Conservateur, lucide et en parfaite santé : mais oui, c’est possible !

Pascal Décaillet
Pascal Décaillet
Journaliste et entrepreneur indépendant
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« Vote de la peur », « vote du repli » : encore et toujours, nos belles âmes éditoriales des lendemains d’élections se complaisent dans ce vocabulaire, qui voudrait faire des vainqueurs des citoyens atteints de pathologie. Ils auraient voté, non en adultes, non en connaissance de cause, mais à leur corps défendant : en vertu, au sens médical, de réflexes immunitaires, par conjuration d’une crainte profonde. L’électeur conservateur, en Suisse, ne glisserait pas son bulletin en adulte sain et vacciné, en fonction d’une analyse de la situation, d’une vision de la politique. Non, il n’agirait qu’avec l’infinie faiblesse d’un être apeuré. Le corps électoral aurait « paniqué » face à la vague de migrations, « cédé aux sirènes », perdu les nerfs.

 

Pitoyable analyse. Celle d’une génération d’éditorialistes qui, au moins depuis 1992, veut absolument nous décrire la montée du sentiment conservateur, en Suisse, comme l’atteinte du corps national par une fébrilité maligne, dans tous les sens de cet adjectif, celui de la santé, celui de la possession diabolique. Pour contrer ce phénomène, ils ont tout essayé, depuis un quart de siècle, tous les exorcismes, ils ont diabolisé, démonisé, ostracisé, rien n’y fait : le phénomène demeure, prend de l’ampleur.

 

Ils ont tort. Voter pour une Suisse souveraine, indépendante, régulant ses flux migratoires (et non fermant ses frontières, comme ils l’affirment de façon mensongère et caricaturale), une Suisse préservant son corps social en luttant contre la sous-enchère salariale, une Suisse soucieuse de la qualité de son agriculture, celle de ses paysages, respectant ses animaux, une Suisse qui ne dénature pas son Plateau en construisant tous azimuts, ne relève en rien d’une maladie. Mais d’une série de constats, procèdant de l’exercice civique et de celui de la raison. Il n’y a là nulle fièvre, nulle éruption, seulement un choix politique assumé, articulé autour de l’attachement au pays, oui le patriotisme, le souci d’en préserver les beautés et les équilibres, celui d’un corps social sain et solidaire, dans une démographie dont nous puissions demeurer les maîtres, ce dernier point n’étant pas synonyme de fermeture, mais simplement de contrôle des flux.

 

On a vu ces thèmes dans l’initiative des Alpes (toujours pas appliquée, vingt ans après), et dans le oui au texte de Franz Weber. Et puis aussi, bien sûr, le 9 février 2014. Régulièrement, le corps électoral nous délivre des signaux, que d’aucuns, hélas, refusent de lire. A bien des égards, cette montée du « conservatisme », depuis 1992, en rappelle une autre : l’ascension, dans la résistance, du courant catholique-conservateur, ou catholique-social, ou chrétien-social, de 1848 à 1891, soit entre la toute-puissance radicale née du Sonderbund et l’arrivée, enfin, du Lucernois Joseph Zemp, premier « PDC » (avant la lettre !) au Conseil fédéral, le 17 décembre 1891, l’année de Rerum Novarum, l’Encyclique de Léon XIII sur la Doctrine sociale.

 

Dans les cantons protestants aussi, des courants émergeaient, contestant non le Progrès en tant que tel, mais la foi des radicaux, presque dogmatique, dans une industrialisation trop rapide du pays, effrénée même parfois, à partir du moment où les capitaux s’ouvraient. Aux yeux de beaucoup de nos compatriotes, entre 1848 et 1891, tout allait trop vite, l’Argent-Roi et le profit prenaient trop de place, défigurant la Suisse, il fallait revenir à des valeurs plus solides, fondatrices du pays profond.

 

La victoire historique de l’UDC, hier, et avec elle le glissement à droite sous la Coupole fédérale, ne sont pas une Révolution, mais un sérieux et tangible déplacement du curseur. Pour quatre ans. Il aura des conséquences sur  la mise en application du 9 février 2014, sur l’affirmation de notre souveraineté politique, sur nos tonalités dans les négociations internationales, sur la réforme de nos assurances sociales, sur notre politique énergétique (on va soudain se sentir beaucoup moins pressé de sortir du nucléaire), sur notre soutien et notre valorisation de l’agriculture suisse. Au sein de la famille de droite, particulièrement dans le binôme UDC-PLR, le rapport de forces ne sera pas le même que dans la législature précédente. Sur la question centrale des bilatérales, il faudra bien que certains fassent des concessions. Disons, de part et d’autre. Allez oui, disons cela.

Pascal Décaillet,  Sur le vif - Lundi 19.10.15

 

 

20 commentaires

  1. Posté par Dernoeden Nicole le

    Exactement comme eux et ce, depuis très longtemps déjà !
    Tous ces bobos-gôchos sabordent leur pays, en se croyant hyper intelligents, en ayant pris soin de chausser leurs lunettes en bois, très confortables en ces temps dangereux pour la souveraineté et l’équilibre des populations européennes. Quand ils se réveilleront, il sera trop tard, alors tant pis pour eux et leurs enfants à qui ils devront rendre des comptes !!
    A bon entendeur – SALUT ( une xénophobe de plus !!)

  2. Posté par Théodore J Berseth le

    Terrorisme intellectuel et réalité.
    Bravo M. Décaillet. Bravo pour votre honnêteté intellectuelle d’avoir pris le temps d’interviewer tous les candidats au national. Vous êtes, à ma connaissance, le seul à l’avoir fait en animant une émission sur Léman bleu. Votre analyse est plus que juste. Les médias et l’oligarchie utilisent du terrorisme intellectuel contre ceux qui ne s’adapte pas au moule de la dictature de la pensée unique des mondialisme et à leurs lecture marxiste-léniniste…D’ailleurs les éditorialistes des Pravda sur Léman devraient relire leurs classiques (Karl Marx, Jaurès et Trotsky) sur l’immigration…et s’ils sont trop vieux relire les déclarations de G. Marchais en 1981 sur le sujet de l’immigration….
    Toutefois si le succès de l’UDC et de la droite, en général, peut sembler salutaire, j’émet des doutes sur plusieurs points. En effet comment concilier l’inconciliable ?
    En tout cas merci pour vos articles clairvoyants…j’aurai souhaité vous rencontrer, selon vos disponibilités….

  3. Posté par aline le

    Merci beaucoup pour ce texte, une fois de plus très bien analysés. Selon les torchons gauchos et la TV/Radio étatique tous les citoyens suisses qui ont voté UDC sont des xénophobes et des extrème-droites, renfermés sur eux-mêmes. Et Géraldine Savary, enfermée dans son idéologie gauchiste a encore déclaré haut et fort que l’UDC n’a pas droit à un deuxième siège au CF . Quelle honte pour les vaudois d’être représenté pasr cette femme hors sol.

  4. Posté par Economico le

    MCG touche encore en plus de sa retraite un salaire de prof à UNIGE pour former un nombre important d’étranger qui viennent en Suisse faire du “tourisme social”. A l’étranger, un grand nombre des bonnes universités sont payantes, les étudiants doivent emprunter des montants qu’ils ne pourront peut-être jamais rembourser. La Suisse est un paradis pour ces populations. Si nous voulons garantir un niveau d’éducation accessible au plus grand nombre de Suisse, nous devons limiter le flux d’étudiant internationaux. Actuellement, la statistique révèle autour de 40% d’étranger dans les universités, une chiffre qui tombe à 20% dans les HES qui ne sont pas reconnu à pied d’égalité avec la première catégorie.

    http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/news/publikationen.Document.195481.pdf

    Nous devons mettre un frein si nous ne voulons pas finir avec système éducatif comme le reste des pays développés à deux vitesses, les universités payantes et reconnues et les autres. La Suisse doit se recentrer sur les intérêts de sa propre population, si nous ne voulons pas avoir un système sociale qui ressemble apparemment à l’idéal de MCR. Ces considérations n’ont rien à voir avec du racisme, de la xénophobie, de la crainte des migrants. Comme le relevait hier Monsieur Freysinger et Oggi, il est du bon sens de mener une politique indépendante qui a fait le succès de la Suisse. Il suffit de regarder les pays qui nous entourent pour voir à quoi pourrait ressembler (à ce qu’elle ressemble déjà) la Suisse que nous promet MCR et ses amis socialistes.

  5. Posté par Pierre Müller le

    @ Pierre H. (« … C’est comme si vous allez chez le médecin parce que vous avez une pneumonie… »)

    ——————————————————————————————————–

    MDR 🙂

    Exact !
    C’est pour ça qu’en cas de bronchite, mieux vaut aller directement chez le spécialiste qui a la compétence pour identifier le vrai problème et qui nous traitera avec un antibio à spectre large pour éviter que la bronchite ne dégénère en pneumonie 🙂

    Je suis peut-être con(tribuable), mais je me soigne 🙂

  6. Posté par Cenator le

    Dans le débat organisé le lundi soir sur Forum (radio romande, 19 octobre), il y avait unanimité entre les invités et les journalistes sur un point: la population suisse a voté en pensant seulement à un sujet “à court terme”: la crise migratoire.
    Profonde erreur: la crise migratoire est certes récente (printemps 2015: afflux sans commune mesure avec les années précédentes), mais ses effets vont durer longtemps. En effet, une partie au moins des migrants vont rester, ils vont faire des enfants (peut-être plus que nous)… Pour les débatteurs, les vrais enjeux (à long terme) étaient entre autres le vieillissement de la population, le financement de l’AVS et des EMS. Mais la question migratoire a aussi un impact sur ces enjeux-là: les immigrants vieilliront eux aussi, et en attendant, les avis divergent sur le fait de savoir s’ils vont surtout payer les retraites de nos aînés ou s’ils vont surtout vivre aux crochets de l’aide sociale.
    Sans parler du fait que la crise migratoire elle-même va durer longtemps: jusqu’à ce que la situation se stabilise en Syrie, en Irak, au Nigeria… que la prospérité gagne les pays d’origine des migrants économiques… et entre-temps, si le niveau des mers continue à monter, il s’y ajoutera les réfugiés climatiques…

  7. Posté par Hauf, Viviane le

    Mille fois bravo à M. Décaillet, lucide, clairvoyant, si cultivé et surtout totalement indépendant ! Je m’associe à tous les commentaires précédents. Fière de mon choix et de mes valeurs, car contrairement à la gauche j’aime passionnément notre patrie et soutiens ceux qui la défendent, les seuls qui le font. J’en ai marre de revoir MCR tout le temps à la RTS, elle est retraitée, elle a assez fait de mal, ses propos ce soir étaient délirants, elle ne fait que rabâcher. Par contre, Adolf Ogi a fait une prestation éblouissante, dommage que lui soit retraité, on aurait bien besoin de lui. Quant à Oscar Freysinger, il a aussi eu des mots justes, sans excès ni triomphalisme.

  8. Posté par Pierre H. le

    Monsieur Décaillet, “brillantissime” texte ! Comme j’adore les métaphores, je vais en faire une concernant cette réthorique redondante des éditorialistes et journalistes en général, mais aussi des politiciens de gauche, à savoir que l’UDC (ou parti similaire dit populiste) surfe sur les peurs des gens, attisent ces peurs, profitent de ces peurs pour se faire élire, etc.

    Cette attitude démontre, si besoin était encore pour une personne sensée et normale, que pour ces gens-là (les premiers nommés, pas les populistes), le peuple est le cadet de leurs soucis et est un ornement qui ne fait même pas partie de leur univers. Et c’est là qu’on se rend compte que chez ces gens-là (Brel), il n’y a que leur petit monde à eux qui les intéresse et encore, leur petit monde se résume en général à eux. Les dirigeants, les élus, comme on les appelle, sont justement les élus du peuple, payés par le peuple pour le représenter. Donc si le peuple a peur, ces élus devraient être préoccupés par cette peur et y remédier. C’est ce que fait l’UDC mais pas ce que font les soi-disant progressistes. Alors ils peuvent bien dire que l’UDC surfe sur la vague de peur du peuple, car eux, du peuple, ils s’en foutent royalement et veulent juste mener leur petit business à eux. Ils se sont faits élire pour avoir des privilèges et mener leurs petites affaires comme dans le privé mais avec notre argent. Ce qui démontre que les partis non populistes sont là par le peuple mais pas pour le peuple. C’est comme si vous allez chez le médecin parce que vous avez une pneumonie et que vous avez une peur légitime de passer de vie à trépas et que le médecin vous prescrit un traitement de choc pour vous soigner et vous guérir alors qu’un 2ème médecin, progressiste, accuse le 1er médecin d’avoir attisé votre peur en vous soignant pour la pneumonie et que lui n’aurait pas soigné votre pneumonie mais vous aurait vendu 5 séances de botox pour affiner vos rides. Et si vous mourrez de votre pneumonie, il s’en fiche royalement du moment que vous avez payé vos 5 séances.

  9. Posté par Sergio Morosoli le

    @ Economico. J’avais de l’estime pour le talentueux Darius. Quelle déception ! Il idolâtre la MCR et par manque d’arguments, il se permet de mépriser la coupe de cheveux d’Oskar Freysinger. Heureusement, Freysinger a ignoré l’insulte. A présent, je ne le nommerai plus que l’ignoble Rochebin.

  10. Posté par Economico le

    Est ce qu’inviter MCR au 19.30 était vraiment approprié de la part de Darius Rochebin? Heureusement, ces personnalités semblent au lendemain de EF en décalage complet avec la réalité politique. Malgré les votations, ils semblent encore pouvoir éviter un second siège au CF et continuer leur politique pro intégration européenne. Quel manque de lucidité!

  11. Posté par Pierre H. le

    @Aldo : “CE SONT LES GAUCHOS MONOPOLISATEURS DE LA PRESSE QUI APPARAISSENT COMME D’INDÉCROTTABLES CONSERVATEURS RÉACTIONNAIRES”

    C’est exactement ce que je m’apprêtais à écrire !!! Une idéologie fossile. d’un autre temps, soutenant une autre idéologie policito-religieuse celle-là, fossile elle aussi, obscurantiste et d’un temps encore plus ancien ! Et ça se dit progressiste !!!

  12. Posté par lerat le

    Heureusement que nous avons encore quelques journalistes qui ont la tête sur les épaules, Décaillet, Windisch, et Köppel le triomphateur qui mettra au pas quelques enfoirés gauchistes aux chambres fédérales.
    Merci donc, une fois de plus, à l’excellent Pascal Décaillet qui fait honneur a la Suisse.

  13. Posté par Bussy le

    Ces belles âmes éditoriales n’ont-elles pas d’enfants ou de petits enfants ? Pourquoi ne veulent-elles pas de la Suisse que décrit M. Décaillet dans son troisième paragraphe ?
    Pour elles, la Suisse idéale est-elle une Suisse surpeuplée, communautarisée, dérivant vers le tribalisme et la charia, entièrement bétonnée, assommée d’impôts pour payer de plus en plus d’allocations sociales….???
    Mais que cherchent-elles ses belles âmes qui crachent régulièrement sur les gens qui font la Suisse telle qu’elle est actuellement, vivable, agréable, et, quoiqu’elles en disent ces belles âmes, très ouverte vu le nombre important d’étrangers !
    Où alors il y a des choses qui m’échappent….

  14. Posté par aldo le

    Vu ce qui est offert aux lecteurs et téléspectateurs des médias-pravda depuis de décennies,

    CE SONT LES GAUCHOS MONOPOLISATEURS DE LA PRESSE QUI APPARAISSENT COMME D’INDÉCROTTABLES CONSERVATEURS RÉACTIONNAIRES,

    incapables de ranger au tiroir leurs habituelles rengaines idéologiques et autres pleurnicheries, face à une Udc triomphante qu’ils ne cessent de rabaisser à chaque élection et de la même manière, sans que la vérité des chiffres puisse infléchir leur permanente mauvaise foi !

    Un triomphe de l’Udc qui démontre que les mensonges médiatiques, par bobards et occultations, font encore plus peur que les millions de faux réfugiés qui se pressent aux frontières. Confortés par la propagande permanente pour le paradis européen, les dégourdis qui ont élu les Udc, ont fait savoir à la Suisse renfermée dans ses slogans idéologiques gauchisants, qu’ils étaient loin d’être des crédules, mais ouverts aux progrès pour tous et à la sécurité sous toute ses formes.

    Mêmes les assurances maladies ont reporté l’avis de nouvelles primes (impôt immigration…) après ces élection, tout comme l’Office fédéral des Migrations qui a aussi reporté la publication de sa statistique aux relents incendiaires. Gouverner les yeux bandés, c’est bien là le seul programme proposé aux électeurs des autres partis et ce depuis beaucoup trop longtemps.

  15. Posté par J. Martin le

    Bravo pour votre analyse. Il est en effet toujours amusant après chaque élections (ou votations) de lire les inepties des chroniqueurs, dit politiques, sur les résultats des scrutins qu’ils nous commentent en prenant la plupart des lecteurs pour des citoyens débiles, du moins ceux n’ayant pas voté selon leur enracinement gauchiste qui leur est propre à eux.

  16. Posté par silvanaC le

    M. Décaillet, mes idées s’identifient à votre texte. C’est pour cette Suisse là qu’il faut se battre!!!! C’est cette Suisse là qui s’est exprimée dans cette votation.
    Merci pour votre beau texte!

  17. Posté par Economico le

    200% d’accord avec vous. Les perdants confondent le mandat du peuple de celui de Dieu qui était utilisé par la l’église pour contrôler les hérétiques.

  18. Posté par currat georges le

    Je ne sais par quel mouvement sont payés les éditorialistes, mais il est vrai qu’ils ne sont guère brillants et surtout n’ont pas la faculté de se renouveller. À chaque élection ils nous rabâchent les mêmes salades, à croire que l’électeur est un fiefé imbecile incapable de penser comme eux… Il est vrai qu’en grande partie nous avons à faire à des soixantehuitards noostalgique

  19. Posté par VionnetFB le

    Depuis le 9.2.2014 une partie (!!) de nos élites prend la majorité du peuple pour des demeurés, pour des gens simples un peu ‘bobets’ qui n’ont pas compris la question… et même si la majorité a voté, rien ne se passe vraiment (stop à l’immigation de masse, renvoi des criminels étrangers, …). Je pense que le résultat de dimanche est non pas une peur mais plutôt un signal que maintenant cela suffit, on veut de l’action et des actes.

  20. Posté par Peter Bishop le

    Je ne supporte plus les médias et leur psychiatrisation. Sachant bien évidemment que lorsque le peuple vote dans le sens mondialiste, alors là, c’est un vote de raison, peuple intelligent et vive la démocratie…
    Mais plus encore que les politiques ou les médias, c’est la population qui me désespère : le nombre de gens qui se font encore avoir par ces “arguments” est juste hallucinant…
    19% pour le PS… Faut vraiment être allumé pour voter PS.
    Et à Genève, 20’000 personnes ont voté pour Carlo Sommaruga le défendeur de pédophile… Je n’arrive pas à comprendre…

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