L’attaque au couteau de Melbourne était un attentat de l’Etat Islamique

L'attaque au couteau qui a eu lieu ce matin à Melbourne se révèle être en réalité un attentat islamiste.

Le terroriste, un somalien connu des services de renseignement australien, a tué une personne et blessé deux autres avant d'être interpellé par des policiers. Ces derniers ont d'abord tenté de le neutralisé à main nue mais l'un des agents a dut faire usage de son arme alors que l'islamiste tentait de le poignardé.

L'Etat Islamique a revendiqué cette attaque. L'agence de propagande Amaq de l'organisation djihadiste indique :

«L'auteur de l'opération (...) à Melbourne (...) était un combattant de l'Etat islamique et a mené l'opération en réponse à des appels à cibler des ressortissants des pays membres de la coalition»

Attaques au couteau : où se situe la frontière entre islamiste et déséquilibré ?

Selon une note de police révélée par Le Figaro, les déséquilibrés sont surreprésentés parmi les assaillants. De quoi susciter l’inquiétude des forces de l’ordre face à l’ampleur du vivier potentiel de radicalisation.

« Les terroristes sont-ils “fous” ? » Cette question est au cœur d’une note confidentielle de l’Unité de coordination de la lutte anti-terroriste (Uclat) et qui a été publiée en « diffusion restreinte » dans sa revue trimestrielle. « L’analyse des actes commis, tentés et déjoués depuis janvier 2015 montre que les individus présentant des troubles psychologiques sont aujourd’hui surreprésentés, assurent les policiers spécialisés. Cette évolution confirme que le phénomène de passage à l’acte de la part d’individus présentant une instabilité psychologique s’inscrit aujourd’hui comme une tendance lourde. » Datée de novembre 2017 et d’une actualité toujours brûlante même si elle est en rapport lointain avec les dernières affaires de Lyon et de Paris, cette note l’affirme: « Cumulant une forte réceptivité à la propagande bien huilée de Daech et une extrême sensibilité à un “effet Werther” entretenu par une médiatisation accrue, cette population psychologiquement perturbée constitue aujourd’hui le vecteur majeur de la menace endogène en France. »

Depuis 2012 et l’agression au couteau d’un militaire par une « personnalité de structure psychotique », l’Uclat observe que « ce type d’actes est devenu récurrent à tel point que le ministre de l’Intérieur chiffrait à 30 % le nombre des cas pathologiques au mois d’août dernier ». « De son côté, le monde de la psychiatrie dans son ensemble qualifiait d’“amalgame” les liens tissés entre terrorisme et psychiatrie », précise la note mentionnant le psychanalyste Fethi Benslama, pour qui « selon les études internationales, entre 4 % et 7 % des radicalisés violents présentaient des troubles psychiques ». S’ils concèdent que « définir la folie et la quantifier au mieux au regard des actes terroristes constituent des enjeux de taille pour des policiers peu accoutumés aux vocabulaires de la médecine expertale », les policiers insistent sur l’immensité du vivier potentiel.

« En France, 6 % de la population souffrirait d’un trouble psychique et […] 27 % de la population serait touchée par une détresse psychologique en réaction à une situation éprouvante ou à des difficultés existentielles. » « Si la quête narcissique de reconnaissance apparaît comme un catalyseur puissant chez de nombreux terroristes », l’Uclat considère qu’« il est rare de diagnostiquer chez [eux] des pathologies psychiatriques au sens strict du terme telle que les schizophrénies ».

Source

Paris : un Afghan a poignardé plusieurs passants, au moins 7 blessés dont 4 dans un état grave. Il s’agirait d’un réfugié.

L'homme qui a attaqué des passants, quai de Loire à Paris, dimanche soir, serait un Afghan de 31 ans. Il serait inconnu de la police, mais il a été décrit comme un consommateur régulier de drogue dure.

  • Un individu a agressé des passants hier à Paris, sur le quai de la Loire, aux bords du bassin de la Villette, dans le 19e arrondissement, aux alentours de 22h30. L'agresseur a poignardé plusieurs personnes "qui lui étaient inconnues dans la rue", devant le cinéma MK2. Armé d'un couteau et d'une barre de fer, il s'en est pris quelques instants plus tard à deux touristes britanniques, rue Henri Nogueres.
  • L'agresseur a été  interpellé par un équipage de la Brigade anticriminalité (BAC) dans la soirée, après avoir été désarmé et battu par des passants. L'enquête a été confiée au 2e district de police judiciaire (DPJ) du chef de tentative d'homicides volontaires.
  • Selon des informations policières, recueillies par Le Point et LCI, l'assaillant serait un Afghan de 31 ans, né à Saracha Ali Khan, dans la région de Jalalabad. Il pourrait s'agir d'un réfugié, des papiers d'identité - que les enquêteurs doivent analysés - ont été retrouvés sur lui. Il n'est pas connu des forces de police, mais l'homme a été décrit comme consommateur de crack.
  • On ignore quelles ont été les motivations de l'individu, a indiqué une source proches de l'enquête à France Info. A ce stade, rien ne permet d'affirmer qu'il s'agit d'un attentat terroriste, cette hypothèse semble même, pour le moment, écartée.
  • L'attaque au couteau a fait 7 blessés, 4 d'entre eux sont dans un état grave, 1 personne serait très grièvement touchée, son pronostic vital serait engagé.

L'internaute.com

 

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Un homme, «a priori de nationalité afghane» et muni d'une arme blanche et d'une barre de fer, a été interpellé par un équipage de la Brigade anticriminalité dimanche soir dans le XIXe arrondissement de Paris. «Rien ne permet à ce stade de retenir le caractère terroriste de ces agressions», a assuré une source proche de l'enquête.

Sept personnes ont été blessées, dont quatre grièvement, dimanche soir à Paris, après avoir été agressées par un homme, «a priori de nationalité afghane», muni d'une arme blanche et d'une barre de fer. Ce dernier a été interpellé par un équipage de la Brigade anticriminalité (BAC), a précisé une source policière à l'AFP. Une enquête, pour tentatives d'homicides volontaires, a été confiée au 2e District de la police judiciaire. «Rien ne permet à ce stade de retenir le caractère terroriste de ces agressions», selon une source proche de l'enquête.

Les faits se sont déroulés peu avant 23 heures dans le XIXe arrondissement, dans le nord de Paris, le long du canal de l'Ourcq. Selon une source proche de l'enquête, l'homme a attaqué des personnes qui lui étaient inconnues dans la rue» près de deux cinémas MK2.

Selon un vigile d'un des cinémas, qui a vu la fin de la scène, l'homme avait déjà agressé des gens. D'après le témoin, lorsqu'il a vu l'agresseur, il était en train d'être poursuivi par deux autres hommes qui tentaient de l'arrêter. «Il avait une barre de fer en main et l'a jetée sur ses poursuivants, puis a sorti un couteau», a-t-il dit à un journaliste de l'AFP.

Youssef Najah, 28 ans, qui se trouvait sur le quai de Loire en train de marcher le long du canal à proximité d'un terrain de pétanque, a vu un homme «en train de courir avec un couteau de 25-30 cm à la main. Il y avait une vingtaine de personnes qui le poursuivaient, ils lui jetaient des boules de pétanques. Il a pris quatre à cinq boules sur la tête, mais ils ne sont pas arrivés à l'arrêter». Toujours selon ce témoin, l'homme s'est ensuite engouffré dans une impasse, «a essayé de se cacher derrière deux touristes anglais. On leur a dit: faites gaffe, il a un couteau. Mais ils n'ont pas réagi». Ces touristes ont ensuite été agressés.

À Londres, le ministère des Affaires étrangères a confirmé dans un communiqué cité par des médias que «deux Britanniques figuraient parmi les personnes visées», sans donner plus de détails.

Plusieurs agressions similaires en cinq mois

Ces derniers mois, plusieurs attaques similaires se sont produites sur le territoire français.

Le 23 août à Trappes, dans la banlieue de Paris, un homme armé d'un couteau a tué sa mère et sa sœur et blessé grièvement une troisième personne. Les autorités avaient évoqué l'acte d'un «déséquilibré» plutôt qu'une attaque terroriste, malgré une revendication du groupe djihadiste État islamique (EI).

Le 20 juin à Tours (centre), un homme qui menaçait des passants avec un couteau sur un pont piétonnier avait été interpellé. La justice avait là encore écarté l'hypothèse terroriste.

Le 17 juin, une femme voilée avait légèrement blessé deux personnes au cutter dans un supermarché près de Toulon (sud), en criant «Allah Akbar», «apparemment le fait isolé d'une personne avec des troubles psychiatriques avérés» selon les enquêteurs.

Le 12 mai, un passant avait été tué et quatre personnes blessées à Paris par un homme armé d'un couteau qui avait crié «Allah Akbar» avant d'être abattu par des policiers, une attaque revendiquée par l'EI.

Le Figaro

“Attaque au couteau – La piste terroriste semble écartée”

   
Michel Garroté  --  Récemment, dans la presse, je lisais, entre autre : "Belgique - Attaque au couteau. La piste terroriste semble écartée". "Allemagne - Un adolescent tué d’un coup de couteau à la gorge. La piste terroriste semble écartée". Or, la théorie du loup solitaire ou du déséquilibré n'existe pas. Celle de la piste terroriste "qui semble écartée" n'existe pas non plus.
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Les attaques au couteau sont des attaques  terroristes, sans loup solitaire et sans déséquilibré. L'attaquant au couteau est un musulman qui tue au nom d'Allah (Allah akbar !). Les enquêtes policières et judiciaires le prouvent et néanmoins les médias font semblant de ne pas comprendre. Car pour les médias, dire la vérité sur les attaquants au couteau, ce serait faire le jeu des "islamophobes".
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Ce qui compte, c'est de protéger les attaquants au couteau, c'est de les présenter comme des loups solitaires ou des déséquilibrés. Les victimes des attaques au couteau, en revanche, ne sont pas considérées comme des victimes. Elles ne sont que des individus se trouvant au mauvais moment au mauvais endroit, sachant qu'à chaque fois, "la piste terroriste semble écartée".
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Le djihad armé découle d'une décision collective :
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A ce propos, Naïma Rudloff, Cheffe du Service de l'Action publique antiterroriste et de l'Atteinte à la Sûreté de l'État, écrivait récemment : Cette théorie du loup solitaire n'existe pas. Ni en 2006 ni en 2018. Aujourd'hui, le processus de radicalisation est le même qu'hier, même si l'organisation des réseaux a changé. Il n'y a pas de loup solitaire, car le djihadisme suppose une allégeance à une organisation ou à un émir. Par ailleurs, le djihad armé découle d'une décision collective, donc ça ne peut être le fait d'un individu seul qui décide de passer à l'acte.
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D'ailleurs, lorsque nous sommes confrontés à un individu isolé qui passe à l'acte, nous devons nous poser la question de savoir si nous sommes véritablement en présence d'une qualification terroriste. Je tiens également à souligner qu'il n'y a pas d'auto-radicalisation, ni de radicalisation expresse. Le dossier des attentats de Toulouse-Montauban l'a bien démontré. C'est une radicalisation qui est montée en puissance progressivement chez Mohammed Merah. Il y a ses voyages à l'étranger, notamment en Algérie, puis la fréquentation des instituts au Caire en Égypte, au Pakistan et en Afghanistan.
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Poser la question du rétablissement de la peine de mort pour les terroristes :
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Enfin, la radicalisation n'est pas une maladie mentale. Il y a finalement très peu d'affaires dans lesquelles un tel diagnostic est posé. Il y a des personnalités plus ou moins fragiles, qui présentent des troubles du comportement, mais, dans la majeure partie des cas, nous avons affaire à des individus parfaitement conscients et responsables de leurs actes. La réponse [ndmg - au terrorisme] permettrait de poser la question du rétablissement de la peine de mort pour les terroristes islamistes plutôt que de libérer ces terroristes au bout de 8 ans.
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Une fois que nous avons arrêté ces individus se pose le problème de leur détention. Selon moi, ce point est majeur. D'abord parce que les organisations terroristes ont une habitude de la détention. Ils savent la mettre à profit. Ce temps est utilisé par les plus radicalisés à développer leur savoir. Beaucoup s'inscrivent, par exemple, à des cours de philosophie. Ils cherchent aussi à acquérir des connaissances en géopolitique, en rhétorique avec un degré de radicalisation qui augmente car il repose de plus en plus sur un savoir acquis et réfléchi, conclut Naïma Rudloff, Cheffe du Service de l'Action publique antiterroriste et de l'Atteinte à la Sûreté de l'État.
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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http://www.lepoint.fr/justice/terrorisme-naima-rudloff-il-n-y-a-pas-de-loup-solitaire-06-02-2018-2192487_2386.php
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