Editorial
En réponse à votre article dans le Matin-Dimanche du 17 courant, "Schengen, dernière fusillade avant les élections"
Le citoyen n'est pas dans la mire il aurait de la peine à s'insérer dans une notion abstraite. Il peut en revanche se retrouver dans la ligne de mire, c'est à dire la ligne de visée. Je vois que - sur ma suggestion - les amis de la gâchette (pièce interne d'une arme) sont devenus ceux de la détente (la pièce sur la queue de laquelle le doigt presse pour déclencher le départ du coup).
Ensuite, dans votre second paragraphe, vous laissez clairement entendre que l'UDC est derrière le référendum. Ce parti politique, dont nous espérons, il est vrai, le soutien, ne s'est même pas encore prononcé sur un soutien actif au référendum.
Au 3e paragraphe, je vous rejoins entièrement: le terroriste se fournit en armes illégales et ne demande que très rarement un permis d'acquisition. Mais le " partenariat sur la sécurité bien plus vaste et complexe"… laissez nous rigoler. Même la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a renoncé à prétendre qu'il s'agissait de lutte contre le terrorisme. C'est devenu une lutte contre le banditisme et le trafic. On sait bien sûr que les citoyens suisses sont friands d'attaques de banque au Fass 90, qu'il revendent ensuite - sur le marché noir - aux terroristes précités.
La campagne sécuritaire dont vous parlez met en porte-à-faux les adversaires de la directive. Ah ? Comment et pourquoi ? Nous n'avons rien à voir avec les contrôles aux frontières (auxquels nous sommes d'ailleurs plutôt favorables).
Et de nouveau, vous chargez l'UDC, qui n'a pas réagi. Il ne s'agit pas du même sujet. Unité de matière, Monsieur Felley, unité de matière…
Enfin, pour le risque de se tirer une balle dans le pied, j'ai plus de crainte pour vous que pour nous, qui sommes bien entraînés.
Frank Leutenegger