Loi sur le CO2: l’USAM veut prolonger les instruments existants

La révision de la loi sur le CO2 a échoué dans les urnes le 13 juin passé. Selon l’Union suisse des arts et des métiers, la loi devrait exclure la taxe sur les billets d’avion et la taxe supplémentaire sur les carburants. [...]

Parmi ces dernières, celles qui participent aux programmes doivent profiter du remboursement et de la redistribution de la taxe sur le CO2, demande M. Bigler.

L’usam rejette une taxe sur les billets d’avion, ainsi qu’une taxe supplémentaire sur les carburants. La taxe sur le CO2 appliquée aux carburants doit être laissée au niveau actuel de 120 francs par tonne de CO2 «tant que le taux maximal joue son rôle».

ATS

Christian Gerondeau, l’escroquerie Écologique avec Charles Gave et Eric Léser (58:22)

Ndlr: Merci à notre lecteur Jean-François Morf.

Essayiste et haut fonctionnaire français, Christian Gerondeau est l'auteur de nombreux ouvrages. Dans son livre Écologie, la grande arnaque (2007), il dénonce « le terrorisme intellectuel et le règne sans partage du politiquement correct de l'écologie » et prend à contre-pied les solutions préconisées par les environnementalistes.
Dans son livre Écologie, la fin des illusions : Vingt ans de décisions ruineuses (2012), il remet en question la réalité du changement climatique et le rôle de l'humain dans l'évolution du climat.
En 2019, il fait partie des 40 signataires français d'une pétition remise aux dirigeants de l'Organisation des nations unies et assurant qu'il n'existe pas « d'urgence ou de crise climatique ».
Il appartient à l'Association des climato-réalistes emmenée par Benoît Rittaud. Son dernier ouvrage: La religion écologiste, climat, CO2, hydrogène : la réalité et la fiction est publié aux Editions de l'artilleur.
https://www.editionsartilleur.fr/prod...

Le refus de la loi CO₂ du 13 juin est inacceptable pour la Gauche, Simonetta Sommaruga exige un second tour

Pour Simonetta Sommaruga, un «second round» est nécessaire

La presse dominicale alémanique est revenue sur les implications politiques du refus de la loi CO2 [...]

L’objectif est toujours de satisfaire l’Accord de Paris sur le climat, soit réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030.

«C’est pourquoi il est si important que nous puissions mettre en œuvre rapidement les parties de la loi qui étaient incontestées»

 

Surenchère de plans

«Le bazar climatique est ouvert», écrit quant à elle la «SonntagsZeitung» .

Les propositions se multiplient pour combler le vide laissé par le refus de la loi sur le CO₂. [...]

article complet: https://www.20min.ch/fr/story/simonetta-sommaruga-un-second-round-est-necessaire-738891689665

Le peuple a un peu de répit mais plus personne n’a le droit de contester le dogme ‘climatique’

Albert Coroz: Les médias de Suisse romande sanglotent: le peuple n’a rien compris aux grandes causes planétaires que les pastèques défendent.
L’UDC aurait diffusé des slogans de désinformation et elle a fait mouche, sachant exactement quel levier actionner: le porte-monnaie. 
Pourtant, la RTS et toute la presse ont mis le paquet ces dernièrs mois pour tenter de porter à la victoire les initiatives des Verts.

Notons que l’UDC est le seul parti qui soit régulièrement accusé d’actionner le levier populiste, le porte-monnaie, de faire du clientélisme. Il y a même tout un jargon réservé à l’UDC.

Autre exemple : la semaine précédant ces votations, la RTS a programmé chaque jour dans l’émission Forum une interview de différents partis sur l’avenir de la Suisse face à l’UE.
Seul Marco Chiesa était fermement opposé à une idée d’adhésion, même lointaine, défendant la souveraineté du pays. Lors de la séquence UDC, il a été dit deux fois que le fonds de commerce de l’UDC était l’opposition à l’UE. Jamais le terme «fonds de commerce» n’est appliqué aux partis de gauche et ce ne sont que les initiatives qui seraient traumatisantes.

Extraits de la séquence UDC à la RTS:

... Le traumatisme de 2014 est encore fort dans les esprits du Conseil fédéral et des partis après l’acceptation de l’initiative de l’UDC dite sur l’immigration de masse.
Après la fin de l’Accord cadre, l’UDC perd son fonds de commerce qui était très mobilisateur...
La population a largement rejeté la fin de la libre circulation, donc l’UDC ne veut pas revenir là-dessus. L’UDC ne dictera plus l’agenda. ...

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Lundi, le lendemain des votations, quatre férus écologistes militants sont invités à Forum pour «débattre» la suite de la politique CO2 de la Suisse:

- Martine Rebetez, climatologue et professeure à l’Université de Neuchâtel,
- Géraldine Pfliegerspécialiste de la gouvernance de l’environnement et professeure à l’Université de Genève,
- Philippe Roch, ancien directeur de l’Office fédéral de l’environnement et père de la première loi CO2 du temps de Ruth Dreifuss
- Jérôme Cosandey, directeur du think tank Avenir Suisse.

Martine Rebetez (UNINE): La Suisse est un pays extrêmement riche, nous sommes un laboratoire, nous avons un rôle d’exemplarité. Nous externalisons trop en achetant nos certificats. La crédibilité de la Suisse est en jeu, les négociations CO2 sont proches, cette votation a comme un effet d’électrochoc, on repart de zéro, c’est presque un retrait des Accords de Paris alors que nous devons répondre à ces obligations. Si les taxes sur les billets d’avion et les carburants n’ont pas marché, il reste bien d’autres instruments qui peuvent faire merveille sur le plan cantonal.
Il faut activer ces plans rapidement, car le temps presse.

Géraldine Pflieger: Les indicateurs montrent qu’on n’arrivera pas à atteindre nos objectifs fixés, nous sommes très en retard. Et il faut y arriver.

Philippe Roch: Il faut tout de suite se mettre au travail pour corriger le tir avec un consensus plus fort pour arriver à nos objectifs fixés. L’initiative CO2 était trop complexe avec 85 articles que peu ont tous lus. La politique climatique doit être construite par le bas vers le haut en incluant les agriculteurs pour arriver à respecter les Accords de Paris, et arriver à l’objectif très ambitieux de neutralité carbone. Il faut faire l’effort et montrer l’exemple. La Suisse est un pays industriel, développé, avec ses magnifiques hautes écoles, elle doit montrer comment aller vers une nouvelle civilisation de la modération avec moins de prédation sur la nature. Roch trouve que la compensation (reverser de l’argent) est une bonne idée à garder.

Martine Rebetez déplore que la majorité de la population n’a toujours pas conscience de l’urgence climatique. Or, chaque minute il y a une nouvelle accumulation de gaz à effet serre qui va rester dans l’atmosphère, nous sommes en retard et tout va empirer.

Jérôme Cosandey: Le temps joue contre nous, il y aura toujours trop de CO2, mais il faut l’extraire de l’atmosphère. Il faut investir là-dedans, développer des moyens de retirer du CO2 grâce aux technologies.

Martine Rebetez pense que nous pourrions vivre sans nous priver grâce aux panneaux solaires.

*****

En résumé, pour le camp du clergé climatique, il y a une urgence climatique qui est indiscutable, le temps presse pour sauver la planète; la Suisse, très mauvais élève, a déjà pris du retard sur les accords qu’elle a signés, et voilà, avec le flop du 13 juin qui vient de se produire, la Suisse vient de perdre sa crédibilité.

En réalité, s’il y a urgence, c’est exclusivement parce qu’un mensonge aussi monumental n’est pas tenable à long terme, quelqu’un risque de crier que le roi est nu. C’est la seule raison de nous presser chaque un peu plus pour financer ce mensonge qui a pris des proportions absolument surréalistes.

Au Moyen âge, le clergé vendait des indulgences, de nos jours, une armada de fonctionnaires vivent grassement de ce canular.

Et l’infection du corps social par le ‘virus CO2’ a pris de telles proportions que rien ni personne ne peut plus contester le prétendu réchauffement anthropique du climat via le nouveau démon de notre temps, à savoir le CO2.

Le 13.06.2021, durant ce dimanche de votation, Esther Coquoz a annoncé à la RTS qu’aujourd’hui, plus personne ne remet en question les causes anthropiques du réchauffement climatique, le débat concerne la manière de procéder pour remplir les exigences des accords de Paris que la Suisse a signés.

La religion climatique est devenue aussi incontestable que l’étaient le dogme chrétien au moyen âge et la place de l’Église dans la société d’alors. Actuellement, si une personnalité publique s’aventurait à aller à l’encontre de ces dogmes climatiques, sa mort politique et sociale immédiate serait assurée, comme le bûcher ou l’asile de fous attendaient jadis les hérétiques.

Si le CO2 contribue au réchauffement climatique, ce que personne n’a pu scientifiquement démontrer à ce jour, ce n’est de toute façon que marginalement.

En effet, l’activité solaire, qui a toujours varié au cours des siècles, est le facteur principal du réchauffement.

Ces dernières décennies, une clique d’idéologues intéressés a lancé, sur le marché mondial de la manipulation des cerveaux, différents produits marketing destinés à racketter à leur profit les contribuables. Il y a eu successivement :
- La propagande pour les énergies propres, éoliens, solaires, accompagné de la diabolisation du nucléaire,

-  le refroidissement puis réchauffement climatique

FACT CHECK: Did a 1977 'Time' Story Offer Tips on 'How to Survive the Coming Ice Age'?

- la mort des abeilles

- la mort des forêts

- la remontée des eaux, etc.

Et après le flop de ces derniers, arrive la 6ème extinction de masse et 'le ‘CO2’, avec son système de «rachat d’indulgences» par des contribuables occidentaux.

Toutes ces différentes gesticulations sont du même tabac gauchiste, la dernière étant seulement plus nocive que les précédentes.

Une partie de la population - la jeunesse romande massivement - est tombée dans le panneau et participe à cette manipulation admirablement orchestrée au niveau mondial.

Pour se convaincre du fait qu’il y a bien une manipulation mondiale, il suffit de regarder qui est appelé à « passer à la caisse ».

Sont-ce les plus gros pollueurs de la planète ?
- Chine largement en tête, suivie de près par l’Afrique avec son non-respect environnemental et sa croissance démographique exponentielle que rien ne semble pouvoir contenir.

Ce dernier point, les idéologues climatiques ne l’évoquent même pas. Bien au contraire: lors de la campagne sur l’initiative Ecopop, qui visait à fournir de l’aide à la contraception dans les pays ou les femmes enfantent sans pouvoir maîtriser leur fécondité, comme une fatalité, l’idée a été vigoureusement combattue par la bande hypocrite des pastèques.

Mais quel que soit le problème au monde: soins, pollution, migrations, manque de ceci ou de cela, ce sont toujours les nations occidentales qui doivent «s’y coller» pour y porter remède. Et là, il n’y a rien de plus normal vu que ce sont les seules nations au monde sur lesquelles il est possible de faire pression en les culpabilisant.

En effet, la culpabilisation ne marche qu’avec les Blancs occidentaux, qui croient encore devoir porter le poids du monde sur leurs épaules, alors que les autres se rient d’eux et encaissent très volontiers les retombées de leur folie.

Mais pourquoi la Confédération n’a-t-elle pas voulu établir un catalogue des mesures de techniques énergétiques qui peuvent réduire les émissions de CO2 ?

Un postulat a été déposé le 26.09.2007 par le Conseiller national André Reymond au Parlement qui demandait à la Confédération d’établir un catalogue des mesures permettant de réduire les émissions de CO2.

Le postulat demandait aussi que chaque mesure soit évaluée avec deux chiffres :

  1. le coût de la tonne de CO2 économisée
  2. le potentiel de réduction des émissions globales de CO2 de la Suisse si la mesure est généralisée.

L’utilité d’un tel catalogue est évidente. La réduction effective du CO2 ne se fera par des incantations ou des vœux pieux, mais par des mesures techniques concrètes qu’il s’agit de bien définir et bien choisir.

Les multiples conférences dites COP qui ont suivi l’accord de Paris sur le climat visaient à se mettre d’accord sur les mesures à prendre, les accords de Paris se limitant à définir des objectifs de réduction des émissions de CO2. Chaque COP s’est pratiquement terminée par l’échec quant à définir les mesures à prendre. Un catalogue aurait été un préalable utile. Personne ne l’a pourtant demandé, même les activistes du climat les plus turbulents.

Aujourd’hui, à la veille du vote sur une nouvelle taxe CO2, on peut constater combien ce catalogue serait utile. Il indiquerait quelle efficacité attendre de la taxe CO2 : on verrait quelles mesures techniques pourraient être favorisées par l’effet incitatif de la taxe et quels pourraient être les réductions à espérer. Le catalogue serait aussi utile pour évaluer le bon usage possible du fond de financement que va alimenter la taxe. On pourrait en particulier évaluer quelle réduction effective des émissions pourrait réaliser ce fond, et si le coût (énorme) en vaut la chandelle.

Contre toute attente, ce postulat à la fois utile, pragmatique, et politiquement neutre, a été refusé par le Conseil national le 16.01.2008 sur recommandation de la Confédération : https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20073592

On n'a pas entendu le moindre regret, ni de la part des nombreux parlementaires et ni des citoyens dans la rue qui trépignent et réclament de manière incantatoire :

"...mais faites quelque chose pour le climat, n'importe quoi, mais quelque chose...".

Ce qui reste : l'impression que le climat est à l'origine d'une vaste hypocrisie de la part d'une foule de donneurs de leçons qui ont chacun leur objectif personnel en tête, mais dont aucun ne souhaite réellement une analyse objective et scientifique des causes et des remèdes.

Reste la question : mais pourquoi le CF n’a-t-il pas voulu de ce catalogue ? On peut faire deux hypothèses.

  1. Le catalogue aurait montré qu’aujourd’hui il n’y a que peu de mesures susceptibles de réduire drastiquement les émissions de CO2. La voiture électrique ou le chauffage au sol par pompes à chaleur sont chers, plus chers que la taxe, et donc réservés à une minorité aisée. Cela traduit une réalité : on ne dispose pas encore de solutions de rechange en masse et bon marché pour remplacer le pétrole ou le Gaz.
  2. Les mesures ayant le rapport coût- bénéfice le plus favorable, feraient appel au nucléaire. Par ex. chauffer toute la ville de Berne par chauffage à distance alimenté par une centrale de Mühleberg dont on réduirait la pression et la température. Ou chauffer Baden, le Limattal et Zürich par les centrales de Beznau et Leibstadt.

Il ne fallait pas que ces réalités soient visibles.

Cela ne veut pas dire que réduire l’usage des fossiles ne soit pas une bonne idée. Mais on n’a pas encore les développements technologiques utiles et bon marché. Cela va coûter très cher, surtout aux moins favorisés.

Sur le Web : https://clubenergie2051.ch/2021/06/07/mais-pourquoi-la-confederation-na-t-elle-pas-voulu-etablir-un-catalogue-des-mesures-de-techniques-energetiques-qui-peuvent-reduire-les-emissions-de-co2/

 

Emissions de CO 2 et commerce international

Le processus de globalisation, sanctifié par les gouvernements, les parlements, les multinationales et la finance a débuté dans les années 1970/1980. Cette réorientation des relations économiques, commerciales et financières internationales a conduit à une très forte augmentation de la production industrielle et, en conséquence, du commerce international. Cette ouverture des marchés a profité en premier lieu au secteur privé, en particulier aux multinationales qui ont pu développer leurs réseaux et renforcer leur emprise sur les marchés et, surtout, sur les économies nationales, entraînant dans leur sillage banques, sociétés financières et assurances. L’admission de la Chine à l’OMC en 2001 a encore sérieusement accéléré ce mouvement. Le résultat de cette dynamique est évident:

  1. Les Etats ne maîtrisent plus l’espace, désormais largement « modulé » par les multinationales, avec dans leur sillage le secteur privé : les Etats sont plutôt cantonnés à l’intérieur de leurs frontières politiques et n’ont plus, au plan international, la même emprise sur le monde économique que par le passé ;

  2. Les Etats ne maîtrisent plus le temps, géré par les multinationales. En effet, la globalisation exige de la part des acteurs internationaux une capacité d’action et de réaction plus rapide et pertinente : la multinationale peut rapidement, en cas de nécessité, licencier du personnel pour réduire ses dépenses, ou faire appel à de nouveaux partenaires privés ou même publics, alors que l’Etat doit au contraire planifier et agir dans le long terme pour tenter d’assurer des conditions de vie correctes à ses citoyens et garantir aux PME un cadre opérationnel favorable pour soutenir l’emploi et le tissu social ;

  3. Les Etats sont ainsi devenus le maillon faible du système, soumis aux contraintes que peuvent leur imposer les multinationales et les grands groupes privés, beaucoup plus autonomes dans la gestion de leurs opérations internationales. Le porte-parole de la banque Goldmann Sachs n’a t-il pas affirmé, selon des déclarations à la presse publiées le 27 novembre 2011 : « Les gouvernements ne dirigent pas le monde, Goldmann Sachs dirige le monde » ;

  4. Gouvernements, parlements et autres responsables politiques et économiques ne veulent toujours pas reconnaître que la dynamique du commerce international est un moteur important de la prolifération des émissions de CO2. Le tableau et le graphique ci-dessous ne laissent planer aucun doute sur la relation entre émissions de CO2 (www.ieag.org) et exportations (www.trademap.org) :

  • L’entrée de la Chine à l’OMC en 2001 a provoqué une augmentation des exportations chinoises de plus près de 600% sur la période 2002-2017, la plus forte au niveau mondial ;

  • Cette augmentation des exportations est directement liée à une augmentation des émissions de dioxydes de carbone de près de 180% durant la même période, la plus forte augmentation au niveau mondial ;

  • La coïncidence entre l’admission de la Chine à l’OMC, « l’explosion» des exportations chinoises et l’augmentation violente des émissions de dioxyde de carbone montre même que l’OMC porte une lourde part de responsabilité dans cette dynamique du CO2.

Source : https://commons.wikimedia.org. File:World fossil carbon dioxide emissions six top countries and confederations.png

Emissions de CO2 (en mios de tonnes) et exportations (en mias de US $)

Pays

2002

2017

2002-2017

Chine CO2

3’350

9’260

+ 176 %

EXPORTATIONS

326

2’263

+ 594 %

Etats-Unis CO2

5’844

4’760

- 0.19 %

EXPORTATIONS

693

1’546

+ 123 %

Russie CO2

1’432

1’540

+ 0.01 %

EXPORTATIONS

107

359

+ 235 %

Inde CO2

1’221

2’160

+ 76.9 %

EXPORTATIONS

50

296

+ 492 %

Pour réduire les émissions de CO2, les Etats européens voudraient réduire les déplacements en avion et donc taxer les billets : une réaction stupide qui illustre le niveau minable de la classe politique européenne : c’est au tourisme des produits qu’il faut s’attaquer !

Par ailleurs, la plupart des sites internet se plaisent à relever le niveau d’émissions de CO2 par habitant. Une autre stupidité : c’est le total des émissions de CO2 par pays qui est déterminant. Le tableau ci-dessous montre en effet que, selon cette approche, les émissions de CO2 de l’Espagne sont presque aussi élevées que celles de la Chine !

Emissions de CO2 (2017)

Emissions de CO2

(mia de tonnes)

% du monde entier

Emissions de CO2

par habitant

Chine

9.26

28.2

6.68

Etats-Unis

4.76

14.5

14.61

Russie

1.54

4.7

10.64

Allemagne

0.72

2.2

8.7

Canada

0.55

1.7

14.99

Espagne

0.25

0.8

5.45

Ainsi, la lutte contre le réchauffement climatique ne peut aboutir sans une refonte du système commercial mondial. Ceci d’autant plus, que le CO2 « voyage » : le CO2 qui émane des industries chinoises, indiennes ou américaines ne reste pas dans leurs « pays d’origine », mais se déplace et touche toute la planète. Autrement dit, le refus de certains pays de vouloir coopérer pour sauver ce que l’on peut encore sauver menace toute la planète. Il faudra prendre des mesures contraignantes, par exemple sanctionner les importations en provenance de ces pollueurs, si ces derniers ne réduisent pas radicalement leurs émissions de CO2. Pour ce faire, pourra-t-on recourir à l’OMC ? Cette institution a-t-elle la capacité politique de reconnaître l’importance de cet enjeu ? Le lancement du nouveau concept de la route de la soie par le Président chinois a t’il encore un sens ? L’Union européenne ne devrait-elle pas prendre clairement position contre ce projet lorsqu’il touchera son territoire?

Suisse. Nouvelles normes de CO2 dès 2020 : Les voitures pourraient voir leur coût augmenter de plus de 10’000 francs

Les concessionnaires automobiles sont menacés d'amendes élevées en raison de la nouvelle valeur limite de CO2 à partir de 2020. Celles-ci pourraient se répercuter sur les automobilistes.

Une limite plus basse de CO2 va s'appliquer en Suisse à partir du début de l'année prochaine. Comme les concessionnaires automobiles locaux pourront difficilement s'y conformer, ils sont menacés d'amendes élevées.

Cela pourrait également avoir des conséquences pour les clients. Comme l'écrit le journal "Liechtensteiner Vaterland", certains modèles de voitures menacent de coûter des milliers de francs supplémentaires.

Jusqu'à présent, les voitures étaient autorisées à émettre en moyenne 130 grammes de CO2 par kilomètre. À partir du 1er janvier, l'objectif sera fixé à 95 grammes de CO2 pour la plupart des voitures particulières neuves. "En Suisse, nous ne pourrons jamais atteindre cette valeur", explique Christoph Wolnik d’Auto Suisse, l’association des importateurs de voitures. Même les exigences précédentes n'ont pu être satisfaites.

Christoph Wolnik estime qu'avec ce nouveau plafond, les amendes infligées aux importateurs continueront d'augmenter - jusqu'à environ 200 millions de francs - car chaque gramme qui franchira la limite coûtera 109 francs aux importateurs l'année prochaine.

[...]
(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)

 

 

Loi sur le CO2: le mensonge des 40 francs

Communiqué de presse UDC, le 1er décembre 2017

Le Conseil fédéral a approuvé aujourd'hui la révision totale de la loi sur le CO2. L'UDC avait déjà critiqué lors de la procédure de consultation ce projet hostile à l'économie et aux citoyens et l'avait rejeté en le qualifiant d'inapte. Le coût de 40 francs par ménage et par an annoncé pour le tournant énergétique était un mensonge pur et simple, comme le confirme le message publié aujourd'hui par le gouvernement.

Une fois de plus la population et les entreprises devront supporter les conséquences des rêves utopiques de la conseillère fédérale PDC. Celle-ci veut plus que doubler la taxe CO2 en la portant de 22 centimes/litre d'huile de chauffage actuellement à 52,5 centimes au maximum. En outre, elle veut imposer diverses mesures de contrainte comme l'interdiction des chauffages à l'huile si les valeurs limites dans le secteur du bâtiment ne sont pas respectées. Le fait que le gouvernement maintient la règlementation rigide des mesures de réduction (30% de compensation en Suisse, 20% de compensation à l'étranger) confirme que rien ou presque n'a changé par rapport au texte mis en consultation. En tout cas, le projet n'a absolument pas été amélioré.

L'affectation partielle de la redevance CO2 – ou plutôt de l'impôt CO2 – d'un montant de 450 millions de francs par an devrait arriver à échéance en 2025. Cela paraît positif à première vue, mais il ne faut pas se laisser leurrer: si les valeurs limites ne sont pas respectées d'ici là, la Confédération se réserve diverses mesures de contrainte (notamment l'interdiction des chauffages au mazout; voir plus haut) qui imposeront des coûts supplémentaires massifs. Le rêve d'une maison ou d'un appartement en propriété restera un rêve pour la majorité des gens.

En résumé on constate que le Conseil fédéral sous la conduite de Madame Leuthard ne tient aucun compte des besoins de l'industrie et compromet gravement la compétitivité de l'économie suisse en multipliant les prescriptions et contrôles. En mai dernier, durant la campagne de votation, la ministre de l'énergie avait clairement affirmé que chaque ménage ne paierait pas plus de 40 francs par an pour le tournant énergétique et la transformation de l'approvisionnement énergétique de la Suisse. Un mensonge, comme il s'avère à la lecture du message concernant la loi sur le CO2. Comme souvent la vérité finit tout de même par éclater. L'UDC l'avait prédit pendant la campagne de votation.

L'UDC refuse de participer à ce triste jeu aux frais de la population et de l'économie suisses. Elle combattra avec détermination la loi sur le CO2 aussi bien dans les commissions qu'au Parlement.