contexte actuel, en dépit de toute évidence qui puisse apparaître, parfois susceptible de faire l’objet de manipulations, il faut se poser la question de la motivation de Bachar el-Assad à faire une chose pareille, à ce moment particulier quand il obtient des victoires à travers le pays. Quelle serait alors sa motivation pour provoquer la condamnation de la communauté internationale à ce moment précis ?
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RT : Ce genre d’attaque peut-il être un avantage stratégique militaire pour son auteur ?
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C. S. : D’un point de vue militaire, cette attaque ne donne que très peu de bénéfice. Les gaz qui seraient utilisés en Syrie ont une toxicité basse et sont [peu efficaces] par rapports à d’autres armes telles que les explosifs conventionnels, les balles. Ceux qui ont vraiment profité de cette attaque ce sont les rebelles eux-mêmes, car ils ont obtenu un grand avantage géopolitique au moment où ils luttent de manière stratégique, comme de manière géopolitique. Néanmoins, seule une enquête indépendante établira les faits sur le terrain, qui permettrait de tirer une conclusion définitive (lien vers source en bas de page).
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(*) Charles Shoebridge est un spécialiste en sécurité et ancien officier des services secrets britanniques.
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.libertepolitique.com/Actualite/Coup-de-projecteur/Ce-sont-les-rebelles-eux-memes-qui-ont-vraiment-profite-de-l-attaque-chimique-en-Syrie
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Attaque chimique en Syrie – Chercher le vrai coupable

   
Michel Garroté  --  "Le régime syrien à nouveau accusé d’être responsable d’une attaque chimique", titre, avec objectivité, Les Observateurs, le mercredi 5 avril 2017, au matin ("à nouveau accusé d’être responsable" écrivent Les Observateurs, et non pas "sont à nouveau responsables").
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J'aimerais, quant moi, revenir sur cette affaire. Premièrement, il faut noter que cette attaque chimique a été commise alors que l’administration américaine a fait savoir qu’elle ne faisait plus du départ de Bachar al-Assad une condition pour obtenir un accord de paix en Syrie (ce que Les Observateurs ont pris la peine de signaler).
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Deuxièmement, il faut également noter que l'opposition islamiste au régime syrien, tente visiblement de remporter une victoire médiatique, après avoir échoué à remporter une victoire sur le terrain (ce que Les Observateurs ont également pris la peine signaler).
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De ces faits-là, il est  hautement suspect, qu'une fois de plus, les médias occidentaux se soient - aussitôt - acharnés contre Bachar al-Assad et contre la Russie, avant même qu'une enquête ait été menée sur  cette "attaque chimique" et sur ses éventuels commanditaires.
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C'est d'autant plus suspect que dans ce conflit, les médias occidentaux se sont rangés - et se rangent encore - du côté des terroristes islamistes, et, s'opposent, farouchement, au régime laïc syrien (de ce fait on se demande d'ailleurs en quoi les médias russes seraient moins fiables que les médias occidentaux).
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Du reste, la Russie pointe du doigt les récentes allégations, notamment celles de l’agence de presse britannique Reuters, sur l’attaque chimique perpétrée près de Khan Cheikhoun, dans la province syrienne d'Idlib. Selon le ministère russe de la Défense, Reuters déforme les premières informations propagées (par l'OSDH) après la frappe.
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Le ministère russe de la Défense a communiqué, mardi 4 avril 2017, n'avoir porté aucune frappe aérienne dans la zone du village de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, où une attaque chimique a été perpétrée, selon les islamistes du soi-disant "Observatoire" syrien des "droits de l'homme" (OSDH) : contrairement aux allégations de Reuters, "les avions russes n'ont mené aucune frappe dans la zone de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib", précise toutefois l'OSDH.
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Dès lors, en annonçant l'implication des avions russes dans le bombardement de Khan Cheikhoun avec des armes chimiques, l'agence britannique Reuters a donc réussi à déformer les premières informations propagées par la source - en clair par l'Observatoire syrien des droits de l'homme - qui n'avait rien dit à ce sujet, comme l'a déclaré le ministère russe de la Défense, le mardi 4 avril 2017.
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Auparavant, l'agence Reuters, citant l'Observatoire syrien des droits de l'homme, avait donc rapporté que « des avions appartenant au gouvernement russe ou syrien » ont attaqué avec des armes chimiques la ville de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib. Pourtant, comme signalé plus haut, dans son message d'origine, l'OSDH a seulement supposé l'existence des frappes aériennes sans indiquer leur appartenance.
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Mardi 4 avril 2017 au matin, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a précisé qu'au moins 58 personnes, dont onze enfants, avaient été tuées dans la province d'Idlib, par les frappes aériennes. Le même jour, Damas a rejeté les accusations concernant l'attaque.
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Selon une source au sein des forces armées syriennes, Damas ne détient plus d'armes chimiques [elles ont effectivement été livrées, il y a quelques années, aux occidentaux, aux termes d'un accord américano-russe], et les déclarations au sujet de l'attaque perpétrée dans la province d'Idlib pourraient faire partie d'une campagne de propagande contre l'armée syrienne.
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Rappelons que l'un des premiers cas d'utilisation d'armes chimiques par l'Etat Islamique (EI) en Syrie remonte au printemps 2013. Une attaque terroriste au sarin avait fait de nombreux morts en été 2013 dans la Ghouta orientale.
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Plusieurs pays avaient alors essayé de rejeter la responsabilité (de l'attaque chimique de l'EI) sur le président syrien Bachar al-Assad. Les terroristes de l'EI ont également utilisé des obus chargés de gaz toxique, au cours d'une attaque contre une base aérienne de la province syrienne de Deir ez-Zor, en avril 2016.
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Note de dernière minute (mercredi 5 avril 2017 à 14h00) : selon le ministère russe de la Défense, l’aviation syrienne est bien à l’origine de la frappe, mais Moscou dément la nature chimique de l’attaque qui visait un entrepôt terroriste islamique contenant des substances toxiques.
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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