Barroso chouchou de Goldman Sachs, le scandale continue

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Comme annoncé le 8 juillet dernier, le précédent président de la Commission européenne, José-Manuel Barroso, s’est fait embaucher par la fameuse banque d’affaires Goldman Sachs, en tant que conseiller et président non-exécutif des activités internationales.

François Hollande avait lui-même qualifié cette embauche de « moralement inacceptable » – lui qui s’y connaît en bonne moralité. Une pétition de protestation lancée en août a déjà réuni 117 000 signatures. Le Parlement européen, par excellence le moralisateur sans pouvoir des institutions, s’est joint aux remontrances.

Mais c’est la médiatrice de l’Union européenne (UE) Emily O’Reilly, qui s’est chargée hier 6 septembre de demander à Jean-Claude Juncker de « clarifier sa position sur le pantouflage de son prédécesseur chez Goldman Sachs international ». La médiatrice irlandaise, en poste depuis 2013 insiste sur le préjudice causé à l’Union européenne déjà sous le feu de nombreuses critiques.

Il sera comique de lire la réponse de Juncker, attendue le 14 octobre au plus tard, lui qui a fait de son pays, le Luxembourg, ce paradis fiscal célèbre au cœur de la zone euro. Un porte-parole de la Commission a déclaré hier que « toutes les règles ont été respectées », ce qui laisse augurer que la stricte légalité couvrira cette petite promotion mondialiste. Aussi la médiatrice insiste sur « l’esprit et l’intention qui sous-tendent le traité européen », relativement aux droits des ex-commissaires européens.

L’avenir des ex-commissaires, une question récurrente

Certes les commissaires européens n’ont plus de comptes à rendre sur leur avenir professionnel 18 mois après la fin de leur mandat, mais ils touchent pendant trois ans 60 % de leur salaire de commissaire, ce qui assure M. Barroso de 17 000 euros par mois jusqu’en 2017. C’est surtout l’utilisation de leurs réseaux et de leur influence acquis en tant que commissaire à des fins privées qui interrogent.

Ainsi, l’ancien commissaire allemand en charge de l’entreprise et de l’industrie, Günter Verheugen, avait-il été vilipendé pour de supposés conflits d’intérêts. Il fut successivement embauché par la Banque royale d’Écosse, le cabinet de lobbying Fleischman-Hillard, l’Organisation bancaire allemande, etc. Ceci avait déjà fait dire à Inge Gräßle, député européen, en 2010 : « Ceux qui ont de l’argent peuvent acheter à Verheugen l’accès aux institutions. La Commission doit réfléchir à la manière dont elle se sépare des anciens commissaires… »

L’ennui d’une oligarchie parfaitement en place, c’est qu’elle assume naïvement ses prébendes et prérogatives. Ce n’est pas seulement que la « décence commune » lui fasse défaut, c’est qu’elle n’imagine même plus l’existence d’un minimum d’éthique à son endroit.

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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