Voici revenues les grandes peurs…

Évidemment, ce ne sont plus celles du Moyen Âge : ni le diable, ni les sorcières, ni les loups ne rôdent plus dans l’imaginaire collectif en faisant trembler d’effroi les enfants. Mais quand même, la grande peste, celle de 1346, semble de retour. Certes, le Covid-19 est de son temps, un virus plus sournois que la bactérie de la peste, qui s’attaque à une humanité beaucoup mieux armée pour lutter contre les maladies et retarder la mort. La propagation est rapide et assez surprenante, mais les cas mortels demeurent très minoritaires.

Toutefois, on ne peut éviter deux réflexions. La première s’appuie sur le point commun entre la grande peste et le coronavirus : tous deux sont liés aux échanges, à la circulation des marchandises et des personnes. En l’absence de vaccin et de traitement sûr, la réponse à l’épidémie actuelle consiste, avant tout, à mettre en marche arrière le processus d’ouverture qui anime l’idéologie dominante de la planète. Faute de fermer les frontières nationales pour refouler l’immigration irrégulière, l’Italie a mis en place le confinement de certaines villes pour isoler les personnes éventuellement contaminées. Le tourisme et les pèlerinages sont davantage endigués. Les manifestations qui rassemblent les foules sont annulées.

Bref, l’Homo festivus, grand consommateur, grand voyageur et grand festoyeur, est prié de prendre garde à ce qu’il touche, à qui il rencontre, à veiller avec précaution à l’utilité et la destination de ses déplacements. La route de la soie qui ressuscitait, mais dans l’autre sens et à une autre échelle, le voyage de Marco Polo devient la voie du doute, puis de l’effroi : c’est, une fois de plus, de l’Orient que vient le mal, et c’est en Italie qu’il prospère. Tous ceux qui sont allés dans les régions de ce pays touchées par le fléau, de même que ceux qui, par leurs activités, dans les hôpitaux, par exemple, ont pu être en contact avec des porteurs, sont appelés à demeurer cloîtrés durant une quinzaine – la durée d’une incubation éventuelle. Si on constate l’exception réservée au match Lyon-Turin pour lequel plusieurs milliers d’Italiens on pu venir soutenir leur équipe dans la capitale des Gaules, c’est tout le mondialisme, ses échanges, ses bourses et ses fêtes que le virus a fait pâlir. Il est vrai que, là, les enjeux financiers d’un match de football méritaient de courir le risque en exagérant la distance entre Milan et Turin.

Mais pour ceux qui ont connu les heureuses années pompidoliennes, celles où la France choisissait le nucléaire pour sauvegarder son économie, se réjouissait de sa croissance industrielle et s’intéressait peu encore à l’hécatombe routière, ils ont le souvenir d’un moment de leur vie qui ignorait la peur, même s’il est maintenant envahi par les reproches. Au contraire, nous en sommes, aujourd’hui, à passer d’une crainte à une angoisse puis à une panique, comme si l’actualité ne pouvait se nourrir que des frayeurs qu’elle suscite en permanence.

Le pauvre BHL tente de brandir à nouveau le masque du dictateur sanguinaire de Damas massacrant son peuple à plaisir alors que, soit dit entre nous, il essaie simplement de restaurer la circulation entre Damas, le littoral et Alep, la ville la plus importante du pays et dont celui-ci a besoin pour se redresser. Mais BHL se plaint du tintamarre fait autour du coronavirus, qui fait passer la situation en au second plan.

Grâce à la pucelle du climat, c’est une autre peur encore qui a pris le relais : une bonne, celle-là, celle du réchauffement climatique, appelant tout individu responsable à se vouloir un héros au service de la planète, un héros craignant de rouler trop vite, de manger trop, de consommer trop, de faire trop d’enfants… Un chevalier plein de peurs et de reproches. Il y a, chez Maupassant, un personnage qui, à force d’avoir peur d’un duel, finit par se suicider. N’est-ce pas l’état d’esprit qui domine, d’une peur à l’autre, plutôt que d’affronter la vie avec courage, confiance et espérance ?

source:

Christian Vanneste -Homme politique, Ancien député UMP, Président du Rassemblement pour la France, Président de La Droite Libre

A propos du 11 Septembre 2001

   
Michel Garroté - J'ai préféré attendre un peu, et, réfléchir un brin  --  tant les articles sur le 9/11 étaient nombreux  --  avant d'ajouter mon propre grain de sel au copieux menu "Le 11 Septembre, 15 ans après", copieux menu qui nous a été, ces jours-ci, servis et repassé par nos médias. Je note, par ailleurs, qu'avant, pendant et juste après le 15 septembre 2016, les monarchies pétrolières du Golfe se sont soudain agitées, et, s'agitent encore, "contestant" la récente loi du Congrès américain autorisant les proches des victimes des attentats du 11 Septembre à poursuivre des pays soupçonnés d’avoir soutenu ces attaques contre les Etats-Unis, notamment l’Arabie saoudite. "Le 11 Septembre, 15 ans après", c'est donc, aussi, cet aspect-là.
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Le secrétaire général du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), Abdellatif Zayani, a été jusqu'à exprimer "la profonde inquiétude" des six pays membres du CCG, après l’adoption, par le Congrès, de cette loi, qui, selon Abdellatif Zayani, "contrevient aux fondements et aux principes des relations entre les Etats, notamment l’immunité souveraine des Etats". Abdellatif Zayani a souhaité également que l’administration américaine n’entérine pas "cette loi qui, dit-il, aura un impact négatif sur les relations entre les Etats, dont les Etats-Unis". Le Conseil de Coopération du Golfe (CCG), par la bouche d'Abdellatif Zayani, se ferait-il menaçant ? Ou, au contraire, a-t-il peur, que 15 ans après les attentats du 11 Septembre, l'on s'intéresse, de trop près, au rôle de certains citoyens saoudiens, dans les attentats en question ?
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Toujours à propos du 9/11, Ali Adib, sur raseef22.com/, avait mis fin, une bonne fois pour toutes, en 2013, à la fumeuse théorie du "complot juif" concernant les attentats (extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page) : "Le moins qu’on puisse dire est qu’ils (les attentats du 11 Septembre) font l’objet de suspicion. En interrogeant les ressortissants des pays arabes, on serait surpris de voir combien d’entre eux croient que ce sont les Etats-Unis eux-mêmes – ou Israël, leur allié – qui les ont organisés, et ce afin de justifier leur guerre contre le monde arabe et musulman. Une des assertions qu’on entend souvent est que des milliers de Juifs ne seraient pas allés travailler ce jour-là. Ils auraient été avertis à l’avance des attentats".
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Ali Adib avait ajouté : "Ceux qui avancent cette thèse n’expliquent pas comment des milliers de gens auraient pu être suffisamment discrets pour que rien ne filtre d’une information de cette importance. Le New York Times a mené l’enquête pour arriver à la conclusion qu’en réalité 15% des victimes étaient des Juifs. Pour ceux qui voudraient le vérifier, les noms et les photos des victimes sont toujours disponibles. Or ces informations ne semblent pas être parvenues jusqu’aux Arabes. Qui plus est, ceux-ci se montrent inébranlables dans leur conviction qu’il y a eu complot, quand bien même Oussama Ben Laden a reconnu et revendiqué avoir été à l’origine des attentats", avait précisé Ali Adib (fin des extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page).
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Pour ce qui me concerne, dans le cadre du "11 Septembre, 15 ans après", j'estime, que face à l’islam, il serait grand temps de prendre quelques mesures. Car si les médias occidentaux continuent de pratiquer le mensonge et l’autisme, l’islam, lui, progresse et révèle, toujours plus, son vrai visage. Celui d’une religion qui, à moins de se réformer de l’intérieur, deviendra incessamment une forme de fascisme religieux à l’échelle planétaire. Première mesure : exiger la réciprocité en matière de liberté religieuse. Deuxième mesure : geler les constructions de mosquées en Occident. Troisième mesure : favoriser en Europe l’immigration de Chrétiens d’Orient persécutés et stopper l’immigration de musulmans. Quatrième mesure : déployer des forces multinationales de protection dans les zones en terre d’islam où les Chrétiens font l’objet de massacres.
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Oui, je sais, aucune de ces quatre mesures ne sera prise. Pourtant, les faits reproduits ci-dessous légitiment, à eux seuls, que de telles mesures soient prises. Or, elles ne le seront pas, et, je le sais aussi bien que vous. Quelle sera la conséquence du refus de prendre ces mesures ? La conséquence, c’est que la guerre contre l’islam va durer plusieurs décennies et qu’elle fera centaines de milliers de morts. Et en 2050, aura lieu, à Nuremberg, le procès des nazislamistes et de ceux qui auront collaboré avec eux. Obama et d'autres se verront alors retirer à vie le droit d’être élu et le droit de voter. Des dizaines de dictateurs génocidaires musulmans, laïcs et religieux, seront condamnés à perpétuité.
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Je note que par ailleurs, la Coordination des Chrétiens d’Orient en Danger (CHREDO), condamne les propos tenus  --  en septembre 2016, à l’occasion et suite au pèlerinage annuel et de l’afflux de millions de musulmans à la Mecque,  --  par l’Imam en chef de la grande mosquée de la Mecque, Abdul Rahman Ibn Abdul Aziz As-Sudais (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : L’imam en chef a en effet tenu un prêche d’incitation à la haine religieuse, notamment contre les chrétiens « haineux » et les juifs « traitres » devant plusieurs milliers de pèlerins de différentes nationalités, dont des Français et des millions de téléspectateurs sur les chaînes des télévisions arabophones. L’Imam en Chef « d’El Haram Al Charif » (la Kaaba, le lieu le plus saint d’islam), l’un des religieux les plus influents en Arabie Saoudite, a demandé le soutien d’Allah aux Djihadistes au Yémen, en Syrie et en Irak pour qu’il leur apporte victoire : sur les Rafedah  athées (les chiites), sur les juifs traitres, sur les chrétiens haineux et sur les hypocrites corrompus.
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CHREDO : Cet appel au meurtre, doublé d’un soutien sans scrupules aux terroristes sanguinaires qui sévissent en Orient et dont les ramifications ont atteint l’Occident, est une preuve à charge contre l’Arabie Saoudite qui autorise de tels prêches sur son sol, qui ont d’ailleurs été vivement critiqués par les médias égyptiens qui l’ont qualifié de discours « daeshien ». Suite au 15ème anniversaire du 11 septembre 2001, alors que le monde est devenu un grand champ de bataille et que le terrorisme a germé dans toutes les sociétés, il est urgent de déraciner complètement ce mal là où il pousse, de faire taire toutes les voix qui le portent et d’assécher complètement ses sources.
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CHREDO : Considérant que ce discours public alimente haine et terrorisme, et en l’absence de toute réaction des autorités saoudiennes, qui signent ainsi leur complicité et leur accord avec ce discours de haine, la CHREDO adresse un courrier à François Hollande, Président de la République, lui demandant de saisir le Roi d’Arabie Saoudite, le gardien des lieux saints de l’islam, ainsi que les autorités saoudiennes pour exiger des sanctions contre cet Imam et son renvoi des cadres religieux. En l’absence de réaction saoudienne, la CHREDO exige que le Président de la République française saisisse le Conseil de Sécurité des Nations Unies et demande des sanctions contre l’Arabie Saoudite qui laisse se développer sur son sol des discours qui alimentent la haine contre les musulmans shiites, les juifs et les chrétiens, conclut CHREDO (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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De son côté, l'excellent Christian Vanneste, a récement écrit, à propos du 11 Septembre (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Il y a 15 ans quatre avions de ligne américains étaient détournés et projetés sur des cibles fortement symboliques, les deux tours du World Trade Center de New York, le Pentagone et peut-être la Maison Blanche à Washington. Les trois premiers objectifs ont été atteints. Le dernier ne l’a pas été sans doute en raison d’un acte d’héroïsme des passagers. Ces attentats ont provoqué la mort de près de 3000 personnes. Sur les 19 terroristes, 15 étaient saoudiens. Le Congrès des Etats-Unis vient de voter une loi qui permet aux victimes et à leurs ayants droit de poursuivre en justice les Etats impliqués dans les actes terroristes. L’Arabie saoudite est évidemment la première visée. Le Président Obama peut refuser de signer cette loi et lui opposer son veto.
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Christian Vanneste : Il a exprimé sa réticence en la justifiant par les risques qu’elle entraînerait pour les Etats-Unis dont la politique étrangère serait entravée par la levée de l’immunité dont jouissent jusqu’à présent les Etats. Ceux-ci pourraient agir en représailles. Le gouvernement saoudien a déjà brandi une menace sur les bons du trésor américains. Le Congrès à majorité républicaine pourrait contourner le veto présidentiel à la majorité des 2/3. C’est donc un double bras-de-fer qui se dessine, l’un entre le Président et le Parlement américain, l’autre entre Washington et Riyad, capitale de la richissime famille Saoud, la grande et fidèle alliée de l’Amérique.
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Christian Vanneste : Cette situation doit éclairer l’histoire récente et la situation présente, mais avec la lumière trouble de la politique menée par un Oncle Sam plus ambigu que jamais. L’Arabie est qualifiée de « saoudite » en raison de la famille qui a trois reprises a pris le pouvoir dans le Nejd. Entre les deux guerres mondiales, elle a étendu par les armes son pouvoir sur la plus grande partie de la péninsule en chassant notamment les Hachémites, alliés aux Britanniques,de La Mecque. Ceux-ci règnent encore en Jordanie. Ils pouvaient revendiquer le califat en tant que descendants du Prophète. Les Saoud se contentent d’être les « gardiens » contestés des lieux saints. Les 2236 morts dans une bousculade lors du dernier pèlerinage fournissent un argument de poids aux critiques, iraniennes, c’est-à-dire chiites notamment.
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Christian Vanneste : Cette famille a depuis le début, au XVIIIe siècle, promu les idées d’une forme extrême de l’islam, le wahhabisme, qu’elle applique scrupuleusement sur son territoire. Mais les extraordinaires ressources pétrolières découvertes sur celui-ci ont conduit à deux conséquences : la première est le grand intérêt des USA pour ce pays. Cette alliance sans doute souterraine lors de la lutte indirecte contre les Anglais s’est concrétisée par l’accord entre le roi Ibn Saoud et le Président Rooseveelt en 1945. Les effluves pétroliers ont fait oublier aux Américains les remugles d’une religion enfermée dans son passé. La seconde conséquence est bien sûr la richesse considérable qui est tombée sur cette famille et indirectement sur le pays.
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Christian Vanneste : Elle lui permet d’être un acteur majeur au moins dans le monde arabe et islamique. Depuis, ce couple, uni par l’intérêt mais discordant sur tout le reste, joue dans le monde un rôle considérable et plein de risques. Sans doute, le protecteur militaire des Saoud peut-il obtenir de ceux-ci une retenue dans l’hostilité envers son autre allié de la région, Israël. Mais les Saoud préfèrent s’en prendre à l’Iran des hérétiques chiites. Plutôt que de combattre l’Etat islamique, menaçant certes, mais salafiste lui-aussi, ils ont attaqué les chiites du Yémen, les Houthis. Le choix des Saoud est rarement en contradiction avec la volonté américaine. Ils ont soutenu Saddam Hussein dans sa guerre contre l’Iran.
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Christian Vanneste : Les Américains ont écrasé Saddam lorsque son armée a envahi le Koweït et menacé l’ensemble des monarchies pétrolières du Golfe. Cette entente paradoxale a connu sa plus belle réussite lorsque les islamistes financés par les Saoudiens, armés par les Américains et ravitaillés par les Pakistanais ont battu les soviétiques et sans doute précipité l’effondrement du bloc communiste. Malgré cette victoire des « croyants » sur les « sans-dieu », il y avait un sacré ver dans le fruit. Le wahhabisme était sorti de sa cage dorée saoudienne pour se battre seul, armé, et revigoré par son succès. Il a vu que la décadence occidentale était un ennemi aussi et qu’il fallait l'abattre pour remettre l’islam dans la voie du djihad, de la conquête mondiale, qui est au coeur de son message.
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Christian Vanneste : Il s’est appelé Al-Qaïda et a frappé les Etats-Unis en plein coeur. Depuis 15 ans, le monde et la France en particulier sont confrontés à ce réveil et aux retombées néfastes d’une politique américaine qui va de manoeuvres en maladresses, et qui soulève des soupçons de plus en plus forts sur les valeurs qu’elle prétend défendre. L’alternance des Républicains et des Démocrates à Washington, c’est celle des coups de boutoir des premiers et de la passivité assortie d’actions plus discrètes chez les seconds. Le soutien aux Afghans, c’était Reagan, la première et la seconde intervention en Irak, les Bush, père et fils. Carter, Clinton ont laissé prospérer le danger, le premier en Iran, le second un peu partout, en Somalie, en Irak, au Yémen. Obama est à leur suite.
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Christian Vanneste : Si l’on peut contester l’action brutale de Bush en Irak, que dire de l’inaction de son successeur qui a laissé empirer le mal pour laisser à la fin de ses deux mandats une multiplicité de conflits tout autour du monde musulman et pas seulement d’ailleurs. Ce sont ces guerres qui expliquent en partie et justifient dans les discours « la crise migratoire » et l’accueil que l’Europe devrait réserver aux « réfugiés ». Le jeu compliqué et trouble de Washington atteint son sommet en Syrie où sous prétexte de combattre une dictature, qui, elle, ne bénéficie pas de l’immunité, les USA aident, sur le territoire souverain d’un Etat qui n’a nullement menacé la paix du monde, des rebelles qui sont pour la plupart des métastases d’Al-Qaïda.
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Christian Vanneste : Que le rejeton émancipé le plus visible, l’Etat islamique,  soit l’ennemi ciblé ne doit nullement masquer l’ambiguïté du reste. Le 11 Septembre a suscité un mouvement légitime de solidarité envers le peuple américain. Les alliances douteuses et la politique à la fois égoïste et dangereuse du pouvoir de Washington ne peuvent soulever aucune sympathie à son égard, conclut Christian Vanneste (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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Sources :
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http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/La-CHREDO-denonce-l-imam-de-la-Mecque
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http://www.courrierinternational.com/article/2013/12/26/pour-en-finir-avec-la-theorie-du-complot#
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http://www.conspiracywatch.info/Des-juifs-avertis-des-attentats-a-Paris-quand-le-Times-of-Israel-relaie-l-intox-de-Jonathan-Simon-Sellem_a1494.html
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http://www.conspiracywatch.info/Le-mythe-des-4-000-Juifs-absents-du-World-Trade-Center_a96.html
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http://kassataya.com/monde-arabe/12161-monde-arabe-pour-en-finir-avec-la-theorie-du-complot
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http://www.courrierinternational.com/article/2013/12/26/pour-en-finir-avec-la-theorie-du-complot
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http://raseef22.com/home#.T405VfmYrgV
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http://raseef22.com/Blogs
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http://www.christianvanneste.fr/2016/09/11/le-11-septembre-15-ans-apres/
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Cette gauche répugnante et totalitaire

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Oui, la gauche, notamment la gauche française, est répugnante, méprisable, sectaire, médiocre, inculte et totalitaire. A défaut d'avoir quelques grandes qualités, elle a de nombreux défauts. Dans les années 1970-80, on vivait dans l'illusion que la gauche avait peut-être quelque chose à dire, à proposer. Mais aujourd'hui, en 2016, la gauche révèle son vrai visage : elle est nulle et liberticide.
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Elle est capitaliste, et, en même temps, elle est islamo-gauchiste. Ses représentantes et représentants ne pensent qu'à leur propre carrière politique, et, ce faisant, ils se tirent abondamment dans les pattes. Les hommes politiques de gauche pensent que les femmes ne sont que des putes et des salopes. Les femmes politiques de gauche pensent que les hommes sont tous des cochons. Bonjour l'ambiance.
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A ce propos, Elisabeth Lévy écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Nuit debout, c'est la fête de l'intransitivité : on parle pour parler, on lutte pour lutter. Et le bien commun dont il est question n'a, à mon avis, rien de bien et pas grand-chose de commun. Ces palabres n'ont rien de nouveau et sont d'un niveau accablant.
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Elisabeth Lévy : Un ramassis de toutes les vieilles lunes de l'extrême gauchisme, accommodées dans un fond de sauce anti-colonial, anti-israélien, anti-occidental, le tout dans une langue et avec des « concepts » d'une telle pauvreté qu'en comparaison, les slogans de 1968 sont des chefs d'œuvre. Dans six mois, quand les révolutionnaires d'opérette et les vrais vandales auront plié bagage, les postiers, les pompiers, les infirmières et les ouvriers postés passeront encore leurs nuits debout, conclut Elisabeth Lévy (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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De son côté, Christian Vanneste écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Il y a un fond totalitaire chez les socialistes. Il y a une tendance générale dans les démocraties libérales à laisser s’imposer une pensée unique. La rencontre dans notre pays de cette double réalité a, depuis longtemps ruiné l’un des deux piliers de la démocratie, la liberté d’expression, sans laquelle les autres libertés ne sont qu’une apparence. L’origine du courant socialiste français dominant, c’est le marxisme, l’idée que l’appropriation collective des moyens de production est la condition d’une société juste, c’est-à-dire égalitaire, et qu’elle est de toute façon, une nécessité historique établie par la science économique, et non un choix.
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Christian Vanneste : Le parti socialiste a certes évolué, mais il reste prisonnier de ce péché originel qui lui fait croire qu’il détient la vérité et qui lui donne dans les débats une arrogance qui devient grotesque à la mesure des catastrophes économiques ou simplement des mauvais résultats qu’il engendre. Loin de se corriger, il verse alors dans une agressivité qui est attentatoire à la démocratie. Par ailleurs, la majorité des médias a peu à peu suscité puis imposé un champ limité de ce qui pouvait être dit ou pensé. Les exemples de l’avortement, du Pacs, celui du mariage unisexe, la repentance historique, l’affirmation identitaire, offrent l’image d’un ralliement historique de la droite molle à des « progrès » ouverts par la gauche.
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Christian Vanneste : Que dans ces domaines moins quantifiables que celui de l’économie, les avancées puissent être des reculs est passé sous silence. Les opposants, les résistants, les dissidents sont interdits de parole. Le mépris et l’insulte sont de droit à leur encontre. En fait, c’est sur ces questions où la discussion devrait être la plus ouverte qu’elle est proscrite au profit d’un véritable terrorisme intellectuel. La récente affaire de Black M à Verdun illustre ce paradoxe. En raison de propos antisémites, islamistes et homophobes, ce rappeur aurait du être banni par la gauche. Il a été choisi par un goût provocateur de promotion des minorités.
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Christian Vanneste : Puis, il a été déprogrammé lorsque l’indignation justifiée s’est déployée. Mais, bien qu’ayant reconnu son erreur en annulant le concert, la gauche s’est une fois de plus abandonnée à son sectarisme en déversant un torrent de mépris et d’injures sur les contestataires. Cette contre-attaque a ciblé une fois encore le Front National qu’il s’agit évidemment de rediaboliser. Des élus « républicains », comme Apparu se sont joints à la meute des commissaires politiques alors que des membres de ce parti avaient pourtant dénoncé le choix du rappeur.
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Christian Vanneste : L’exigence de dignité dans une commémoration patriotique devrait être spontanée chez tous. Elle devient aujourd’hui hérétique. Le sectarisme de la gauche, l’inconsistance de la prétendue « droite » sont des menaces pour la démocratie. Le pouvoir actuel qui tente d’introduire un peu de réalisme dans une politique économique calamiteuse, compense sur le terrain sociétal. Il faut mesurer le danger du processus pour la démocratie.
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Christian Vanneste : Un gouvernement démocratique ne peut avoir pour ambition de changer les mentalités, d’imposer un vocabulaire où le genre remplace le sexe, où le mot race est interdit, où le patriote hostile à une immigration envahissante se voit traiter de fasciste.  C’est Albert Camus qui disait justement que « mal nommer les choses ajoutait au malheur du monde, conclut Christian Vanneste (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté, 17 mai 2016
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http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/05/14/31003-20160514ARTFIG00096-elisabeth-levy-de-nuit-debout-a-verdun-le-chantage-au-fascisme-ne-passera-pas.php
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http://www.christianvanneste.fr/2016/05/17/la-gauche-totalitaire/
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Erdogan, la puissance et la peur

Comme l’écrivait Gaston Bachelard, « l’Homme est une création du désir, non pas une création du besoin ». Les tragédies comme les épopées ont cette origine. La politique est tissée par une navette qui va de l’un à l’autre. Les peuples ont besoin d’échapper à la misère et à la peur. Ils ressentent un besoin de sécurité qui les amène en premier lieu à demander à leurs dirigeants de les protéger contre la faim, le dénuement et la violence. Ceux qui détiennent le pouvoir cherchent à répondre à ces demandes dans le désir de s’y maintenir. Ils peuvent aussi succomber au vertige de l’autorité sans limite, de la puissance conquérante. Ils peuvent s’enivrer des fastes qui accompagnent le pouvoir. Mais les peuples aussi ont des désirs. Les individus qui les composent veulent  la sécurité, mais aussi la liberté, ou plutôt les libertés, qui vont du désir d’autonomie jusqu’à la licence, à la course aux menus plaisirs. Ceux qui sont à leur tête cherchent l’équilibre entre les uns et les autres. Ils peuvent aussi céder à la facilité du « panem et circenses ». Ils peuvent encore user de la peur pour asseoir leur autorité, la peur qu’ils inspirent, mais aussi celle dont ils prétendent délivrer. Ils peuvent enfin transmettre leur soif de puissance aux peuples qu’ils entraînent dans des aventures militaires. De la peur surmontée à la domination vengeresse, il n’y a souvent qu’un pas.

La récente victoire d’Erdogan et de son parti, l’AKP en Turquie offre à ce sujet une source de réflexions. Depuis le XIXe siècle, l’islam somnolent, dominé, colonisé et la Turquie ottomane qui en incarnait la principale puissance politique, connaissaient un humiliant déclin. Les nationalismes turc et arabes ont constitué un premier sursaut. Dans les années 1930, Ataturk consolidait le premier  à Ankara tandis que les seconds naissaient notamment avec le parti Baas en Syrie. A la même époque, les Frères Musulmans réveillaient l’islam en Egypte. Autant la synthèse du nationalisme et de l’islamisme est difficile dans les pays arabes puisqu’ils comprennent parfois des minorités non-musulmanes et que la communauté religieuse est plus vaste que chacune des nations, autant, elle a été facilitée en Turquie par l’élimination des minorités religieuses et par la continuité du nationalisme turc. Le sultan ottoman a régné de la Mer Noire jusqu’aux confins du Maroc. Il était aussi le calife, le commandeur des croyants, le chef religieux de la communauté sunnite. Le pouvoir sans partage qu’une majorité de Turcs a donné à Erdogan dimanche dernier n’est pas sans lien avec ce souvenir et cette nostalgie.

L’AKP, son parti dit « islamo-conservateur » dirige la Turquie depuis 2003. Il détient la majorité parlementaire, le gouvernement et la Présidence. Pendant un temps, il a délivré les Turcs d’un pouvoir laïc kémaliste encadré par les militaires, libéré l’expression religieuse de l’islam, et surtout accompagné une croissance économique dont a bénéficié une large partie de la population. Fort de ce redressement qui a donné aux Turcs un meilleur confort de vie et engendré un sursaut d’orgueil, le Président Erdogan a connu le vertige de la puissance, avec la construction d’un immense et somptueux palais et une volonté d’étendre son hégémonie au-delà des frontières. Le soutien des prétendus démocrates-musulmans turcs aux Frères Musulmans très présents dans le Printemps Arabe, leur alliance avec les Qataris et les Saoudiens wahhabites contre la Syrie d’Assad, mais aussi dans les Balkans ont dévoilé le vrai visage de la Turquie que certains envisagent encore de faire entrer en Europe. Après l’éradication des Arméniens, des Grecs et des Assyro-Chaldéens chrétiens au début du XXe siècle, l’immense majorité des Turcs est aujourd’hui sunnite. Mais il subsiste une minorité ethnique importante (20%), les Kurdes majoritaires dans le Sud-Est du pays. L’AKP a d’abord donné des signes d’apaisement et de réconciliation. Au lendemain de l’arrivée au Parlement du parti kurde HDP, et de la perte de la majorité absolue, Erdogan a changé son fusil d’épaule. La tentative de faire main basse sur la Syrie en faisant tomber le régime Assad et en le remplaçant par un pouvoir musulman ami a fait long feu. Au contraire des poches autonomes kurdes se sont consolidées en Syrie le long de la frontière turque tenues par de proches parents du PKK, le parti turc dissident qui se bat pour l’indépendance du Kurdistan. La détérioration de la situation économique a noirci le tableau. La croissance est tombée de 9,4% en 2004 à 2,9% en 2014. Le chômage, l’inflation et la dépréciation monétaire traduisent cette dégradation.

Pour poursuivre son rêve de puissance, le Président turc a doublement utilisé la peur, celle que son armée peut susciter par ses interventions contre les rebelles kurdes et celle que le peuple turc ressent à mesure que la violence se répand sur son territoire. Le 10 Octobre, une manifestation kurde est touchée par un attentat sanglant qui fait 102 morts. L’État islamique est accusé. Pour laver l’affront, l’aviation turque va mener des opérations vengeresses, mais elle bombarde surtout les Kurdes, doublement victimes. L’AKP se fait le gardien de la sécurité et rassure en se dressant à la fois contre Daesh et le PKK. Une partie des nationalistes du MHP reporte ses voix sur elle. Les pressions sur les médias, la monopolisation de l’information, des irrégularités relevées par l’OSCE font le reste. L’AKP a retrouvé la majorité absolue. Erdogan peut de plus belle entretenir la rébellion syrienne, lâcher des milliers de migrants chaque jour sur l’Europe et obtenir de la décevante Mme Merkel des signes favorables  à l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne.

Le besoin de sécurité et d’autorité pour l’assurer d’une part, le nationalisme turc de l’autre vont permettre à Recep Tayyip Erdogan de reprendre sa dérive mégalomaniaque.

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