Les autorités du nucléaire infiltrées par les écologistes, RTE fondait ses scénarios sur les données de l’association anti-nucléaire NégaWatt

post_thumb_default

 

Dans un livre au vitriol, Bernard Accoyer dénonce la lente infiltration des antinucléaires au coeur du processus de décision. Explosif.

(…)

Comment une loi imposant la fermeture d’ici à 2025 de 24 réacteurs nucléaires a-t-elle pu être votée en 2015, au mépris des alertes des scientifiques ? À qui ont profité les 160 à 200 milliards d’euros de subventions d’ores et déjà versés pour développer l’éolien ? Comment nos gouvernants ont-ils pu accepter une libéralisation du secteur de l’énergie aussi manifestement nuisible aux intérêts français ? Minutieusement, l’ancien médecin démêle la trame de décisions prises par des politiques tantôt complices, tantôt incompétents, toutes inspirées par une mouvance antinucléaire s’étant insidieusement infiltrée au coeur de l’appareil d’État.

Idéologie et poids des lobbys

Une infiltration qui commence au lendemain du premier choc pétrolier, lorsqu’est créée la première Agence pour les économies d’énergie. L’instance, dont l’objectif est d’explorer les façons de produire et de consommer moins, attire naturellement opposants à l’atome et premiers décroissants. Elle absorbe en 1982 les services traitant de l’énergie solaire, et essaime sur tout le territoire… Quand elle devient l’Ademe en 1991, « l’orientation politique antinucléaire est déjà donnée », documente Bernard Accoyer, et elle ne fera que se renforcer, avec l’appui d’une kyrielle de ministres de l’Écologie ouvertement antinucléaires, de Corinne Lepage à Barbara Pompili. Fermeture de Superphénix, libéralisation du marché de l’énergie. L’idéologie s’installe à la tête des principales agences chargées de conseiller l’État : Xavier Piechaczyk, ancien conseiller énergie de François Hollande et coauteur de la loi de 2015, est placé à la tête du gestionnaire de réseaux RTE. Artisan du Grenelle de l’environnement en 2007, le préfet Jean-François Carenco est bombardé à la tête de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). « Depuis cinq ans », révèle l’auteur, « les bilans prévisionnels de RTE s’appuient sur des données fournies par l’Ademe, reprenant elle-même celles de l’association antinucléaire et décroissante négaWatt ».

La stratégie mise en oeuvre est « habile » : des rapports biaisés donnent de fausses évaluations des coûts de développement des renouvelables, justifiant la mobilisation de sommes colossales. D’autres « sous-estiment les besoins futurs en électricité », imposant « la baisse du nucléaire dans le mix électrique » et « bloquant toute politique de maintien et de développement » de l’atome. « Depuis 2012, la politique énergétique conduite par les gouvernements successifs relève quasiment du sabordage. En tout cas, du mensonge et de la manipulation », accuse Bernard Accoyer. On a prévenu : un brûlot.

Le Point

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.