Et la V ème République enfanta “Emmanuel Neron Macron”

Que Macron manipule, mente, insulte et méprise, franchement ce n'est pas une surprise. Jamais nous n'avons eu un président, dans le monde, qui méprise et insulte autant son peuple ! Sauf Neron, l'empereur fou de Rome, qui incendia la capitale et fit périr des dizaines de milliers de romains.

Mais je regrette que les opposants d'Emmnel Macron ne soient pas plus virulents sur son bilan. Pourtant, il y a le choix ! Jamais un gouvernement n'a eu autant de "démissions". Jamais un gouvernement n'a eu autant de ministres avec des problèmes de justice. Comme si les gouvernements de Macron avaient été constitués par les SPIP (services pénitentiaires d'insertion et de probation).

Jamais un entourage de président n'a eu autant d'histoires sordides : agressions sexuelles, vols, corruption, détournements de fonds, exhibitions sexuelles....  Avec des champions comme Benalla , Sybeth , Buzyn , Griset, Dussopt, Dupont-Moretti, Bayrou, Elimas, Ferrand, Fabius, de Sarnez, Goulard, Darmanin,...... liste non exhaustive ! Vingt huit ministres concernés. Le président du conseil constitutionnel aussi ! Il y aurait de quoi écrire un livre "Le casier judiciaire de la République".

Mais, dimanche, le "Vox Populi" a parlé. Les candidats de 70 % des français mécontents ont été écartés des arènes de la démocratie par "Neron Macron". Même s'il est détesté par tous ceux qu'il a déçus.

Jamais un chef de l'état de la V ème République n' autant occupé l'espace médiatique à son profit lorsque le pays croule sous les malheurs. Par exemple, en prononçant neuf allocutions sur le Covid-19 en à peine deux ans. Ou en usurpant sa fonction à des fins électorales lors d'échéances mal engagées pour LREM. Avant les dernières élections régionales, il a engagé un tour de France, aux frais de l'état, pour soutenir des listes LREM partisanes et incompétentes.

Plus récemment, il a usurpé sa fonction en retardant, jusqu'à l'extrême limite sa déclaration de candidature.

Emmanuel Neron Macron n'a jamis réussi à se défaire vraiment de l'image d'arrogance, voire de mépris, qui lui colle à la peau depuis ses années de conseiller à l'Elysée, puis au ministère de l'économie. Jouisseur, Emmanuel Neron Macron prend un évident plaisir à exercer seul le pouvoir suprême et à favoriser les grandes fortunes du pays.

Emmanuel Neron Macron, très ami avec Laurent Fabius et son fils Victor Fabius, a octroyé de gros marchés financiers à des cabinets conseils qui emploient  le fils Fabius. Et pas de la menu monnaie, mais des dizaines de milliers d'euros, dont les contrats ont été couverts par le président du conseil constitutionnel Laurent Fabius. Le livre enquête « les Infiltrés », écrit par les journalistes Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre, grands reporters à « l’Obs », a révélé que des cabinets de conseil (dont McKinsey, Accenture, Boston Consulting Group, Capgemini) avaient reçu des sommes fantastiques du gouvernement notamment pour connaître l’état des stocks de masques en France au début de la crise sanitaire.

Ce sont ces mêmes cabinets conseils qui, grassement payés, ont demandé au gouvernement de baisser les APL, et de retire 5 euros sur les APL des étudiants, citoyens vulnérables financièrement.

https://www.nouvelobs.com/politique/20210627.OBS45815/des-milliards-depenses-pour-se-substituer-a-l-etat-enquete-sur-la-republique-des-consultants.html

Le parquet national financier s'est saisi de cette affaire pénalement répréhensible. Mais le candidat Emmanuel Neron Macron a refusé de fournir la moindre explication sur ce qui ressemble à des détournements de fonds, impliquant Victor, le fils Fabius. S'il n'est pas réélu le 24 avril prochain, le citoyen Emmanuel Macron devra rendre des comptes à la justice. Réélu, il bénéficiera de l'immunité présidentielle pendant cinq ans.

https://www.nouvelobs.com/economie/20210623.OBS45630/les-bons-conseils-du-cabinet-mckinsey-au-president-macron.html

Le rapport des économistes, demandé par Emmanuel Macron et rendu le 23 juin, se réfère à quatorze reprises au cabinet McKinsey. Qui recommande l’intelligence artificielle pour améliorer le contrôle fiscal, la qualité de l’emploi et la productivité.

Or, les liens entre Emmanuel Macron et le cabinet McKinsey remontent à 2007. Emmanuel Macron est alors inspecteur des finances, à 29 ans. Il devient rapporteur général adjoint de la commission Attali, dont le rôle était de proposer des réformes économiques au président Nicolas Sarkozy. Emmanuel Macron impressionne l’assistance. Parmi les membres présents,: Eric Labaye, alors dirigeant de McKinsey en France, qui se lie d'amitié avec Macron.

“On se réunissait le soir jusqu’à minuit dans une salle du Sénat avec Attali et Macron, raconte un ancien membre de la commission au quotidien Le Monde. Dans les sièges du public, il y avait trois ou quatre jeunes de McKinsey. Ils faisaient des simulations sur Excel. Leur chef était si brillant qu’on l’écoutait comme s’il était membre à part entière”. Ce chef s’appelle Karim Tadjeddine. Il est passé par les prestigieuses écoles d’ingénieur françaises Polytechnique et les Ponts et Chaussées. Le cabinet McKinsey intervient gratuitement. Une mission appelée “pro bono” dans le milieu (“pour le bien public”) ou “reputation building” (“construction de réputation”) au sein du cabinet.

L'enquête du Parquet national financier a mis à jour une confusion des genres entre le cabinet conseil et Emmanuel Neron Macron et son entourage. Car une fois Emmanuel Macron élu en 2017, de jeunes consultants de McKinsey rejoignent le pouvoir et occupent  les postes clés de directeur adjoint du cabinet du secrétaire d’Etat au Numérique (Mounir Majoubi à l'époque), de chef du “pôle projets” de la République en Marche, de directeur général de la République en Marche. Éric Labaye, le dirigeant de McKinsey qu’Emmanuel Macron avait rencontré en 2007, a été nommé président de Polytechnique par Emmanuel Macron en août 2018. De son côté, l’ancien patron des Jeunes avec Macron, Martin Bohmert, a rejoint le cabinet McKinsey en 2020.

Le parquet national financier tente de déterminer si des sommes ont été versées par le cabinet conseil McKinsey à Emmanuel Neron Macron dans un paradis fiscal, avant sa première élection de 2017. Car rien n'a été mentionné dans la déclaration de patrimoine du même Macron en 2017. Cherchez l'erreur !

Le gâteau des cabinets conseils, grassement payés par les gouvernements de Macron, a bénéficié à Victor Fabius, fils de Laurent Fabius, nommé président du conseil constitutionnel par Emmanuel Neron Macron.

Nicolas Dupont-Aignan : “J’ai claqué la porte quand j’ai compris les manigances entre l’Élysée et les députés En Marche pour accuser la police”

Depuis, tous les éléments de langage rabâchés par la macronie vont en ce sens. La ligne de défense de l'Élysée c'est de tout mettre sur le dos des forces de l'ordre!

Si j'ai claqué la porte de la Commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l'affaire Benalla-Macron, c'est entre autres parce que j'ai compris les manigances qui se tramaient entre l'Élysée et les députés En Marche pour faire porter le chapeau à la hiérarchie policière.

Les faits m'ont donné raison seulement quelques heures après la dénonciation de cette mascarade: les députés En Marche ont tenu une conférence de presse affirmant qu'ils savaient déjà, avant même la fin des auditions de la Commission d'enquête, que la crise révélait des responsabilités policières et non politiques!

 

 

Depuis, tous les éléments de langage rabâchés par la macronie vont en ce sens, y compris l'interview d'Alexandre Benalla dans "Le Monde" organisé par la fameuse "Michèle Mimi Marchand", patronnesse de la presse des époux Macron. Tout ce cinéma permet de comprendre la ligne de défense choisie par l'Élysée pour l'ancien garde du corps d'Emmanuel Macron: tout mettre sur le dos des forces de l'ordre!

Alexandre Benalla se victimise et serait au cœur d'un règlement de compte entre services. La police ne supporterait pas qu'un "génie de l'organisation", comme il se décrit lui-même, qui n'a ni le cursus ni l'expérience requise, s'occupe de la sécurité du Président de la République.

En vérité, Alexandre Benalla était sans doute en train d'organiser une police parallèle au sein de l'Élysée.

On l'a compris, Emmanuel Macron prétend tout assumer caché à l'Élysée, mais a désigné des fusibles de la manière la plus indigne qui soit, puisqu'il met en cause l'honneur de ceux qui défendent la France au quotidien!

Personne ne croira que c'est à cause de la hiérarchie policière que le chef adjoint du cabinet du Président a usurpé les insignes de la police, frappé des manifestants le 1er mai. Personne ne croira que c'est la police et non l'Élysée qui a couvert ce comportement, inventé une fausse sanction, offert un salaire de 6000 euros nets, une voiture, un appartement luxueux, un badge d'accès du niveau le plus élevé à l'Assemblée nationale pour aller soi-disant à la salle de sport, j'en passe et des meilleures!

En vérité, Alexandre Benalla était sans doute en train d'organiser une police parallèle au sein de l'Élysée. Une police qui ne répondrait devant aucune juridiction puisque la Constitution assure l'irresponsabilité judiciaire d'Emmanuel Macron et sa protection au nom de la séparation des pouvoirs!

La police, tenterait donc de faire tomber Alexandre Benalla, alors que trois de ses fonctionnaires, dont un commissaire, un commandant général à la Préfecture de police et le commandant chargé des relations avec l'Élysée ont été suspendus pour lui avoir fourni des vidéos en dehors de toute enquête. On notera d'ailleurs que la communication de ces vidéos à Ismaël Emelien, l'un des principaux lieutenants de Monsieur Macron, fait de celui-ci un receleur que nous aurions aimé entendre à l'Assemblée nationale.

La police n'est en rien le coupable à la place d'Emmanuel Macron, elle est sa première victime!

Il n'est plus question d'acte violent, Alexandre Benalla serait, selon ses dires, intervenu au secours des CRS présents sur place, en bon citoyen. L'existence des coups, pourtant visibles dans la vidéo, est totalement niée. La violence qui entoure ce personnage est pourtant de notoriété publique, puisqu'il s'en était violemment pris à un journaliste de Public Sénat venu prendre des photos lors d'un déplacement à Caen en pleine campagne présidentielle!

La violence qui entoure ce personnage est pourtant de notoriété publique, puisqu'il s'en était violemment pris à un journaliste de Public Sénat venu prendre des photos lors d'un déplacement à Caen en pleine campagne présidentielle!

Les attributs des forces de l'ordre qu'il portait sur lui? Uniquement pour sa sécurité personnelle! Alain Gibelin, directeur de l'ordre public auprès de la préfecture de police (DOPC), qui est revenu sur ses déclarations concernant la participation d'Alexandre Benalla aux réunions pendant sa mise à pied et qui a jugé "inacceptable" que ce dernier ait détenu un brassard de police ainsi qu'une radio, n'est qu'un menteur. Il s'en voudrait d'ailleurs de ne pas avoir prévenu sa hiérarchie, ce qui l'aurait poussé à mentir... On croit rêver!

Sans revenir sur la totalité des privilèges dont a bénéficié Alexandre Benalla, il a bien été protégé par l'Élysée. La sanction qui découle de son acte de violence se révèle être finalement factice. Il a d'ailleurs obtenu un logement au 11 Quai Branly après les faits et sa mise à pied de 15 jours n'a pas eu d'incidence sur sa rémunération, même si l'Élysée a tenté maladroitement de se justifier en parlant de ses congés. Quant à sa rétrogradation, Bruno Roger-Petit a menti, il continuait d'assumer ses missions et d'être l'homme clef du Président de la République. La vérité est que si "Le Monde" n'avait pas révélé l'affaire, Alexandre Benalla serait parti en vacances sans sanction effective.

Ainsi, en pleine campagne de fausses nouvelles Élyséennes, Emmanuel Macron tente de se soustraire à la vérité et d'accuser les forces de l'ordre.

La contre-offensive médiatique préparée depuis plusieurs jours ne suffira pas. Il ne s'agit pas d'une "tempête dans un verre d'eau", il y a encore beaucoup à dire et le pouvoir s'est organisé pour que nous ne puissions pas auditionner les responsables à l'Assemblée nationale. Les députés LREM distillent des éléments afin de pouvoir retourner la situation à l'encontre d'Alain Gibelin et des forces de l'ordre. Et la Présidente de la commission d'enquête, Yaël Braun-Pivet, refuse les auditions demandées par l'opposition. Ainsi, l'Assemblée nationale n'a pas eu le droit d'auditionner Monsieur Alexis Kohler, Secrétaire général de la présidence de la République Française, qui aurait sanctionné Alexandre Benalla suite aux faits de violence et est son supérieur hiérarchique. C'est tellement plus facile de faire justice entre amis d'En Marche! C'est ce qui m'a poussé à en claquer la porte, suivi par la totalité de l'opposition.

Ainsi, en pleine campagne de fausses nouvelles Élyséennes, Emmanuel Macron tente de se soustraire à la vérité et d'accuser les forces de l'ordre. Oui Alexandre Benalla "a fait une grosse bêtise", mais on voit bien qu'il n'a pas trahi le Président de la République. Il est toujours dans la bande de Monsieur Macron, couvert par l'Élysée et ce n'est sûrement que la partie émergée de l'iceberg.

Huffingtonpost.fr

Affaire Benalla: la République dans de sales draps

Depuis le 18 juillet, pas un jour ne passe sans que les médias français ne révèlent de nouveaux éléments sur l'affaire Benalla.

L'affaire Benalla est révélée aux Français par le quotidien Le Monde dans un article qui identifie Alexandre Benalla comme le responsable d'une agression qui a été filmée le premier mai de cette année. En marge d'une manifestation dans le Ve arrondissement de Paris, un homme casqué est filmé en train de molester deux manifestants. La vidéo est rendue publique, mais l'identité de l'auteur des violences est inconnue. Elle ne sera révélée que deux mois et demi plus tard.

Depuis, les révélations s'enchaînent, quotidiennement, au point qu'il est difficile de suivre toutes les ramifications de l'affaire, et de débusquer toutes les folles rumeurs qui s'y greffent. Mais même sans verser dans des polémiques incertaines, les faits exposés au travers de cette affaire sont extrêmement graves.

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Beaucoup contestent cette gravité, M. Benalla le premier, ramenant l'affaire au simple "pétage de plombs" d'un individu lors d'une manifestation face à des communistes toujours très paisibles comme chacun sait. Mais les écarts d'Alexandre Benalla vont beaucoup plus loin. Si on parvient à dépasser le simple fait-divers de la manifestation du premier mai, le scandale révèle la contamination d'un système entier par la pourriture du népotisme, des passe-droits, des privilèges, et, bien entendu, l'Omerta.

Ce sont les membres de la majorité qui en parlent le mieux

Emmanuel Macron était porteur d'un authentique espoir en remportant l'élection présidentielle de 2017, l'espoir d'une politique nouvelle dépassant le cadre du bipartisme. Espoir naïf, diront ses détracteurs, mais espoir tout de même. Entre autres choses, Emmanuel Macron promettait bien entendu d'être irréprochable ; l'affaire Benalla - et son traitement par l'Élysée - montre qu'il s'agissait surtout de communication.

Le scandale Benalla touche jusque dans les rangs de la majorité présidentielle, par exemple par la voix de Paul Molac, député LaREM du Morbihan:

[L'élu s'agace] des réponses du ministre de l'Intérieur qui a principalement renvoyé la faute sur le cabinet d'Emmanuel Macron et sur le Préfet de police de Paris. «Je ne crois pas qu'il puisse ne pas être au courant. Il aurait dû être au courant. Soit il l'a été et ne veut pas le dire, soit il ne l'a pas été et c'est tout à fait anormal», a-t-il cinglé.

Au vu des éléments de l'affaire, Paul Molac estime que «les choses se sont décidées à l'Élysée». «Le Président n'a pas à avoir sa propre organisation, en dehors de la loi, en dehors de tout. Nous sommes dans un état de droit, ce n'est pas comme ça que cela doit marcher», a déploré le député du Morbihan, expliquant que cette affaire lui «rappelle des heures un peu sombres», en citant notamment le SAC, le service d'action civique, sorte de «police parallèle» sous De Gaulle. «Comment peut-on se permettre ce genre de chose? Avoir une sorte de milice parallèle, ce n'est pas du tout l'idée que je me fais de la République», a-t-il souligné.

Le député LaREM en viendrait presque à regretter son engagement auprès d'Emmanuel Macron. «Nous avons fait campagne sur le fait que la politique devait être plus propre, et je m'aperçois que c'est le pire du monde d'avant, donc forcément c'est un peu déstabilisant», a-t-il éludé.(...)

De son côté, la députée LaREM de la Manche, Sonia Krimi dénonce sur RTL une "affaire grave":

«On a été élus pour une exemplarité, une probité, une transparence. Il faut être franc: on a balayé tous ces anciens députés, toutes ces personnes qui faisaient des affaires, des micmacs. On les a balayés parce qu'on [avait] promis cette probité, cette transparence et cette exemplarité, en disant “il n'y aura plus d'affaires”. Là on est un peu loin, oui.»

Quand même des élus LaREM sont capables de dépasser la mauvaise foi partisane pour admettre qu'il y a un problème, c'est qu'il y a vraiment un problème. En fait, il y en a deux: les exceptions de la République, sur lesquelles se concentrent l'essentiel des médias, et l'infiltration de celle-ci par des racailles proches des milieux islamistes.

Les exceptions de la République

Reconnaissons-le, la Ve République Française a été fondée par un militaire qui était le premier à ne pas souhaiter se plier aux règles qu'il imposait aux autres. Il y avait clairement le vulgum pecus d'un côté et la glorieuse Administration Publique de l'autre, une galaxie d'agents et de fonctionnaires tous prétendument au service du public, mais surtout hors de sa juridiction. La France inventa même le Droit administratif, c'est-à-dire une longue liste des privilèges que s'octroie l'Administration, pour ancrer cette réalité dans le système juridique.

Cet état d'esprit infusa évidemment à l'intérieur de l'Administration elle-même, où selon leur rang et leurs amitiés, des hauts fonctionnaires s'affranchirent progressivement même de ses règles internes. Il était entendu d'une part que la seule véritable loi était la proximité avec le pouvoir politique suprême - une façon de faire lancée avec succès par Mitterrand - et d'autre part qu'il était hors de propos, dans quelques circonstances que ce soit, de laver du linge sale en public. Le trafic de privilèges et le respect de la loi du silence devinrent les deux règles d'une carrière réussie au sein de l'État français.

La longue liste d'avantages dont bénéficiait Alexandre Benalla est presque un inventaire de tout ce qu'un ambitieux sans scrupule ni honnêteté peut retirer du système. Un homme au faux CV et aux accointances troubles promu lieutenant-colonel de réserve, grand ordonnateur de la garde rapprochée du président de la République, nommé spécialiste expert sur la fonction protection. À 27 ans et au seul bénéfice de sa proximité avec le Président Macron, il reçoit un appartement de fonction au palais de l'Alma, un immeuble classé sur les bords de Seine. Il a une voiture de fonction avec chauffeur et un salaire mensuel de plus de 7'000 euros. Il reçoit un badge d'accès de haut niveau à l'Assemblée nationale, une accréditation secret défense, un permis de port d'armes qui lui a toujours été refusé avant qu'il ne côtoie l'Élysée. Avec les bons contacts, tout devient possible...

Le jour funeste où un militant de La France insoumise, Taha Bouhafs, ruine sa carrière en filmant ses exactions, Alexandre Benalla disposait d'un casque de police, d'un brassard, et d'une foule d'autres avantages. Que répond M. Benalla? Se reposant sur ses études (avortées) en Droit, qu'il n'a fait qu'appliquer l'article 73 du Code Pénal. Une interprétation audacieuse, dirons-nous poliment, qui ne tiendrait pas debout cinq minutes au vu des faits reprochés face à des juges impartiaux ; mais Benalla n'en a cure. Les collaborateurs d'Emmanuel Macron osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît.

Bien entendu, ne sachant gérer correctement une crise politique d'une telle ampleur et ne souhaitant en aucun cas réformer le système, l'Élysée s'embourbe. Les responsables du gouvernement et le Président tentent de rattraper ce qu'ils peuvent, essayent d'appliquer les vieilles méthodes d'écran de fumée et de langue de bois à l'intention de journalistes complices ; mais les gens ne sont plus dupes.

L'affaire Benalla a déversé un tombereau de magouilles, d'impunité et d'abus de pouvoir aux plus hauts niveaux de l'État dans l'actualité, et le flot de révélations n'est probablement pas terminé.

L'infiltration de la République par des racailles proches des milieux islamistes

"Incontrôlables, violents, intouchables : les 7 racailles de l’Elysée" - voilà le titre d'un article de Valeurs Actuelles du 20 juillet de cette année, dont la lecture fait froid dans le dos. Le travail fouillé des journalistes n'a pas pu commencer avec les révélations du Monde deux jours plus tôt, il ne s'agit donc pas de l'exploitation d'un filon qui vient juste de se révéler.

Au moment du passage à tabac, le voyou présidentiel était accompagné d’un autre homme, Vincent Crase, employé de La République en marche et parfois mobilisé par l’Elysée, qui lui a infligé la même sanction dérisoire avant de mettre fin à leur collaboration. Son acolyte est toujours aujourd’hui salarié du parti de la majorité. Encore présent dans le bus des Bleus, lors de la parade sur les Champs-Élysées, Alexandre Benalla « n’a tapé personne », a ironisé le président de la Fédération française de football Noël Le Graët. (...)

Dans le gang des gros bras, Emmanuel Macron a aussi compté dans son entourage un certain Makao, passé des ors de la République au canapé de… Jawad Bendaoud, hébergeur des terroristes du 13 Novembre. Dans une vidéo, diffusée sur Snapchat, en juin, le colosse de 2,13 mètres joue au jeu vidéo FIFA avec « le logeur de Daech ». Ce garde du corps, qui escortait l’impétrant d’En Marche, était même invité à l’Elysée et posait tout sourire avec son « chef », deux jours... avant la soirée pyjama. Une proximité inquiétante que la présidence a toujours refusé de commenter.

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Au cours de la campagne, le candidat Macron n’avait pas en revanche hésité à défendre (en off tout de même) une autre racaille, le sulfureux référent En Marche du Val-d’Oise Mohamed Saou (« Je n’ai jamais été et je ne serai jamais Charlie »), soutien du régime d’Erdogan, versé dans le complotisme et fan de l’islamiste [Collectif contre l'islamophobie en France, CCIF]. « Il a fait quelques trucs radicaux, c’est ça qui est compliqué, mais c’est un type bien Mohamed. Et c’est pour ça que je ne l’ai pas viré ! », l’avait ainsi excusé Emmanuel Macron, saluant même son « travail remarquable ». Lui aussi, suspendu, avait été discrètement réintégré. « Où est le problème ? Il a le droit de ne pas être Charlie », avait justifié à l'époque un conseiller de l’Élysée auprès de Valeurs actuelles.

Dans un autre genre, le président du nouveau monde s’est aussi rapproché de l'humoriste controversé Yassine Belattar. Accusé en décembre par Marianne d'entretenir « le déni de l'islamisme comme le discours sur “les Blancs” et les autres », ce dernier était allé chercher du réconfort auprès du chef de l’État et avait envoyé le SMS suivant à son « frère » Macron : « Visiblement, c’est une nouvelle guerre que lance ce journal, je suis au fond du trou. » Réponse du locataire de l’Elysée : « T’obsède pas. Continue. Les critiques suivent le talent. »

Jugez plutôt : le comique a comparé Thierry Ardisson à un nazi, menacé le père d’un soldat tué par Mohamed Merah, affirmé que « ces hommes blancs de plus de 60 ans sont peut-être la clé du problème » et animé un gala de soutien au CCIF. Interpellé et placé en garde à vue, en février dernier, après avoir insulté un policier, en marge d’un déplacement d’Emmanuel Macron, il sera pourtant récompensé pour l’ensemble de son œuvre en intégrant quelques semaines plus tard le conseil présidentiel des villes, lancé en faveur des « quartiers populaires » par le chef de l’Etat, avant d’être reçu, lui aussi, en réunion à l’Elysée...

L'Entrisme est pratiqué depuis longtemps par bien d'autres que les Trotskystes originels, et la victoire surprise de Macron a donné un beau cheval gagnant à toute une galaxie d'opportunistes, certains proches des milieux radicaux islamistes. Ils sont bien récompensés en retour. Le mélange de naïveté et d'aveuglement du Président Macron aura permis à ces gens d'accéder comme jamais aux plus hauts sommets de l'État. Associé aux passe-droits dont ce monde est coutumier, le mélange est explosif.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs.ch, le 25 juillet 2018

Un document crucial pour la défense d’Alexandre Benalla

VIDEO. De nouvelles images montrent ce qu'il s'est passé avant l'entrée en scène d'Alexandre Benalla le 1er mai

France 3 s'est procuré une nouvelle vidéo qui montre les minutes qui ont précédé les interventions violentes d'Alexandre Benalla et Vincent Crase, lors de la manifestation du 1er mai place de la Contrescarpe. Quelle a été l'attitude de ces manifestants ? Décryptage.

https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/agression-d-un-manifestant-par-un-collaborateur-de-l-elysee/affaire-benalla-une-nouvelle-video-decryptee_2863679.html#xtor=EPR-502-[newslettervideo]-20180724-[video1]

La scène vue d'un autre angle et quelques minutes avant l'entrée en scène d'Alexandre Benalla. Nous sommes le 1er mai 2018, place de la Contrescarpe, dans le 5e arrondissement de Paris. Dans un document que France 3 s'est procuré, on voit les CRS charger des manifestants puis se replier. Ils subissent alors plusieurs jets de bouteilles.

 

 

Un document crucial pour la défense

À droite, on aperçoit Alexandre Benalla et Vincent Crase. Ils se trouvent à quelques mètres derrière les CRS. Ils observent. C'est alors que les victimes présumées de leurs violences entrent en action. Elles prennent sur une table des objets en verre, les jettent sur les forces de l'ordre puis invectivent les policiers. "Ils avaient une attitude extrêmement pacifique", expliquait dimanche un photographe témoin de la scène, sur franceinfo.

Après ces gestes, Alexandre Benalla et Vincent Crase ont repéré les deux jeunes gens, les pointant du doigt et se glissant parmi les CRS, avant d'intervenir. Juste derrière, se tient Philippe Mizerski, le policier référent qui les accompagne.

Cette vidéo est très importante pour la défense d'Alexandre Benalla, car elle compte s'appuyer sur l'article 73 du code de procédure pénale : "Dans les cas de crime flagrant ou de délit flagrant [...], toute personne a qualité pour en appréhender l'auteur et le conduire devant l'officier de police judiciaire le plus proche."

Source : FranceTvInfo

Vous voyez bien que Macron n’a rien à voir là-dedans

Elisabeth Lévy

A en croire les proches du président, Emmanuel Macron n’aurait absolument aucun lien avec l’affaire Alexandre Benalla. On a dû mal comprendre…

Il n’y a pas d’affaire d’Etat et ceux qui disent le contraire sont des méchants qui veulent rien que nous embêter. Les communicants ou les stratèges qui ont pondu les éléments de langage de la contre-offensive nous prennent vraiment pour des buses.

[...]

Ne faisons pas les âmes sensibles. Qu’un agent de sécurité tabasse deux manifestants est certes déplorable, mais le scandale est ailleurs. La promotion fulgurante de ce drôle de zigue (promu à un grade de lieutenant-colonel de réserve qui n’est pas rien me dit un ami policier) est en effet une affaire d’Etat stricto sensu : le président entendait lui confier le cœur de ce régalien dont il est supposé faire si grand cas. Alexandre Benalla était sur le point d’obtenir les clés de la sécurité de l’Elysée ou il était fort bien placé pour y parvenir. S’il chute aujourd’hui c’est que certains ont voulu s’opposer à cette promotion délirante. Et ils ont eu bien raison.

[...]

Chouchou le kakou

Alexandre Benalla n’était pas un obscur conseiller mais un homme de confiance du président. Il est d’ailleurs curieux de s’enticher d’un homme qui, alors qu’il était chauffeur pour Arnaud Montebourg, a voulu s’enfuir après avoir provoqué un accident, mais il doit avoir d’autres qualités. En tout cas, après la campagne, Macron a emmené Benalla à l’Elysée. Et celui-ci, fort de son statut de chouchou, s’est mis à faire le kakou en de nombreuses circonstances au point de vouloir jouer au policier.

[...]

L’Elysée a fait savoir que la réorganisation de la sécurité présidentielle, annoncée aux personnels par courrier début juillet, serait menée à son terme. Il s’agit de placer le GSPR (unité chargée de la sécurité du palais présidentiel, qui dépend hiérarchiquement de l’Intérieur), sous la tutelle unique de la présidence, bref de créer une force de sécurité qui échappe aux circuits traditionnels de commandement de la police et de la gendarmerie – et qui soit en fait à la seule main du président. Celui-ci semble trouver fastidieux d’avoir à discuter avec des administrations très « vieux monde », pas assez startupisées. Gilles Casanova parle, assez justement, d’un secret service à l’américaine, qui ferait d’ailleurs, comme aux Etats-Unis, appel à de nombreux sous-traitants privés. Il semble qu’une telle perspective, assez peu conforme aux usages républicains, déplaise à pas mal de policiers et de gendarmes. De là à imaginer que certains, pressentant que la promotion de Benalla était imminente, aient jugé opportun de faire circuler la vidéo du 1er mai et d’aider la presse à faire son travail en lui fournissant son butin quotidien de révélations, il y a un pas que chacun franchira.

Le nouveau monde d’hier

On l’a beaucoup dit, l’une des grandes qualités d’Emmanuel Macron était d’avoir de la chance. Elle est peut-être en train de tourner. [...]

 

Article complet : causeur.fr/macron-benalla-gspr-collomb-elysee-153112

Refus de collaborer, opposition aux auditions : Les élus d’En Marche tentent de couvrir l’affaire Benalla et espèrent que les Français “passent à autre chose”.

Face à ce qui devient une affaire d’Etat, l’opposition mais aussi nombre d’élus Marcheurs aimeraient que le président s’exprime pour clarifier le rôle du pouvoir.

Décidément, l’orage levé dans le sillage des méfaits commis par Alexandre Benalla ne retombe pas. Rien n’y fait. Ni la tentative de clarification du porte-parole de la présidence envoyé en première ligne jeudi. Ni le renvoi de l’ambigu « Monsieur sécurité » de l’Elysée. Les conséquences politiques du « Benallagate » n’ont pas fini de secouer l’exécutif qui s’apprête à vivre une des semaines les plus périlleuses depuis le début du quinquennat.

Le silence de l’Elysée

Emmanuel Macron, en première ligne dans ce scandale qui met en cause son protégé, parlera-t-il ? « Mais pour dire quoi ? », rétorque un proche du chef de l’Etat. « Il n’a pas à le faire, relève-t-on à Matignon. Le président est là pour fixer le cap et la stratégie, puis dialoguer avec les Français. Mais pas pour commenter ce genre d’histoire » A l’Elysée, on se refuse donc de répondre à « toutes les questions relatives aux enquêtes judiciaires ».

Mais sous le sceau de l’anonymat, les langues se délient en Macronie. « Ça va nous plomber l’été », se désespère un familier. « Et créer des marques indélébiles », ajoute un fidèle, exaspéré par « l’amateurisme » de ceux qui ont géré le sort de Benalla, au plus haut sommet de l’Etat. « Les apôtres du nouveau monde sont dépassés, ne comprennent rien », tempête le même. En cause : une confiance excessive en leur bonne étoile.

Pas d’accélération ni de fébrilité, vraiment ? Selon nos informations, un déjeuner aurait eu lieu samedi à l’Elysée autour du président, réunissant notamment un des principaux protagonistes de l’affaire, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. Sa collègue de la justice, Nicole Belloubet, était également conviée. Mais l’Elysée se refusait ce samedi à confirmer cette rencontre.

Le gouvernement sous pression

A Matignon aussi, l’espoir secret du staff d’Édouard Philippe est que « le truc va retomber », les Français « champions du monde » ayant la tête ailleurs, aux vacances. La preuve ? « Ça fait le buzz sur Twitter, le réseau social du microcosme parisien, mais sur Facebook où sont tous les Français, ça ne prend pas plus que ça », ose un collaborateur.

La ligne du dos rond est-elle tenable ? Notamment pour un ministre de l’Intérieur sous le feu des critiques, dont Jean-Luc Mélenchon ne doute pas de la prochaine démission ? « Le vrai sujet, c’est lundi et mardi avec les auditions de Collomb à l’Assemblée et au Sénat, s’inquiète un ministre. Mine de rien, ce qu’il va dire risque de beaucoup peser sur les responsabilités de chacun. »

L’autre frustration au sein du gouvernement, c’est le sentiment d’être tenu à l’écart par l’Elysée. « Pas d’informations, rien du tout à part les éléments de langage du porte-parolat ! » Reste que des élus Marcheurs, eux, grognent contre ces ministres « qui ne font pas le job, Griveaux et Castaner en tête : on ne les entend pas » !

Le chaudron de l’Assemblée

Samedi, au Palais Bourbon, c’était le chaos. Affaire Benalla ou pas, la majorité En Marche entend coûte que coûte, pressée par l’exécutif, poursuivre l’examen de la réforme constitutionnelle. Mais en face l’opposition, des Insoumis de Mélenchon – qui juge l’affaire « du niveau du Watergate » ! - aux élus lepénistes en passant par LR et le PS, ne lâche rien. Résultat, une cascade de suspensions de séances qui paralyse de facto l’hémicycle.

La vérité sortira-t-elle de la commission d’enquête parlementaire ? Pas sûr, à entendre son co-rapporteur Guillaume Larrivé (LR) : « Le point de désaccord majeur (NDLR : avec sa collègue LREM Yaël Braun-Pivet) concerne le périmètre des personnalités qu’il est nécessaire de convoquer et d’entendre sous serment. » En clair, selon les Républicains, « plus la personnalité est proche d’Emmanuel Macron, moins la majorité est d’accord pour les auditionner ».

 

 

Les Marcheurs ont notamment retoqué le chef de cabinet de Collomb place Beauvau. Et refusé la convocation, pour le « périmètre Elysée », du secrétaire général Alexis Kohler, du porte-parole Bruno Roger-Petit et du chef de cabinet de Macron, François-Xavier Lauch. « Quant à Christophe Castaner, que l’on aimerait entendre en tant que patron de LREM (NDLR : qui employait Vincent Crase, le compère de Benalla), ça fait trois jours qu’on ne le voit plus dans l’hémicycle », persifle un élu LR.

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Nos remerciements à Victoria Valentini

 

Rappels :

Facebook finance Le Monde, les “Décodeurs” et Libération pour traquer les “fake news”

Scandale Benalla : Marine Le Pen charge Castaner à l’Assemblée (Vidéo)

L’Elysée tente d’étouffer l’affaire Benalla : 3 policiers suspendus pour avoir falsifié les images de vidéosurveillance. La police refuse de porter le chapeau. (Vidéos)

Trois policiers suspendus, dont deux commissaires

Les fonctionnaires sont suspectés d'avoir « extrait des images des caméras de vidéosurveillance du plan de protection de la Ville de Paris », indique le site de la radio. Les images montreraient le proche collaborateur d'Emmanuel Macron, lors de la scène violente, mais sous un angle différent de celui de la vidéo amateur à l'origine de l'affaire.

 

 

 

 

 

 

Europe 1 précise que les trois policiers sont « un contrôleur général à la Préfecture de police, un commissaire présent place de la Contrescarpe mais qui n’aurait pas eu la responsabilité d’Alexandre Benalla, ainsi que d’un commandant chargé des relations avec l’Élysée ». Les deux derniers « sont soupçonnés d’avoir respectivement copié puis transmis la vidéo à Alexandre Benalla ».

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Nos remerciements à Victoria Valentini