Trop woke, le futur plan d’études des écoles secondaires?

Actuellement en consultation, le nouveau projet destiné à unifier les cursus des gymnases suisses dès août prochain est déjà sous le feu des critiques. Dans la «SonntagsZeitung», certains dénoncent un «agenda politique». En Suisse romande, les inquiétudes sont plus mesurées

Le plan d’études cadre vise à harmoniser les niveaux de la maturité gymnasiale dans tout le pays. La dernière version date d’il y a 30 ans.

Virginie Nussbaum - Publié le 18 février 2024

«Trop tendancieux», un «agenda politique évident», une «direction dangereuse». Ces derniers temps, les critiques se multiplient contre le futur plan d’études cadre (PEC), règlement destiné à encadrer les cursus de toutes les écoles secondaires suisses dès la rentrée prochaine. Dans un article de la SonntagsZeitung paru ce dimanche, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer des positions idéologiques trop orientées et un risque d’endoctrinement sur les bancs de l’école.

Issu de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) et actuellement en consultation, ce nouveau plan d’études de 140 pages, première révision depuis 1994, vise à uniformiser les enseignements de la maturité fédérale dans tout le pays – afin d’éviter notamment que les hautes écoles et universités ne doivent faire le tri en implémentant leurs propres examens d’entrée.

suite réservée aux abonnés: https://www.letemps.ch/suisse/trop-woke-le-futur-plan-d-etudes-des-ecoles-secondaires

Résumé, commentaire: Carla Montet

Résumé de la suite: Il y a dans ce plan de réforme une section d’"Éducation au développement durable". 
Malheureusement, pas un mot sur la formation et l'orientation politique des rédacteurs du projet.

La journaliste Virginie Nussbaum a fait le tour des ministres en Suisse romande pour leur demander leur avis sur l'éducation des gymnasiens au développement durable.

L'objectif de cette éducation serait la transformation de la société en une société durable en ce qui concerne les questions climatiques, mais aussi le racisme et les inégalités sociales et économiques et la répartition inéquitable des opportunités entre les genres. Quand bien même cet agenda de l'instruction publique ne peut pas être plus clairement marxiste, nous avons des personnalités politiques qui persistent à dire que tout cela est parfaitement normal et même appréciable.

Christophe Darbellay dit qu'il est indispensable de préparer la nouvelle génération aux grands enjeux de la planète, et que cette révision est "loin d'être révolutionnaire".

La SonntagZeitung pointe par exemple qu'on y parle de l'énergie solaire mais pas du nucléaire. Néanmoins, la plupart des ministres ne voient aucune orientation idéologique derrière le projet. Seul Frédéric Borloz, chargé du Département de l'enseignement du canton de Vaud, réclame une limite qui permette de préserver de la neutralité politique l'enseignement.

Sylvie Bonvin-Sansonnens, conseillère d'État Verts-FR, responsable de la formation, est étonnée de ces critique, ajoutant que dans le canton de Fribourg, l'enseignement du développement durable "figure toujours en bonne place", et elle n'y voir AUCUN agenda partisan.

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Les commentaires au sujet de ce projet montrent à quel point notre establishment, et d'une manière générale le débat public et l'enseignement, sont infestés par le dogmatisme marxiste. C'est d'autant plus tragique que hors de l'Europe wokisée, ce sont des connaissances réelles qui sont transmises aux élèves, des matières qui  les préparent à un futur où les chimères wokistes n'auront aucune place. Le genre d'enseignement préconisé dans le projet suisse conduit les jeunes à devenir des diplômés de l'inutile, des études de genre, de tout ce qui tourne autour de la durabilité et d'autres fadaises égalitaristes, qui ne font que déclasser nos élites et perdre notre place dans la compétitivité mondiale.

Le défi majeur de la génération qui va entrer dans la vie active serait de résoudre les problèmes posés par l'islamisation et le multiculturalisme, que leurs aïeux marxistes ont réussi à imposer à la population sous peine d'être taxée de raciste.

Un autre sujet tabou, c'est la population d'immigrés vieillissant avec des cotisations sociales lacunaires ou inexistantes, qui pèseront lourdement sur cette jeunesse.

Et que va signifier encore dans vingt ans d'être Suisse dans un pays où l'on ne croisera plus guère de personnes qui ne soient pas issues de l'immigration?

Il n'est pas certain que ces jeunes vont se préoccuper de durabilité, se sentant étrangers sur le sol de leurs ancêtres, voyant que leur niveau de vie chute drastiquement et que la compétitivité de la Suisse est engloutie par une bureaucratie coûteuse qui impose un plan carbone délirant pour sauver la planète.
Jadis, le monde entier enviait l'Occident pour sa liberté et son niveau de vie, mais dans un avenir prévisible, ce sera le contraire. Les meilleurs parmi nos jeunes partiront vers des cieux où l'on cherche le bien-être de la population au lieu de le sacrifier pour des chimères. Ceux qui resteront vivront chichement, en composant avec la criminalité et les conflits ethniques perpétuels.  

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même sujet: Les débats électoraux réclamés par P.-Y. Maillard et le Vert Raphaël Mahaim pour les élèves des gymnases VD.

Frédéric Borloz: «Je suis prêt à prendre des coups pour faire respecter la neutralité à l’école»

Depuis plusieurs jours, le conseiller d’Etat vaudois chargé de l’Enseignement est sous le feu des critiques pour avoir fait interdire les débats électoraux dans les écoles. Le PLR assume sa décision et dénonce une instrumentalisation politique [...]

C’est la polémique de la semaine. Confirmée mardi par la majorité du Grand Conseil vaudois, la décision du conseiller d’Etat PLR Frédéric Borloz d’interdire les débats électoraux dans les établissements scolaires, lors des dix semaines précédant une échéance électorale, a suscité des interrogations dans la Suisse entière. Et pas seulement à gauche, car même Gerhard Pfister, président du Centre suisse, s’est montré critique sur les réseaux sociaux.

Pour rappel, cette décision, inscrite dans une directive, faisait suite à l’intervention de deux candidats aux Etats, le socialiste Pierre-Yves Maillard et le Vert Raphaël Mahaim, qui avaient écrit au ministre pour lui demander de faciliter l’organisation de tels débats. Aujourd’hui, malgré les critiques, Frédéric Borloz assume sa décision. Interview. [...] suite réservé aux abonnés

https://www.letemps.ch/suisse/vaud/frederic-borloz-je-suis-pret-a-prendre-des-coups-pour-faire-respecter-la-neutralite-dans-l-ecole

2 commentaires

  1. Posté par L'Invitation (d'après C. Goretta, en 1973) le

    Ce que révèlent de semblables initiatives, n’est rien moins que l’inexorable disparition de la dualité entre les sphères privée et publique. Un « progrès », manifestement, pour la plupart des gens, n’y voyant rien à redire. En tous cas, cela ne nourrit guère les discussions, tant on nous a conditionné à déléguer toutes préoccupations vitales, en termes de valeurs et de comportement, à l’École. Pourtant des « malles postales » telles que l’ »Éducation au développement durable », par exemple, aptes à contenir comme à déverser n’importe quoi, devrait susciter pour le moins des questions précises et d’exiger autant de réponses exactes. Mais, c’est bien le flou et l’insignifiance —tapageurs et bigarrés—, caractérisant la publicité, qui règnent actuellement sur toute la société civile comme dans le monde politique.
    Voyons donc, en matière de développement (d’abord cognitif) et de constance dans les comportement (la soi-disant « durabilité »), et les effets souhaités : ne serait-il pas plus simple, compréhensible comme évaluable de donner des leçons de civisme et d’informer, le plus tôt possible, sur les conséquences du gaspillage, de la surconsomation, de la dangerosité, enfin, d’une grande partie des aliments préparés et des messages tendancieux délivrés par l’industrie de spectacle et déresponsabilisation méthodiques… Comme le commerce pléthorique de « nouvelletés » capricieuses et aliénantes, sans autre conséquence que de les multiplier davantage encore, jusqu’à étouffer toute relation sociale, tant soit peu directe et spontanée  ? — Bref de réintroduire des « Leçons de choses ». — Ah ! mais c’est que nous n’en sommes plus là ! À présent, il s’agirait rien moins que de « sauver la planète » ! Pas mal de nos « guides » et « directeurs de conscience » nourrissent à moindre frais, mais à bons profits, des rêves immenses et insensés, en vertu d’une synthèse explosive d’absurdité et d’ignorance revendiquées !
    D’où cet activisme débordant qui vise à standardiser les programmes et les matières comme à donner dans des formules inadéquates —parce que bien trop vagues comme grevées d’une générosité avaricieuse—, et imprécises quant aux résultats escomptés (invérifiables à chaque instant ou responsable mais nullement coupable), car destinées à des imaginaires a priori déconnectés des réalités et de toute raison susceptible de les évaluer précisément afin les maîtriser, dans les limites du possible, voire quelque peu au-delà, grâce à nos capacités d’invention, quand nous y sommes éveillés et informés en conséquence !
    Pas la peine d’en rajouter, il ne s’agit pas de disserter ; ce qu’il convient de souligner et sur quoi s’interroger, c’est le niveau stupéfiant d’acceptation et/ou d’une parfaite indifférence d’un large public, où l’on ne manquera pas de maudire les conséquences, des causes qui auront été plébiscitées (selon le principe :« Qui ne dit mot, consent »).
    Un dernier mot et point de trop… à propos de « durabilité »… Ne conviendrait-il pas de maintenir constamment la distinction entre ce qui s’avère « bienfaisant » ou, au contraire, « malfaisant », dans la sphère privée comme pour la vie publique. Deux « termes », en effet, désignant une seule limite et certainement pas supprimable; deux termes qui, depuis la panique orchestrée selon la vague de Covid, puis relayée par un conflit défendu par des pompiers-pyromanes, tendent de plus à se confondre, à se substituer l’un à l’autre ?!

  2. Posté par L'Invitation (d'après C. Goretta, en 1973) le

    Ce que révèlent de semblables initiatives, n’est rien moins que l’inexorable disparition de la dualité entre les sphères privée et publique. Un « progrès », manifestement, pour la plupart des gens, n’y voyant rien à redire. En tous cas, cela ne nourrit guère les discussions, tant on nous a conditionné à déléguer toutes préoccupations vitales, en termes de valeurs et de comportement, à l’École. Pourtant des « malles postales » telles que l’ »Éducation au développement durable », par exemple, aptes à contenir comme à déverser n’importe quoi, devrait susciter pour le moins des questions précises et d’exiger autant de réponses exactes. Mais, c’est bien le flou et l’insignifiance —tapageurs et bigarrés—, caractérisant la publicité, qui règnent actuellement sur toute la société civile comme dans le monde politique.
    Voyons donc, en matière de développement (d’abord cognitif) et de constance dans les comportement (la soi-disant « durabilité »), et les effets souhaités : ne serait-il pas plus simple, compréhensible comme évaluable de donner des leçons de civisme et d’informer, le plus tôt possible, sur les conséquences du gaspillage, de la surconsomation, de la dangerosité, enfin, d’une grande partie des aliments préparés et des messages tendancieux délivrés par l’industrie du spectacle et de la éresponsabilisation méthodique… Comme le commerce pléthorique de « nouvelletés » capricieuses et aliénantes, sans autre conséquence que de les multiplier davantage encore, jusqu’à étouffer toute relation sociale, tant soit peu directe et spontanée  ? — Bref de réintroduire des « Leçons de choses ». — Ah ! mais c’est qe nous n’en sommes plus là ! À présent, il s’agirait rien moins que de « sauver la planète » ! Pas mal de nos « guides » et « directeurs de conscience » nourrissent à moindre frais, mais à bons profits, des rêves immenses et insensés, en vertu d’une sythèse explosive d’absurdité et d’ignorance revendiquées !
    D’où cet activisme débordant qui vise à standariser les programmes et les matières comme à donner dans des formules inadéquates —parce que bien trop vagues comme grevées d’une générosité avaricieuse—, et imprécises quant aux résultats escomptés (invérifiables à chaque instant ou responsable mais nullement coupable), car destinées à des imaginaires a priori déconnectés des réalités et de toute raison susceptible de les évaluer précisément afin les maîtriser, dans les limites du possible, voire quelque peu au-delà, grâce à nos capacités d’invention, quand nous y sommes éveillés et informés en conséquence !
    Pas la peine d’en rajouter, il ne s’agit pas de disserter ; ce qu’il convient de souligner et sur quoi s’interroger, c’est le niveau stupéfiant d’acceptation et/ou d’une parfaite indifférence d’un large public, où l’on ne manquera pas de maudire les conséquences, des causes qui auront été plébiscitées (selon le principe :« Qui ne dit mot, consent »).
    Un dernier mot et point de trop… à propos de « durabilité »… Ne conviendrait-il pas de maintenir constamment la distinction entre ce qui s’avère « bienfaisant » ou, au contraire, « malfaisant », dans la sphère privée comme pour la vie publique. Deux « termes », en effet, désignant une seule limite et certainement pas supprimable; deux termes qui, depuis la panique orchestrée selon la vague de Covid, puis relayée par un conflit défendu par des pompiers-pyromanes, tendent de plus à se confondre, à se substituer l’un à l’autre ?!

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