Écriture inclusive: 60 députés appellent à l’interdire dans tous les documents administratifs

Pour François Jolivet (LREM), l'écriture inclusive est un «choix personnel et militant», qui «complexifie l'apprentissage de la langue».

Une soixantaine de députés, issus de la majorité et de l'opposition LR principalement, appellent à «interdire l'écriture inclusive dans les documents administratifs» et pour les personnes morales chargées d'une mission de service public, selon une proposition de loi transmise à l'Assemblée mercredi 17 février.

Son auteur, François Jolivet (LREM), décrit l'écriture inclusive comme un choix «personnel et militant» et «en rien majoritaire», qui «brouille les messages» et «complexifie l'apprentissage de la langue française». «D'ailleurs, les experts de la dyslexie, dyspraxie et dysphasie sont préoccupés et alertent sur les difficultés supplémentaires engendrées par cette forme d'écriture», ajoute-t-il dans l'exposé des motifs de sa proposition de loi, cosignée notamment par la présidente déléguée du groupe LREM Aurore Bergé ou la vice-présidente LR de l'Assemblée nationale Annie Genevard.

Avec ce texte, à la portée surtout symbolique à ce stade, François Jolivet veut surtout «alimenter le débat, sensibiliser et inciter les ministères à prendre des circulaires à l'instar d'Edouard Philippe en 2017», indique le député à l'AFP. Dans une circulaire du 21 novembre 2017 sur «les règles de féminisation», l'ex-premier ministre Edouard Philippe avait «invité» ses ministres, «en particulier pour les textes destinés à être publiés au Journal officiel de la République française, à ne pas faire usage de l'écriture dite inclusive».

François Jolivet s'inquiète de l'apparition de «mots nouveaux» dans des «publications parfois officielles» comme «iels» pour «ils/elles», «toustes» pour «tous/toutes» ou «celleux» pour «celles/ceux». Sa proposition de loi vise à interdire l'écriture inclusive «dans les documents administratifs» et pour les «organismes et personnes chargés d'une mission de service public».

Les promoteurs de l'écriture inclusive y voient un moyen de lutter pour l'égalité femmes/hommes. Outre l'utilisation de mots «neutres», elle préconise d'user à la fois du féminin et du masculin quand on s'adresse aux hommes et aux femmes, et remet en cause la règle d'accord de la langue française selon laquelle, au pluriel, «le masculin l'emporte sur le féminin». Elle se traduit notamment par des graphies comme «les député.e.s» ou «les électeur.rice.s» ou par une règle d'accord avec le sujet le plus proche, par exemple «Louis et Louise sont belles».

source: https://www.lefigaro.fr/politique/ecriture-inclusive-60-deputes-appellent-a-l-interdire-dans-tous-les-documents-administratifs-20210217

Valais : L’UDC s’attaque à l’écriture inclusive

Les députés valaisans ont approuvé un postulat du parti agrarien réclamant que l’utilisation du langage épicène soit exclue des services de l’Etat.

Les membres du Grand Conseil valaisan ont accepté mercredi un postulat UDC demandant que les services de l’Etat ne recourent pas à l’écriture inclusive. La gauche a dénoncé en vain «un procès d’intention».

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24heures.ch

Catholicisme : l’écriture inclusive fait son entrée dans les textes de la messe

Le Missel, livre qui rassemble les prières de la messe à l’usage des prêtres et des fidèles catholiques, a été traduit une nouvelle fois. La nouvelle traduction du texte latin original proposée par la Conférence des évêques de France (CEF) a reçu « confirmatio » du Vatican récemment. Dans le texte rénové, on voit apparaître l’écriture inclusive.

Ainsi, dans la prière du « Confiteor », en français « Je confesse à Dieu », récitée à chaque début de messe, la formule « mes frères » est remplacée par la formule « mes frères et sœurs ». […]

De même, dans la première prière eucharistique, c’est-à-dire la prière dite par le prêtre quand il offre le pain et le vin sur l’autel, le prêtre ne dira plus « souviens-toi de tes serviteurs », mais « de tes serviteurs et de tes servantes » […]

RTL

Via Fdesouche

Zurich : l’écriture inclusive est devenue une obligation au parlement communal. Une élue UDC s’y oppose.

Le parlement communal a jugé non recevable une interpellation n’utilisant pas le langage épicène.

En ville de Zurich, une règle en vigueur depuis l’année dernière astreint les parlementaires à respecter l’égalité des hommes et des femmes dans la formulation de motions, postulats ou autres. Chargé de veiller au respect du règlement, le bureau du Conseil a jugé que le texte de Susanne Brunner n’était pas conforme. Il lui a demandé de le reformuler car il ne parlait que d’habitants ou d’occupants. Il aurait fallu ajouter les habitantes et les occupantes. L’élue a refusé et l’interpellation a été déclarée irrecevable. Elle a déposé une deuxième version avec pour simple modification la mention que l’usage du masculin fait aussi référence aux femmes. Pas suffisant pour obtenir gain de cause.

Criant à la censure, à une restriction de sa liberté de penser, Susanne Brunner a dénoncé ce qu’elle appelle une «police du genre». Elle a décidé de porter sa cause devant le plénum, chargé de trancher.

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24heures