Réinformation. La France condamne un site sous présidence suisse.Communiqué DE “RIPOSTE LAIQUE”

En condamnant notre président suisse, la Cour d’Appel de Paris confirme que la France veut imposer ses lois liberticides au monde entier

Notre avocat Stéphane Haddad vient de nous informer. La Cour d'Appel de Paris a confirmé, ce jour, l'ahurissante condamnation de notre président suisse de l'époque, Alain Jean-Mairet, par la 17e chambre du Tribunal Correctionnel de Paris, suite à un signalement de la Licra, instruit par le Parquet.

https://lesobservateurs.ch/2016/04/06/lancien-directeur-suisse-de-riposte-laique-condamne-a-8-000-euros-damendes-par-un-tribunal-francais/

Rappelons le crime de notre président suisse : avoir autorisé, sur un site répondant de la juridiction helvétique, la publication d'un article de Salem Ben Ammar, citoyen tunisien hostile à l'islam, très critique sur les pratiques de la religion musulmane. La justice française, en s'estimant légitime pour sanctionner un site suisse, présidé par un Suisse, s'auto-proclamait justice du monde, comme l'expliquait, lors des 10 ans de Riposte Laïque, un autre avocat de Riposte Laïque, Frédéric Pichon (à partir de 4').

https://www.youtube.com/watch?time_continue=4&v=TP-SQZlaYMk

Bien évidemment, Riposte Laïque va se pourvoir en cassation, tellement serait grave une telle jurisprudence.

Il n'empêche que la justice se mord la queue, concernant la réalité des responsables de Riposte Laïque.

Résumons la situation.

Le 28 octobre 2016, la vice-présidente du Tribunal de Grande Instance de Paris, Caroline Kuhnmunch, par ailleurs ancienne collaboratrice de Christiane Taubira, condamnait, en prenant de grandes libertés avec le droit, les éditions Riposte Laïque, présidées par Ghislaine Dumesnil, à cause d'un article publié par RL, sur deux caissières voilées d'H et M. La sanction sera lourde, près de 9.000 euros. Bien sûr, appel a été fait, mais il a fallu que les éditions Riposte Laïque acquittent la lourde amende, l’appel n’étant pas suspensif dans un référé.

http://ripostelaique.com/le-juge-kuhnmunch-veut-que-rl-donne-8000-euros-aux-deux-caissieres-voilees.html

Là où les choses se compliquent quelque peu, c'est que, au grand dam du Parquet de Paris et des prétendus antiracistes, la 17e Chambre, le 3 mai 2017, relaxait Pierre Cassen, estimant que rien ne prouvait, depuis octobre 2012, qu'il exerce encore des responsabilités à la tête de Riposte Laïque, alors que le Parquet réclamait 6 mois de prison avec sursis contre lui, et les pseudo antiracistes 21.000 euros, rien de moins !

https://ripostelaique.com/camouflet-pour-le-gouvernement-cazeneuve-la-17e-chambre-relaxe-pierre-cassen.html

https://ripostelaique.com/ils-ont-ose-demander-6-mois-de-prison-avec-sursis-et-21-000-euros-contre-pierre-cassen.html

Le Parquet, qui a multiplié les procédures contre notre fondateur, allant jusqu'à demander une perquisition chez lui (son ordinateur et son téléphone seront confisqués), a décidé de s'acharner contre Pierre Cassen, et de faire appel.

Là où les choses se compliquent sérieusement, c'est que, à Versailles, le 19 juin, le préfet Clavreul, président de la Dilcra à l'époque, réclamait 40.000 euros de dommages et intérêts à Pierre Cassen, comme directeur de publication du site Riposte Laïque ! Le verdict sera rendu le 18 octobre prochain.

http://ripostelaique.com/tout-savoir-sur-le-proces-clavreul-qui-demande-40-000-euros-a-pierre-cassen.html

Et Pierre Cassen, pourtant relaxé par la 17e Chambre, est sollicité pour répondre à nombre d'interrogatoires, sur la vague de plaintes à répétitions qui déferlent sur Riposte Laïque, alors que le président actuel de l'association suisse, responsable du site, vit en Israël, et s'appelle Guy Sebag.

Donc, si on résume l'imbroglio judiciaire, la Cour d'Appel vient de confirmer que les Suisses sont bien responsables de la publication de Riposte Laïque, depuis 2012, puisqu'ils viennent de condamner Alain Jean-Mairet, de manière particulièrement discutable par ailleurs, estimant que la justice française, et ses lois liberticides, s'imposent aux Suisses, et donc au monde entier.

Mais le Parquet de Paris a fait appel de la relaxe de Pierre Cassen, considérant, sans la moindre preuve, qu'il était toujours le directeur de publication de Riposte Laïque.

Et dans le même temps, Caroline Kuhnmunch a condamné, comme directeur de publication, les éditions Riposte Laïque.

Trois directeurs de publication différents poursuivis, cela permet, certes, à la justice française de faire payer trois fois des interlocuteurs différents, mais confirme surtout l’incohérence de ces démarches, la volonté de couler Riposte Laïque par tous les moyens, y compris en imposant les lois liberticides de la France au monde entier.

Riposte Laïque

Interpellation du conseiller national J-L Addor sur la condamnation d’Alain Jean-Mairet

 NDLR : Nous vous parlions récemment de la prise de position du conseiller national Jean-Luc Addor sur la condamnation d'Alain Jean-Mairet (voir ICI et ICI). Il vient de lancer une interpellation au Conseil fédéral concernant cette affaire :

Affaire Jean-Mairet : un précédent dangereux justifiant le soutien à l'un de nos ressortissants ?

Le 6 avril 2016, la 17ème Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné un citoyen suisse, Alain Jean-Mairet, en sa qualité de rédacteur responsable – à l’époque – du site d’informations Riposte Laïque, édité par Riposte Laïque Suisse (N° de Parquet 15/097000695). 

Une telle condamnation soulève des questions qui doivent interpeller les autorités politiques suisses. En effet, condamner en France un citoyen suisse en raison du contenu d’un article écrit par un Tunisien et publié depuis la Suisse sur un site d’informations édité par une association ayant son siège en Suisse, n’est-ce pas faire fi de toute souveraineté territoriale ? Le motif ? Les articles diffusés sur ce site seraient accessibles en France…

Ce jugement apparaît comme une véritable révolution dans le domaine de l’application de la loi pénale dans l’espace. Il transforme la Justice française en une sorte de gendarme mondial de la liberté d’expression, pour ne pas dire de police mondiale de la pensée. Il porte atteinte non seulement aux droits de l’un de nos concitoyens, mais aussi à la souveraineté de notre pays avec un risque majeur :  celui d’ouvrir, dans l’ordre juridique international, une brèche dans laquelle pourraient ensuite s’engouffrer – pourquoi pas ? – des pays dans lesquels certaines violations de la charia sont passibles de châtiments corporels ou de la peine capitale.

Alain Jean-Mairet a contesté cette condamnation. Il doit être jugé prochainement devant la Cour d’Appel de Paris.

Loin de toute idée de s'immiscer dans la justice d'un pays étranger, cette situation particulière justifie toutefois une intervention des autorités suisses, qui ne peuvent pas laisser un concitoyen sans protection.

Le Conseil fédéral ne considère-t-il pas la condamnation d'Alain Jean-Mairet du 6 avril 2016 comme un précédent dangereux, voire une atteinte à la souveraineté judiciaire de la Suisse et ne juge-t-il pas nécessaire de protéger les droits de notre concitoyen en faisant part aux autorités de la République française de sa préoccupation ou par toute autre intervention utile ?

 

 

Oskar Freysinger : Si j’étais Alain Jean-Mairet, j’ignorerais ce jugement français

Suite à la condamnation de son compatriote Alain Jean-Mairet, Oskar Freysinger, entre deux réunions, a répondu aux questions de Pierre Cassen

Pierre Cassen : Votre compatriote Alain Jean-Mairet vient d’être condamné lourdement par un tribunal français, la 17e chambre, pour avoir, comme directeur suisse, publié un texte très critique contre les pratiques barbares de l’islam, écrit par un Tunisien. L’argument du tribunal, et de la Licra, partie civile, est que ce texte se trouvant accessible en France, tombe sous le coup de la loi française. Comment réagissez-vous à ce jugement ?

Oskar Freysinger : c’est le retour de Torquemada et de l’inquisition, mais appliqué à l’islam. Le dogme du politiquement correct a pris la place des dogmes religieux. Cela annonce la fin de la liberté de parole et donc de l’état de droit démocratique. De plus, le fait que les frontières physiques et les frontières juridiques ne sont plus congruentes montre l’avancée d’un mondialisme dont le but est la destruction des états nation. On fait comme s’il y avait UNE loi universelle déterminée par une clique dogmatique cherchant à imposer son pouvoir de manière planétaire. Cette évolution nous rapproche d’un brave new world affligeant.

Pierre Cassen : Il vous arrive, vous aussi, ainsi qu’à certains de vos compatriotes, de critiquer ce dogme. Craignez-vous une jurisprudence qui remette en cause votre liberté de parole, et plus largement la souveraineté suisse ?

Oskar Freysinger : pas en Suisse, pour l’instant. La démocratie directe et la soif de liberté du peuple Suisse empêchent cette censure. Mais la tendance est ici aussi au musellement par peur du débat démocratique.

Pierre Cassen : Avez-vous l’intention de réagir, et si oui, sous quelle forme ?

Oskar Freysinger : on ne peut pas agir sur la loi française depuis la Suisse. Si j’étais Alain Jean-Mairet, j’ignorerais ce jugement totalement infondé et problématique du point de vue institutionnel.

Propos recueillis par Pierre Cassen

Interview sorti en premier sur Riposte Laïque

Alain Jean Mairet, citoyen suisse, condamné à 8.000 euros d’amende par un tribunal français

Par Christine Tasin

Nous avions attiré votre attention il y a peu sur les enjeux du verdict que devaient rendre aujourd’hui les juges de la 17ème Chambre.

C’est fait.

Sans complexe, les juges de la 17e Chambre se sont déclarés compétents pour juger un citoyen suisse responsable d’une association suisse, le site Internet Riposte laïque, au motif que les articles du dit site sont accessibles en France…

Sans complexe, le tribunal a déclaré recevable la plainte d’une association française, la Licra, contre un citoyen suisse responsables d’une association suisse.

Quid de la Licra suisse en Suisse ? Alain Jean Mairet, qui, à l’époque des faits était le Président de l’association Riposte Laïque Suisse, et donc le directeur de publication de Riposte laïque, basé à Neuchâtel, est donc condamné à verser 8000 euros en tout – amende de 5000 euros, 2000 euros de dommages et intérêts à la Licra (qui a beaucoup souffert en effet dans ce dossier… ) et 1000 à la même Licra de frais de justice-. Bien évidemment, l’avocat de Riposte Laïque, Maître Stéphane Haddad, a fait appel sur le champ.

Ce qui s’est passé aujourd’hui a une importance capitale.

C’est le symbole de la victoire du politiquement correct, de la police de la pensée, de la mort de la liberté d’expression à l’échelle mondiale.

C’est, aussi, le symbole de la mondialisation, de la disparition des nations, de leur indépendance et de la souveraineté populaire.

C’est, aussi, le procès d’Internet, procès à deux vitesses, pour ne pas changer. Ici la Licra porte plainte contre de paisibles Suisses, là la Licra ne porte pas plainte contre les videos d’imams saoudiens ou canadiens appelant à tuer les infidèles ou à lapider les femmes… videos pourtant disponibles en France… La Licra a-t-elle jamais porté plainte contre Qaradawi, qui, dans un livre et des videos accessibles en France, a maintes fois appelé les musulmans à finir le travail d’Hitler ? Qaradawi, pourtant, fut un temps, venait même tous les ans au salon du Bourget organisé par l’UOIF…

C’est, enfin, une jurisprudence aux conséquences dramatiques.

Qui, dorénavant, empêchera un citoyen italien ou irlandais, fort de la loi interdisant le blasphème chez eux, de traîner au tribunal un Pascal Hilout ?

Qui, dorénavant, empêchera un Saoudien de traîner au tribunal une Zineb El Rhazaoui et de la lapider pour critique de l’islam et apostasie ?

Qui, dorénavant, empêchera l’ayatollah Khamenei de traîner au tribunal nos politiques et journalistes ouvertement homos pour les condamner à être pendus ou jetés du haut du quatrième étage ?

Ne ricanez pas, bobos et autruches. Ce sera demain votre tour, forcément. Rien de ce que je peux imaginer n’est devenu impossible grâce aux juges de la 17ème Chambre. J’ignore qui sont ces juges, si ce sont des bobos islamophiles, si ce sont des convertis à l’islam, si ce sont des sbires zélés de Urvoas, si ce sont des ignorantss qui croient de bonne foi, malgré la démonstration implacable de Sami Aldeeb, que l’islam peut être anodin…

D’ailleurs il semble, d’après les conclusions du tribunal que leur ire est née de ce que, justement, le témoin, comme l’avocat, comme l’accusé, ont maintenu les dires de Salem Bennamar : oui l’islam est une catastrophe et l’islam n’est pas capable de changer, d’évoluer, de s’amender. L’islam est tout entier à jeter.

Forcément, avec la clique de Hollande, ça fait désordre… Absoudre Alain Jean Mairet eût été un aveu, l’aveu que tout ce qui est dit sur l’islam dans Riposte laïque est juste. L’aveu que les musulmans doivent et devront choisir, tôt ou tard, entre l’islam ou la République. L’aveu que la politique d’immigration menée depuis des lustres par nos dirigeants est un suicide organisé et voulu.

Quel juge aurait pu avoir le courage de relaxer Alain Jean-Mairet ? Un être libre, n’espérant pas d’évolution de carrière, se moquant de se faire tirer les oreilles ou d’être muté dans un petit tribunal de province… Il y en a encore, nous en avons rencontré, au cours des différents procès que le clan islamophobe a subi depuis ces 7 ou 8 dernières années… Mais pourquoi avons-nous ce sentiment qu’ils sont de moins en moins nombreux, de moins en moins libres ou de plus en plus politiquement engagés, oublieux de la grandeur et de l’indépendance de leur tâche.

Christine Tasin

Paru en premier sur RL

Le procureur de Fribourg refuse de rendre publique l’expertise sur la Fatiha

Alain Jean-Mairet n’est pas habilité à réclamer l’expertise. Et le procureur adjoint lui-même affirme qu’il n’a pas le droit, juridiquement, de la rendre publique.

C’est un non sec et sonnant que le procureur adjoint du canton de Fribourg Markus Julmy a adressé à Alain Jean-Mairet, avec copie au spécialiste du droit arabe Sami Aldeeb. Le
procureur refuse de communiquer l’expertise sur la fatiha qu’il a commandée à
« l’islamologue » Mallory Schneuwly Purdie parce que le dénonciateur n’est pas partie à la
procédure (les arcanes du droit sont impénétrables). C’est sur cette expertise pourtant qu’il
fonde son ordonnance de classement pour incitation à la discrimination et à la haine. (voir le point d’Alain Jean-Mairet paru hier).

La dénonciation de Jean-Mairet s’appuie sur la brochure « La Fatiha et la culture de la
rédigée par Sami Aldeeb, l’un des plus grands connaisseurs du droit arabe. Celui-ci a aussitôt envoyé un message, vendredi, à Markus Julmy pour lui réclamer à son tour cette expertise au motif qu’elle met gravement en cause ses compétences. Il attend la réponse. Elle risque de ressembler comme une sœur à la première.

AJM n’a donc pas le droit d’exiger le document. Mais le procureur, s’il le juge utile, a-t-il lui le droit, juridiquement, de la rendre publique? Réponse de l’intéressé par la voix de sa chargée de presse : «Non, il est impossible de rendre publique cette expertise qui fait partie de la procédure.»

Précision: contrairement à ce que tout un chacun comprend en lisant l’ordonnance, Alain-
Jean-Mairet n’est pas habilité à faire recours.

Rappelons que pour argumenter sa décision de classement, Markus Julmy se base sur ces
affirmations de Mallory Purdie et Rachid Benzine selon lesquelles le 7e verset « ne vise aucun peuple ou membre d’une communauté religieuse déterminée et ne se réfère donc ni aux juifs, ni aux chrétiens ». Ou encore que « les exégèses coraniques sont multiples et extrêmement variées » et « le texte querellé (...) sujet à d’innombrables interprétations ».
Quant à Sami Alddeb, il peut retourner à ses études, ses analyses ne contenant « aucun
argument scientifique valable ». Fallait oser.

Notons enfin que selon le procureur, Jean-Mairet prétend que « le contenu de la Fatiha
propre à inciter à la discrimination raciale ou à la haine ». Le dénonciateur n’a évidemment jamais utilisé l’expression « discrimination raciale » vu qu’il ne considère ni les juifs ni les
chrétiens comme des races… Contrairement à nombre de musulmans pour lesquels se
compter parmi les races est une condition sine qua non pour traiter leurs adversaires de
racistes.

Plus de 2000 députés devront donc se contenter de l’étude approfondie d’Aldeeb et des
citations de l’ordonnance. Mais certains se demanderont peut-être si la véritable raison du
refus de publicité ne serait pas de la part de l’auteure la crainte de voir démonter son savoir
scientifique… Ou plus simplement la peur du ridicule.

Mireille Vallette

Une prétendue islamisation de l’Europe…

Suite à l'envoi par Alain Jean-Mairet d'une dénonciation au Ministère public de l'Etat de Fribourg dirigée contre neuf associations musulmanes du canton pour discrimination raciale, le procureur général-adjoint de ce canton a chargé Mallory Schneuwly Purdie, islamologue, de faire une expertise pour déterminer si le contenu de la Fatiha est propre à inciter à la discrimination raciale.

Voir la conclusion de Mme Schneuwly Purdie  ICI

Réponse d'Alain Jean-Mairet ICI

 

Comme vous pouvez le constater, l'experte en islamologie mandatée par le procureur adjoint fribourgeois, parle, entre autres, d'une prétendue islamisation de l'Europe.

Avec de tels experts, Sami Aldeeb, Alain Jean-Mairet et tous les islamo-résistants ont encore bien du travail à abattre...

D. Borer

Lettre aux députés sur la prière musulmane qui rejette les chrétiens et les juifs

Après sa dénonciation pénale aux procureurs de tous les cantons suisses, Alain Jean-Mairet se  tourne vers les députés afin de les alerter sur la prière récitée 17 fois par jour par les pratiquants musulmans, qui les appelle au nom d’Allah à se détourner des chrétiens et des juifs.
L’activiste envoie à chaque parlementaire la lettre reproduite ci-dessous, accompagnée d’un exemplaire de « La Fatiha et la culture de la haine » de Sami Aldeeb. Les députés genevois en
ont la primeur : le courrier leur a été expédié le 9 juin. Pour l’heure, seul le procureur de Neuchâtel a pris la peine de répondre, les autres procureurs se sont contentés d’un simple accusé de réception. Qu’en sera-t-il du côté des élus ? A suivre…

Mireille Vallette

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Teneur de la lettre :

« À l’heure qu’il est, l’armée de l’État islamique est à deux jours de route de nos frontières, et des centaines de ses membres se dirigent vers l’Europe au sein d’un flot maintenant constant de réfugiés. Mais la religion musulmane pose problème au-delà de cette actualité. Je souhaite ici vous signaler un aspect peu connu de cette thématique, que je pense décisif pour la prévention de l’extrémisme, une activité qui va revêtir une importance croissante ces prochaines années.
Il s’agit de la prière musulmane.
Dans ce cadre, les musulmans pratiquants, en récitant la partie obligatoire de leur prière, se
rappellent 17 fois par jour au moins que les juifs méritent la colère de Dieu et que les chrétiens sont égarés. Certes, cette signification ne ressort pas directement du texte même de la prière. Mais elle devient évidente à quiconque connaît le contenu du Coran ou les hadiths de Mahomet. Pour en acquérir la certitude, vous pouvez consulter le livret ci-joint (La Fatiha et la culture de la haine, Sami Aldeeb) qui rassemble toutes les exégèses coraniques disponibles sur ce point. Sachez aussi que ces exégèses font partie de la formation de tous les imams.
Imaginez un instant que vous vivez dans un cadre musulman. Tous vos voisins ou presque sont pratiquants. Vous savez que lors de leurs prières, au moins 17 fois par jour, et bien davantage pendant le Ramadan, ils se rappellent que vous, vos enfants, vos parents, vos proches, êtes des égarés, ou pire, des êtres qui méritent la colère de Dieu.
Cette prière, de toute évidence, a pour effet de compromettre les rapports de bon voisinage en
jetant le discrédit sur les fidèles des religions juive et chrétienne, et tous les non-musulmans au sens large. On peut l’assimiler, à mon avis, à une incitation à discriminer et haïr les juifs et les chrétiens en raison de leur appartenance à leur religion. J’ai donc signalé la chose au procureur général du canton de Genève, par dénonciation du 9 avril dernier à l’encontre des mosquées et organisations musulmanes du canton. Le Ministère public a décidé de ne pas entrer en matière le 12 du même mois (voir ici).
C’est pourquoi je m’adresse à vous, en votre qualité de membre du législatif pouvant influer sur le statut des communautés religieuses dans votre canton. Dans l’esprit des recommandations du chapitre 6 de l’ouvrage de Sami Aldeeb ci-joint, je souhaite vous prier de donner à cette problématique l’écho qu’elle mérite. Car si le rejet du procureur est bien compréhensible, et si une interdiction du culte musulman peut sembler rédhibitoire, le problème demeure, s’aggrave de jour en jour, et un débat sérieux et serein ne sera sans doute très bientôt plus envisageable.
Pour information, j’ai déposé la dénonciation en question auprès des procureurs généraux de 20 cantons. J’ai également signalé mes préoccupations le 16 avril dernier à chacun des membres de la Commission fédérale contre le racisme – je reste sans réponse à ce jour. Si vous avez des suggestions ou des recommandations à me faire, croyez que j’y consacrerai ma meilleure attention.
Dans l’espoir de trouver en vous un esprit réceptif à ce thème délicat, mais crucial et d’une certaine urgence, je vous prie d’agréer, Madame (Monsieur), l’expression de mes sincères
salutations.

Alain Jean-Mairet