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Un monument de journalisme de gauche. 

Jean-Pierre Hirschi

2087 Cornaux

         La course à l’Elysée d’un misogyne

Eric Zemmour était à Genève. La venue du polémiste français, la veille de la journée mondiale contre les violences faites aux femmes, interpelle la journaliste Antonella Fracasso.

26 nov. 2021, 02:55

Pendant cinq ans, le samedi soir, il a affronté avec virulence les invités de l’émission «On n’est pas couché». Qui aurait cru qu’Eric Zemmour pourrait un jour briguer l’Elysée?

Le journaliste politique, qui laisse planer le mystère sur sa candidature à la présidentielle française de 2022, était de passage à Genève mercredi. Il s’est attiré les foudres de ses détracteurs autant qu’il a attisé la ferveur de ses fans.

Or, sa visite dans la cité de Calvin, la veille de la journée mondiale contre les violences faites aux femmes, interpelle.

«L’appétit sexuel des hommes va de pair avec le pouvoir; les femmes sont le but et le butin de tout homme qui aspire à grimper dans la société», martèle-t-il dans son dernier livre «La France n’a pas dit son dernier mot».

Le peuple français veut-il réellement un chef d’Etat qui encense la société patriarcale? Zemmour est nostalgique de l’époque où il n’y avait pas de lois contre le harcèlement sexuel au travail. Il regrette les photos des femmes nues dans les ateliers et les blagues salaces.

Il incarne une extrême droite décomplexée, glorifiée par la «Génération Z» qui s’autorise, comme lui, à vomir des propos racistes. A côté du polémiste aux faux airs de Gargamel, Marine Le Pen pourrait presque ressembler à la bonne fée.

Au nom de la liberté d’opinion, Zemmour multiplie les discours xénophobes et misogynes. Mais sa liberté ne devrait-elle pas s’arrêter là où commence celle des autres…?

par Antonella Fracasso    Arcinfo, 29 novembre 2021