Chacun doit chercher à comprendre quel est "ce mal de la délinquance" dans l'état actuel de notre société, "où c'est toujours le délinquant qui a raison et la victime qui a tort". On doit chercher à comprendre quelles sont les formes que prend ce mal de la délinquance et les mécanismes irrationnels en matière d'impunité qui font qu'on l'accepte, en transformant les victimes en complices aveugles des délinquants.

Chacun doit chercher les moyens de se libérer de ces préjugés qui sont les mécanismes irrationnels qui justifient le laxisme judiciaire en matière d'impunité des délinquants, afin de pouvoir franchir les murs de la prison "mentale" qui enferme les juges, si on ne veut pas détruire la légalité de notre société. Aujourd'hui, peu d'idéologies en matière pénale sont défendables, car il y a peu de rapports entre la vérité des pseudo-statistiques officielles sur l'état de la délinquance et la "réalité" sociale. En vérité, les statistiques officielles sur la délinquance ne renseignent que sur l'état du fonctionnement de la police, de la gendarmerie et de la justice pénale. Si on veut comprendre le fonctionnement de la statistique officielle, il suffit de se reporter aux rapports officiels et aux comptes-rendus mensongers des statistiques de l'Union soviétique !

La télévision met en scène des pseudo-événements pour alimenter l'audience de l'audimat, qui se nourrit de scandale, de "sang et de larmes". Le but des médias est de se promouvoir eux-mêmes, ce qui fait leur soumission au pouvoir en place et aux subventions de l'État-Providence et leur richesse publicitaire. C'est pourquoi ils font diversion à propos des pseudo-statistiques officielles sur l'état de la délinquance. Ce sont ces médias de la désinformation auxquels nous nous soumettons avec toutefois une conscience confuse de leurs mensonges. La télévision met en scène une logique déformée, du fait même des publicités mensongères, habitués que nous sommes à croire la mise en scène de ces pseudo-événements comme vrais, comme réels.

C'est la mise en scène de la télévision qui tient lieu de représentation "officielle" de la réalité sociale. Dans la société humaine, la vérité ne réside plus à présent que dans la seule mise en scène de la télévision, qui nie ce que les méfaits habituels des délinquants sont réellement, car la réalité sociale qui frappe injustement les victimes des délinquants est terrible si on la regarde en pleine lumière, dans toute sa vérité.

C'est pourquoi cette vérité épouvantable de l'impunité des délinquants n'est plus supportable et c'est pourquoi elle doit être masquée en permanence par le mensonge des pseudo-statistiques officielles sur l'état de la délinquance. Comment tenter de remédier au mensonge d'une société moralement décadente qui ne fait que refléter la décomposition de la vitalité sociale des sociétés libérales de l'occident chrétien ?

Sommes-nous encore des êtres lucides et critiques, c'est-à-dire des êtres vivants ? Comment compte encore pour nous la vérité de l'homme d'une manière morale et humaniste, la vérité de l'occident chrétien ?

La vraie "justice", aujourd'hui, ne peut commencer à exister que si les juges parviennent enfin à agir autrement qu'en partant de leur propre confusion, si "morale" ou évoluée et "moderne" qu'elle croit être. La vraie "justice" est aliénée par rapport à ses capacités véritables et justes, sous la pression du lobby des divers psychiatres falsificateurs qui sont allés jusqu'au bout du "processus" de mystification de la vraie "justice". Ils en ont bien changé la signification et le but, à savoir : la délivrance du délinquant de toute "responsabilité.

Thierry-Ferjeux MICHAUD-NERARD, 6 novembre 2014