Directive européenne sur les armes. Petites corrections, Monsieur Felley !

Editorial

En réponse à votre article dans le Matin-Dimanche du 17 courant, "Schengen, dernière fusillade avant les élections"

Le citoyen n'est pas dans la mire il aurait de la peine à s'insérer dans une notion abstraite. Il peut en revanche se retrouver dans la ligne de mire, c'est à dire la ligne de visée. Je vois que - sur ma suggestion - les amis de la gâchette (pièce interne d'une arme) sont devenus ceux de la détente (la pièce sur la queue de laquelle le doigt presse pour déclencher le départ du coup).

Ensuite, dans votre second paragraphe, vous laissez clairement entendre que l'UDC est derrière le référendum. Ce parti politique, dont nous espérons, il est vrai, le soutien, ne s'est même pas encore prononcé sur un soutien actif au référendum.

Au 3e paragraphe, je vous rejoins entièrement: le terroriste se fournit en armes illégales et ne demande que très rarement un permis d'acquisition. Mais le " partenariat sur la sécurité bien plus vaste et complexe"… laissez nous rigoler. Même la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a renoncé à prétendre qu'il s'agissait de lutte contre le terrorisme. C'est devenu une lutte contre le banditisme et le trafic. On sait bien sûr que les citoyens suisses sont friands d'attaques de banque au Fass 90, qu'il revendent ensuite - sur le marché noir - aux terroristes précités.

La campagne sécuritaire dont vous parlez met en porte-à-faux les adversaires de la directive. Ah ? Comment et pourquoi ? Nous n'avons rien à voir avec les contrôles aux frontières (auxquels nous sommes d'ailleurs plutôt favorables).

Et de nouveau, vous chargez l'UDC, qui n'a pas réagi. Il ne s'agit pas du même sujet. Unité de matière, Monsieur Felley, unité de matière…

Enfin, pour le risque de se tirer une balle dans le pied, j'ai plus de crainte pour vous que pour nous, qui sommes bien entraînés.

Frank Leutenegger

UE : Piscium nomina latine scribenda sunt

Cenator : Et il y a des fonctionnaires européens qui sont payés pour rédiger ces directives…

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A Marseille […] une dizaine de poissonniers ont été sanctionnés le 14 juin à l’occasion d’une opération de contrôle mobilisant une vingtaine d’agents des services de l’Etat […]. Leur tort était de ne pas avoir affiché le nom scientifique des poissons en latin comme le veut la réglementation européenne. D’autres ont été sanctionnés pour ne pas avoir affiché les prix.

« Les clients ne font même pas la différence entre la rascasse et le rouget, qu’est-ce qu’on vient nous demander de mettre le nom en latin ! », s’agace Marie, ce samedi matin, qui a été verbalisée pour la première fois en 25 ans de métier. […] Patrick, revendeur de poisson, a lui vu toute sa marchandise saisie pour être détruite par les contrôleurs car il ne pouvait pas justifier la zone dans laquelle son poisson avait été pêché. « J’ai voulu appeler le pêcheur mais ils ne m’ont pas laissé faire. C’est une honte, ils auraient au moins pu donner tout ça aux pauvres ». […]

« Emmanuel Macron m’a garanti, après avoir éclaté de rire quand je le lui ai appris, que les poissonnières du Vieux-Port n’auraient désormais plus à écrire, en latin, le nom des poissons qu’elles vendent… », a indiqué pour sa part dans un communiqué le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, qui a déjeuné vendredi avec le président de la République.

Cette réglementation européenne vise à limiter les fraudes.

Source : 20minutes.fr

Source 2 : 20minutes.ch

Directive de l’UE sur le désarmement : pragmatique et non bureaucratique ? Et quoi encore ?

Par David Zuberbühler ,  conseiller national UDC (AR)

Le droit des armes libéral qu’applique la Suisse revient régulièrement dans les discussions politiques. Le dernier débat important sur ce thème a eu lieu en 2011 lorsque les citoyennes et les citoyens ont été appelés à voter sur l’initiative populaire « Pour la protection face à la violence des armes ». Ce projet exigeait notamment une obligation d’enregistrer les armes à feu. Les soldats de milice, qui auraient été prêts à mourir pour leur pays, auraient été désarmés. Encore heureux que cette initiative a été rejetée par 56,3% des votants. Mais aujourd’hui un nouveau danger plane sur notre droit des armes. Cette fois-ci, la menace vient de l’UE – ce qui ne surprendra personne.

Le durcissement de la directive sur les armes, que le Conseil des ministres de l’UE a approuvé en avril de l’an passé, suscite passablement d’émotions. Le prétexte de cette réforme est la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Il est pourtant évident que ce projet de loi ne permet pas d’atteindre ces objectifs. Or, comme la directive UE sur les armes fait partie de l’extension de l’acquis de Schengen, la Suisse est liée aux décisions de l’UE. Le Conseil fédéral dispose cependant d’une importante marge de manœuvre. Preuve en est notamment le fait qu’il a notablement assoupli certaines dispositions à la vue des résultats de la procédure de consultation. Cela ne l’a cependant pas empêché d’adresser le 2 mars un message au Parlement avec un projet de loi appliquant en Suisse la nouvelle directive UE sur les armes. Ce texte durcit sans raison valable le droit suisse dans ce domaine.

Plus de bureaucratie pour moins de sécurité
On n’est pas surpris de constater que la grande majorité des cantons consultés doutent de la volonté du Conseil fédéral d’exploiter réellement la marge de manœuvre dont il dispose. L’obstination du gouvernement reflète surtout son habituelle attitude de soumission à l’égard de l’UE. Le Conseil fédéral ose même affirmer que son projet est pragmatique et non bureaucratique. C’est le contraire qui est vrai. Comme de coutume, il a ajouté une « finition suisse » à la loi d’application qui dépasse ainsi sur certains points même le diktat de l’UE. La reprise de la directive UE sur les armes – en fait le nom correct serait « directive UE sur le désarmement » – dans la forme proposée par le Conseil fédéral provoque une extension massive de la bureaucratie (enregistrement après coup, preuve du besoin, obligation de tirer, marquage des éléments, tâches de contrôle et d’administration, etc.). Les agents de police, qui aujourd’hui déjà passent malheureusement une bonne partie de leur temps de travail dans les bureaux, y seraient définitivement consignés avec les effets désastreux que l’on imagine pour la sécurité et l’ordre sur la voie publique. La reprise de la directive UE sur les armes et les modifications de la loi fédérale sur les armes qu’elle entraîne imposent aux cantons la mise en place d’un énorme appareil de contrôle et d’administration qui à son tour provoque des frais considérables.

Totalement inadapté pour combattre le terrorisme
Par bonheur la Suisse n’a pas connu d’attentat terroriste depuis plusieurs décennies. Mais même les rares attentats terroristes perpétrés en Suisse n’auraient pas pu être empêchés avec le droit sur les armes en vigueur ou par toute autre disposition légale imaginable à ce niveau. En considérant les attentats de Paris, Bruxelles ou Nice, nous constatons que les terroristes coupables avaient certes été repérés par les services de renseignement, mais qu’ils n’avaient pas pu être arrêtés faute de dispositions légales adéquates. C’est à ce niveau qu’il faut intervenir et non pas en multipliant les mesures chicanières contre les citoyennes et citoyens honnêtes en les plaçant sous une suspicion générale. Si on mesurait la confiance de l’Etat dans les citoyens à l’aune du droit sur les armes, on constaterait qu’en réalité l’Etat est extrêmement méfiant à l’égard des citoyens.

La reprise de la directive UE sur les armes ne contribuera absolument pas à la réduction du nombre de délits pénaux. Elle n’empêchera surtout pas des attentats terroristes avec des armes à feux, car ces opérations sont en général minutieusement préparées. Il est évident qu’il ne viendrait jamais à l’esprit d’une personne, qui projette un attentat terroriste, d’acheter une arme par la voie légale. Elle la trouverait facilement sur le marché noir devant lequel la police est impuissante. La directive UE sur les armes n’est donc qu’un semblant de solution.

Lundi et mardi dernier, la majorité de la Commission de politique de sécurité du Conseil national a approuvé contre l’avis de l’UDC – soit par 15 voix contre 9 – les propositions du Conseil fédéral concernant l’approbation et l’application de la directive UE sur les armes à feu. Les demandes de suspendre le projet et de le renvoyer au Conseil fédéral ont été rejetées avec les mêmes proportions de voix. La commission prévoit de terminer cet examen lors de sa séance des 14 et 15 mai prochains. L’UDC a déposé plusieurs amendements en vue d’un assouplissement du projet. Si la commission et, par la suite, le plénum du Conseil national n’exploitent pas mieux la marge de manœuvre qui est donnée à la Suisse, l’UDC devra examiner l’opportunité de soutenir un référendum.

David Zuberbühler

Source

Nouvel acte d’obéissance anticipée du Conseil fédéral devant l’UE

Communiqué de presse UDC Suisse, le 3 mars 2018

 

L'application de la directive UE sur les armes, que la majorité du Conseil fédéral a approuvée, constitue une fois de plus un alignement servile et inutile sur la volonté de Bruxelles.

 

Non seulement la conseillère fédérale socialiste Simonetta Sommaruga ignore superbement les prises de position aussi nombreuses que fondées de divers milieux suisses, mais en plus elle s'apprête à durcir en de nombreux points le droit suisse sur les armes, fort sévère au demeurant, alors que l'application de la directive UE ne l'exige nullement.Le but est comme de coutume de se faire bien voir par les fonctionnaires bruxellois.Le fait que cette réforme met sous pression des citoyennes et des citoyens honnêtes sans apporter le moindre surcroît de sécurité ne semble pas intéresser la majorité du Conseil fédéral.L'UDC adoptera une position très critique face à ce projet et elle combattra avec détermination tous les durcissements inutiles de notre droit sur les armes.

Si elle ne parvient pas à corriger ce projet au niveau parlementaire, l'UDC envisagera de soutenir un référendum.

(Lien vers la réponse à la procédure de consultation)

Directive européenne sur les armes : Entrer en Résistance ! Conférence de Jean-Luc Addor à l’ASIN [vidéo]

Le conseiller national et vice-président de Pro-Tell Jean-Luc Addor a rencontré un grand succès pour sa conférence. Il a dressé avec précision l'horizon prochain des détenteurs d'armes helvétiques sous le joug de la directive européenne.

M. Jean-Luc Addor a appelé tous ses concitoyens à rejeter la tutelle de Bruxelles et à se battre pour leurs libertés.

 

La rédaction remercie Me Addor de nous avoir communiqué la vidéo ci-dessus