Italie, patrie de toutes les « combinazione » possibles…

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Après la proclamation des résultats du scrutin du dimanche 4 mars 2018, les Italiens se sont réveillés sans majorité crédible « à portée de la main ». Grosso modo, il y a sur le « marché » politique trois blocs aux orientations, à première vue, difficilement compatibles. À première vue seulement, car nous sommes en Italie, la patrie de toutes les « combinazione » possibles. Ce sera la tâche, ardue, du président de la République Sergio Mattarella, de sortir un lapin du chapeau !

De gauche à droite : Matteo Renzi (Parti démocrate), Luigi Di Maio (Mouvement 5 étoiles), Silvio Berlusconi (Forza Italia), Matteo Salvini (Ligue du Nord)...

De gauche à droite : Matteo Renzi (Parti démocrate), Luigi Di Maio (Mouvement 5 étoiles), Silvio Berlusconi (Forza Italia), Matteo Salvini (Ligue du Nord)…

Nous sommes déjà à bien plus d’une semaine de la consultation et, si rien de précis ne se dessine, les conciliabules d’une facture « vaticanesque » vont bon train dans la ville éternelle.

Tout est possible, depuis le système d’une majorité d’idées chère à Edgar Faure sous la IVe République, au coup par coup, loi par loi, jusqu’à une improbable coalition Mouvement cinq étoiles/Parti Démocrate. Mais là, le parti de Beppe Grillo, ripoliné avec le jeune napolitain Luigi Di Maio, âgé de 31 ans, se discréditerait en se reniant.

Il y a une autre configuration possible, une addition des députés eurosceptiques de la Ligue de Mattéo Salvini avec le Mouvement cinq étoiles. La majorité à l’Assemblée Nationale est de 316 députés. Avec presque 18 % – un bond de 14 points par rapport à la dernière consultation législative ! –, le parti de Mattéo Salvini, 45 ans, l’allié de l’ex-Front National au Parlement européen, et les 32,68 % de M5S soit, respectivement 119 et 235 sièges, on arrive à un total de 354 députés, largement au-delà du seuil majoritaire.

Mais le parti du fantaisiste Grillo est inclassable, ni droite, ni gauche, un peu comme les « marcheurs » français de LREM, et il a déclaré vouloir gouverner seul, revendiquant pour son parti le poste de Président du conseil.

Et, au sujet de l’immigration, la position de M5S n’est pas claire, variable d’une région à l’autre.

Quant à la Lege de Salvini qui a abandonné sa spécificité « nordiste » pour se « nationaliser », et être présente dans toute la botte, elle est liée par un pacte à la coalition des droites, avec Forza Italia de l’inusable Berlusconi et Fratelli d’Italia, rescapé du MSI de jadis, dirigé par Gorgia Meloni qui a difficilement franchi le cap des 4 %, dépassant d’un point le seuil fatidique et éliminatoire des 3 % pour avoir droit à la « curée » parlementaire.

La coalition des droites, largement arrivée en tête avec 37 % n’obtient pas, toutefois, la majorité en nombre de sièges, ni à la Chambre avec 252 parlementaires, une centaine leur échappant, ni au Sénat, 133 sur 315.

La coalition de gauche avec le Parti démocrate de Matteo Renzi a raté le coche, n’obtenant les faveurs que de 19 % des électeurs, jusqu’à 24 % en y additionnant ses petits alliés de gauche. Résultats médiocres empêchant, théoriquement, le PD d’être au cœur d’une coalition. Autre alternative : revoter.

Un puissant rejet

Adieu aux vieux partis de l’Italie d’après-guerre, le vieux PS de Pietro Nenni, l’inusable Démocratie Chrétienne d’Andreotti, le PCI si puissant – rappelons-nous les facéties de Peppone et Don Camillo qui traitaient le sujet avec humour ! –, tous disparus, ils ont rejoint le musée des Antiquités politiques de l’histoire italienne !

Les causes du rejet de la Gauche et de ses satellites sont connues : corruption, chômage, jusqu’à 32 %, des régions entières sinistrées dans le Mezzogiorno et une immigration massive d’environ 700 000 migrants depuis 2013 qui parasitent le pays.

Certains, comme l’indéracinable Mafia semble-t-il, « font leur beurre » avec tous ces demandeurs d’asile dont on ne sait plus quoi faire, les dispersant ici ou là, et créant de graves problèmes de cohabitation. Les plus hardis tentent l’aventure en France à travers les cols alpins où des passeurs indélicats viennent les chercher, collaborant ainsi à l’invasion migratoire de notre pays où dix, cent, mille « Calais » sont potentiellement possibles.

Ni Macron, ni Renzi n’ont manifesté la volonté de régler la question en rapatriant les déboutés du droit d’asile. Silvio Berlusconi avait négocié avec Kadhafi un deal à ce sujet : le fantasque leader libyen empêchait les Africains candidats à l’exil de partir, en échange d’une « honorabilité » retrouvée. Sarkozy est passé par là, avec son mauvais Karcher !

Des raisons d’espérer

Après le Brexit, les victoires nationalistes et identitaires en Europe de l’Est, notamment en Hongrie et en Pologne, un Président eurosceptique et anti-immigration à la tête de la Tchéquie, le durcissement des lois relatives aux étrangers au Danemark, la montée des partis « populistes » chez ses voisins, la probable réélection de Vladimir Poutine en Fédérations de Russie, il nous est permis d’entrevoir un petit coin de ciel bleu dans l’immense azur de nos espérances.

Le groupe de Visegrad, le V4, auquel va se joindre, ponctuellement, l’Autriche du Chancelier Kurz qui gouverne avec la droite du Parti de la Liberté, semble ressusciter sous une forme moderne, en Europe centrale, feu l’Empire austro-hongrois. Un pôle d’équilibre bien nécessaire pour contrebalancer le poids de l’entente franco-allemande, reconstituée grâce à la trahison à Berlin du SPD, qui renie ses engagements et trompe la confiance de ses mandants.

La montée en puissance de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) et ses presque 100 députés au Bundestag a, aussi, de quoi nous ravir. Il n’est que de voir et d’entendre les commentateurs des médias, un véritable « mur des lamentations », de LCI à BFM, en passant par CNews ou France Infos, qui s’inquiètent de la montée ici ou là des « Populistes », de « l’extrême-droite », voire des « néo-fascistes », j’en passe et des meilleures, pour deviner la panique qui s’empare de tout ce petit monde.

Mais le temps nous est compté. Partout en Europe, des forces nouvelles rejetant réellement « l’ancien monde », peuvent et doivent conquérir le pouvoir.

Sans cela, à terme, nos modes de vie, nos usages, nos mœurs, nos coutumes seront balayés par des hordes allogènes de plus en plus… volumineuses ! Il ne s’agit pas de rejeter l’autre parce qu’il est autre, non, il faut simplement préserver notre civilisation et y assimiler ceux qui sont « euro-compatibles ». Et le signal donné du côté de Rome est de ceux qui annoncent, peut-être, une… aube tout en or !

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3 commentaires

  1. Posté par Alberto Da Giussano le

    Mais en effet votre article est dans le vrais et viens malheureusement nous prouver que ce serait être bien innocent et naïf que de croire que nous avons en face de nous des adversaires loyaux …
    Tout est actuellement mis en œuvre, tant au niveau italien qu’à celui des mondialistes de la CE, pour mettre hors-jeu la Lega … et force est de constater que :
    CES GENS NE SONT PAS DES DÉMOCRATES ET QUE LEURS MÉTHODES SONT À VOMIR !

    * Le Movimento 5 Stelle du napolitain Di Maio s’averant être le pire des pires : une sinistre forgerie mondialiste à la sauce Soros …

  2. Posté par Alberto Da Giussano le

    [Posté depuis Bergamo – Italie du nord]
    J’avais déjà mis en ligne sur votre excellent site suisse mon  »vécu » post-électoral d’italien du nord pure souche :
     » Les résultats de ces élections ont induit en Italie un profond sentiment d’optimisme partagé par une majorité d’italiens et particulièrement par ceux qui ont maintenant placés tous leurs espoirs en la Lega Nord / Lega.
    En effet ces élections ont acté plusieurs basculements Historiques :
    – La Lega est à présent le parti majoritaire dans la coalition de ‘’centre droit’’ loin devant le Forza Italia de Berlusconi et ceci rapporté à l’ensemble de l’Italie (et pas qu’au nord de l’Italie) !
    – La Lega est à présent le parti N°1 dans TOUT le nord de l’Italie (notre Padanie originelle) !
    – Contrairement à ce qui est claironné dans tous les médias mainstream par nos pires ennemis la Lega n’a aucunement renoncé à son ADN confédéraliste et identitaire nord italien originel mais a fait école dans tout le centre et le sud de l’Italie où elle peut dès à présent compter sur des élus leghistes locaux partageant nos fondamentaux mais appliqués à leurs identités, libertés et Nations historiques (entre 12 et 18% en Italie centrale et autours de 8% en l’ancien Royaume des Deux Siciles) !
    – Le Movimento 5 Stelle n’est qu’un soufflet gonflé avec tout et son contraire et qui ne peut que se dégonfler à l’usage. De plus son succès est limité à l’Italie méridionale -et aussi curieusement à un Val d’Aoste culturellement et ethniquement valaisan / savoyard- où il n’est dû qu’à ses côtés bobos-gauchos et à ses promesses de donner 800 euros minimum et à vie à tous les résidents italiens ou immigrés ayant renoncé à trouver un emploi ! Confirmant ainsi des réalités immuables que seul la Lega Nord / Lega a le courage de voir. *
    – Avec la présence active et assumée de mouvements comme Fratelli d’Italia, et aussi CasaPound et Forza Nuova (avec lesquels la Lega n’a malheureusement pas voulu coopérer pour des raisons électoralistes), mouvements qui ont tout à gagner à comprendre qu’il ne faut pas confondre les valeurs morales des anciens romains, celtes et germains avec le messianisme maçonnique des héritiers jacobins de 1789, la fierté légitime des Nations italiennes est en phase de retrouver son droit à exister et à dépasser les terribles séquelles post-1945 … »

    * Voir la carte ci-dessous qui rend évidente la permanence historique des identités padaniennes, duo-sicilienne, valdotaine … en Italie :
    https://elezioni.repubblica.it/2018/cameradeideputati?map=u&ref=RHPPTP-BH-I0-C6-P2-S1.6-T1#map
    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c8/Italian_2018_elections_Chamber_of_Deputies_constituencies.svg/280px-Italian_2018_elections_Chamber_of_Deputies_constituencies.svg.png

  3. Posté par Antoine le

    Je cite :  »Ni Macron, ni Renzi n’ont manifesté la volonté de régler la question en rapatriant les déboutés du droit d’asile. Silvio Berlusconi avait négocié avec Kadhafi un deal à ce sujet : le fantasque leader libyen empêchait les Africains candidats à l’exil de partir, en échange d’une « honorabilité » retrouvée. Sarkozy est passé par là, avec son mauvais Karcher ! »
    M. Sarkozy s’est mêlé d’une affaire (en éliminant Kadhafi) qui le dépassait et l’a dépassé !
    La situation désastreuse concernant l’immigration de masse illégale en la preuve visible tous les jours !
    La situation sous Kadhafi était au moins sous contrôle, aujourd’hui c’est hors de contrôle et le chaos généralisé ! Comme fouteur de m..rde, merci Sarko !

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