Que peut-on faire aujourd’hui face aux radicalisés ? Hugo Micheron n’imagine pas la moindre solution

Publié par Mireille Vallette le 13 septembre 2020

Le chercheur nous propose une minutieuse analyse, nouvelle, des liens que des salafistes ont noués avec le Levant. Il ne répond cependant pas à la question que chacun se pose : qu’auraient pu faire les autorités si elles avaient su ce qu’il dévoile ?

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Plus de 8000 personnes sont inscrites au «Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste» a annoncé Gérald Darmanin le 31 août. Une déclaration faite à la veille du procès lié à Charlie Hebdo.

Cette actualité m’a rappelé le livre de Hugo Micheron -grand succès de presse- qui explique comment le djihadisme a évolué, et reproche aux autorités et aux chercheurs de n’avoir pas compris ce qui se passait.

«Aucune recherche empirique de grande ampleur n’a été menée pour expliquer l’attrait de cette guerre sainte.» Sauf la sienne. Micheron fait partie avec Rougier de «l’école» de Gilles Kepel, son directeur de thèse.

Pour décrire ces forges de l’horreur califale dans Le jihadisme français : Quartiers, Syrie, prisons*», Micheron a consulté une immense masse d’informations, réalisé de nombreuses interviews, dont celles de quelque 80 jihadistes. Son livre, dense, fourmille d’informations.

J’ai cependant ressenti la même frustration qu’en lisant Bernard Rougier et ses « Territoires conquis de l’islamisme« *. Une semblable question se pose : si les autorités avaient su ce que le chercheur nous explique, qu’auraient-elles pu faire ? Et que peut-on faire aujourd’hui face aux radicalisés ? Micheron, après cinq ans de recherches, estime qu’il a réalisé un travail exceptionnel, ouvert de nouvelles clés de compréhension. Mais son diagnostic n’indique à aucun moment une voie à prendre. Et lorsque qu’un député LR cite un passage de son livre pour s’opposer au rapatriement des djihadistes, il condamne cette «logique de récupération politique prisée d’individus qui ne savent pas de quoi ils parlent». On excusera le député, car si Micheron sait de quoi il parle, il ne répond pas clairement à la question.

Sa seule indication, c’est qu’il ne faut pas envisager la solution «uniquement sous l’angle sécuritaire.» Bien… Sommes-nous plus avancés ?

Enclaves et «phalanstères»

Hugo Micheron

La thèse du chercheur est qu’en France, quelques idéologues ont créé dans des terreaux favorables des «phalanstères» (communautés fermées) ou des enclaves communautaires. Ils ont «salafisé» leur petit territoire. Ainsi dans le village d’Artigat, département de l’Ariège, ou au Grand Mirail à Toulouse. Les jihadistes originaires de ces micro-communautés se retrouveront dans l’EI. L’analyse de cette configuration permettrait de «comprendre la diffusion du phénomène jihadiste dans l’Europe du début du XXIe siècle».

En 2010 les autorités mentionnent déjà la présence de 1000 salafistes militants. Selon Micheron, la tuerie de Merah en 2012 est réduite au geste d’un fou alors qu’il est «au cœur du pôle jihadiste violent des Izards» qui enverra nombre d’enragés en Syrie et en Irak.

Mais pourquoi, selon ses observations, seule une quinzaine de zones en France sont-elles massivement touchées par ces départs ? La réponse tient à l’histoire et à la «géo-politique» de ces quartiers. Il en a étudié une demi-douzaine (les mêmes que Rougier), a parlé avec 80 jihadistes.

Au total, quelque 2000 Français ont rejoint l’EI.

Beaucoup de jihadistes partent de ces enclaves où les liens avec le Levant sont déjà anciens, et cette dynamique se retrouve «partout ailleurs sur le vieux continent», en Belgique, en Allemagne, en Grande-Bretagne ou en Espagne. Une généralisation audacieuse.

L’absurdité idéologique

L’«idéal» de ces obsédés a été mille fois décrit : la croyance en un modèle politique et religieux parfait, celui du prophète à Médine, qu’il faut ressusciter. Une approche «millénariste» qui consiste en l’attente du retour du sauveur et l’extermination de la mécréance. «Au prisme de cette logique, les attentats les plus abominables trouvent toujours justification.» C’est une croyance mâtinée de superstitions. Ainsi les désenvoûtements (roquia), se pratiqueront largement dans l’EI.

En 2012, les enquêteurs prennent Mohamed Merah pour une petite frappe, sans considérer, selon Micheron, son endoctrinement. Globalement, avant 2015, la justice sanctionne mollement. Les adeptes du phalanstère et de l’enclave, «bulle de pureté au cœur de la société détestée», ne sont pas inquiétés. Mais, se prend-on à réfléchir : que faire face à un écosystème qui ne pratique pas (encore) la violence ? La législation actuelle les protège. Par exemple, les frères Kouachi, auteurs des meurtres de Charlie Hebdo étaient sous écoute jusqu’en 2014. Elles avaient été abandonnées, car rien ne présageait un passage à l’acte. L’endoctrinement est hélas rarement pénalement condamnable.

Daech émerge à l’été 2013, il annonce le rétablissement du califat en juin 2014. Celui-ci implique d’enclencher le djihad partout dans le monde. L’apogée de l’EI se situe à l’été 2015 parallèlement à l’ouverture de la campagne d’attentats en Europe.

Entre les jihadistes de quartiers salafisés et l’EI, les allées et venues sont nombreuses. «Les premiers de cordée installent des passerelles qui vont être exploitées dans les deux sens en vue des départs pour le Levant mais aussi des «retours».

L’utopie vire au cauchemar

Daech organise un contrôle absolu sur les habitants. «Un processus de déshumanisation est au cœur de la machine jihadiste». Arrivés au califat, les Européens sont fichés, triés, envoyés dans des camps d’entraînement. Et Micheron fait une analogie osée : «Les dirigeants du califat les confinent [les djihadistes étrangers] dans un ordre totalitaire comparable au système carcéral.»

Le califat destiné à être universel n’exercera son pouvoir que sur huit millions d’habitants, mais ses conquêtes auront coûté d’immenses pertes humaines. Le quotidien est entièrement consacré à la guerre. Hicham, un recruteur : «Les Lunellois, ils ont été envoyés à Deir-ez-Zor, la durée de vie là-bas à l’automne 2014 était d’une heure…» Les moins entraînés tombent rapidement, beaucoup d’autres cherchent à fuir. Les déserteurs sont envoyés au front.

Les prisons de l’EI donnent l’occasion aux sadiques de se muer en tortionnaires. Les séances de désenvoûtements (roqia) réservés à ceux qui ont des problèmes, y compris médicaux, se transforment en séances de torture. Les exorcistes estiment que « des djinns » sont à l’œuvre.

On apprend aussi que les Syriens exprimaient une «curiosité teintée de racisme envers les Noirs». Et qu’ils se méfiaient aussi de leurs frères étrangers. «Les Syriens ne voulaient pas qu’on épouse les Syriennes», raconte un revenant. Les femmes manquaient, ce que la capture des yézidies palliera en partie après que des dizaines de milliers d’hommes yézidis aient été massacrés. Les femmes sont gardées loin du champ de bataille, elles doivent enfanter les futurs soldats. Les revenantes évoquent surtout l’ennui. Mais comme le montre Thomson, elles n’expriment aucune empathie pour les victimes.

Certaines réflexions de Français revenus de ce champ d’horreur laissent pantois :

«…Par exemple, l’adultère en islam est puni par lapidation. Si la personne reconnaît les faits, on va pas se choquer de l’avoir lapidée. Mais il faut vraiment pas avoir de cœur pour être heureux quand quelqu’un se fait lapider. Là-bas, les gens jubilent.»

En France les revenants ne sont pas systématiquement arrêtés. Ça changera à partir des attentats de Charlie Hebdo. Dès lors, les départs pour la Syrie deviennent très difficiles. L’EI lance une nouvelle campagne d’attentats en Europe : métro de Bruxelles et aéroport de Zaventem, assassinat d’un couple de policiers, carnage de Nice, prêtre égorgé. Mais pour Daech, c’est le début de la fin. Des jihadistes sont acheminés dans des camps de prisonniers gérés par les Kurdes. Le califat perd ses derniers territoires fin 2017 pour l’Irak et en mars 2019 pour la Syrie.

Les revenants s’organisent

Selon les revenants, dont beaucoup seront prochainement libérés, Daech a commis des erreurs, mais la doctrine reste intacte. Dans les prisons, les jihadistes se liguent et créent une perpétuelle agitation, en particulier en 2016 : mutineries, incendies volontaires, promenades en vêtements noirs du jihad, agressions de gardiens, etc. Le prosélytisme bat son plein. Les droits communs sont intimidés.

«C’est stressant, parce que si vous vous manquez sur un truc religieux, ils sont violents. Si vous dites un mot approximatif, ils vous tombent dessus.»

Les jihadistes incarcérés fascinent, en prison comme dans les quartiers d’où ils viennent. «C’est un délire. Y a un succès de ouf à être jihadiste en prison…». Les revenants de Syrie sont considérés comme des «demi martyrs».

Les surveillants vivent un enfer. Un directeur :

«Les individus dont on parle, c’est une encre dont la toxicité est telle qu’une simple goutte suffit à troubler tout le verre. Si vous ne versez pas l’encre à côté, vous perdez le verre. Vous perdez la détention…»

Quelques nouveaux idéologues apparaissent. Selon eux, Daech aurait eu une mauvaise appréciation du rapport de force. Ils distinguent deux phases de l’action jihadiste : la première correspond à la période mecquoise, encore relativement pacifique. La seconde, médinoise, est l’affirmation du nouveau pouvoir musulman et l’extermination des mécréants. L’EI a voulu entrer trop vite dans cette phase médinoise, avec l’affrontement armé.

Priorité à l’éducation !

Aujourd’hui, affirme un prisonnier,

«on est la génération «sacrifiée», mais celle de nos enfants, on est en train de l’éduquer pour que quand ils auront nos âges, le rapport de force face à l’État leur soit favorable, qu’ils soient tellement nombreux que l’État ne puisse même plus les mettre en prison…»

Ça commence par de nouveaux comportements dans l’habillement, la nourriture, l’éducation des jeunes. «C’est déjà pas mal avancé. À long terme, ça va changer la société…»

Revenons à notre question : que faire devant la menace ? Pour Micheron, d’abord produire des savoirs nouveaux et «les mettre au service d’un diagnostic global, préalable à toute recherche de solutions». Car la catastrophe menace surtout «si rien d’autre que le renforcement de l’ordre sécuritaire et la stigmatisation n’est formulée en guise de réponse définitive.» A le lire, de même que Rougier, c’est bien l’ordre sécuritaire qui a toujours manqué.

Alors, quoi d’autre ? «Mener un débat serein», «s’approprier le savoir», «sortir du déni généralisé qui nourrit l’hystérisation», ne pas «confondre l’idéologie salafiste avec l’islam», poursuivre ce genre de recherches, celle-ci n’étant que «la première étape de cette réflexion»…

… Surtout qu’on peut avoir confiance :

«L’État et ses différents services, de l’éducation nationale à la justice en passant par la multitude d’acteurs sociaux, disposent de milliers d’intervenants quotidiens qui ont les capacités de faire face à l’activisme de quelques centaines d’individus.»

Rappelons que Darmanin ne parle pas de centaines, mais 8000 radicalisés liés au terrorisme, et tous sont loin d’être répertoriés.

Il a donc fallu cinq ans de recherche à Micheron pour en arriver à cette envolée rassurante… que la réalité dément quotidiennement.

Enfin, il affirme que les Frères musulmans ont passé au salafisme. Comme si l’extension de la doctrine jihadiste avait effacé leur présence et leur stratégie (voir entre mille autres «Qatar Papers» pour se convaincre du contraire»), stratégie plus pacifique d’infiltration politique et culturelle.

Mais au final, les deux mouvances œuvrent à un même objectif : l’islamisation de la société. Qui est effectivement bien avancée.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Mireille Valette

source: https://www.dreuz.info/2020/09/13/que-peut-on-faire-aujourdhui-face-aux-radicalises-hugo-micheron-nimagine-pas-la-moindre-solution/

Lire sur le même sujet le post de Maurice Ruben à propos de l’ouvrage d’Eric Delbecque «Les silencieux».

Les politiques de « déradicalisation » en France : 100 millions d’euros pour rien!

 

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Il y a un endroit où l'Etat peut rapidement faire des économies. 100 millions d'euros ont été dépensés en trois ans pour la déradicalisation des musulmans extrémistes. Le résultat, selon un rapport parlementaire est plus que mitigé. Autant dire nuL.

C'est le bilan que tirent deux sénateurs, Esther Benbassa (EELV) et Catherine Troendlé (LR), dans un rapport rendu public le 12 juillet. Des associations «sans réelle expertise» ont bénéficié de juteuses subventions allant jusqu'à 435 000 euros, transformant cette œuvre de salut public en véritable «business». Plusieurs responsables sont d'ailleurs mis en cause pour des affaires de détournements de fonds.

Le centre expérimental de Pontourny, dont la création a déjà coûté plus de deux millions et demi d'euros, est aussi dans le viseur des rapporteurs. Les deux élues conseillent sa fermeture d'urgence au vu de son inefficacité. Des pensionnaires se surnomment «la bande des salafistes rigoristes». Un individu a été condamné pour apologie du terrorisme après son passage dans ce centre.

Le rapport est en ligne ici.

 

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“Déradicalisation” : panique et pitreries

Là où il fallait refondre, de haut en bas, notre outil antiterroriste, l'Intérieur s'est lancé dans le mirage de la "déradicalisation"...

Au soir où s'écrivent ces lignes, des policiers sont encore dans la rue. Ils enragent des effets d'annonce : 250 millions naguère promis pour renforcer leurs outil de travail - millions dont (surprise !) ils n'ont pas vu la couleur. Dans la colère, ces policiers découvrent la pratique réelle d'un gouvernement qui, depuis janvier 2015, Charlie-Hebdo et l'Hyper-Casher, simule, promet et ment.

Rayon mensonge bienséant, la secrétaire d'Etat à la ville, Mme Hélène Geoffroy et son fameux "Ceux qui se radicalisent viennent de partout". Ah bon ? Lisons Le Monde du 22 avril 2016, sur la "Galaxie Molenbeek". Voici - présomption d'innocence oblige - les "noms de baptême" des intéressés : Abdelilah - Abid - Ahmed - Ali - Ayoub - Bilal - Brahim - Hamza - Ibrahim - Khalid - Lazez - Mohamed (X 3) - Najim - Salah - Sofiane. Valeur chérie de Mme Geoffroy &co., la 'diversité' manque un peu dans la liste...

Passons à la poudre aux yeux. Là où il fallait refondre, de haut en bas, notre outil antiterroriste; passer d'un branlant échafaudage de 22 ou 23 services et entités divers (l'UCLAT) à un service resserré, agile et proactif - ce qui n'a même pas été entamé - l'Intérieur s'est lancé dans le mirage de la "déradicalisation", simulacre déjà dénoncé dans Atlantico, en septembre 2016.

Or voici peu, la ruineuse imposture de la "déradicalisation" éclate au grand jour. Mustafa (le sort s'acharne...) est arrêté en Alsace alors qu'il rejoint en Syrie ses copains moudjahidine. Mustafa était affecté à une "structure de déradicalisation" pompeusement nommée "Centre de prévention, d'insertion et de citoyenneté" (CPIC). Avant la fuite de Mustafa, trainaient au CPIC trois paumés se demandant ce qu'ils y faisaient. Les voici deux désormais, suivis par... 25 encadrants, dans un châteaud'Indre et Loire avec chapelle (!) et budget de 1,5 million d'euros par an.

Encore, disent de hauts fonctionnaires indignés du gâchis, n'est-ce rien à côté de la gabegie qui règne au "Comité interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation" (CIPDR).

Or le projet initial même de la "déradicalisation" est inepte. Car ce ne sont pas des gens normaux, fanatisés par une doctrine mortifère, qu'il faut ramener à la raison ; mais d'usage, des psychotiques sévèrement perturbés, habillant de "religion" leur pulsion de mort. Depuis Mohamed Merah en 2012, la plupart des assassins du "jihad" entrent dans cette catégorie. Ne prenons ici que le tueur au camion de Nice : Mohamed LahouaiejBouhlel "montre des signes de psychose dès 16 ans". Conduit chez un psychiatre à 19 ans, il est trouvé "extrêmement violent et alcoolique". Et le déterminisme social cher à la "culture de l'excuse" ? Bouhlel est-il un damné de la terre, errant de ghetto en bidonville ? Encore raté : ses parents sont des "fermiers aisés possédant plusieurs propriétés".

Plus largement : la plupart des tueurs du djihad sont des hybrides entre terreur et crime, délinquants voire criminels. Conseillons donc aux myopes du CIPDR, CPIC etc.,de lire un excellent rapport britannique [analysé dans The Independent - 11/07/2013 "Most young men in gangs sufferpsychatricillnesses"] montrant que sur 108 membres de gangs choisis parmi 4664 sujets, 85 présentent de graves troubles psychiques (27, de lourds signes de psychose !) ; la moitié des 108 étant sujets à des crises d'anxiété ; un tiers ayant déjà tenté de se suicider.

Résultat de la contagion salafiste sur de tels demi-fous, des individus sortant dans la rue, seuls ou parfois à deux, pour tuer: depuis 2014, une sanglante litanie :

Nice...Würtzbourg...Münich...Ansbach...Reutlingen...Saint-Etienne du Rouvray... Londres... Un village des Hautes-Alpes...Dijon... etc.Croit-on vraiment pouvoir réinsérer de tels enragés en leur vantant, par CIPDR et CPIC interposés, les beautés du vivre-ensemble et de la diversité ?

Ouvrons une seconde piste. En février 2006, Le Mondeprésentait une étude des Renseignements généraux intitulée "Origine des meneurs de bandes organisées opérant en ZUS/quartiers "sensibles". Sur 100 caïds (le profil des troupes ne devant pas différer beaucoup...) 67% étaient d'"origine maghrébine", 17% provenaient d'"Afrique subsaharienne". (et 9% de Français de souche).

Au croisement de ces deux séries de données, voici sans doute le riche vivier où repérer, dans les milliers de "radicalisés" diversement dangereux, les quelques bombes humaines pouvant brutalement basculer dans le massacre. Une voie que le gouvernement s'est par avance bouchée par bienséance et obsession du politiquement correct.

Xavier Raufer

Suisse: Les jeunes islamistes passeront devant le psy pour se déradicaliser

Dans le canton de Zurich, la Clinique universitaire de psychiatrie développe en ce moment un «programme d’intervention» destiné à traiter les adolescents séduits par la guerre sainte.

La ville est confrontée à des cas de radicalisation de jeunes musulmans. A la fin 2015, le retour de Syrie de deux aspirants djihadistes, un jeune homme de 17 ans et sa sœur de 16 ans, avait notamment fait grand bruit.

Onze séances de deux heures

Les psychiatres et psychologues essaieront notamment de comprendre d’où vient la fascination pour le djihad, d’expliquer les conséquences légales de tels actes et de faire entrevoir d’autres perspectives.

Respon­sable du Bureau de prévention de l’extrémisme et de la violence (Fexx), à Bâle, Samuel Althof n’est pas convaincu par le projet zurichois: «On ne peut pas déradicaliser quelqu’un en 11 séances de thérapie, ni même en 50. C’est un processus qui prend des années car les causes sont très profondes.»

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France: Un internat pour prévenir la haine contre l’Occident

C’est une première en Europe. Dans un village du centre de la France, au cœur de la campagne, va s’ouvrir prochainement un centre où séjourneront des résidents un peu particuliers.

«Ici seront accueillis durant une période maximum de dix mois des jeunes âgés de 18 à 30 ans en voie de radicalisation et qui veulent s’en sortir», a expliqué le préfet d’Indre-et-Loire.

Fresque colorée

Pendant la visite, on constate que le traitement préconisé par les pouvoirs publics pour endiguer la radicalisation relève plus du séjour en internat que du service militaire. Les quelques parties du centre livrées à l’œil des caméras portent les traces du passé récent des lieux : jusqu’à l’an dernier, Pontourny était un centre d’éducation pour les mineurs étrangers isolés. Dans une salle dédiée aux permanences de nuit, «en cas de crise» de résidents par exemple, une fresque très colorée, vraisemblablement réalisée par d’anciens pensionnaires, représente, pêle-mêle, un ange s’exclamant «Ah ! L’amour !», Bécassine, ou encore une bande d’amis sur un canapé. On monte tant bien que mal au premier étage – la quarantaine de journalistes français et étrangers présents ne sont pas très disciplinés – pour découvrir une chambre, tout ce qu’il y a de plus classique. Murs vert anis un peu passé, lit une place (certaines chambres accueilleront deux «volontaires»), bureau, armoire, et même réveil jaune avec des chevaux. A la fenêtre, des barreaux.

Pour autant, Pontourny n’est «pas une prison». C’est un «établissement médico-social», où interviendront des psychologues, des enseignants ou chercheurs de l’Education nationale, et des éducateurs. Outre les prestataires extérieurs, le centre compte une trentaine de salariés, pour 25 pensionnaires, au maximum. Un seuil de remplissage qui sera atteint début 2017. Olivier Chasson, le directeur du centre, raconte, pendant la visite, comment, quand il parle au téléphone avec ses futurs «volontaires», ces derniers manifestent «l’envie de sortir de ce qu’ils sont». «Ils parlent d’eux, je parle de moi, on parle de la vie, on se dit des mots simples», dit-il, voix posée, crâne rasé et barbe de trois jours.

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Déradicalisation des islamistes: 15’000 euros pour des leçons d’escrime.

"Quinze mille euros, c'est le coût annuel des leçons d'escrime dispensées aux 18 détenus de l'unité de déradicalisation de la prison d'Osny (Val d'Oise), qui disposent en outre de cellules individuelles, de massages, d'un programme de bien-être "pour se réapproprier sa relation au corps", d'une thérapie avec des animaux, de discussions sur la laïcité ou les théories du complot.

Ce programme n'a visiblement pas amadoué Bilal T., qui a agressé, le 4 septembre, un surveillant avec une lame de rasoir. 

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Rappel: En France, des agriculteurs se suicident à cause des problèmes financiers.

France. Seine-Saint-Denis : l’imposture du centre de déradicalisation

Terrorisme. 

Il y a un peu plus de deux ans, la Maison de la prévention et de la famille représentait le parfait exemple de l'action du gouvernement pour lutter contre la radicalisation. Encensé par le ministère de l'Intérieur, dont il recevait les subventions, ce centre était piloté par la militante Sonia Imloul. L'objectif était simple et tout le monde le trouvait louable : soutenir psychologiquement les familles des jeunes partis faire le djihad, et assurer le suivi de ceux qui se radicalisent en France.

Dans un livre intitulé Cellule de déradicalisation. Chronique d'une désillusion, aux éditions Michalon, un ancien employé de ce centre, Julien Revial, raconte l'envers du décor. L'Express a consulté cet ouvrage et en relate l'essentiel. Sonia Imloul, la directrice, affirme parfois qu'elle est juriste, une autre fois psychologue, encore une autre policière, en fonction des besoins de la situation. Julien Revial raconte l'emballement médiatique autour de cette structure en laquelle tout le monde veut croire. "Un mois après notre emménagement, nous avions déjà reçu cinq organes de presse et seulement deux familles" raconte-t-il. Le gouvernement ne dit rien : "pour eux, nous étions un laboratoire médiatique bien utile".

Source et article complet ici 

 

 

France. Prison de déradicalisation pour terroristes: Sport, téléphone, bibliothèque, cinéma, yoga, cellules luxueuses…

Unité de déradicalisation de Lille-Annœullin : les sept détenus apprécient le confort

Centre pénitentiaire sécurisé, cellules spacieuses et bien équipées, activités nombreuses… L’unité de déradicalisation de Lille-Annoeullin, où sont placés les prisonniers les plus dangereux, est une unité modèle, d’après le rapport sur le regroupement des détenus radicalisés dévoilé ce mercredi.

Cinq unités de déradicalisation ont été créées en France, notamment depuis les attentats de janvier 2015. L’une d’entre elles a ouvert en janvier dernier dans la prison de Lille-Annœullin. L’équipe d’Adeline Hazan, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté qui vient de dresser un premier bilan très critique de cette expérimentation, s’y est rendue en mars. Elle a constaté que les sept détenus y sont incarcérés dans de très bonnes conditions.

Les cellules de 12 m², toutes individuelles, sont plus grandes que dans les autres unités. On y trouve une douche, des toilettes, mais aussi une télé et un frigo.

Les détenus en sont très « satisfaits » et soulignent « le contraste avec (les cellules) de leur établissement d’origine, notamment Fresnes ».

Sport, téléphone, bibliothèque…

« Ils m’ont mis chez les irrécupérables, témoigne l’un d’entre eux. Mais on a sport trois fois par semaine, on est à trois en promenade, et il y a des gens que je connaissais d’avant. Je peux téléphoner tous les jours, si je veux. La bibliothèque, c’est une ou deux fois par semaine. La salle de « muscu » est super, les parloirs, c’est loin, mais ça va. La nourriture, c’est dix fois mieux qu’avant. Je regrette de ne pas avoir accès au terrain de foot, mais ça va peut-être s’arranger. »

Ateliers artistiques, yoga, ciné-débats

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Des détenus âgés, pour la plupart récidivistes et ayant séjourné au Moyen-Orient

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Après un stage de « déradicalisation », elle tente de partir en Syrie

La jeune fille de 17 ans avait été impliquée en 2014 dans un projet d'attentat contre une synagogue de Lyon.

INFO EUROPE 1 -

Malgré une tentative de "déradicalisation", impliquant un suivi psychologique, une jeune fille de 17 ans, déjà impliquée dans un dossier terroriste, aessayé de partir en Syrie. Clara (un prénom d'emprunt, car elle est mineure) a été rattrapée in extremis par son père, prévenu par les autorités de l'imminence du départ de sa fille.

Elle suivait une formation. La jeune fille, pourtant sous surveillance, a réussi à duper tout le monde. Interpellée en août 2014 pour un projet d'attentat-suicide devant une synagogue de Lyon, elle était depuis sous contrôle judiciaire. Très entourée par son père musulman et sa mère catholique, elle suivait aussi une formation dans le domaine du social. Selon son avocat, la famille est attentive et ouverte. Durant plusieurs semaines, Clara a participé aussi à des entretiens de "déradicalisation" avec Dounia Bouzar dans son programme de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam.

Un téléphone sur écoute. En parallèle cependant, la jeune fille préparait son départ en Syrie avec un recruteur à l'autre bout de la France. C'est parce que son téléphone était sur écoute que les policiers découvrent son projet. Une fois la famille alertée, le père l'a rattrapé in extremis quelques jours après Noël.

Dissimulation. Depuis le 20 janvier dernier, Clara dort en prison et a reconnu son intention de partir. Elle a aussi manifesté son adhésion aux attentats du 13 novembre et avoué que la dissimulation faisait bien partie de son plan.

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