Christian Hofer: En clair, nos dirigeants veulent nous inculquer l'idée que notre démocratie ne vaut rien face à Bruxelles. Ainsi ils pourront imposer à loisir tous les ordres de cette organisation en déliquescence en prétendant "qu'on ne peut rien y faire". Ce n'est ni plus ni moins qu'une destruction de notre démocratie validée par notre propre gouvernement.
Etrangement, lorsqu'il était question de cette libre-circulation, le même Conseil fédéral nous rassurait en nous promettant que la mise en place des clauses de sauvegarde était une garantie pour notre liberté, que nous n'avions rien à craindre. Ici on constate à quel point notre gouvernement se moque de nous et se targue de respecter le démocratie alors qu'il dissimule la véritable situation afin que nous acceptions l'inadmissible.
Mais cela ne prive pas Schneider-Ammann de prétendre que les bilatérales "sauvegardent notre souveraineté politique" alors que la situation actuelle démontre toute l'imposture. Manipulateur et menteur, voilà ce qu'est notre Conseil fédéral.
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Pour le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann «une limitation chiffrée de la libre circulation n'est pas possible».
Dans un entretien avec Le Matin Dimanche et laSonntagsZeitung, Johann Schneider-Ammann considère qu'«une clause de sauvegarde basée sur la quantité n'a aucune chance à Bruxelles». Pour sauver les bilatérales tout en appliquant l'initiative sur l'immigration de masse, il défend le modèle proposé par l'ancien secrétaire d'Etat Michael Ambühl qui prévoit «que de mesures puissent être prises lorsque des difficultés surviennent dans une branche particulière et dans une région précise».
Ce qui est sûr pour le Bernois, c'est l'importance des bilatérales. Celles-ci nous permettent de garder «notre souveraineté politique» tout en ayant «accès au marché intérieur européen».
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