source : Russia Today
Blog Archives
Nigeria: des millions de dollars sont destinés à la corruption
Des millions de dollars officiellement débloqués par le gouvernement nigérian pour lutter contre l'insécurité alimentent en réalité un vaste de système de "caisses noires" destinées à la corruption, ont dénoncé lundi des ONG, à moins d'un an de l'élection présidentielle.
Le Nigeria est le théâtre de plusieurs conflits sanglants, de l'insurrection du groupe jihadiste Boko Haram dans le Nord-Est aux affrontements incessants entre agriculteurs et éleveurs pour l'accès aux ressources dans les États du centre.
Présente sur tous les fronts, l'armée a également été déployée dans certaines régions du Nord, en proie aux gangs armés qui commettent enlèvements et vols de bétail à grande échelle, ainsi que dans le Sud-Est, où des groupes rebelles sabotent régulièrement les infrastructures pétrolières.
Alors que le budget de la Défense est estimé à environ 1,2 milliard de dollars (1,03 milliard d'euros), Transparency International et l'ONG nigériane Civil Society Legislative Advocacy Centre estiment que plus de 670 millions de dollars supplémentaires (571 millions d'euros) sont distribués chaque année dans la plus grande opacité.
Les "security votes" sont des fonds spéciaux alloués - le plus souvent en espèces - à de hauts responsables politiques pour des dépenses discrétionnaires dans le domaine de la sécurité, selon le rapport intitulé "L'argent camouflé: comment les +security votes+ (fonds spéciaux de sécurité) nourrissent la corruption au Nigeria".
A titre de comparaison, les sommes concernées dépassent le budget actuel de l'armée nigériane, et représentent neuf fois l'aide financière américaine dans le secteur de la sécurité depuis 2012.
"Le Nigeria n'aurait sans doute pas besoin d'une telle assistance s'il réduisait l'utilisation des +security votes+ et les reprogrammait dans le budget officiel de la défense et de la sécurité du pays", affirme le rapport.
Ces fonds représentent en réalité "une forme de corruption historique au Nigeria", a affirmé Katherine Dixon, de Transparency International, citée dans le document, qui évoque "une caisse noire facile à utiliser et totalement opaque".
(...)
Nos remerciements à Devoir de précaution
Rappel:
La Suisse interrompt un programme au Nigeria "un bilan catastrophique"
Tessin : Arrestations en chaîne au Service des migrations
L'affaire de corruption dans l'administration cantonale prend de l'ampleur. On dénombre désormais onze interpellations.
France: Quand élus et ministres demandent cadeaux et argent au Qatar. Le cas du socialiste Nicolas Bays
Georges Malbrunot et Christian Chesnot sortent « Nos très chers émirs », où ils révèlent les relations troubles de ministres et d’élus avec les monarchies du Golfe en général et avec le Qatar en particulier.
J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est qu’on va parler d’un livre écrit par deux journalistes qui ont fait autre chose que parler à François Hollande. La mauvaise, c’est que ce n’est pas un livre qui va redorer le blason de la classe politique. Nos très chers émirs, sort aujourd’hui en librairie, il est écrit par un duo que l’on connaît bien Georges Malbrunot et Christian Chesnot et le Point l’affirme ce matin, « C’est un livre explosif sur les relations troubles de ministre et d’élus avec les monarchies du Golfe en général et avec le Qatar en particulier ». Les milliards d’euros des Émirats ont fait tourner la tête à beaucoup d’élus qui ne savent plus garder leurs distances, au risque de perdre leur honneur. Bonne feuille a lire dans le Point.
Il est question d’un député socialiste du Pas-de-Calais, Nicolas Bays, qui quémande le financement de ses vacances à l’ambassadeur du Qatar, d’une sénatrice centriste de l’Orne, Nathalie Goulet, qui fait un caprice pour obtenir un cadeau de fin d’année. « Tout le monde a reçu une montre sauf moi ! » Il faut dire que le Qatar, depuis des années, envoie à chaque Noël : Rolex et bons d’achat de 6.000 euros dans les grands magasins à certains parlementaires.
Et puis il y a des révélations gravissimes concernant un ministre en exercice Jean-Marie le Guen, ministre des Relations avec le parlement. Les auteurs affirment qu’il a voulu imposer à l’ambassadeur du Qatar en France une agence de communication gérée par un de ses proches. Cette agence de comm aurait été chargée de gérer les déclarations de certains hommes politiques quand ils parlent du Qatar. Sous-entendu : veiller à ce qu’il ne soit pas question de financement du terrorisme par exemple.
« Je peux bloquer au parlement les questions qui sont hostiles à votre pays, mais pas gratuitement ». « Il nous faisait littéralement du chantage », explique un officiel quatarien sur sa page Facebook. Jean-Marie le Guen parle d’ »allégations délirantes », porte plainte en diffamation et menace de poursuivre ceux qui reprendraient ces propos. [...]
Corruption à Genève: Un Marocain naturalisé suisse comme principal accusé
Christian Hofer: Un article qui n'est pas disponible sur le site Internet du Matin et qui n'apparaît que dans la version papier. On comprend mieux pourquoi.
Quant aux "autres personnes de nationalité suisse" évoquées, on se rend vite compte qu'il s'agirait aussi de naturalisés. Un grand bravo à notre administration qui naturalise n'importe qui et qui souille notre passeport par la même occasion! Et tous ces protagonistes ont bien profité de notre pays: de bons postes dans l'administration avec des salaires confortables (à la place de Suisses de souche), une bonne formation: aucune excuse! Nos impôts finissent dans l'escarcelle d'étrangers au nom de la discrimination positive si chère à la gauche!
Nos remerciements à Caroline et Aldo.
******
Corruption. A Genève, l'un des quatre individus interpellés jeudi à l'Office de la population est décrit comme un homme sans histoire. Tous sont en détention provisoire.
La police a saisi son ordinateur, celui de l'un de ses fils. La perquisition qui a eu lieu jeudi dans un appartement à Carouge (GE) a également permis de mettre la main sur une somme de 200'000 francs, selon nos informations, S., la cinquantaine, père de trois enfants, Marocain naturalisé Suisse, travaillait depuis plus de dix ans à l'Office cantonal de la population et des migrations (OCPM) où il a été arrêté jeudi matin. Trois autres personnes - Toutes de nationalité suisse - ont été interpellées dans le cadre de cette affaire de corruption, dont un ancien employé du même office, d'origine kosovare, qui avait été placé en temporaire pendant sa période de chômage.
L'homme, assistant social de formation, aujourd'hui agent de sécurité, ne travaille plus pour cette administration. Il connaissait S. depuis deux ans environ. A Carouge, les voisins de S. le décrivent comme un homme très souriant et poli. Assez discret. Sans aucun signe extérieur de richesse. "Il a une vieille voiture depuis des années", indique l'un d'eux. Aussi ne comprennent-ils pas comment une telle somme a pu être retrouvée à son domicile.
Déjà dénoncé
L'enquête du "Matin" a permis de remonter à deux sociétés établies à l'adresse de l'employé de l'OPCM, dont l'une active dans l'art et l'autre dans l'import-export de tout produit, notamment dans le domaine du bâtiment. Mais ces entreprises remontent à plusieurs années. L'adresse étaient en réalité utilisée par un proche de S. sans qu'aucun lien ne soit établi avec les faits qui lui sont reprochés.
Alors, que sait la justice genevoise sur cet empoyé? Quid de la grosse somme d'argent retrouvée à son domicile? Selon la Tribune de Genève citant l'avocate de S., il s'agissait des économies de ce père de famille, lequel contest tous les reproches qui lui sont faits, à savoir la corruption passive et la gestion déloyale des intérêts publics. Ces quatre arrestations font suite à une enquête d'envergure de la police, plusieurs personnes ayant été mises sous écoute. Une source nous indique avoir dénoncé le fonctionnaire il y a quatre ans déjà et fait état d'un trafic de permis de séjour (étudiants et permis C, notamment) avec le Maghreb et certains pays d'Afrique.
Racket européen pour financer l’Afric
L'Union européenne a annoncé, jeudi 12 novembre 2015, le lancement d'un fonds « d'aide à l'Afrique » doté de 1,8 milliard d'euros pour « endiguer la crise migratoire ». Chacun des 28 Etats membres de l'UE est invité à compléter le fonds d'aide pour doubler la mise, soit 3,6 milliards d'euros. 3,6 milliards d'euros pour aider les Etats africains à endiguer l’immigration de masse vers l’Europe ? Est-ce une plaisanterie ? Hélas non. Beaucoup d’Etats africains sont dirigés par des individus autoritaires et corrompus.
Certains d’entre eux vont comme souvent utiliser cet argent pour gonfler leur porte-monnaie personnel. Quant à endiguer l’immigration de masse, c’est le dernier souci de nombre de ces dirigeants. Côté Europe, certains pays vivent déjà à crédit, et, pour financer ce fonds d'aide à l'Afrique pour endiguer la crise migratoire, ils vont devoir emprunter de l’argent sur les marchés financiers, notamment auprès de fonds souverains tel que la Chine, l’Arabie saoudite et le Qatar. On devrait baptiser ce fonds d'aide aux Africains « Racket européen pour financer l’Afric ».
Michel Garroté, 12 novembre 2015