Les parents déclarent : "Il s'est caché dans le centre d'accueil." Le petit n'a que six mois : il doit faire un test pour le Covid-19.
Nous sommes à Cavaglià, une petite ville de 3 500 habitants dans la province de Biella. La mère est encore secouée. La voix tremble. Dans l'histoire qu'elle raconte à Giornale.it, on peut sentir la "colère" et le "dégoût" pour ce qui s'est passé. C'est dimanche soir. Un jeune couple, dont les noms ne seront pas révélés pour protéger la vie privée de leur nouveau-né, vient de terminer une pizza à la maison avec des proches et, profitant de la belle soirée d'été, décide d'aller prendre un café au Bar 500 de via Vercellone.
Tout se déroule normalement. Jusqu'à ce que l'imprévisible se produise.
"Assis à côté du bar, il y avait trois hommes noirs. Nous étions en train de dire au revoir à des amis quand l'un d'eux s'est approché, j'ai cru qu'il voulait entrer dans le bar, mais au lieu de cela il s'est jeté sur la petite fille et l'a embrassée sur les lèvres".
Le père du nouveau-né veut une explication. Qu'avez-vous fait au bébé ? "Le migrant a ri avec ses autres amis. Il a ignoré mon compagnon et l'a ensuite attaqué", se souvient la femme. Le migrant crie, il tient une bouteille de bière à la main. Ils en viennent presque aux mains.
"Continuant à crier en anglais, il m'a attrapé par la chemise et l'a déchirée." raconte le père aux militaires [NDLR : Il s'agit sans doute des carabiniers qui sont des militaires et non comme des policiers.]
[...]
Pendant que la femme appelle les carabiniers, le migrant s'en va et se réfugie dans le centre d'accueil qui se trouve à quelques pas de là. "Quand il se trouvait au rond-point situé tout près, le migrant a fait semblant de nous jeter des bouteilles de bière." raconte la femme.
Une voiture de patrouille intervient sur les lieux. Le citoyen non européens est à présent enfermé dans le centre de réfugiés, mais il est identifié. Toutefois, la tension ne retombe pas. Peu de temps après, le beau-père de la femme arrive et se met à crier contre le migrant. L’homme est furieux : "Les carabiniers ne l’ont pas pris", dit-il à Giornale.it. "Pourquoi n’a-t-on pas arrêté immédiatement?".
Les militaires de Cavaglià, qui ont été interrogés, ne sont pas autorisés à divulguer des informations.
[...]
(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)
Nos remerciements à Victoria Valentini
Rappels :
Italie : Toutes les heures, un bateau de « réfugiés » atteint Lampedusa
Amnesty international : « La Suisse doit accueillir des réfugiés de Grèce »
Amnesty cible la Suisse : « Ne plus criminaliser la solidarité avec les réfugiés »
Pendant que Sainte-Sophie devient une mosquée, le Pape prie pour… les migrants : « C’est le Christ qui frappe à notre porte. »