Sami Aldeeb: réponse à Mme Céline Zünd “La droite pamphlétaire étend sa toile en Suisse”

À Céline Zünd  suite à son article paru dans Le Temps

Chère Madame,
 
Je tiens à vous remercier de votre excellent article paru aujourd'hui sous le titre
La droite pamphlétaire étend sa toile en Suisse que je viens de reprendre dans mon blog, mettant en gras et en rouge le passage suivant me concernant:
 
Obsession anti-islam
Leur point commun: l’obsession, exacerbée par l’actualité internationale, contre l’islam et pour la sauvegarde d’une identité judéo-chrétienne prétendument menacée. L’universitaire suisse Sami Aldeeb est abondamment cité. Juriste chrétien d’origine palestinienne et auteur d’une traduction française du coran, il soutient la thèse d’une nature violente intrinsèque de la religion musulmane.
 
Je dois vous féliciter pour votre honnêteté. Il s'agit effectivement d'une "obsession anti-islam", et je soutiens "la thèse d'une nature violente intrinsèque de la religion musulmane". Je parle en connaissance de cause, puisque je suis traducteur du Coran, et j'enseigne le droit musulman, domaine dans lequel j'ai écrit une trentaine d'ouvrages gratuits mis gratuitement sur mon site. Et je suis en train de finir un ouvrage sur le Jihad dans l'islam à travers les siècles, analysant environ 80 exégètes musulmans anciens et modernes du Coran. Vous trouvez une présentation de cet ouvrage dans mon article: 

Sami Aldeeb – Le jihad dans l’islam

 
Au risque de vous surprendre, je peux vous signaler que je vote généralement à gauche et vert, tout en étant "islamophobe et fier de l'être" (titre d'un de mes articles).
 
J'estime en effet qu'il faut être lucide et honnête avec les musulmans, que j'aime comme tous les autres êtres humains. "Être islamophobe" n'est pas à confondre avec "être musulmanophobe". Il faut aimer les allemands (en tant qu'êtres humains) et rejeter le nazisme (en tant qu'idéologie). Et à mes yeux l'islam est bien plus dangereux que le nazisme, surtout pour les musulmans qui en sont les premières et principales victimes. Le nazisme n'a duré qu'une fraction du 20ème siècle, et il a été vaincu avec la Deuxième guerre mondiale. Mais l'islam dure depuis 14 siècles, et ses méfaits sont visibles à l’œil nu, et au quotidien. 
 
En disant cela, je me fais mienne cette parole d'Ernest Renan (mort en 1892), ô combien vraie:
 
"Les musulmans sont les premières victimes de l’islam. Combien de fois n’ai-je pas observé au cours de mes voyages en Orient, que le fanatisme est le fait d’une minorité d’hommes dangereux qui, par la terreur, maintiennent les autres dans la pratique d’une religion. Affranchir le musulman de sa religion est le plus grand service qu’on puisse lui rendre".
 
Je ne fais d'ailleurs pas que critiquer l'islam, mais je propose de le réformer, dans l'intérêt des musulmans... et de l'humanité. Voir à cet effet mon article (paru en arabe et en français):

Y a-t-il un moyen pour faire évoluer l’Islam afin de l’adapter aux droits de l’homme?

 
Je vous signale aussi mon article paru en français, en anglais et en arabe: 

Protectorat pour les réfugiés sur la moitié de l’Arabie saoudite

 
Je vous serais très reconnaissant si vous pouvez reproduire cette lettre dans votre Journal, en tant que lettre de lecteur (si possible avec les liens) en réponse à votre excellent article.
 
Bonne journée et bonnes fêtes.
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Dr. Sami Aldeeb Abu-Sahlieh
Professeur des Universités
Centre de droit arabe et musulman
Mes livres gratuits / My free books / I miei libri gratuiti

Similitudes entre Mahomet et Hitler, par Sami Aldeeb

 

Après les événements de Paris, les questions suivantes se posent:

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– L’islam est-il une religion de paix ou une religion de guerre?
– Mahomet est-il une miséricorde ou une malédiction pour l’univers? 

Les événements de Paris ne resteront pas sans conséquences. Aux yeux de Daesh, ils font partie d’une série d’attentats à l’explosif dont il menace les pays occidentaux, en déclarant depuis longtemps déjà qu’il a réussi à infiltrer plusieurs milliers de ses membres parmi les réfugiés qui déferlent aujourd’hui sur les pays européens. Ces événements affecteront la position des pays européens face aux réfugiés innocents qui veulent échapper à la mort, chercher un havre de paix. Ils auront aussi une incidence négative sur les relations occidentales avec les communautés musulmanes dans les États d’où sont partis de nombreux musulmans pour répandre la destruction dans les pays arabes et musulmans, sous la bannière de Mohammed, au sein de groupes terroristes tels que Daesh et autres. À présent, certains de ces criminels sont de retour dans les pays européens qui les ont accueillis, éduqués et aidés financièrement, pays qualifiés de mécréants, pour les détruire comme ils ont détruit les pays arabes et musulmans. Tous les pays occidentaux s’attendaient aux événements de Paris, et ont pris des mesures pour les éviter, en vain.  Le groupe qui a perpétré ces attentats ne compte même pas dix personnes. Qu’en sera-t-il quand des groupes plus importants organiseront des attentats similaires dans les pays occidentaux?

Ce qui est arrivé à Paris est certes atroce, mais n’est d’aucune manière comparable à ce que commettent ces gangs criminels sous la bannière de Mahomet dans les pays arabes et musulmans. Les événements de Paris représente à peine un millionième des morts et des destructions que subissent l’Irak, la Syrie, la Libye, l’Égypte, la Somalie, l’Afghanistan et autres. Des musulmans s’y acharnent quotidiennement contre leurs coreligionnaires, détruisant leurs maisons de leurs propres mains. Les pays occidentaux assument une part de la responsabilité du fait qu’ils arment et financent des mouvements criminels en Syrie et dans d’autres pays, tout comme ils ont contribué à la création d’Al-Qaeda sous le prétexte de lutter contre l’Union soviétique. Et l’Arabie saoudite, les autres États du Golfe et la Turquie ne sont pas moins responsables, car ils sont les principaux bailleurs de fonds et fournisseurs d’armes des terroristes du monde entier. Des milliers de leurs citoyens sont impliqués dans des actes criminels en Irak, en Syrie et ailleurs …. toujours sous la bannière de Mohammed.

Revenons donc aux questions auxquelles il faut trouver une réponse si nous voulons aider les musulmans et l’humanité à vivre en paix et à sortir du chaos, aujourd’hui et à l’avenir:

– L’islam est-il une religion de paix ou une religion de guerre?
– Mahomet est-il une miséricorde ou une malédiction pour l’univers?

Pour y répondre, il faut examiner l’aspect suivant:

Tout homme, toute religion, tout système peut changer
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Qui parmi nous n’a pas fait cette expérience? Quelqu’un qu’on pensait un ami sincère et paisible, qui devient avec le temps un ennemi exécrable? Cette expérience se répète même quotidiennement.

Des sources indiquent que le célèbre peintre Léonard de Vinci, après avoir peint le Christ dans sa fameuse fresque “Le dernier repas”, a cherché un modèle pour représenter Judas, qui a trahi le Christ. Après d’une longue recherche, il a trouvé une personne peu amène, possédant les traits caractéristiques de Judas. Lorsqu’il s’est mis en face de lui pour le dessiner, son modèle attira son attention sur le fait qu’il était assis au même endroit qu’il y a quelque temps … lorsqu’il servait de modèle pour le Christ, dans le même tableau. Cette personne qui ressemblait au Christ pacifique et doux s’était transformée avec le temps, acquérant les caractéristiques d’un criminel, d’un traître.

Beaucoup de gens ne savent pas que Hitler, qui selon certaines sources est d’origine juive, a vécu une vie misérable à Vienne, avec pour tout revenu une aide accordée par le gouvernement aux orphelins et une maigre pension de sa mère.  Au début, il voulait devenir peintre, mais a été refusé à deux reprises par l’Académie des Beaux-Arts, en 1907 et 1908. Ensuite, il a tenté de devenir architecte, mais comme il n’avait pas achevé ses études, il n’a pas pu réaliser ce vœu non plus. Lorsque sa mère mourut d’un cancer, il a dû se contenter de la rente d’orphelin de l’État jusqu’à ce qu’il ait hérité une certaine somme d’une de ses tantes. Il a à nouveau tenté de faire de la peinture, mais il a gaspillé son argent, se retrouvant dans un refuge pour les sans-abri.

En 1913, il a hérité de son père et a quitté Vienne pour Munich, où il a été arrêté pour s’être soustrait au service militaire. Mais il a bientôt été dispensé à cause de son inaptitude physique. Puis il a rejoint volontairement l’armée, a servi en France et en Belgique et a obtenu deux distinctions militaires pour sa bravoure. Il a ensuite été hospitalisé après un diagnostic d’hystérie. À ce moment, il s’est convaincu que sa raison d’être consistait à “sauver l’Allemagne” et détruire les Juifs. Après la fin de la 1ère Guerre mondiale, il est entré en politique, a rejoint le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (le Parti nazi), a obtenu le titre de Führer et a été nommé chef dudit parti. Son parti a tenté un coup militaire contre le gouvernement, mais il a échoué et Hitler a été jeté en prison en 1923. C’est là qu’il a rédigé son tristement célèbre “Mein Kampf”.

Après sa sortie de prison et la réhabilitation du Parti nazi, celui-ci s’est scindé en deux, et les opposants de Hitler ont tenté de le détrôner de son poste de chef du parti, mais sans succès.  Je ne vais pas m’attarder davantage sur sa vie, dont les temps forts sont bien sûr le déclenchement de la 2e Guerre mondiale et ses crimes contre les juifs et autres groupes.

En novembre 1941, il a rencontré le Grand mufti Amine Al-Husseini, qui était l’un de ses admirateurs, de même que Hitler admirait le concept du jihad chez les musulmans. Le mufti lui a fourni une division musulmane pour combattre dans les rangs de l’armée allemande. Mais Hitler se méfiait des musulmans, craignant qu’ils ne se tournent contre lui. Hitler a conduit son pays à la guerre contre les pays voisins afin de les dominer, mais la guerre s’est terminée par la défaite de l’Allemagne et sa destruction par ses ennemis.

Retour à Mahomet
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L’observateur de la biographie de Mahomet peut y trouver de grandes similitudes avec celle de Hitler. Comme Hitler, Mahomet était d’abord pauvre et vivait grâce à ​​l’aide de son épouse Khadija. Comme lui, il était atteint d’hystérie, ce qui l’a amené à rêver de sauver les Arabes, dominer le monde entier. Comme lui, il a émigré — de la Mecque, sa ville natale, à Médine, où il a imposé son pouvoir. Comme lui, il détestait les juifs. Comme lui, il a laissé un livre, le Coran, comparable à «Mein Kampf». Comme lui, il a envahi les contrées voisines et détruit leurs civilisations. Et comme lui, il a exterminé les Juifs.
L’Islam fondé par Mahomet a connu une grande expansion sur les ruines des civilisations voisines, a fait des butins de guerre, a enlevé des femmes et a tué ses opposants, notamment par le génocide de près de 80 millions d’Hindous, parce qu’ils n’appartiennent pas aux gens du Livre.

Aujourd’hui, l’État islamique (Daesh), sous la même bannière que Mohammed, cherche à perpétuer le rêve de Mahomet: dominer le monde, en menaçant de détruire et d’occuper Washington, Moscou, Rome, Paris, Londres et Bruxelles (capitale de la Belgique et de l’Union européenne) comme l’avait fait Mohammed avec la civilisation de la Perse et d’autres régions. Beaucoup de mouvements sunnites et chiites ne cachent pas leur volonté de dominer tous les pays du monde, de les soumettre par la force, en imposant la jizya (tribut) aux adeptes des religions monothéistes, en exterminant les adeptes des autres croyances et en réduisant leurs femmes en esclavage. Daesh est à ce titre une réincarnation du “Mahomet de Médine”. Cet État islamique est dirigé par un calife, c’est-à-dire un successeur du prophète Mahomet, portant la bannière du Prophète Mahomet, et appliquant les enseignements du Coran établi par Mahomet.

Et maintenant, face à la menace posée par Daesh, les pays exposés au danger s’organisent pour détruire Daesh, comme cela est arrivé avec l’Allemagne hitlérienne pendant la 2e Guerre mondiale. Cela pourrait conduire à l’élimination de l’Islam lui-même, comme ce fut le cas avec le nazisme.

Retour aux questions
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– L’islam est-il une religion de paix ou une religion de guerre?
– Mahomet est-il une miséricorde ou une malédiction pour l’univers?

Les explications susmentionnées nous obligent à établir une distinction entre les périodes dont nous parlons:

Modèle du peintre italien:
Nous nous trouvons ici face à la même personne mais après un changement radical. Dans la première période, il s’agissait d’une bonne personne, au point d’inspirer au peintre la figure pacifique et douce du Christ. Dans la seconde période, la même personne, sous l’effet des circonstances, s’était transformée en un criminel inspirant au peintre la figure de Judas, le traître.

Hitler:
Durant son séjour à Vienne, il était un homme pauvre et paisible. Mais après son émigration à Munich, son passage en prison, son hystérie et son accession à la direction du Parti nazi, il est devenu un criminel, qui a conduit l’Allemagne de catastrophe en catastrophe.

Mahomet:
Quand il résidait à La Mecque, marié à Khadija, qui subvenait à ses besoins, il était un homme bon, qui se retirait volontiers dans une grotte pour prier; il était alors surnommé le “fidèle et véridique”. Les chapitres mecquois et sa biographie le montrent clairement. Le verset 68:4 dit de lui: “Tu es d’une grande moralité”, et le verset 21:107  ajoute qu’il a été envoyé comme “une miséricorde pour l’univers”. Ces deux versets sont mecquois.
Mais après la mort de Khadija, et son émigration de La Mecque à Médine, Mahomet a complètement changé. Il est devenu coureur de femmes et chef de bandits, a effectué des razzias pour dépouiller les autres tribus de leurs biens, a perpétré des massacres de masse et réduit des femmes et des enfants en esclavage. Cela est clairement démontré par les chapitres médinois du Coran et la biographie de Mahomet.

Aujourd’hui, Daesh et les autres mouvements terroristes, les Frères musulmans, Al-Azhar et les écoles religieuses chiites suivent les enseignements du Mahomet de Médine et du Coran de Médine, en négligeant le Mahomet de La Mecque et le Coran de La Mecque.

Pour sortir de ce pétrin, les musulmans doivent donc:

– Suivre le Mahomet de La Mecque, “le fidèle et véridique» mari de Khadija, et le Coran de La Mecque.
– Jeter par-dessus bord le Coran de Médine et le Mahomet militaire de Médine, coureur de femmes, massacreur, pilleur et esclavagiste.

C’est d’ailleurs ce qu’avait proposé le regretté Mahmoud Mohamed Taha, Dieu ait son âme, qui a été pendu à la demande d’Al-Azhar.

Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman
Traducteur du Coran en français et auteur de nombreux ouvrages
www.sami-aldeeb.com
www.blog.sami-aldeeb.com

Version originale arabe de cet article

Prendre la moitié de l’Arabie saoudite pour résoudre le problème des réfugiés. Par Sami Aldeeb

Aldeeb-Sami
 Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman

Traducteur du Coran en français et auteur de nombreux ouvrages
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L'écrasante majorité des réfugiés qui arrivent en Europe sont des musulmans, appartenant à une nation qui prétend être "la meilleure nation suscitée pour les humains", selon le Coran 3:110. 
Les pays européens dans lesquels ces réfugiés viennent pour demander l'asile sont considérés aux yeux des musulmans comme pays de mécréants, contre lesquels ils ne cessent d'invoquer Dieu, nuit et jour, et à la longueur de l'année, pour "qu'il rende orphelins leurs enfants, et veuves leurs femmes". Selon le droit musulman, ces pays forment ce qu'on appelle Dar al-kufr (pays de mécréance) et Dar al-harb (pays de guerre), donc à conquérir par le jihad avec ce que cela implique comme butins de guerre et enlèvement des femmes pour en faire des esclaves.
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Le cheikh égyptien Abu Ishaq Al-Huwayni le dit sans détour: "La pauvreté dans laquelle nous sommes n'est-ce pas parce que nous avons abandonné le jihad? Si nous faisions chaque année une, deux ou trois razzias, beaucoup de gens deviendraient musulmans. Et ceux qui refusent de se convertir et empêchent d'appeler les gens à l'islam seront combattus et nous les prendrons comme esclaves, mettons la main sur leurs biens, leurs enfants et leurs femmes. Et cela est de l'argent. Chaque combattant reviendrait du jihad avc les poches pleines, ramenant chez lui deux ou trois filles, trois ou quatre femmes, trois ou quatre enfants. Faites le calcul: chaque tête au prix de 900 ou de 600 dirhams. Ainsi il revient avec une bonne somme d'argent. S'il allait faire une affaire dans un pays occidental, jamais dans sa vie il n'aurait autant d'argent. Chaque fois qu'il se trouve en difficulté financière, il en vend une tête pour s'en sortir".  Ces propos ne sont pas une invention de la part du cheikh en question. C'est ce qui est enseigné par l'Université de l'Azhar. Voir à cet effet cette vidéo en arabe: https://www.youtube.com/watch?v=snjomuNtX_w 
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Le cheikh saoudien Saleh Fawzan, membre du Comité permanent des avis religieux (ifta') et membre du Conseil des Oulémas en Arabie Saoudite, dit: L'islam n'interdit pas de prendre les femmes comme captives, et celui qui appelle à interdire l'enlèvement des femmes est un ignorant et un athée. Il a ajouté dans un court Tweet de son compte Twitter: Cette norme découle du Coran, et on ne peut l'abroger tant que dure le jihad pour Allah. Il poursuit: "Voilà le jugement de Dieu, qui ne fait de faveur à personne et ne ménage personne. Si l'esclavage était interdit, l'Islam l'aurait clairement énoncé comme il l'a fait avec l'usure et l'adultère. L'Islam est fort et ne ménage personne" (Http://goo.gl/Mye1qK) 
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L'imam chiite Ahmed Hassani Al-Baghdadi n'est pas moins catégorique dans ce domaine que ses collègues sunnites. Je vous invite à regarder cette interview en arabe à la chaîne de Bagdad https://www.youtube.com/watch?v=UIXlaawzcoY 
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Toutes ces positions sont pleinement en ligne avec ce qui se trouve dans les ouvrages reconnus de droit musulman, y compris l’ouvrage du philosophe et juriste Averroès (Ibn Rushd): "Bidayat al-mujtahid wa-nihayat al-muqtasid", et que les occidentaux adulent  sans en connaître l’enseignement juridique. Ces positions sont encore enseignées dans les écoles, les instituts et les universités des pays arabes et islamiques, y compris Al-Azhar et les Hawzah chiites.
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Il y a beaucoup d'articles et d'informations qu'il faudrait compiler et analyser pour voir les éléments cachés, les motifs et le financement de l'immigration actuelle vers les pays européens. Certaines de ces informations indiquent que cette immigration vise à déstabiliser l'Europe. Et certains considèrent les immigrés une cinquième colonne en préparation de l'invasion de l'Europe. La Turquie, autrefois le centre du Califat ottoman, est l'un des pays qui soutiennent cette immigration. Notez que l'Empire ottoman a occupé un certain nombre de pays occidentaux dans lesquels viennent ces immigrés ... y compris la Grèce et les pays des Balkans. Il a assiégé Vienne en 1529, et en 1532 il a lancé une campagne militaire contre les Allemands. La Turquie rêve-t-elle de la réoccupation des pays qui étaient sous la domination ottomane; rêve-t-elle du Jihad, des razzias et du rapt des femmes par le biais des réfugiés? Les semaines et les mois prochains vont révéler beaucoup de secrets.
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Quel que soit le cas, les pays européens ont commencé à prendre des mesures pour limiter cette immigration et déporter ceux qui ne remplissent pas les conditions prévues par la Convention relative au statut des réfugiés. La mesure la plus récente est  la réunion euro-africaine à Malte pour discuter de la crise de la migration. Le problème est qu'il est presque impossible de renvoyer les réfugiés dans leur pays. Il y a des centaines de milliers d'immigrants qui ne possèdent pas de papiers d'identité pour une raison ou une autre, et dont on ne peut pas vérifier la nationalité. Et par conséquence, ils ne peuvent pas être renvoyés dans leurs pays d'origine. Et il est devenu impossible de limiter l'entrée de nouveaux immigrants dans les pays occidentaux ... à moins que ces pays n'érigent des barrières pour empêcher leur infiltration. Et cela est impossible pour les pays ayant accès à la mer comme la Grèce et l'Italie. Vous ne pouvez non plus laisser les immigrés se noyer sans les secourir.
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Ainsi, les pays européens se retrouvent devant un véritable dilemme qui peut conduire à une guerre civile à l'intérieur de ces pays eux-mêmes, guerre qui détruira tout et les transformera en champ de ruine comme en Syrie, en Irak et ailleurs. Certes, vous ne pouvez pas blâmer les réfugiés fuyant les guerres afin de préserver leur vie. Mais vous ne pouvez non plus blâmer les pays occidentaux qui prennent des mesures afin d'empêcher des guerres sur leurs territoires. Ce qui n'est dans l'intérêt ni des pays européens, ni dans l'intérêt des réfugiés eux-mêmes.

Alors, quelle est la solution? J'ai mentionné dans un article précédent http://www.ahewar.org/debat/show.art.asp?aid=485147 deux propositions: 
  • L’aménagement d’une île ou de plusieurs îles grecques vers lesquelles les réfugiés musulmans seraient dirigés. On y ferait construire des logements par les réfugiés eux-mêmes, et on y ouvrirait des hôpitaux, des écoles, des universités et des usines.
  • Prendre la moitié de l’immense territoire saoudien et la placer sous la protection des Nations Unies, d’autant que 60% des Saoudiens, selon certaines sources, soutiennent l’Etat islamique (Daesh), et les Saoudiens sont ceux qui financent le terrorisme dans la région. Ce sera une sorte de compensation pour les crimes de l’Arabie saoudite.
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Le problème avec les îles grecques est que le nombre des réfugiés ne cesse d'augmenter, pouvant atteindre plusieurs millions dans un avenir proche. D'autre part, la Grèce a été sous la domination turco-ottomane pendant des siècles, et elle a lancé une guerre de libération entre 1821 et 1832 pour se débarrasser de cette domination. Prendre des îles grecques pour y placer des immigrants de pays musulmans provenant de l'ennemi historique Turquie ne ferait que raviver des plaies ouvertes des Grecs.
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Par conséquent, la seconde solution est préférable, à savoir prendre la moitié de l'Arabie Saoudite, pour les raisons suivantes:
- La Péninsule arabique est le berceau de l'Islam, et l'écrasante majorité des réfugiés sont des musulmans.
- La superficie de l'Arabie saoudite est de deux millions de kilomètres carrés, équivalente à quatre fois la superficie de la France. Et ce territoire peut accueillir plus de 100 millions de migrants, qui ont envie de quitter leurs pays à cause de la faim et de la guerre.
- L'énorme richesse pétrolifère en Arabie Saoudite peut être exploitée au profit des réfugiés musulmans. Selon la loi islamique, les musulmans appartiennent à une seule nation, et ils ont le droit aux richesses des pays islamiques.
- La richesse de l'Arabie saoudite ne profite aujourd'hui qu'à un petit nombre de princes, tandis que des millions de musulmans en Arabie Saoudite et à l'étranger sont en train de mourir de faim et de la pauvreté.
- L'Arabie saoudite est le principal bailleur de fonds du terrorisme dans le monde. Pour rappel, les attaques terroristes aux États-Unis le 11 Septembre 2001, qui ont tué plus de 3.000 personnes, ont été menées par 19 personnes liées à Al-Qaïda, dont quinze ont la nationalité saoudienne.
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Bien sûr, certains objecteront que les immigrants vers les pays occidentaux ne veulent pas vivre sous un système saoudien violant les droits de l'homme. Pour cette raison, vous devez prendre la moitié du territoire de l'Arabie saoudite et la moitié de sa richesse pétrolière et les mettre sous protection internationale. On pourra l'appeler, par exemple: l'État des réfugiés. Il doit être un Etat démilitarisé, protégé par une force supervisée par le Conseil de sécurité, et il doit respecter les droits humains. Cet État ​​peut devenir un modèle pour d'autres pays musulmans.
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Dans la pratique, on doit amener tous les réfugiés musulmans venant dans les pays occidentaux à ce territoire protégé et assurer leur sécurité, en leur permettant de retourner dans leur pays d'origine quand ils le veulent.
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Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman
Traducteur du Coran en français et auteur de nombreux ouvrages
www.sami-aldeeb.com
www.blog.sami-aldeeb.com

Livres gratuits de Sami Aldeeb concernant le Coran

Mon édition arabe du Coran
Le Coran exige de ses lecteurs de le méditer, c'est-à-dire de le scruter, et de ne pas se satisfaire d'une lecture superficielle ou d'une répétition à la manière des perroquets:Image en ligne
4:82. Ne méditent-ils pas le Coran? S'il était de la part d'un autre que Dieu, ils y trouveraient beaucoup de divergences!
38:29. Un livre béni que nous avons fait descendre vers toi, afin qu'ils méditent ses signes et que les dotés d'intelligence s'en rappellent!
23:68. Ne méditent-ils donc pas sur la parole? Ou est-ce que leur est venu ce qui n'est jamais venu à leurs premiers pères?
47:24. Ne méditent-ils pas le Coran? Ou y a-t-il des cadenas sur leurs cœurs?
C'est la raison pour laquelle j'ai procédé à sa traduction en français (par ordre chronologique, version bilingue). Actuellement je termine également une version anglaise et une version italienne. La traduction est en fait le meilleur moyen de comprendre un texte, parce qu'elle oblige à lire chaque mot du Coran et à le comprendre pour le restituer dans d'autres langues. Pour ce faire, j'examine un grand nombre d'exégèses et je compare environ 70 traductions anglaises, françaises et italiennes afin de profiter de l'expérience de ceux qui m'ont précédé. C'est la première fois que le Coran est traduit en trois langues par la même personne.
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La traduction du Coran pose un problème particulier, car il n'existe pas d'édition du texte original arabe établie selon des critères scientifiques. En effet, en principe, on commence par étudier et expliciter les manuscrits anciens pour en établir une édition commentée, critique, indiquant ses sources, ce que l'on sait des copistes, des graphies utilisées, des sens des termes à l'époque de leur utilisation, qui forme la base des travaux ultérieurs de traduction et/ou d'interprétation. Pour le Coran, nous n'avons aucune édition de ce type. Et en fait, nous n'avons pas vraiment non plus les manuscrits eux-mêmes. Les "Corans d'Othman", présentés comme les manuscrits originaux du Coran et conservés en divers endroits du monde ne datent pas de l'époque du calife Othman.
Des milliers d'autres fragments de manuscrits coraniques anciens sont recensés mais seule une infime partie a été mise à la disposition de la communauté des chercheurs, pour en établir des éditions scientifiquement utilisables. Le Coran constitue à cet égard une anomalie frappante.
J'ai donc entrepris de réaliser ma propre édition critique du Coran, sur la base de la version arabe officielle actuelle, et dans l'ordre chronologique des sourates -- un travail sans doute unique en son genre. Cela ne remplace certes pas l'étude systématique des manuscrits anciens, qui reste à faire, mais cela permet de mieux encadrer le travail de traduction et d'explication de texte. Cette édition comporte l'orthographe officielle du Coran, l'orthographe usuelle et l'orthographe koufi (sans signes diacritiques, comme dans les manuscrits anciens). Elle est enrichie de notes de bas de page indiquant les variantes du Coran, les versets abrogés et abrogeants, les circonstances de la révélation, le sens des termes problématiques, les sources juives et chrétiennes du Coran ainsi que les erreurs linguistiques et stylistiques (plus de 2500 erreurs). Elle est précédée d'une large introduction expliquant ces spécificités. J'ai également ajouté au texte coranique les points qui signalent le début et la fin des phrases, les signes [...] [---] et > pour indiquer les lacunes du Coran, l'absence de lien entre les passages et la nécessité de lire le passage en cours avec le passage suivant. Afin de bénéficier des remarques des lecteurs et de les faire profiter de cet effort, cette édition est mise à leur disposition auprès d'Amazon en version papier ou gratuitement en version numérique sur mon site Internet.
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Une série d'ouvrages pour comprendre certains versets
Afin d'aller plus loin dans la compréhension du Coran, je me concentre actuellement sur certains versets importants selon la méthode suivante:
- Réunir tout ce qu'ont dit les exégètes anciens et contemporains, de toutes les écoles, classés selon leur date de décès, en me basant sur le site www.altafsir.com et d'autres sources (soit plus de 80 exégèses au total).
- Traduire littéralement ou sommairement ce que disent ces exégèses.
- Examiner les termes du verset en question, rappeler les autres versets connexes et les récits de Mahomet qui servent à l'interpréter et réaliser un résumé des positions des exégètes.
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Trois ouvrages ont été établis selon cette méthode:
- Un ouvrage concernant le passage suivant du premier chapitre du Coran: "Dirige-nous vers le chemin droit, le chemin de ceux que tu as gratifiés, contre lesquels [tu n'es] pas en colère et qui ne sont pas égarés." Cet ouvrage explique qui sont ceux contre lesquels Dieu est en colère, et qui sont les égarés, selon les exégèses en question. Cet ouvrage est disponible en français, en anglais et en allemand.
- Un ouvrage concernant le verset 87/2:256 du Coran qui dit: "Nulle contrainte dans la religion! La bonne direction s'est distinguée du fourvoiement. Quiconque mécroit aux idoles et croit en Dieu, tient à l'attache la plus sûre et imbrisable. Dieu est écouteur, connaisseur." Cet ouvrage explique ce que signifie "Nulle contrainte dans la religion", selon les exégèses en question. Il est disponible en français et en anglais.
- Un ouvrage concernant le verset 89/3:28 du Coran qui dit: "Que les croyants ne prennent pas les mécréants pour alliés hors des croyants. Quiconque fait cela n'a rien de Dieu, à moins que vous ne les craigniez. Dieu vous prémunit contre lui-même. C'est vers Dieu la destination!" Cet ouvrage explique les rapports que les musulmans doivent entretenir avec les non-musulmans, et le recours à la dissimulation lorsqu'ils les craignent. Il est disponible en français.
Ces trois ouvrages peuvent être obtenus sous forme imprimée auprès d'Amazon, ou être téléchargés gratuitement (avec d'autres de mes ouvrages) à l'adresse suivante: http://goo.gl/hxdTOD.
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Suite de la série
D'autres ouvrages sont prévus dans cette série, notamment:
- Un ouvrage consacré au verset 113/9:60: "Les aumônes sont pour les pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux dont les cœurs sont ralliés, [l'affranchissement] des nuques, ceux qui sont surchargés [de dettes], [la lutte] dans la voie de Dieu, et le voyageur. C'est une imposition de la part de Dieu. Dieu est connaisseur et sage." Ce verset est la base de la collecte de fonds servant notamment à financer le terrorisme et détruire les nations actuelles.
- Un ouvrage consacré au verset 113/9:29: "Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu ni au jour dernier, qui n'interdisent pas ce que Dieu et son envoyé ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux auxquels le livre fut donné, jusqu'à ce qu'ils donnent le tribut par leurs mains, en état de mépris." Ce verset fonde l'imposition du tribut aux non-musulmans par les mouvements terroristes musulmans.
- Un ouvrage consacré au verset 113/9:5: "Une fois écoulés les mois interdits, tuez les associateurs où vous les trouvez. Prenez-les, assiégez-les et restez assis aux aguets contre eux. Si ensuite ils sont revenus, ont élevé la prière et donné l'aumône, alors dégagez leur voie. Dieu est pardonneur et très miséricordieux." Ce verset, appelé verset du sabre, est utilisé par les juristes musulmans pour abolir tous les passages tolérants du Coran.
Cette série constitue une tentative de comprendre, de façon objective et documentée, des versets du Coran tel qu'ils sont explicités par les exégèses anciennes et contemporaines, loin des méthodes de propagande et de dissimulation auxquelles recourent les politiciens, les religieux et les journalistes musulmans aujourd'hui.
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Sami Aldeeb, Dr en droit Centre de droit arabe et musulman, directeur
www.sami-aldeeb.com
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NB: Ce travail est essentiellement bénévole. Si vous souhaitez le soutenir, vous pouvez faire un don au compte bancaire suivant:
Sami Aldeeb
Banque cantonale vaudoise
CH-1001 Lausanne
IBAN CH26 00767 000E 5218 4696
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Merci d'avance de votre générosité.
 

Sami Aldeeb : on ne peut pas laisser l’islam infecter la France

Sami Aldeeb : on ne peut pas laisser l’islam infecter la France

Série d’interviews du professeur Sami ALDEEB, regroupées

Dans cette vidéo 9, le professeur Sami ALDEEB définit la menace de l’islam en Europe et propose une série de mesures pacifiques aptes à la réduire.

L’ISLAM A-T-IL GAGNÉ LA BATAILLE DE LA PEUR ?

Trois forces se partagent le climat de la peur en Europe :

  • Le terrorisme islamique : celui qui menace et tue dans le réel, celui qui crée une peur diffuse et qui fait taire si efficacement toutes critiques contre le coran et Mahomet.
  • La sémantique islamique des associations extrémistes, defrançais sans souche: celle qui « condamne » du bout des lèvres les actes, tout en les justifiant en fin de phrase: »ils l’ont bien cherché en insultant le prophète » et en se présentant en victimes persécutées, stigmatisées, en danger d’amalgame… Scénario de mensonge répétitif et affiné avec le temps.
  • Les politiques, les médias, les églises, les « élites » : à la foisincompétents par ignorance, phobiques devant le danger, ils pratiquent la politique du déni massif de la violence et de la haine, fondatrices dans l’islam. Et, forts des dividendes électoraux espérés, ils s’abritent derrière la façade ridicule d’un islam « religion de paix, d’amour et de tolérance », aux antipodes de la réalité.

Suite

Nulle contrainte dans la religion

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Par Sami Aldeeb

Ici Version arabe de cet article

Ouvrages autour de certains versets du Coran

J’essaie actuellement de publier en français et en anglais des ouvrages autour de certains versets du Coran tel que présentés dans les exégèses reconnues depuis le début de l’islam jusqu’à aujourd’hui.

Ces ouvrages comportent les textes de ces exégèses en rapport avec ces versets, avec une traduction littérale ou sommaire du contenu et une analyse détaillée en langue française ou anglaise. Ces ouvrages sont ensuite publiés chez Amazon en version papier, et ils sont mis gratuitement à la disposition des lecteurs dans mon propre site. J’estime en effet que les droits du lecteur passent avant les droits de l’auteur. Celui qui ne dispose pas de moyens pour les acheter pourra les télécharger gratuitement, mais j’espère que celui qui a les moyens procèdera à leur achat en signe de solidarité avec l’auteur.

Deux ouvrages sont déjà terminés:

1) Le premier, intitulé « La Fatiha et la culture de la haine » porte sur les sixième et septième versets du premier chapitre du Coran: « Dirige-nous vers le chemin droit. Le chemin de ceux que tu as gratifiés, contre lesquels [tu n’es] pas en colère [les juifs] et qui ne sont pas égarés [les chrétiens] ». Cet ouvrage est sorti en français et en anglais.

2) Le deuxième, intitutlé « Nulle contrainte dans la religion » porte sur le verset 2:256: « Nulle contrainte dans la religion! La bonne direction s’est distinguée du fourvoiement. Quiconque mécroit aux idoles et croit en Dieu, tient à l’attache la plus sûre et imbrisable. Dieu est écouteur, connaisseur ». Cet ouvrage est sorti pour le moment seulement en français, mais il sera traduit et publié en anglais prochainement.

Pour acheter ces ouvrages il vous suffit de cliquer sur le titre:

La Fatiha et la culture de la haine

The Fatiha and the culture of hate

Nulle contrainte dans la religion

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Mais si vous n’avez pas les moyens, vous pouvez aussi les télécharger gratuitement de ces liens:

http://www.sami-aldeeb.com/files/fetch.php?id=338

http://www.sami-aldeeb.com/files/fetch.php?id=345

http://www.sami-aldeeb.com/files/fetch.php?id=346

Nulle contrainte dans la religion

Ce deuxième ouvrage de 203 pages, sorti pour le moment seulement en français, comporte les textes arabes d’environ 80 exégèses anciennes et contemporaines avec une traduction littérale ou sommaire du contenu et une analyse détaillée en langue française en rapport avec le verset 2:256. Ce verset est souvent cité par les musulmans pour démontrer que l’islam reconnaît la liberté religieuse. Mais les exégèses prouvent sans le moindre doute que ce verset ne garantit qu’une partie infime de la liberté religieuse, et ne saurait en aucun cas être considéré comme conforme au principe de la liberté religieuse prônée par les documents internationaux, dont nous citons l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme:

Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion: ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.

La clause de cet article qui parle de la liberté de changer de religion ou de conviction a provoqué une réaction très vive de la part des pays musulmans. Et jusqu’à ce jour aucun pays arabe ou musulman n’a accepté cet article et aucun de ces pays ne l’a intégré dans ses constitutions et ses lois.

Et pour rappel, à titre d’exemple, le Code pénal arabe uniforme, adopté à l’unanimité par le Conseil des ministres arabes de la justice en 1996, dit:

Article 162 – L’apostat est le musulman, homme ou femme, qui abandonne la religion islamique par une parole explicite ou un fait dont le sens est indiscutable, insulte Dieu, ses apôtres ou la religion musulmane, ou falsifie sciemment le Coran.

Article 163 – L’apostat est puni de la peine de mort s’il est prouvé qu’il a apostasié volontairement et s’y maintient après avoir été invité à se repentir dans un délai de trois jours.

Article 164 – Le repentir de l’apostat se réalise par le renoncement à ce qui a constitué sa mécréance; son repentir est inacceptable s’il apostasie plus de deux fois.

Article 165 – Tous les actes de l’apostat après son apostasie sont considérés comme nuls de nullité absolue, et tous ses biens acquis par ces actes reviennent à la caisse de l’État.

Et il existe des centaines de fatwas issues de l’Azhar et autres institutions religieuses musulmans qui prévoient la peine de mort contre l’apostat, le privent de l’héritage et du mariage. Ce qui constitue une violation flagrante du principe de la liberté religieuse telle que prônée par les documents internationaux.

Que disent les exégèses du verset « Nulle contrainte dans la religion »?

La position des exégèses de ce verset peut être résumée dans les points suivants:

1) Les polythéistes arabes, n’ayant pas de livre révélé, ne sont pas tolérés. Ils n’ont le choix qu’entre l’islam et l’épée.

2) Les gens du livre, à savoir les juifs et les chrétiens, ont le choix entre se convertir à l’islam, conserver leur religion en payant le tribut, ou (mourir par) l’épée. Cette norme s’applique aussi aux sabéens et aux zoroastriens.

3) Les polythéistes qui se convertissent au judaïsme ou au christianisme sont traités comme les polythéistes; ils n’ont le choix qu’entre l’islam et l’épée.

4) Les captives et captifs juifs et chrétiens devenus esclaves ne sont pas contraints à devenir musulmans. Mais les captives et captifs polythéistes, sabéens et zoroastriens n’ont le choix qu’entre l’islam et l’épée, car leur maître ne peut épouser leurs femmes ni manger de la viande d’animaux saignés par eux. Les enfants captifs en revanche sont convertis de force.

5) On entend par contrainte, en règle générale, la contrainte physique, ou plus concrètement la mise à mort. On ne tient compte des restrictions imposées aux non-musulmans pour les inciter à se convertir l’islam, ni le paiement du tribut, ni les normes discriminatoires (comme l’interdiction du mariage avec une musulmane).

6) Aucun exégète ne comprend le principe « Nulle contrainte en religion » dans le sens du droit de quitter l’islam, ou du droit de ne pas pratiquer les obligations cultuelles telles que la prière ou le jeûne. Celui qui quitte l’islam ou refuse de prier et de jeûner, il doit être mis à mort. Ceci s’applique aussi aux enfants nés musulmans: on ne leur donne pas le droit de choisir une autre religion lorsqu’ils sont majeurs.

Prochaine recherche et demande d’aide de la part des lecteurs

Ces prochains jours je complèterai mon étude en langue française http://goo.gl/3gDuCy qui parle de la destruction des statues dans le judaïsme, le christianisme et l’islam. Cet ouvrage sera publié chez Amazon. Pour mener à bien cette recherche je prie les lecteurs de m’indiquer toute information à leur disposition, avec les liens, à mon email: [email protected] portant sur les questions suivantes:

- Destruction des statues de la Kaaba par Mahomet

- Tentatives de la destruction des Pyramides et des statues par les musulmans

- Les fatwas en rapport avec la destruction des statues et des images

- Les fatwas de Daesh justifiant la destruction des statues de Mossoul et autres.

Sami Aldeeb

Échanges sans concessions autour de l’islam entre des prêtres

Réaction de Sami Aldeeb et de François Sweydan

Le bulletin de Saint-Georges à Lyon, no 271, février 2015 a publié l’éditorial suivant qui a provoqué des échanges sans concessions entre l’auteur de cet éditorial et deux Prêtres de son diocèse, dont nous tairons les noms:

L’éditorial signé par l’Abbé Hugues de Montjoye (photo ci-dessus)

« Lumen ad revelationem gentium »

Le jour de la chandeleur, nous chantons ces paroles du vieillard Siméon, tandis que le célébrant distribue les cierges aux fidèles qui les reçoivent dévotement et à genoux.  « Lumière pour éclairer les nations, et gloire d’Israël ton peuple ». Quelle est cette lumière ? Le Christ. Il n’est encore qu’un enfant porté au temple par ses parents, quarante jours après sa naissance (25 décembre-2 février) mais il est déjà annoncé comme la lumière du monde, la lumière qui doit éclairer toutes les nations, toutes les civilisations, toutes les cultures, bref tout homme et toute femme venant en ce monde. Celui qui marchera dans sa lumière ne marchera pas dans les ténèbres. Le vieillard divinement inspiré prophétisait en même temps qu’il serait un signe en butte à la contradiction, pour la chute ou le relèvement de beaucoup en Israël. 2000 ans plus tard, les choses n’ont pas changées. Le Christ est toujours la Lumière du monde et Il est toujours signe de contradiction. Ignorer le Christ c’est toujours vivre dans les ténèbres et l’ombre de la mort. Même pour un païen de bonne volonté qui chercherait à faire le bien et à éviter le mal et qui ignorerait le Christ sans faute de sa part, quand bien même il serait mystérieusement uni au Christ (par ce qu’on appelle en théologie la « foi implicite »), c’est toujours un défaut, un manque, un vide, une pauvreté réelle que d’ignorer l’unique Sauveur du monde. Et c’est pourquoi l’Eglise est toujours et par nature missionnaire, répondant ainsi au commandement de son Seigneur : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé » (Matt. 28, 19-20).

Le monde est à feu et à sang et on ne veut surtout pas voir la réalité en face, c’est-à-dire les causes de ces malheurs. Comment nos contemporains pourraient-ils trouver la paix en gardant à distance Celui qui en est le vrai gardien et l’auteur même, réconciliant les hommes avec Dieu et entre eux-mêmes par son sacrifice sur la Croix ? L’islam s’est introduit dans notre paysage et y a pris une place de plus en plus importante depuis quarante ans. Il est évident qu’il existe des musulmans qui aspirent à une bonne coexistence entre croyants de différentes religions. Quelle proportion ? Difficile à savoir, d’autant que les gens changent. Reste que les fondements de l’islam sont ce qu’ils sont : la vie de Mahomet (gardons son orthographe française), le coran, les hadiths. Et ces fondements placent l’islam (et pas seulement l’islamisme) sous un autre jour que le christianisme : la vie du Christ est belle, celle de Mahomet pleine de violences, de meurtres, de mensonges, de passions désordonnées, et l’évangile a une tout autre saveur que le coran qui fait l’apologie ouverte et explicite du meurtre des mécréants, des idolâtres, des associationistes (= les chrétiens). Et les sourates qui ont le plus d’autorité dans l’islam sont les plus récentes et également les plus violentes. Les djihadistes n’ont pas à chercher ailleurs la source de leur inspiration et ils ne se privent pas de le clamer. La réponse « Pas en notre nom ! » de certains musulmans voulant dédouaner l’islam de ces pratiques est insuffisante.

C’est au nom de l’islam que l’Arabie Saoudite, dont on a entendu récemment vanter les mérites, maintient la femme dans une condition de mineure permanente, pratique l’amputation de la main pour les voleurs, la flagellation pour des délits mineurs, la lapidation des femmes adultères, la décapitation des criminels ou même des trafiquants de drogue. Le blogueur et militant Raif Badawi a été condamné le 7 mai 2014 par le tribunal pénal de Djedda à dix ans de prison et 1000 coups de fouet par série de 50 pour avoir créé le forum de discussion en ligne « Libérez les libéraux saoudiens ». Cette condamnation est assortie d’une interdiction de voyager pendant 10 ans à l’issue de sa peine, d’une interdiction d’utiliser les médias et d’une amende d’1 million de riyals saoudiens (226 000 €). Il a été flagellé en public de 50 coups vendredi 9 janvier 2015. La cicatrisation ne s’étant pas faite, la deuxième séance la semaine suivante a dû être reportée. Et nous sommes au cœur de l’islam, là où convergent tous les musulmans pour accomplir un des cinq piliers de l’islam, le pèlerinage à La Mecque à faire une fois dans sa vie. Au début du XXème siècle, l’école juridique représentée par l’Arabie, le wahhabisme, la plus rigoriste du sunnisme, était très minoritaire. Mais la manne pétrolière lui a donné une influence grandissante si bien qu’elle est aujourd’hui l’école de référence dans le monde entier.

Pourquoi rappeler ces quelques éléments épars, qui pourraient être longuement développés ? Pour reprendre l’appel du Pape Benoît XVI à l’université de Ratisbonne le 12 septembre 2006 qui n’a pas été vraiment entendu à cause de la polémique qui a suivi sa conférence et qui a embrasé le monde musulman. Le pape appelait à approfondir la question des relations entre foi et violence (notamment la contrainte en matière religieuse), entre foi et raison. Quelques jours après, le 25 septembre, rassemblant à Castel Gondolfo des diplomates pour consolider les liens d’amitié et de solidarité entre le Saint-Siège et les communautés musulmanes du monde, Benoît XVI reprenait dans son discours les propos de Jean-Paul II à Casablanca, au Maroc : « Le respect et le dialogue requièrent la réciprocité dans tous les domaines, surtout en ce qui concerne les libertés fondamentales et plus particulièrement la liberté religieuse. Ils favorisent la paix et l’entente entre les peuples ». La liberté religieuse est une pierre de touche du respect de la dignité de la personne. Benoît XVI en voyage en Turquie quelques mois seulement après Ratisbonne y revient avec insistance : « La liberté de religion, garantie par les institutions et respectée de manière effective, tant pour les individus que pour les communautés, constitue pour tous les croyants la condition nécessaire de leur contribution loyale à l’édification de la société, dans une attitude de service authentique, en particulier à l’égard des plus vulnérables et des plus pauvres » (rencontre avec le Président pour les Affaires Religieuses, 28 novembre 2006). « C’est le devoir des Autorités civiles dans tout pays démocratique de garantir la liberté effective de tous les croyants et de leur permettre d’organiser librement la vie de leur communauté religieuse. Je souhaite bien sûr que les croyants, à quelque communauté religieuse qu’ils appartiennent, puissent toujours bénéficier de ces droits, certain que la liberté religieuse est une expression fondamentale de la liberté humaine et que la présence active des religions dans la société est un facteur de progrès et d’enrichissement pour tous » (Rencontre avec le Corps Diplomatique auprès de la république de Turquie).

Le problème de la violence, de la contrainte et de l’irrationalité dans l’islam demeure et semble recouvert d’une lourde chape de plomb. On se satisfait des bons propos sur le « vivre ensemble » et sur l’islam religion de paix et d’amour… En rentrant de Munich après avoir signé avec Hitler et Mussolini les accords de septembre 1938, Daladier et Chamberlain furent acclamés comme des sauveurs : ils avaient préservé la paix ! L’illusion fut de courte durée… On connait le bon mot de Churchill, un mois plus tard : « Ils devaient choisir entre le déshonneur et la guerre. Ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre ».

Nous le savons : la politique de l’autruche ne résout rien. Prions pour que nous puissions entamer un vrai dialogue de vérité avec nos frères musulmans de bonne volonté. Sans cacher toutes les horreurs de la vie de Mahomet, du coran, des hadiths, et de la pratique courante aujourd’hui en bien des pays musulmans. Courageusement, en Egypte le Président Al-Sissi appelle quant à lui à une vraie révolution dans l’islam pour qu’il se purifie (cf. discours à l’université Al-Azhar du Caire le 28 décembre dernier). Puisse-t-il être entendu !

Prions pour que la lumière du Christ brille un jour aux yeux de tous ceux qui, autour de nous, l’ignorent encore, et qui cherchent Dieu sincèrement. Reprenons pour terminer les belles oraisons du Vendredi Saint :

Prions pour les Juifs : que le Seigneur notre Dieu illumine leurs cœurs, afin qu’ils reconnaissent Jésus-Christ comme sauveur de tous les hommes.

Dieu éternel et tout puissant, vous qui voulez que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la Vérité, soyez favorable à nos prières : que, la multitude des nations entrant dans votre Église, tout Israël soit sauvé.

Prions pour les païens, afin que le Dieu tout-puissant ôte l’iniquité de leurs cœurs et que, abandonnant leurs idoles, ils se convertissent au Dieu vivant et véritable et à son Fils unique, Jésus-Christ notre Dieu et notre Seigneur.

Dieu tout-puissant et éternel, qui ne voulez pas la mort, mais la vie des pécheurs, exaucez la prière que nous vous faisons en faveur des idolâtres ; délivrez-les du culte des idoles et donnez-leur place dans votre sainte Église pour l’honneur et la gloire de votre Nom.

Abbé Hugues de Montjoye +

Recteur

Réaction de deux prêtres du diocèse de Lyon

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Réaction de Sami Aldeeb

Cher Père Huges de Montjoye,

J’ai lu attentivement votre éditorial, ainsi que la lettre que deux Prêtres de votre diocèse vous ont adressée. Cette lettre nécessite une réponse de ma part.

La lettre des deux Prêtres dit:

« Que l’on aime ou pas les musulmans et ce que représente l’islam, nous n’avons pas d’autre destinée désormais que celle de vivre ensemble, et donc d’apprendre à nous connaître et à nous respecter afin de construire et de maintenir une société de paix ».

J’ai répété dernièrement à mes étudiants que nous devons aimer tout le monde, mais pas nécessairement leur idéologie, leur religion ou leurs pratiques:

- Je dois aimer les allemands, mais pas le nazisme.

- Je dois aimer les italiens, mais pas le fascisme

- Je dois aimer les espagnols, mais pas la corrida

- Je dois aimer les japonais, mais pas la chasse à la baleine

- Je dois aimer les musulmans, mais pas l’islam

Je l’ai dit et je le répète: je suis islamophobe et fier de l’être, mais nullement musulmanophobe. Il faut distinguer entre les êtres humains et leur idéologie. Il faut aimer les malades, mais pas la maladie. Les deux Prêtres font la confusion entre les deux.

Si une idéologie ou une religion donnée ne porte pas préjudice à la société et au vivre ensemble, on a l’obligation de la respecter. Une de mes étudiantes est Hindouiste. Une de ses divinités est Ganesh, un éléphant. Tant qu’elle le garde dans son temple, je n’ai pas à m’en mêler… surtout que je suis pour la défense des animaux. Je suis même prêt à lui offrir un cierge et de l’encens pour faire plaisir à ses adeptes. Mais si cette étudiante fonce contre moi avec son Dieu éléphant, je suis dans l’obligation de me défendre et de lui lancer des flèches. Il s’agit d’un droit à l’autodéfense. C’est l’exemple donné à mes étudiants en présence de l’Hindouiste, et elle était d’accord sur ce point.

Un autre exemple donné à mes étudiants: j’adore la Reine d’Angleterre que je trouve extraordinaire. Malgré toute l’admiration qu’on peut avoir pour la Reine Elisabeth, personne ne peut lui permettre de conduire à gauche à Paris comme elle le fait à Londres. Cela serait un danger pour elle et pour les autres. Et si jamais la Reine d’Angleterre s’entêtait à vouloir conduire à gauche à Paris, les autorités françaises sont dans l’obligation de lui donner une amende et de la renvoyer avec le premier avion dans son pays d’origine… tout en gardant intacte l’admiration à cette Reine. Mes étudiants, dont certains sont britanniques, étaient d’accord sur ce point.

Ce qui vient d’être dit doit s’appliquer aux musulmans. On doit les aimer, mais on n’a pas le droit de respecter leur religion et leurs pratiques lorsqu’elles mettent en danger la paix dans la société. Faire la remarque aux musulmans que leur religion et leurs pratiques sont contraires aux droits de l’homme et représentent un danger pour la société est non seulement un droit, mais un devoir. Tant qu’ils gardent leur religion dans leurs maisons et leurs mosquées, sans prêcher la haine envers les autres et sans discriminer les autres, on n’a pas à se mêler de leur religion. Mais de toute évidence, ceci n’est pas le cas. Se taire face aux musulmans c’est capituler et se suicider individuellement et collectivement. Ce serait une négation de toute possibilité du « vivre ensemble ». Ce serait aussi une trahison envers les musulmans eux-mêmes qui ont un droit à la vérité. Le mensonge et les caresses dans le sens du poil ne servent à personne, même pas les musulmans. J’ai l’impression que les deux Prêtres ne sont pas conscients de ce problème, pour des raisons que j’ignore. La citation que j’ai faite de leur lettre démontre qu’ils font de la confusion entre l’islam (qu’on a le droit de critiquer s’il met en danger la société et viole les droits de l’homme) et les musulmans (qu’on doit aimer, et auxquels on doit dire la vérité). Le vivre ensemble serait une justification mortelle si elle est utilisée pour faire taire les critiques à l’égard de la religion musulmane et les pratiques de ses adeptes.

La lettre des deux Prêtres dit:

« La question du respect non seulement des hommes mais aussi de leurs croyances nous paraît essentielle pour le vivre ensemble »

Ceci ne tient pas debout. Et c’est suicidaire lorsque les croyances mènent à ce que nous voyons quotidiennement dans les pays musulmans, en France et ailleurs. On doit respecter les croyances seulement lorsqu’elles ne mettent pas en danger la société et ne violent pas les droits de l’homme. Le contraire serait capituler et vouloir sa propre mort et la mort de la société. Que la Reine Elisabeth trouve dans l’usage de la voiture une utilité cela ne lui donne pas le droit de conduire à gauche à Paris. Que les Hindouistes trouvent des qualités dans leur Dieu Ganesh, cela ne leur donne pas le droit de faire usage de l’éléphant Ganesh pour piétiner les autres. Est-ce si difficile de le comprendre?

Je ne nie pas que Mahomet ait eu de bonnes qualités, mais dire qu’il n’avait que de bonnes qualités s’est se tromper. Tant que les musulmans mettent en application les bonnes qualités de Mahomet, il ne viendrait à l’idée de personne de le critiquer. Le problème est que Mahomet sert de modèle pour les bonnes comme pour les mauvaises attitudes. Et il en est de même du Coran. C’est la raison pour laquelle le soudanais Mahmoud Muhammad Taha, qualifié de Gandhi africain, demandait de faire la distinction entre l’Islam de la Mecque, relativement pacifique, et l’Islam de Médine qui est violent, discriminatoire et contraire aux droits de l’homme. Malheureusement Taha a été pendu en 1985 pour avoir dit cela, et ce sur incitation de l’Azhar, la plus importante institution religieuse du monde musulman sunnite. Si on avait suivi sa pensée, aujourd’hui les pays musulmans et la France n’auraient pas eu ces problèmes tragiques auxquels nous assistons.

La lettre des deux Prêtres dit:

« Il paraît difficile de nier que [Mahomet] fut d’abord un homme en quête de Dieu et un priant ».

Cette affirmation en soi ne pose pas de problème. C’est l’homme guerrier et le Coran guerrier et discriminatoire qui pose problème. Que la Reine Elisabeth conduise une voiture, n’est pas un problème. Le problème est de conduire à gauche à Paris. Que les Hindouistes adorent le Dieu Ganesh n’est pas le problème, mais ce serait un problème s’ils se servent de l’éléphant pour piétiner les autres. Est-ce si difficile de comprendre? Ceci semble échapper aux deux Prêtres.

Gens du Livre, associateurs et polythéistes

Certes, le droit musulman fait une distinction entre les Gens du Livre et les polythéistes. Mais cela ne signifie nullement que les Gens du Livre soient traités, aujourd’hui comme hier, en conformité avec les droits de l’homme: sur un pied d’égalité sans distinction sur la base de la religion. Faut-il ici rappeler toutes les discriminations dont sont victimes les gens du Livre? Si les deux Prêtres les ignorent, je suis prêt à leur donner des leçons gratuites, pour leur bien et le bien de leurs concitoyens musulmans et non-musulmans. Il suffit ici de rappeler que les musulmans doivent répéter chaque jour 17 fois le premier chapitre du Coran: «Dirige-nous vers le chemin droit. Le chemin de ceux que tu as gratifiés, contre lesquels tu n’es pas en colère et qui ne se sont pas égarés.». Chez l’écrasante majorité des exégètes, les gens contre lesquels Dieu est en colère sont les juifs, et les gens égarés sont les chrétiens. Voir à cet effet mon livre La Fatiha et la culture de la haine. Et dans le Coran, la Sunna et les exégèses, les chrétiens et les juifs sont traités d’associateurs…. même s’ils ne sont pas mis sur le même pied avec les polythéistes. Mais a-t-on le droit de négliger les polythéistes? Ne faut-il pas rappeler que les musulmans ont exterminé environ 80 millions d’indouistes parce qu’ils sont considérés comme polythéistes? C’est probablement le plus grand génécide de l’histoire…. et qu’on passe généralement sous silence.

Certes, la question de l’abrogation est controversée. Mais dire que « la tradition majoritaire, chiite comme sunnite, a toujours considéré que les versets favorables aux juifs et aux chrétiens sont toujours valides et prioritaires » est absolument faux. Les versets mecquois, désormais considérés comme abrogés, ne font aucune distinction entre les gens sur la base de la religion ou du sexe, et ne comportent pas de sanctions cruelles et humiliantes, contrairement aux versets médinois, et ce sont ces derniers qui sont appliqués. C’est la raison pour laquelle Mahmoud Muhammad Taha a demandé qu’on abandonne le Coran médinois. Je ne m’étendrai pas plus sur cette question. Et je répète que je me porte volontaire pour donner des leçons gratuites aux deux Prêtres. Je les invite à cet égard à lire mon dernier article: « Exclusif : En 1996, tous les pays arabes ont ratifié la charia !  » dans lequel je parle d’un Code pénal unifié qui reprend les sanctions prévues dans le Coran médinois … et non pas mecquois, dont la disposition punissant de mort les apostats.

Les deux Prêtres se disent choqués par l’évocation de la capitulation de Daladier et Chamberlain devant Hitler. Pourtant c’est la pure vérité. Moi, au contraire, je suis choqué par leur attitude peu charitable à l’égard des musulmans auxquels ils n’osent pas dire la vérité, toute la vérité.

Le dialogue islamo-chrétien

De quel dialogue parle-t-on? Cela n’a servi qu’à manger et voyager aux frais de la Princesse. Des décennies de dialogue – sollicité d’ailleurs par les seuls chrétiens – n’ont pas servi à faire bouger d’un seul millimètre la position des musulmans dans des domaines comme l’apostasie ou les mariages mixtes, sans parler d’autres questions. Les deux Prêtres l’ignorent-ils?

Un dialogue islamo-chrétien ne peut être utile que s’il est construit sur la vérité et le respect des droits de l’homme… Ce qui est loin d’être le cas du dialogue actuel.

Je vous permets de faire usage de cette lettre, en totalité ou en partie, et je reste à votre disposition pour tout complément d’information.

Bonne journée.

Dr. Sami Aldeeb Abu-Sahlieh
Professeur des Universités
Centre de droit arabe et musulman
Ochettaz 17, 
CH-1025 Saint-Sulpice

Réaction de François Sweydan

Au sujet de cette lettre des deux religieux catholiques…

- Tout d’abord, il y a un fossé entre le réel de la vie du prophète Muhammad et la perception mythique, idéalisée qu’en font les Musulmans eux-mêmes, et les occidentaux à leur suite. Hélas, c’est durant les premiers califes, et notamment des Omeyyades à leur suite (661 à 750 apr. J.-C.), que fut édulcorée et carrément imaginée la vie de Muhammad.

- C’est aucunement une caricature d’écrire que la vie de Muhammad fut également violences, combats et massacres ; il fut un prophète guerrier.

- Ensuite, mettre sur le même pied d’égalité Abraham et David et comparer leur vie avec celle de Muhammad ? Il y a une différence de taille. De plus, on compare ce qui est comparable. Ici, comparaison n’est pas raison. Car Abraham et David sont inscrits dans une temporalité, celle de la Bible et l’histoire de leur époque. Tandis que le Coran se veut intemporel et à prendre au mot au-delà du temps : transtemporel et métahistorique. D’où le danger permanent depuis des siècles.

Il faudra que nos deux religieux catholiques se renseignent correctement, notamment de lire l'abbé Alain Arbez, Le Dieu de la Bible est-il violent ? , mais aussi Rosaly, La violence de l’islam ? Et celle du christianisme ? , (et Sami Aldeeb dans son blog) afin que l’on cesse de faire des comparaisons irrecevables et inadmissibles de la Bible avec le Coran – qu’ils mettent au même pied d’égalité ? – sur la question de la violence ; c’est là de la méconnaissance, sinon de la mauvaise foi, et c’est choquant de leur part.

- Bien sûr, toutes les écoles juridiques de l’islam (et non un quart) ont désigné les chrétiens comme « associateurs ». C’est même abondamment cité dans le Coran que semble ignorer nos religieux catholiques ; ou alors, sont-ils de mauvaise foi ?

L’abbé Alain Arbez écrit dans :

Relations judéo-chrétiennes : peut-on dialoguer avec l’islam ?

« Peu de chrétiens savent que la profession de foi musulmane, la chahada, (ash-hadu ann-a la ilaha illa Allah) est une expression négative. « Il n’y a pas de dieu si ce n’est Allah ». Cette négation affirmative est en fait une profession de foi exclusiviste : elle implique le rejet du polythéisme mais aussi et surtout celui de la foi trinitaire des chrétiens. Dénonciation méprisante des infidèles et des impies, puisque le plus grand péché pour les musulmans est le shirk, le fait d’associer à Allah un être humain, en l’occurrence Jésus. »

Et puis, dans L’Apôtre trahi, il est question de la Fatiha qui condamne juifs et chrétiens : http://www.dreuz.info/2014/11/lapotre-trahi/ ; Pr Aldeeb a fait d’ailleurs une étude exhaustive de cette Fatiha, le “Crédo” de l’islam (fatihâ).

- Déjà désigner les juifs et chrétiens comme étant les « gens du Livre », notion – spécifiquement islamique – qui leur est attribuée arbitrairement, est dans le but de leur doter en islam un statut inférieur à celui des croyants musulmans avec en conséquence la dhimmitude (Dhimmi) qui en découle. Mais nos religieux semblent ignorer cette tragique infériorité. Voir : “Le Coran et les gens du livre” : http://textup.fr/105752RM.

- Le caractère manichéen de la doctrine islamique oppose constamment le principe du mal à celui du bien, sous entendu « les fils des ténèbres », à savoir les infidèles juifs et chrétiens, contre « les fils de lumière » compris comme les croyants exclusivement musulmans. La binarité manichéenne du Coran clame la supériorité du musulman.

- Certes, pour « vivre ensemble » il faut un respect réciproque des croyances. Sauf, que nous avons très régulièrement de nombreux imams de l’islam de France à pratiquer dans les médias, et sans aucune honte, la fourberie et la ruse, le mensonge et les contre-vérités, le discours biaisé et la désinformation, bref, la taqiyya vis-à-vis des chrétiens, des laïques et tous les citoyens français afin d’arriver à leur fin d’hégémonie. Lire :

De la taqiyya des imams de France – À la mémoire de Hervé Gourdel .

Où trouver ce respect réciproque ? Celui-ci commence par la confiance en l’autre, son prochain. Et lorsqu’on a face à soi les tenants d’une religion de manipulateurs pratiquant ce que je désigne par le jihad idéologique, on est en droit d’en douter.

Nostra aetate est un échec cuisant dans la mesure où l’on découvre un islam en Occident bien conquérant, agressif et hautement prosélyte, pas du tout disposé au dialogue ; ce dialogue est dans l’impasse totale. Lire, par exemple, Lorenzo Vidino
, Middle East Quarterly
 (hiver 2005) : La Conquête de l’Europe par les Frères Musulmans,

http://www.meforum.org/757/la-conquete-de-leurope-par-les-freres-musulmans .

- Le plus grave et démontre le comble de la mauvaise foi est lorsqu’ils écrivent : « Si dans la plupart des pays du Proche-Orient aujourd’hui, les chrétiens sont victimes de persécutions, c’est d’abord parce qu’ils ne sont pas respectés, en tant qu’être humains mais aussi en raison du contenu de leurs (nos !) croyances ». DRAMATIQUE ET CHOQUANT !

a- Le contenu des croyances chrétiennes puisées dans la doctrine du Nouveau Testament n’appelle pas au meurtre du prochain ; Jésus n’a pas appelé au meurtre mais d’aimer ses ennemis. Et comme aime le répéter le père jésuite Henri Boulad : « Jésus a dit, “bienheureux les pacifiques”. Il n’a pas dit “bienheureux les pacifistes”. »

b- les chrétiens d’Orient ne peuvent oser critiquer Muhammad, ni afficher du mépris au risque de se faire tuer. Nos religieux catholiques sont bien loin du réel du terrain en Orient et très mal informés.

c- Juifs et chrétiens sont victimes des persécutions depuis les origines de l’islam à cause de leur religion. Point. Le reste c’est du verbiage. Et à supposer le non-respect en tant que simple être humain est en soi condamnable … D’ailleurs, leur phrase (« Si dans la plupart des pays du Proche-Orient aujourd’hui, les chrétiens sont victimes de persécutions, c’est d’abord parce qu’ils ne sont pas respectés, en tant qu’être humains mais aussi en raison du contenu de leurs (nos !) croyances ») est ambiguë et jette un anathème sur ces croyances qui au final n’appellent pas au meurtre de son prochain.

Nos religieux font une confusion inacceptable entre la doctrine de Jésus et certaines époques de l’histoire de l’Église catholique d’Europe ; ce qui n’est pas le cas des Églises orientales qui furent pendant des siècles victimes de persécutions sauvages. Nos religieux ne sont pas seulement sélectifs mais également amnésiques de l’histoire. Exemples :

Le génocide oublié des Chrétiens d’Iraq, par Alain Arbez

http://debriefing.org/16382.html (14/04/2003) ;

SEYFO 1915 : l’histoire niée et occultée du génocide assyrien – Par Eric Timmermans

http://fr.novopress.info/131680/seyfo-1915-lhistoire-niee-et-occultee-du-genocide-assyrien-par-eric-timmermans/ (fév. 2013)

- Je laisse Pr Aldeeb, en tant que juriste de haut niveau, spécialiste de l’islam et de sa juridiction, ayant traduit le Coran en plusieurs langues et dans l’ordre chronologique, etc., de se prononcer sur cette question de versets abrogeants/abrogés.

- Où nos religieux catholiques ont-ils eu échos de cette inexactitude que l’islam considère les versets favorables aux juifs et aux chrétiens et leur validité prioritaire ? Sans doute sous le coup des mensonges et des contre-vérités de leurs amis dignitaires religieux musulmans ?

C’est là, au passage, une insulte faite à ces communautés non-musulmanes d’Orient. Nos deux religieux catholiques de Lyon sont complètement aveugles de la réalité, non seulement du moment présent, mais séculaire, historique de cette barbarie permanente et perpétuelle depuis les origines de l’islam. C’est là une autre mauvaise foi regrettable qui blesse tout oriental non-musulman.

- C’est la dite doctrine sectaire et obscurantiste de l’Arabie dont ils soulignent paradoxalement eux-mêmes la critique méritée qui prévaut depuis les origines, celle de Muhammad, celle des califes, celle des Frères musulmans, des wahhabites, des salafistes, al-Qaeda, celle d’al-Nosra, de Daesh (l’EI), AQMI, et toutes les autres organisations criminelles au nom de l’islam et au nom du Coran. Ils se contredisent et occultent cette réalité.

- Bien sûr que l’islam est comparable au nazisme ; il est même plus dangereux que celui-ci car ce n’est pas seulement une idéologie mais également une religion de nature totalitaire, depuis ses origines. Il faudra se rendre hélas à l’évidence historique, et abandonner ce romantisme des orientalistes dix-neuvièmistes et l’exotisme de l’islam soufi qui n’existe que dans un imaginaire occidental assez mal informé – ou foncièrement de mauvaise foi – refusant de regarder les choses en face une fois pour toute. Voir à ce sujet :

Rubin, Barry and Wolfgang G. Schwanitz – 2014. Nazis, Islamists, and the Making of Modern Middle East. New Haven & London, Yale University Press (ouvrage de référence de deux universitaires sérieux, documents à l’appui depuis les années 1930-1940 à nos jours. Certains documents classés à l’époque TOP SECRET, viennent de différents services de renseignements, américains, britanniques, français, allemand, Israéliens etc.).

- Et ils reviennent dans leur lettre sur Chamberlain ? Lire svp l’article de J-P Grumberg : Vous n’êtes pas Charlie, vous êtes Chamberlain afin de remettre les pendules à l’heure.

La lâcheté et la traitrise est celle d’une certaine tendance d’une partie de l’Église catholique de France, celle qui se cache derrière le prétexte du monologue islamo-chrétien afin que ses religieux abandonnent leur vrai mission et leur vrai devoir en favorisant un islam-isme bien inquiétant au détriment et sur le dos de leur propre communauté chrétienne, comme au détriment des musulmans innocents qu’on aide pas en occultant ces tragiques réalités.

François Sweydan

Source : blog de Sami Aldeeb

En 1996, tous les pays arabes ont ratifié la charia !

Un reportage de Guy Sauvage

Tout ce qu’il faut savoir sur la Loi islamique (la CHARIA) et ses conséquences dans le quotidien

Série d’interviews du Professeur Sami ALDEEB

Le professeur Sami Aldeeb, juriste international, professeur des Universités, directeur du Centre de Droit Arabe et Musulman et responsable du droit arabe et musulman de 1980 à 2009 à l’Institut Suisse de Droit Comparé de Lausanne, citoyen suisse d’origine palestinienne, est mondialement réputé pour son érudition, sa finesse d’analyse et son esprit indépendant. (1)

Il a écrit une trentaine d’ouvrages sur le droit musulman et les méandres de ses mises en pratique.

Il a aussi travaillé à une œuvre monumentale pendant des années : la version bilingue (arabe‐français) du coran, dans l’ordre chronologique, selon les critères retenus par l’université d’al-Azhar du Caire.

Dans les semaines qui viennent, nous allons mettre en ligne une série d’interviews vidéos du professeur Sami Aldeeb, dans lesquelles il expose les résultats de ses travaux essentiels pour la compréhension du droit musulman (la Charia) et des conséquences de ses applications dans l’actualité la plus brûlante.

En 1996, tous les pays arabes ont ratifié la charia !

Notre vidéo numéro 1 est un « scoop », dans la mesure où le professeur Sami Aldeeb y révèle que tous les pays arabes (membres de la Ligue Arabe) ont ratifié, en 1996, le Code Pénal Arabe Unifié, qui prévoit l’application totale de la Charia comme idéal à atteindre pour tous les pays signataires, y compris ceux considérés comme « modérés » (Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, etc.).

Cette ratification inouïe de la Charia par tous les pays arabes est intégralement passée sous silence par les dirigeants et les médias occidentaux, depuis 1996.

 

 

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Extraits du Code Pénal Arabe Unifié (2)

L’article 248 du Code Pénal Arabe Unifié prévoit un mois à un an de prison pour « tout musulman qui rompt le jeûne de Ramadan, ouvertement, en place publique, et sans raison légitime », le juge pouvant remplacer cette peine par 35 coups de fouet en vertu de l’article 29.

Les articles 148 et 149 relatifs à la consommation d’alcool prévoient 40 coups de fouet pour tout musulman qui boit de l’alcool.

Enfin, voici le passage de ce Code Pénal Arabe Unifié, qui prévoit la mort pour tout apostat (ex-musulman) :

Article 162 – L’apostat est le musulman, homme ou femme, qui abandonne la religion islamique par une parole explicite ou un fait dont le sens est indiscutable, insulte Dieu, ses apôtres ou la religion musulmane, ou falsifie sciemment le Coran.

Article 163 – L’apostat est puni de la peine de mort s’il est prouvé qu’il a apostasié volontairement et s’y maintient après avoir été invité à se repentir dans un délai de trois jours.

Article 164 – Le repentir de l’apostat se réalise par le renoncement à ce qui a constitué sa mécréance; son repentir est inacceptable s’il apostasie plus de deux fois.

Article 165 – Tous les actes de l’apostat après son apostasie sont considérés comme nuls de nullité absolue, et tous ses biens acquis par ces actes reviennent à la caisse de l’État.

code-pénal-unifiéapostasie1Guy Sauvage

 

Article paru en premier sur Riposte Laïque

 

1) Sami Aldeeb

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sami_Aldeeb

Blog de Sami Aldeeb :

Savoir ou de faire avoir

http://www.blog.sami-aldeeb.com/

2) Voir l’article de Sami Aldeeb (publié dans la Revue Internationale de Droit Comparé en 2007) sur le « Rôle de la religion dans l’harmonisation du droit des pays arabes », dans lequel il évoque le Code Pénal Arabe Unifié (pages 280-281) :

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ridc_0035-3337_2007_num_59_2_19518

Le Plan de Sanaa pour l’unification des lois arabes, approuvé en 1981 par le Conseil des Ministres Arabes de la Justice, figure sur le site de la Ligue Arabe :

http://www.carjj.org/node/236

Son texte intégral peut être consulté ici :

http://www.carjj.org/sites/default/files/sanaa-plan.doc

Le projet de Code Pénal Arabe Unifié, approuvé par le Conseil des Ministres Arabes de la Justice en 1996, figure sur le site de la Ligue Arabe dans la liste des lois approuvées, et son texte entier peut être téléchargé ici.

Islam à Fribourg. Réponse du professeur Sami Aldeeb au professeur Reinhard Schulze

Suite à l'article paru dans Le Temps du 29 janvier «Dans le Coran, sur 6300 versets, cinq seulement contiennent un appel à tuer», le professeur Sami Aldeeb, spécialiste de l'islam, a répondu à Reinhard Schulze :

Réponse de Sami Aldeeb

1) Le nombre des versets du Coran: 6236 verset et non pas 6300

Le Coran, dans la version la plus répandue et qui est en usage en Arabie saoudite et en Egypte, compte 6236 versets, et non pas 6300 versets. Il faut cependant remarquer que le Coran en usage au Maroc compte 6214, et celui en usage au Soudan compte 6204 versets. Cela ne signifie pas que ces deux derniers Corans sont plus courts que le premier, mais simplement que la division des versets est faite autrement. Je ne sais pas d’où le Professeur Reinhard Schulze sort le chiffre de 6300 versets. S’agit-il d’une erreur du Professeur, ou d’une erreur du journaliste qui a transcrit la discussion? Je l’ignore.

2) Nombre des versets qui appellent à tuer

L’article porte le titre « Dans le Coran, sur 6300 versets, cinq seulement contiennent un appel à tuer ». Il est clair que l’intention du Professeur Reinhard Schulze (ou du journaliste) est de minimiser la place de la violence dans le Coran.

Il faut avant tout signaler qu’il n’est pas nécessaire qu’un mari tire cinq coups de pistolet sur sa femme pour qu’il devienne un criminel. Un seul coup de pistolet suffit pour tuer sa femme et transformer le mari en assassin. En soi donc le nombre ne signifie rien. Un seul missile de grand calibre peut réduire un grand immeuble en un amas de ruine.

3) Disculper l’islam des crimes des terroristes

Le Professeur Reinhard Schulze, comme le fait d’ailleurs le Président français Hollande, disculpe l’Islam de la violence. Pour rappel, le Président Hollande a déclaré après le massacre des journalistes de Charlie Hebdo: « ces terroristes n’ont rien à voir avec la religion musulmane » (Voir ma lettre à François Hollande). Le Professeur Reinhard Schulze dit pareillement, en d’autres termes, « Pour moi, la question centrale dans tout cela est: est-ce l’islam qui fabrique les croyants, ou sont-ce les croyants qui fabriquent l’islam? Si l’on tient la première proposition pour vraie, alors il faut doter l’islam de dogmes indestructibles, qui répondront de tous les actes des musulmans. Si c’est la deuxième qui est vraie, ce que je crois bien sûr, alors ce sont les croyants qui doivent en répondre. L’islam est sous leur responsabilité ».

En deuxième lieu le Professeur Reinhard Schulze se contredit: il disculpe l’islam et dit que l’islam est sous leur responsabilité, et en même temps il estime qu’ « on ne peut … pas accuser la communauté des musulmans des crimes commis par des extrémistes ».  Et ensuite il ajoute: « Le Coran compte quelque 6300 versets au total, dont 300 contiennent des mots tels que «combattre» ou «tuer». Cinq versets, en tout, sont une injonction à tuer ».  Il ne précise pas quels sont ces cinq versets? Mais l’existence de ces 300 versets qui « contiennent des mots tels que «combattre» ou «tuer» » et des cinq versets qui comportent « une injonction de tuer » prouvent que le Coran incite à la violence. Le Coran étant la première source de droit musulman, comment peut-on alors disculper l’Islam des actes de violence, comme voudrait le faire le Professeur Reinhard Schulze? En fait, les « terroristes » justifient tous leurs actes, même les plus abjects à travers le Coran et la Sunnah de Mahomet (qui constitue la deuxième source du droit musulman). On peut même aller plus loin: qu’est-ce que les terroristes ont fait et que Mahomet et ses compagnons n’ont pas fait? Mahomet est leur modèle, et il est inscrit sur leur drapeau. Ils sont des musulmans qui appliquent fidèlement les prescriptions du Coran et du Prophète Mahomet. Il serait donc absolument faux d’innocenter l’islam des crimes des terroristes musulmans. Ouvrez les ouvrages juridiques classiques, y compris l’ouvrage juridique « Bidayat al-mujtahid wa nihayat al-muqtasid » du philosophe Averroès – que des intellectuels occidentaux prennent pour un philosophe éclairé, et vous constaterez que ces terroristes ne font que suivre les enseignements de l’islam (voir la traduction anglaise de cet ouvrage). Dire que « les fondamentalistes, eux, opèrent une relecture du Coran très éloignée de la tradition islamique », comme le fait le Professeur Reinhard Schulz, est loin de la vérité, et dénote soit une ignorance des enseignements de l’Islam, soit une peur de dire la vérité. Et ce n’est pas la seule erreur commise par ce professeur.

4) La charia serait-elle née de l’imaginaire de l’Occident?

J’en prends une autre erreur. Le Professeur Reinhard Schulze dit: « Evidemment, en Occident, on a une idée très nette de la charia: une sorte de loi du talion complètement rétrograde qui peut vous faire littéralement perdre la tête! ». Est-il au courant du Code pénal arabe unifié adopté à l’unanimité par tous les Ministres arabes de la justice et qui se trouve sur le site de la Ligue arabe? Ce code prévoit expressément les sanctions pénales islamiques les plus dures: oeil pour oeil, amputation de la main du voleur, lapidation de l’adultère et mise à mort de l’apostat (le musulman qui quitte l’islam). Est-ce l’Occident qui a écrit ce code?

Le préambule de l’article dit: « L’Occident peut aider les intellectuels musulmans ». Et le Professeur Reinhard Schulze dit: « Le soutien et l’apport de compétences intellectuelles libres des Occidentaux sont indispensables ». Si une telle aide est la bienvenue, elle doit avant tout se baser sur un diagnostique correct du mal dont souffre la société musulmane. Disculper l’islam des crimes des islamistes n’aide en rien les musulmans, mais les enfonce dans leurs problèmes, et le monde entier avec eux.

Seule la vérité peut sauver les musulmans et le monde de ces heures sombres que nous vivons. Mais est-ce que les universités et les universitaires occidentaux sont prêts à y contribuer? J’en doute fort. Le discours du Professeur Reinhard Schulze en est une preuve éloquente.

Dr. Sami Aldeeb Abu-Sahlieh
Professeur des Universités
Centre de droit arabe et musulman

 

Source

Voir ICI les différentes publications du professeur Aldeeb Abu-Sahlieh

 

Courrier reçu par Sami Aldeeb (suite à sa lettre à Dalil Boubakeur)

Je me permets ici de vous rapporter une discussion que j’ai eue avec un Français que j’appellerai François (nom modifié), à la suite de ma Lettre à Dalil Boubakeur: revoir intégralement les enseignements de l’islam :

J'ai lu avec attention votre lettre à monsieur le recteur de la mosquée de Paris.
Vous avez fait preuve d'un grand courage intellectuel, en diffusant cette lettre qui s'adresse indirectement à d'autres personnes qui font du politiquement correct et j'oserais écrire du religieusement correct un dogme de la paix sociale dans mon pays.
D'un naturel curieux et toujours en quête de connaissances, je voudrais rebondir sur un passage qui a attiré tout spécialement mon attention.
Voici vos mots : D’autre part, il faut revoir intégralement l’enseignement islamique et l’orienter vers la doctrine de Mahmoud Mohamed Taha, qui a été pendu sur instigation de l’Azhar. Ce penseur estimait qu’il fallait impérativement laisser de côté le Coran médinois, qui viole les droits de l’homme, et ne retenir que le Coran mecquois.
En d'autres termes, ce Coran mecquois, donc pré hégirien, serait pour vous une solution à un Islam modéré en France, respectueux de la laïcité.
Permettez-moi d'être, moins confiant.
En effet, pour m'être un peu intéressé à l'Islam, j'ai compris que lorsque l'Islam est faible, il est demandé aux fidèles de prendre patiente, donc d'appliquer le Coran mecquois, jusqu'à ce que l'Islam redevienne fort. En d'autres termes d'attendre des temps plus propices.
Dès que l'Islam est suffisamment fort, chaque fidèle doit se référer au Coran médinois, qui lui commande de mettre en pratique les versets qui appellent à combattre les meneurs de la mécréance qui dénigrent la religion et le verset qui appelle à combattre les gens du livre jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains en signe d’humilité.
Dans 10 ans, dans 20 ans, quand la population musulmane française représentera 30% voire 40 % et peut être plus de la population globale de ce pays, comment réagiront les Imams de France ?
Appelleront ils à appliquer le Coran médinois ou resteront ils modérés ?
Merci de votre attention
Bien cordialement,
François
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Réponse de Sami Aldeeb :
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Bonjour,
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Merci de votre aimable message.
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Ci-jointe, je vous envoie ma traduction française du Coran par ordre chronologique.
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Je comprends votre souci face au nombre grandissant des musulmans. Pour cela, il faut agir maintenant... et pas attendre encore une décennie. Il faut frapper les racines du problème. Je pense que l'Islam finira par s'écrouler lui-même si vous frapper les racines. Et ce n'est pas pour rien que Taha a été pendu. Les autorités religieuses musulmanes savaient qu'elles risquaient gros en laissant la théorie de Taha se répandre.
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Aujourd'hui, le monde arabe et musulman affronte une vague d'athéisme sans précédent dans l'histoire ... qui va encore plus loin que la théorie de Taha ... et voudrait déraciner tout le Coran.
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Je ne pense pas que l'islam survivra au-delà de 2050. Donnez la liberté d'expression aux musulmans, et dans 25 ans l'Islam disparaîtra à tout jamais. J'ai écrit un article en arabe sorti dans un forum arabe, intitulé ironiquement : Un seau de vin et l'islam disparaîtra. Un seau de vin pour permettre aux langues de se dénouer.
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Et je précise, je suis islamophobe... mais pas musulmanophobe. Je suis contre le nazisme mais pas contre les Allemands, contre la corrida mais pas contre les Espagnols.
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Permettez-moi ici une citation d'Ernest Renan :
Les musulmans sont les premières victimes de l'islam. Combien de fois n'ai-je pas observé au cours de mes voyages en Orient, que le fanatisme est le fait d'une minorité d'hommes dangereux qui, par la terreur, maintiennent les autres dans la pratique d'une religion. Affranchir le musulman de sa religion est le plus grand service qu'on puisse lui rendre.
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Bonne journée.
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Sami Aldeeb, Dr en droit, professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman: http://www.sami-aldeeb.com
Auteur d’une traduction française du Coran par ordre chronologique,
d’une édition arabe du Coran par ordre chronologique et d’autres ouvrages

Nous vivons une nouvelle renaissance

Le prof. Sami Aldeeb prévoit que l’islam ne survivra pas jusqu’en 2050

J’aimerais rappeler cette réflexion qui a été publiée sur le site “Enquête et Débat” en  2011

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Un jour ou l’autre il fallait se décider à dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. C’est ce qui a été fait le 18 décembre 2010 lors des “Assises internationales sur l’islamisation de nos pays » organisées par Riposte Laïque. Les faits ont été exposés. Maintenant il s’agit de trouver le moyen de résoudre les problèmes. Durant cette conférence on a parlé du fondamentalisme islamique. Toutefois nous ne pouvons ignorer la violence démontrée par d’autres religions. Certaines manifestations hindouistes ou chrétiennes évangélistes ou orthodoxes etc. inspirent, elles aussi, de l’appréhension. N’a-t-on pas vu des moines bouddhistes attaquer des églises chrétiennes dans le Sri Lanka ?
14 chamans ont-ils été tués par des « fondamentalistes protestants » en Amazonie ?
La question fondamentale est donc de savoir si les religions sont fondées c’est-à-dire si les dieux existent : quand et pourquoi les dieux sont-ils apparus dans l’histoire de l’humanité ?
Quand les premiers humains ont observé les phénomènes naturels ils ont cru que des puissances surhumaines géraient les éléments. Le savoir était concentré entre les mains d’initiés. Aujourd’hui l’enseignement est entre les mains de l’éducation nationale, la santé est gérée par les médecins, la justice par les lois civiles et les tribunaux, l’astronomie étudie l’univers, etc. La connaissance est décentralisée, se spécialise et continue à approfondir la recherche. Quand on butte sur un problème incompréhensible, on ne dit plus « c’est dieu », on dit « on ne sait pas encore mais la recherche scientifique est en cours ».
De tous temps les hommes ont voulu « comprendre ». La Genèse ne raconte pas comment le monde a été créé, mais est une tentative d’explication que les gens de l’époque ont donné à ce qu’ils voyaient autour d’eux, une tentative de réponses aux questions qu’ils se posaient.
C’est le principe du poisson rouge : si je ne connais pas l’histoire de la sélection des carassins et que je me demande pour quelle raison mon poisson rouge est rouge, je peux suggérer qu’il est fâché, qu’il a trop chaud, etc.
-« D’où vient ce monde qui est autour de nous ? »
-« Quelqu’un de supérieur à nous l’a créé. »
Les dieux ont été des réponses que les hommes du passé ont donné aux questions auxquelles alors ils n’avaient pas de réponses. C’est ce que nous lisons dans les mythologies.
Les religions ont été parmi les premières tentatives pour donner aux humains des règles d’hygiène et des codes de comportement pour permettre le vivre ensemble. Progressivement les connaissances et les lois civiles ont remplacé les commandements religieux.
Les esprits particulièrement brillants étaient forcément inspirés par des êtres supérieurs : anges ou dieux alors que maintenant nous parlons de QI.
Aujourd’hui nous devons nous interroger sur ce qui subsiste des dieux dans notre monde.
Quand quelqu’un croit que dieu existe, il doit se demander où ? comment ? pour quelle raison ?
Notre civilisation n’est pas basée sur la foi, mais sur la raison : aucune machine ne fonctionne avec une croyance mais avec la réalité rationnelle et concrète. (Si la Suisse est à la pointe du progrès c’est parce que l’éducation, l’enseignement, la recherche scientifique sont parmi les meilleurs au monde).
Nous savons que l’univers n’a pas été créé mais est constitué d’une masse chimique qui éternellement se combine et se défait.
Si certaines combinaisons sont évoluées au point de produire des êtres aussi magnifiques que les fleurs ou les animaux, il ne s’agit là que d’un long raffinement obtenu par le fait que ne survivent et ne se reproduisent que les combinaisons les plus judicieuses alors que les autres disparaissent.
C’est aussi simple que ça, il n’y a pas de mystère.
Chacun doit avoir le droit de croire ce qu’il veut. Toutefois personne ne peut avoir le droit d’enseigner des erreurs ou d’empêcher qu’on enseigne la réalité scientifique dans le cadre de l’éducation nationale.
C’est le rôle de la protection de la jeunesse et des mineurs que de leur assurer, dans le cadre de l’obligation scolaire, un enseignement basé sur la rigueur scientifique.
Les personnes éduquées dans une ambiance « croyante » partent du postulat que les dieux existent, ne se posent pas la question et souvent, ne savent même pas qu’on puisse se la poser. Il est urgent de les informer de cette possibilité.
Même la Constitution Helvétique commence par : << Au nom de Dieu Tout-Puissant! Le peuple et les cantons suisses, Conscients de leur responsabilité envers la Création, Résolus à renouveler leur alliance pour renforcer la liberté, la démocratie, l’indépendance et la paix , etc.… >>
Aujourd’hui, l’effervescence des fondamentalismes nous accule à affronter la question. La conclusion que les dieux n’existent pas va entraîner un bouleversement non seulement dans les organisations aussi monumentales que le Vatican, mais aussi dans tous les pays théocratiques où Église et État ne sont pas séparés. Si dieu n’existe pas, la loi de dieu devient caduque et ces pays tombent dans l’absence de loi c’est-à-dire le chaos. La laïcisation ne peut se faire que progressivement, mais est inévitable et indispensable pour mettre fin aux conflits religieux.
Nous vivons une époque de grands bouleversements comparable à ce qu’a été la Renaissance. Pendant la Renaissance des questions révolutionnaires ont été posées. Les réponses qui ont été données, au départ, ne semblaient pas possibles.
Des hommes de science ont été tués parce qu’ils ont décrit la réalité et dit la vérité.
La révolution actuelle remet en question les valeurs qui pourtant semblaient définitives et étaient sacrées.
La famille traditionnelle n’existe plus : les noyaux familiaux se font et se défont.
Nous savons que les humains sont des mammifères et que les mammifères ne vivent pas en couple. Cela va nous obliger à moderniser tout ce qui a trait à la famille par exemple les lois sur la transmission des biens : avec les mariages successifs les héritages deviennent inextricables. Il devient de plus en plus inacceptable de ne pas pouvoir décider soi-même du partage de ses propres biens. La fragmentation des patrimoines conduit à l’appauvrissement général.
La « mobilité » et l’insécurité de l’emploi empêchent la stabilité du logement et du couple.
Pour sauver la planète il faut réduire la pollution et donc la production qui elle doit en premier lieu satisfaire, non pas l’exportation, mais les besoins locaux sinon le mécontentement et la faim produisent la révolution mais aussi les migrations.
La vie elle-même a changé de valeur : on crée des enfants artificiellement, on avorte, on euthanasie et ce n’est plus le hasard ou la volonté divine mais le planning qui décide de la procréation.
Si dieu n’existe pas, alors ni la vie éternelle, ni le paradis n’existent. Donc ceux qui s’aiment ne vont pas trouver le bonheur éternel après la mort, mais doivent vivre leur amour ici et maintenant car après ce sera trop tard.
Les gentils, ou les pauvres ne seront pas récompensés et les méchants ou les riches punis, dans l’au-delà par un dieu juste. La justice doit être rendue ici et maintenant.
Tuer et mourir dans les guerres, souvent au nom de dieux, en espérant le bonheur éternel après la mort, s’avère un mauvais calcul.
Plus aucun gouvernement ne pourra pousser ses citoyens à partir en guerre sur la base des « Gott mit uns ».
Chacun va vouloir être heureux, il va falloir organiser le partage du bien-être… « Les pauvres » vont vouloir leur part du gâteau, mais « les riches » ne vont pas vouloir être les seuls à travailler pour produire du gâteau… Donc « les pauvres » vont devoir retrousser leurs manches… Qui veut le bien-être occidental doit appliquer les règles occidentales : éducation et travail. L’égalité en droits impose l’égalité en devoirs.
Puisque les enfants ne vont plus être considérés comme des « cadeaux » de dieu, on va contrôler la démographie. Le gâteau de notre planète est limité. Plus il y a de bouches à nourrir, moins les assiettes sont garnies. On arrivera enfin à la gestion rationnelle de la population mondiale.
Au moment où la procréation devient un acte délibéré, la réflexion s’impose sur le fait que personne ne demande à naître et que donc obliger un être à vivre comporte une grande responsabilité. Ceux qui ne veulent pas vivre ont-ils droit à la drogue, l’alcool, le suicide ?
Ce sont des questions délicates, mais il vaut mieux anticiper et se les poser paisiblement plutôt que d’y être acculés dans l’urgence.
On n’a pas encore pris la mesure des changements qui se préparent.
La Renaissance a commencé au XIV et s’est prolongée pendant les XVème et XVIème siècles. Les idées nouvelles ont été diffusées pendant ces 300 ans grâce à l’invention de l’imprimerie.
Pendant notre Renaissance actuelle, les idées nouvelles se répandent à la vitesse d’Internet et de l’@mail … Une fois que le mouvement sera lancé, il va aller très vite…
Or le mouvement est lancé car la réflexion sur les nouvelles religions, nous oblige à examiner toutes les religions et la réponse va concerner toute l’humanité. Que les églises catholiques se vident signifie que quand les personnes sont obligées d’examiner la religion (par exemple en cas d’abus sexuels) elles la rejettent. Comment la crise économique et sociale va-t-elle pousser les Grecs à réagir par rapport à l’église ?
Que parallèlement les conversions à de nouvelles religions augmentent signifie que l’éducation nationale ne fournit pas une base philosophique et morale suffisante à former des individus autonomes.
Les puissances religieuses ont senti venir l’orage et au travers d’organisations comme l’ONU elles cherchent à imposer des lois qui empêchent la critique des religions, punissent le blasphème et suppriment la liberté d’expression. Mais ces freins ne peuvent arrêter le cours de l’Histoire.
Nous chérissons encore nos illusions romantiques au sujet des religions et aimerions tant retrouver ceux qu’on aime dans un paradis parfait et éternel, mais petit à petit il faut bien se résigner à examiner les croyances: même le fabuleux bouddhisme tibétain n’est-il en fait qu’une théocratie moyenâgeuse ?…
Aussi longtemps que les religions respectent la séparation Église-Etat elles peuvent vivre en paix, mais au moment où une religion risque d’enfreindre cette séparation il est de l’intérêt d’un chacun d’analyser le phénomène religieux dans son ensemble.
En conclusion : oui l’arrivée de nouvelles religions en Europe va détruire la « vieille » Europe en ce sens qu’en nous obligeant à réfléchir sur la religion, elles vont nous pousser à devoir constater que les dieux n’existent pas, ce qui va détruire la « vieille vision » et réduire les religions à « faits culturels ».
L’Occident n’a pas déclaré la guerre aux religions, mais en venant en Europe, les religions nouvelles venues se confrontent à la laïcité et à l’athéisme, ce qui les entraînera dans une débâcle générale.
Partout dans le monde des athées font leur “coming out”. Au lieu de combattre les religions dans la violence, ne peut-on pas les dépasser pacifiquement ?
Tel le fameux phénix renaissant de ses cendres, le monde, libéré du carcan théocratique, renaîtra démocratique : les lois imposées au nom des dieux auront eu leur utilité et fait leur temps et cèderont naturellement le pas aux lois votées par les hommes.
La Suisse est appelée à jouer un rôle capital car elle porte le flambeau de la démocratie directe.
La question est donc de savoir si l’humanité a besoin de passer par de nouvelles guerres de religion (menées par des chefs religieux accrochés à leurs pouvoirs) pour accéder à la démocratie ou si le bon sens (du citoyen de la base) permettra de franchir cette étape (grâce aussi aux moyens de communication) tout simplement en désertant pacifiquement les religions de façon à ce que cette guerre n’ait pas lieu faute de combattants.

Anne Lauwaert

 

Lettre ouverte de Sami Aldeeb à Dalil Boubakeur : revoir intégralement les enseignements de l’islam

Cher Dr Dalil Boubakeur, Imam de la mosquée de Paris,

J’ai visionné plusieurs vidéos dans lesquelles vous condamnez l’attentat contre le magazine Charlie Hebdo, qui a coûté la vie à un certain nombre de journalistes. Vous y avez tenté de disculper l’islam de ce qui est arrivé. Vous avez même pleuré sur les musulmans au lieu de pleurer sur les victimes, en affirmant que ce qui s’est passé est un coup porté à l’ensemble des musulmans et que l’Islam sanctifie la vie.

Vous démontrez ainsi que vous vous moquez de la vie des journalistes assassinés et que votre seule préoccupation consiste à éviter l’accusation de l’islam et des musulmans pour ce qui s’est passé. Vous vous êtes contredit et vous avez prouvé que vous manquez de la moindre sympathie pour les victimes. Vous avez perdu votre humanité par ces déclarations. Mais soyons honnêtes, absolument honnêtes. Ne dit-on pas, en arabe, que de la franchise naît la tranquillité? Parlons en termes médicaux, puisque vous êtes médecin de profession. Vous savez qu’un diagnostic erroné peut entraîner la mort du patient. Si vous considérez un cancer comme un simple mal passager, vous donnez l’occasion au cancer de croître et de détruire la vie du patient. Je pense que vous êtes d’accord avec moi sur ce point. Et il va de soi que le médecin, après le diagnostic, doit suggérer le médicament adéquat au patient afin de le guérir.

Permettez-moi de vous dire que votre diagnostic sur les événements d’hier à Paris ne saurait convaincre que les idiots et les hypocrites. Si vous n’êtes pas conscient de votre erreur, c’est un signe de votre ignorance. Et si vous savez que votre diagnostic est erroné, cela signifie que vous êtes un malhonnête, pour ne pas dire un menteur. Ce qui est arrivé à Paris est entièrement conforme à l’enseignement de l’Islam tel qu’il ressort du Coran, de la Sunna de Mahomet et de tous les ouvrages reconnus de droit musulman. Est-il nécessaire de vous rappeler comment Mahomet s’est vengé de ceux qui l’ont critiqué? Ne savez-vous pas ce que Mahomet a fait à Um Qarfa?  Ne savez-vous pas comment le Coran stigmatise les poètes dans le chapitre qui leur est consacré et qui porte le titre «Les poètes»?  Jamais Mahomet n’a admis la moindre critique à son égard; il n’acceptait que ceux qui chantaient ses louanges, comme le font les rois et les chefs des pays arabes et musulmans aujourd’hui.

Ne savez-vous pas que les ouvrages de droit musulman prescrivent de tuer ceux qui critiquent Mahomet? Pouvez-vous m’indiquer un seul pays arabe ou musulman qui permet de toucher à Mahomet? Bien sûr que non. Où donc est la sanctification de la vie dont vous parlez? La liberté d’expression et la vie des humains n’ont aucune valeur dès qu’on touche à l’Islam, au Coran ou à Mahomet. Et je vous défie de me présenter la moindre preuve de l’inexactitude de mes propos.  À moins que vous n’indiquiez les critiques contre Mahomet dans la période mecquoise, quand il n’avait pas d’épée. Mais après avoir joint le pouvoir à la prophétie, il n’a toléré aucune critique contre lui ou le Coran. Et cela vaut encore aujourd’hui. Revenons sur ce qui s’est passé à Paris. Vous avez certainement appris que lorsque les terroristes ont assassiné les journalistes, ils criaient «Dieu est grand, le prophète Mahomet a été vengé». Ils se considéraient comme les exécutants de la loi islamique contre ceux qui critiquent Mahomet. Et ce qu’ils ont fait est conforme aux dispositions de la loi islamique. La question se pose: où l’ont-ils appris? Ne serait-ce pas dans des livres dont regorgent les bibliothèques des mosquées en France? Ne serait-ce pas dans les prêches des imams de ces mosquées?

En France, tout le monde a le droit de critiquer le judaïsme, le christianisme, le communisme, ainsi que leurs symboles et leurs ouvrages. Et les journalistes qui ont été assassinés ne s’en sont pas privés, sans tenir compte des susceptibilités des juifs, des chrétiens ou des communistes. Ce droit est garanti par la loi française. En refusant toute critique de l’islam, de Mahomet et du Coran même en France, les musulmans voudraient tout simplement y appliquer la loi islamique et brider la liberté d’expression. Tant que de telles idées dominent la mentalité des musulmans, ce qui est arrivé à Paris avec Charlie Hebdo se répétera, avec le même magazine et d’autres. Ainsi, sous la menace de mort, les musulmans veulent faire taire des intellectuels, des journalistes, des universitaires, des politiciens et toutes autres personnes qui seraient tentées de critiquer l’islam et ses symboles. Ils veulent tout simplement établir en France une dictature islamique brutale, interdisant la liberté de pensée et d’expression. Je vous invite à un moment de franchise avec vous-même. Vous dites vouloir le vivre-ensemble en France. Comment pouvez-vous imaginer la cohabitation entre musulmans et non-musulmans en France avec de telles idées? Ne voyez-vous pas que la société française est menacée par la guerre civile dont les musulmans seront les premiers perdants? Soyons honnêtes. Ne pensez-vous pas que de nombreux adeptes de votre religion en France, ou certains d’entre eux au moins, ont applaudi l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo comme ils ont applaudi les crimes de Mohamed Merah?

Aucune personne saine d’esprit ne peut nier que ce qui est arrivé à Paris avec les journalistes de Charlie Hebdo provient des enseignements islamiques. C’est le diagnostic que personne d’informé ne saurait mettre en doute. Ceci étant, il faut en déduire la nécessité de revoir l’ensemble des enseignements islamiques. On doit lever la sainteté du Coran, de Mahomet et de l’islam et permettre leur critique comme on le fait avec le judaïsme, le christianisme et le communisme. Les imams de mosquées en France doivent reconnaître la liberté d’expression prévue par la loi française et demander aux musulmans qui ne l’acceptent pas de quitter la France pour retourner dans leur pays d’origine. Et ce pour éviter la guerre civile entre musulmans et non-musulmans en France. En ce qui concerne les mosquées, il faut surveiller ce qui y est dit et ce qui y est enseigné afin qu’elles ne deviennent pas des nids de terrorisme et d’extrémisme. Pour cela, je suggère que les mosquées soient ouvertes à tous, que les prêches soient prononcés en français, que les imams étrangers ne soient pas autorisés à y officier, et je propose de soumettre les imams actuels à des mesures administratives et éducatives.

Vous savez sans doute qu’en Egypte les prêches sont distribués aux imams par les autorités étatiques, qui contrôlent la stricte observance de leur contenu. Tous les prêches des mosquées de France doivent être soumis à l’approbation préalable des autorités françaises, ces prêches doivent être enregistrés et les contrevenants doivent être sanctionnés par le retrait de la nationalité et le renvoi dans le pays d’origine. Et ce, encore une fois, pour éviter la guerre civile entre musulmans et non-musulmans en France. D’autre part, il faut revoir intégralement l’enseignement islamique et l’orienter vers la doctrine de Mahmoud Mohamed Taha, qui a été pendu sur instigation de l’Azhar. Ce penseur estimait qu’il fallait impérativement laisser de côté le Coran médinois, qui viole les droits de l’homme, et ne retenir que le Coran mecquois. Cela nécessite l’interdiction en France du Coran sous sa forme actuelle. Il faut exiger que tous les exemplaires du Coran, y compris ceux qui se trouvent dans les mosquées, soient dans l’ordre chronologique, en indiquant clairement que le Coran médinois est caduc en raison de ses incitations à violer les droits de l’homme.

Les responsables de la religion musulmane doivent en outre reconnaître la liberté religieuse, y compris la liberté de changer de religion, de quitter l’islam. Les autorités françaises doivent imposer cette exigence sous peine de retrait de la nationalité française et de renvoi dans le pays d’origine. Ce sont là des mesures que vous devez prendre en tant qu’imam de la Mosquée de Paris, et que doivent prendre les autorités françaises le plus rapidement possible afin de permettre le vivre-ensemble en France. Veuillez agréer, Monsieur l’imam de la Mosquée de Paris, l’expression de ma haute considération.

Sami Aldeeb, Dr en droit, professeur des universités, Directeur du Centre de droit arabe et musulmanhttp://www.sami-aldeeb.com Auteur d’une traduction française du Coran par ordre chronologique