Le peuple dit oui aux procédures accélérées

La grande réforme portée par Simonetta Sommaruga et combattue par référendum par l'UDC a été acceptée ce dimanche par 73,5% des Suisses.

Carte Liste Informations

Suite: 20min.ch

 

Cenator : Puisque la nouvelle loi a été acceptée, il faudra maintenant veiller à ce que les promesses soient tenues :

– Procédures plus rapides et ne dépassant pas 140 jours.

– Davantage de retours volontaires.

– Moins de recours.

– En conséquence, moins de frais (par requérant).

– Conseillers juridiques : payés au cas et non à l’heure, donc aucun intérêt à allonger les procédures.

– Ne sont pas des avocats des requérants, mais les informent de leurs droits et de leurs chances d’aboutir.

– Centres spéciaux pour requérants récalcitrants.

– Expropriations rarissimes.

– Pas d’expropriations de maisons familiales (car trop petites).

– Mieux appliquer les renvois Dublin.

– Conclure des traités de réadmission avec de plus nombreux pays, p. ex. l’Erythrée.

Pas de nouveaux abus dans la loi sur l’asile !

Lucie Rochat, conseillère municipale UDC-Morges

Depuis le début de la campagne pour la nouvelle Loi sur l’asile, Mme la conseillère fédérale Simmonetta Sommaruga a pris part à plusieurs débats publics ou télévisés pour défendre son projet de loi. Force est de constater que notre conseillère fédérale répond à toutes les inquiétudes et justifie toutes les mesures proposées par un seul argument : cette loi aurait l’immense mérite d’accélérer la procédure d’asile, ce qui est souhaitable et souhaité par tous.

L’UDC partage ce désir puisqu’elle est à l’origine du référendum ; elle s’oppose pourtant à l’adoption de cette loi, car l’accélération de la procédure ne justifie pas n’importe quelle mesure. Outre d’offrir gratuitement aux requérants d’asile les services d’avocats (généralement peu connus pour leur capacité à accélérer les démarches), la nouvelle loi sur l’asile porte également atteinte au respect de la propriété privée, pourtant garantit par l’article 26 de notre Constitution, en autorisant les services du Département Fédéral de Justice et Police à exproprier communes et citoyens en vue de créer des centres d’accueil. Rappelons-le, l’expropriation n’est jusqu’ici permise en Suisse qu’en cas d’intérêt supérieur de la Confédération ou d’une partie considérable du pays, ou d’autres intérêts public (Loi fédérale sur l’expropriation, article 1).

Augmenter notre capacité d’accueil peut-il être considéré comme un intérêt national supérieur, justifiant d’éventuelles expropriations ? C’est à cette question que nous sommes appelés à répondre le 5 juin prochain.

Face à une communication faussée et exagérée nous laissant croire que la majorité des requérants d’asile seraient des familles syriennes fuyant leur pays en guerre, faisons preuve de pragmatisme, et regardons les chiffres : 9'996 Erythréens, 7831 Afghans pour 4745 Syriens ; seuls 2,1% des requérants d’asile sont des enfants de moins de 15 ans, 0,3% ont moins de 12 ans. Ne rendons pas notre pays plus attractif pour ce qu’il convient d’appeler de « faux réfugiés », seul un « non » glissé dans l’enveloppe le 5 juin permettra d’éviter de nouveaux abus dans le domaine de l’asile.

Source : UDC News / EDITION N° 98 | Mai 2016

Choc des civilisations

La révision de la Loi sur l’Asile qui nous sera soumise le 5 juin prochain va bien au-delà d’une modification législative. C’est un choc des civilisations qui nous est proposé.

Simonetta Sommaruga veut ouvrir la porte en grand à ces hordes de jeunes gens nourris aux mamelles d’une religion qui voit dans la femme un être de seconde zone qu’on agresse dès lors qu’elle ne se dissimule pas dans ces prisons mobiles qu’ils appellent burqas. Nous sommes encore bien loin d’une réelle égalité homme-femme et pourtant c’est une Ministre socialiste qui déroule le tapis rouge à ces gens qui ont montré leur vrai visage à Cologne et ailleurs. Grâce à Simonetta Sommaruga, ils auront encore plus de force eu égard à leur nombre en constante augmentation.

Il y a quelques semaines, le chiffre de 120’000 demandes était qualifié de farfelu à Berne où l’on s’y prépare aujourd’hui, signe qu’il sera largement dépassé. Le 5 juin, nous serions bien inspirés de glisser dans l’urne un non ferme et décidé, histoire de ne pas aggraver encore une situation qui est depuis longtemps déjà hors de contrôle.

Céline Amaudruz / UDC Suisse

Manipulation de la RTS au sujet de la révision sur l’asile

Nos lecteurs nous prient de publier, (merci à Carcajou) :

Les journalistes de la TSR savent que les citoyens votent actuellement par correspondance.

Hier soir, au 19:30, un exemple (parmi bien d'autres) de manipulation, propagande et désinformation concernant la nouvelle loi sur l'asile, avec massacre (coutumier) de l'UDC.

La nouvelle loi est présentée pendant plus de 2 minutes comme accélérant les procédures et permettant de grosses économies. Une seule phrase d'une dizaine de secondes est autorisée à un UDC qui s'élève contre les avocats gratuits qui auront intérêt à faire durer la procédure. Affirmation immédiatement contredite par un représentant des avocats (c'est une règle absolue à la RTS : toute affirmation d'un UDC est toujours suivie du commentaire d'un opposant; évidemment, cela n'est jamais le cas avec les socialistes).

Aucune mention n'est faite concernant la possibilité gravissime d'expropriation par l'Etat, ce qui est de la désinformation par omission.

Ecoutez ICI

 

 

Révision de la loi sur l’asile : on fait fausse route !

ziehli-yohan-233x300Par Yohan Ziehli, président des jeunes UDC Vaud

Plusieurs sujets fédéraux seront mis au vote le 5 juin 2016. En particulier la révision de la loi sur l’asile. La nouvelle loi vise une meilleure considération du statut des enfants déposant une demande en Suisse, une accélération de la procédure et, de cette manière, une baisse des coûts liés à l’asile dans notre pays. Une expérience a été menée dans un centre-pilote à Zurich, pour tester ces mesures, et a montré des résultats à première vue concluants. Il convient cependant de refuser clairement cette réforme et de constater que nous faisons fausse route.

Un projet qui manque sa cible

Une accélération des procédures n’a de sens que si les décisions sont appliquées systématiquement. En effet, à quoi bon gagner 20 jours dans la procédure décidant si une personne peut rester en Suisse ou non si, quelle que soit la décision, elle n’est pas exécutée ? C’est malheureusement ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays. Les autorisations temporaires se transforment de facto en séjours illimités et les refus ne sont que partiellement exécutés.

La vraie question qui doit être posée aujourd’hui est celle de l’avenir des accords Schengen/Dublin. Il y a 10 ans, lorsque le peuple a été amené à voter à ce sujet, seule l’UDC s’était opposée à leur adoption. Les autres partis, de gauche comme de droite, assuraient que ces accords amèneraient plus de sécurité, plus d’unité et une meilleure gestion du domaine de l’asile. Force est de constater que le parti agrarien avait raison : ces accords n’étaient qu’une solution de beau temps. Ils ne sont guère appliqués que par la Suisse, seul Etat assez naïf pour respecter ses engagements bilatéraux…

Les demandeurs d’asile auraient dû être enregistrés dans le premier pays membre où ils arrivaient. Cette situation est aujourd’hui absolument dépassée, certains pays membres n’enregistrent volontairement pas les migrants arrivant chez eux et les laissent aller directement en Suisse ou dans les pays nordiques pour éviter d’avoir à les prendre en charge. De par ce fait, la Suisse reçoit un nombre disproportionné de demandes d’asile en comparaison européenne.

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Une accélération des procédures illusoire

Le rêve d’une accélération des procédures repose sur la promesse d’un traitement accéléré de 140 au maximum, alors que aujourd’hui l’examen moyen d’une demande d’asile est de 314 jours. Il faut cependant préciser, point important, que 80% des procédures durent moins de 185 jours. Ce sont donc les 20% restants qui tirent réellement les chiffres vers le haut.

Or, la réforme mise en votation imposera aux cantons la prise en charge du requérant pour une durée supplémentaire allant jusqu’à 1 an. Le respect effectif du délai de 140 jours est dès lors plus que compromis, d’autant qu’aucune sanction n’est prévue si les 365 jours supplémentaires mis à la disposition du canton ne sont pas respectés.

Précisons que les recours, qui sont l’un des principaux facteurs du rallongement de procédure, seront courants. Aux Pays-Bas, pays ayant servi d’exemple au modèle proposé, ils sont de l’ordre de 90%.

La fable du centre-pilote efficace

Autre argument phare pour l’accélération des procédures : le centre-pilote mis en place dans le canton de Zurich aurait permis une accélération des procédures de l’ordre de 30%. Partant de ce constat, on ne saurait qu’accepter la nouvelle loi de Mme Sommaruga. Il est cependant très difficile d’accorder un véritable crédit à ce centre test pour deux raisons.

La première étant que tous les acteurs en jeu étaient au service du DFJP (le département fédéral de Mme Sommaruga, dont l’intention est évidemment de soutenir la révision de la loi sur l’asile). Tous les acteurs, y compris les juristes engagés et… l’agence chargée de l’évaluation.

La deuxième raison étant que ce centre-pilote fonctionnait avec 1,5 fois plus de personnel pour traiter les demandes qu’un centre normal. Il est donc évident que l’on peut compter sur une accélération du traitement du dossier avec une telle augmentation de personnel. Le problème étant qu’une augmentation du personnel dans le domaine de l’asile de l’ordre de 50% n’est pas envisagée dans la réforme mise en votation et que, par conséquent, l’accélération promise n’aura évidemment pas lieu.

Des expropriations à prévoir

Autre point glaçant de cette révision, la possibilité d’expropriation offerte à la Confédération. Cette dernière pourra, dans le but de réaliser des projets de logements pour des requérants, exproprier tant des communes que des citoyennes et citoyens suisses. Ce point est d’autant plus douteux que le DFJP s’est octroyé toutes les compétences dans cette procédure, de la demande à la décision et à la procédure de recours…

Participer à l’appel d’air, c’est participer aux tragédies de la route des migrants

Nous nous dirigeons vers un système bipolaire où, d’une part, on ne permet pas une intégration réussie des réfugiés reconnus en Suisse à cause du grand nombre de personne restant ici sans être effectivement menacées dans leur pays d’origine et où, d’autre part, on ne s’attaque pas à la problématique des passeurs. Entre janvier et août 2015, seules 7,2% de toutes les demandes déposées en Suisse venaient de Syrie. L’afflux de personnes venant dans notre pays pour des raisons économiques et pouvant y rester n’encourage en aucun cas une inversion de cette tendance.

Ce phénomène est renforcé par des décisions d’accueil « provisoire » s’éternisant et une non-application des décisions négatives.

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On oublie fréquemment que ce sont des réseaux mafieux qui profitent de la situation actuelle pour s’enrichir et continuer leurs pratiques criminelles au détriment des migrants comme des Européens.

« Pour l’itinéraire Syrie-Europe, les passeurs demandent actuellement 8000 à 12 000 euros par réfugié et 30 000 à 40 000 par famille de deux adultes et deux enfants. La route Serbie-Europe coûte au moins 1000 euros. Dans la majeure partie des cas, les réfugiés paient ces sommes à l’avance. Pour empêcher que des familles atteignent leur objectif sans les passeurs, elles sont séparées et ne se retrouvent que dans le pays de destination. »

(Source: rapport sur la lutte contre les activités des passeurs de l’office autrichien de la police criminelle)

Refusons ce système défaillant

N’acceptons pas de continuer dans une route qui ne fonctionne pas. Ne donnons pas notre accord à une réforme créée sur la base du système Schengen/Dublin, système qui est démantelé dans les faits. N’ouvrons pas la porte à une explosion des coûts en accordant des avocats gratuits sans condition, chose à laquelle les Suisses eux-mêmes n’ont pas droit. Ne donnons pas la compétence à la Confédération d’exproprier les citoyennes et les citoyens. Ne continuons pas dans une logique morbide d’appel d’air des migrants économique, logique favorisant les réseaux mafieux et entraînant drames et tragédies.

Votons NON à la réforme de la loi sur l’asile le 5 juin 2016.

Des avocats gratuits pour stopper l’invasion migratoire ?

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Par Jean-Luc Addor,
conseiller national et avocat, Savièse (VS)

 

Depuis que la loi sur l’asile est entrée en vigueur en 1980, la politique suisse de l’asile est une interminable faillite. A peine une révision entre-t-elle en vigueur qu’aussitôt, le Parlement fédéral met en route la suivante.

Celle sur laquelle nous devrons voter le 5 juin, c’est juste un énième bricolage législatif dont tout indique qu’une fois de plus, il sera inefficace pour endiguer l’invasion migratoire qui submerge l’Europe et la Suisse également.

Un projet qui repose sur de fausses données

D’abord, la soupe que Mme Sommaruga a réussi à faire avaler à presque tous les partis (sauf l’UDC!) a été préparée pour traiter 24’000 demandes d’asile par an. Or il y en a eu près de 40'000 l’an dernier et on en attend 60'000 en 2016 (plus du double qu'initialement prévu!).

Mais surtout, cette loi Sommaruga, plus encore que de la poudre aux yeux, c’est un grand mensonge. On nous dit d’abord que les procédures seront accélérées. Mensonge ! Qui, en effet, a déjà vu que l’intervention d’un avocat abrège une procédure ? Et qui peut croire que l’intervention systématique d’un avocat aboutira à un autre résultat qu’aux Pays-Bas, où l’on enregistre environ 90% de recours ?

Cette loi Sommaruga ne rendrait pas la Suisse plus attractive pour les millions de miséreux qui rêvent de rejoindre notre Eldorado… Mensonge ! Les filières qui amènent ces gens chez nous leur laisseront évidemment miroiter ce que beaucoup de Suisses ne peuvent pas se payer : un avocat gratuit (ou plutôt à nos frais !). Les « migrants » qui hésiteraient encore à venir en Suisse y seront plutôt encouragés.

On nous parle des victimes de la guerre en Syrie. Et qui se présente à nos frontières ? Pour l’essentiel, des hommes, et des hommes jeunes. Où sont les femmes et les enfants ? Et où sont les chrétiens d’Orient persécutés, voire égorgés ? On ne voit guère, à nos frontières, parmi les demandeurs d’asile syriens, que des musulmans. Ces Syriens ne sont encore que 12% parmi les demandeurs d’asile contre 45% d’Erythréens et d’Afghans. Là encore, on nous trompe.

Pas d’avantage de renvois

Et puis, à quoi bon des procédures plus rapides puisque de toute manière, pas un demandeur d’asile débouté, pas un immigré clandestin de plus qu’aujourd’hui ne sera effectivement refoulé hors de Suisse ? Là encore, les Suisses doivent connaître la vérité : sous réserve d’une poignée de demandeurs refoulés en exécution de l’accord moribond de Dublin (à peine 6%), il faut bien se dire que du jour où ces « migrants » qui affluent chez nous entrent en Suisse, ils n’en repartiront jamais.

Alors que faire ?

Eh bien, il faut d’abord dire NON, le 5 juin, à une loi qui exposera encore plus notre pays à l’invasion migratoire. Ayons ensuite le courage de dire que la Suisse n’a aucune obligation morale d’accueillir sans limite tous les miséreux et les persécutés de la planète. Osons dire que ce n’est pas un droit de toute personne où qu’elle se trouve sur cette terre de choisir librement son pays de résidence comme dans un libre-service. Aidons les vrais réfugiés, ceux qui sont vraiment persécutés. Privilégions l’aide sur place au lieu de les encourager à venir chez nous. Finissons-en avec les accords moribonds de Schengen/Dublin, qui ne nous apportent guère que la libre circulation des criminels et des immigrés. Et dans l’immédiat, rétablissons enfin, avec l’aide de notre armée, de vrais contrôles aux frontières.

Jean-Luc Addor

Toutes les informations: www.avocats-gratuits-non.ch

Un référendum contre la nouvelle loi sur l’asile, pourquoi faire?

Le 5 juin le peuple votera sur le référendum contre la révision de la loi sur l'asile - et approuvera vraisemblablement la nouvelle loi, selon ce qu'indiquent les sondages.

Il faut dire que l'absence de campagne digne de ce nom n'aide pas les adversaires de la révision. Sur ce dossier, l'UDC, à l'origine du référendum, semble retenir ses coups ; échaudée par son échec cinglant sur le renvoi effectif des criminels étrangers, elle souhaite sans doute réserver ses moyens - qui ne sont pas infinis, n'en déplaise à ses contempteurs - pour des combats plus importants, comme la soumission de la Suisse à l'Union Européenne à travers un accord "institutionnel".

Résultat, le grand public est laissé dans l'incertitude. Les éditorialistes salivent d'impatience devant une défaite annoncée. Ils affûtent leur plume dans l'anticipation d'une nouvelle déconvenue de cette UDC honnie, qui semble cette fois-ci avoir carrément déserté le champ de bataille. Les absents ont toujours tort ; le terrain médiatique est entièrement abandonné aux partisans de la nouvelle loi. Il suffit de lire un article du Matin - présentant le sujet "en un clin d’œil", alors qu'il façonnera l'avenir du peuple suisse pendant les prochaines décennies - pour avoir l'impression que l'UDC s'oppose par pur esprit de contradiction, voire, selon les plus vicieux, pour "saboter" une réforme qui résoudrait pour le bon son thème de prédilection... Si seulement!

Sur le principe, pourquoi rejeter la nouvelle loi? Réunir tous les acteurs de l'asile dans de grands centres fédéraux afin d'être plus efficace semble couler de source. De même que le raccourcissement des procédures ; qui pourrait être contre? On annonce même une économie de moyens, c'est merveilleux!

Évidemment, tout cela n'est qu'illusion. La loi ne peut pas garantir la vitesse de traitement des demandes, et si elle tentait de le faire, vous pourriez être sûr que l'échec de l'administration à tenir ses délais serait au bénéfice des demandeurs.

Le coût de l'ensemble est encore plus invraisemblable. Non seulement le Conseil Fédéral s'est fait totalement dépasser par le phénomène continental du nouveau tourisme de l'assistanat social sous couvert d'asile, mais les chiffres sur lesquels il fait reposer ses calculs sont grossièrement sous-évalués. Il tablait sur 24'000 demandes d'asile par année ; la Suisse en a reçu 40'000 en 2015 et s'attend à en recevoir 60'000 pour 2016. Et nul n'en voit la fin.

Bien sûr, les coûts prendront l'ascenseur ; chacun le sait, mais pendant la campagne, c'est silence radio. Les centres d'accueils fédéraux, devant recevoir chacun 5'000 demandeurs, vont pousser comme des champignons dans toute la Suisse, ne serait-ce que pour gérer l'afflux. Car l'objectif d'un raccourcissement des délais est sans doute l'argument le plus mensonger de tous. Il faut être un escroc de premier ordre pour clamer sans sourciller que les procédures seront plus rapides "si les requérants acceptent des décisions négatives sans faire recours" alors même que la Confédération leur fournira des conseils et une protection juridique gratuite précisément pour leur expliquer leurs voies de recours...

Les "avocats gratuits" dont disposeront les requérants d'asile les mettra encore une fois en situation privilégiée par rapport à l'autochtone qui doit payer sa défense rubis sur l'ongle à la moindre incartade devant les tribunaux. L'UDC s'oppose également à la terrifiante dérive de l'administration fédérale qui s'arrogera pour l'occasion un véritable privilège d'expropriation, en violation des droits humains fondamentaux - une "avancée" qui fait saliver nombre d'élus de tous niveaux, et dont on devine qu'elle sera immanquablement étendue à d'autres domaines dans les années qui viennent.

Bref, la nouvelle loi sur l'asile est une coquille aussi vide que mensongère sur les sujets qu'elle prétend résoudre. Comment s'en étonner alors qu'elle émane des services de Mme Sommaruga dont la position pro-immigration n'est plus à démontrer?

Les discussions sur les effets de la nouvelle loi sur l'asile ne doivent pas faire oublier le cadre du phénomène global dans lequel elle s'inscrit: l'attractivité des pays d'Europe pour des hordes déferlantes d'Afrique, du Moyen-Orient et même au-delà. Le flot d'immigrant n'a, de loin, pas été endigué. Comprenant qu'il en va de leur survie, les pays exposés violent sciemment les Accords de Dublin, rejettent la tutelle de l'Union Européenne, rendent plus difficile le détournement de l'asile à des fins économiques, réinstaurent des contrôles et - crime parmi les crimes - finissent par admettre que les gens qui se pressent à leurs frontières ne sont absolument pas des réfugiés en danger de mort.

Avec enthousiasme, la Suisse va totalement à contre-courant. Elle rejette toute idée de surveillance de son territoire. Elle ne ménage pas ses efforts pour accueillir toute la misère du monde - littéralement. Jusque chez le particulier.

J'avais coutume de le dire mais je ne plaisante qu'à moitié: pour résoudre les problèmes de logement, de pauvreté, de faiblesse en Suisse, il suffit de distribuer des passeports syriens. Là, on s'occupera de vous - comme jamais.

Oublieuse de ses faibles, de ses pauvres, de ses aînés et pour tout dire de toute sa population, la Suisse de 2016 définit les demandeurs d'asile comme les nouveaux Übermensch légaux, le nouveau peuple élu. Ils ont droit au gîte, au couvert, au ménage, aux cours, aux soins médicaux et dentaires, aux distractions, à des smartphones dernier cri et maintenant aux avocats - le tout gratuitement, c'est-à-dire payé par des contribuables qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts.

L'approbation de la réforme de la loi sur l'asile par le peuple suisse représentera une sorte de consécration dans cette trajectoire de suicide collectif. Les générations futures le paieront chèrement. Mais qu'importent des lendemains de chaos face à la perspective d'infliger une défaite politique à la vilaine UDC!

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, le 11 mai 2016

Le droit de propriété bafoué par la révision de la loi sur l’asile

Pour Oskar Freysinger, conseiller d’Etat valaisan et vice-président de l’UDC suisse, la révision de la loi sur l’asile sur laquelle les Suisses se prononcent le 5 juin veut neutraliser les oppositions citoyennes à l’hébergement de requérants d’asile au mépris du droit de propriété

Suite

La réforme de l’asile ne répond pas à l’urgence migratoire actuelle

Ci-dessus Lorenzo Quadri

 

BELLINZONA, 08.05.2016

- Lorenzo Quadri (conseiller national tessinois) s'est prononcé sur la réforme de la loi sur l'asile, sujet sur lequel les citoyens se rendront aux urnes le 5 juin prochain. Le conseiller national est d'accord qu'une réforme de la loi est nécessaire vu l'urgence de la situation, mais ne partage pas celle proposée par Simonetta Sommaruga qu'il trouve "étudiée et pensée pour des périodes de calme".

Il critique deux points en particulier :

"Pour que les citoyens approuvent la réforme, ses partisans essaient de la vendre en mettant en évidence l'accélération des procédures d'asile.

Malheureusement, les choses sont différentes. En effet, les véritables nouveautés introduites dans cette loi sont tout autres :

1) Les avocats gratuits pour les requérants d'asile

2) Les expropriations facilitées - au mépris des droits des citoyens, des cantons et des communes - pour créer de nouveau centres d'accueil".

Le premier point vient souligner une disparité de droits entre les migrants et les citoyens suisses qui eux, ne peuvent bénéficier d'avocats gratuits mais qui, au contraire, devront payer ceux des requérants qui en profiteront pour faire recours même si leurs chances de succès sont proches de zéro (...).

De plus, parler d'accélération de procédures au sujet de personnes n'ayant aucun droit à l'asile et qui resteront de toute façon en Suisse, et cela a été vérifié, c'est vendre du vent.

[...]

"Par contre, ce qui est très concret, c'est l'intention du Conseil fédéral d'augmenter la capacité d'accueil de la Suisse grâce à de nouveaux centres qui seront imposés aux cantons, aux communes et aux quartiers en faisant fi de leurs droits.

A l'heure où d'autres pays s'efforcent d'empêcher l'accès aux migrants économiques, la Suisse persiste à faire le contraire.

Les barrières érigées sur la voie des Balkans ne fera que rendre plus attractive la route méditerranéenne qui passe par notre pays. (...)

Et ce n'est pas seulement Sommaruga qui refuse, pour des motifs idéologiques, de suspendre l'application des accords de Schengen.

Quand on nous annonce que l'armée sera déployée en cas d'urgence, on est en droit de penser qu'on se moque de nous :  les conditions pour recourir à l'armée ont été fixées de telle manière qu'il n'y aura jamais de mobilisation, mais que le rôle de l'armée se bornera plus ou moins à un rôle de comité d'accueil".

Les conclusions de Lorenzo Quadri sont les suivantes : la réforme de la loi sur l'asile que l'on nous propose réunit, de fait, les conditions pour augmenter sans nuance la capacité d'accueil de la Suisse.

"Dans cette loi, il n'est pas question d'interdire l'entrée en Suisse de personnes n'ayant aucun droit à l'asile mais de leur faire de la place. Voici quel résultat entrainera cette nouvelle législation : faire rester dans notre pays, pendant un temps indéterminé et aux frais du contribuable, un nombre toujours plus élevé de pseudo-réfugiés. Le 85% de ces requérants sont des hommes jeunes, ne fuyant aucune guerre arrivant de régions culturellement incompatibles avec nos règles, nos valeurs et nos traditions, des personnes inintégrables qui, par leur présence massive, provoqueront de graves problèmes sociaux, économiques et des problèmes d'ordre public.

Cette réforme que nous allons voter le 5 juin est inadaptée à fournir des solutions dans ces temps de "chaos de l'asile"."

Source en italien /  traduction D. Borer pour lesobservateurs.ch / 8.05.2016

Stopper la migration de peuples, non aux abus dans le droit d’asile, non aux avocats gratuits et aux expropriations, non à la révision de la loi sur l’asile

Par Roger Köppel

Aujourd'hui nous n'avons pas une crise des réfugiés en Europe, nous avons une crise au niveau de la direction politique.

L'Europe est elle-même responsable des problèmes posés par la migration parce que les gouvernements ne distinguent plus entre faux et vrais réfugiés. Chaque personne qui arrive est considérée comme un réfugié.

La politique de bienvenue à l'européenne et surtout à la Merkel a déclenché une migration des peuples. Erreur de construction fondamentale, l'UE échoue aussi dans la politique d'asile et de migration. Les accords de Schengen et de Dublin sont lettres mortes.

Jamais encore l'Europe n'a connu un tel chaos dans le domaine de l'asile.

L'an passé on a compté quelque 1,8 million de passages frontaliers illégaux de la part de 1,3 à 1,4 million de migrants. La majorité – environ 890 000 – est arrivée par la route des Balkans, le reste, environ 150 000, par la Méditerranée.

La situation est hors contrôle. La grande majorité des migrants arrivent sans document d'identité ou avec des faux passeports. Impossible de dire combien de ces migrants sont effectivement des Syriens.

Une petite minorité des arrivants déposent une demande d'asile dans le premier pays où ils arrivent. La grande majorité se presse vers l'Allemagne, l'Autriche ou la Suède.

Ce phénomène prouve à l'évidence que ces personnes ne cherchent nullement à se mettre à l'abri d'une persécution. L'agence de protection des frontières Frontex parle dans son langage spécialisé de "mouvements secondaires", donc de mouvements migratoires qui n'ont plus aucun rapport avec une fuite devant un danger immédiat.

Cette énorme vague de migration illégale entraîne avec elle bon nombre de terroristes et de criminels et fait entrer en contrebande des masses de drogues et d'armes.

Au moins deux des auteurs de l'attentat de Paris sont arrivés comme réfugiés. Frontex évoque une quantité de 5 tonnes d'héroïne et la police met en garde contre "une large disponibilité d'armes militaires comme des lance-roquettes et des kalachnikovs". La plupart de ces armes viennent des Balkans. Dans le seul pays de Bosnie-Herzégovine on estime que 800 000 armes de ce type sont détenues illégalement.

Voilà un bref aperçu des conséquences de l'ouverture des frontières grâce à l'accord de Schengen qui aurait dû accroître notre sécurité, comme le Conseil fédéral a osé nous le faire croire il y a quelques années.

La situation échappe à tout contrôle. Par la grâce du regroupement familial, des millions d'autres migrants suivront. Des problèmes énormes d'intégration sont prévisibles. Ce sont avant tout des jeunes hommes musulmans qui affluent en Europe.

Ces mouvements génèrent des armées de déracinés qui ne s'intègreront pas et qui constitueront donc forcément une source de problèmes sociaux et de violence. Il suffit d'observer la situation en France et en Belgique pour s'en convaincre.

L'islamisation n'est pas une invention de quelques théoriciens de la peur, mais c'est un phénomène réellement en cours. Des orientalistes de renom annoncent que l'Europe pourrait devenir une sorte de filiale du monde islamique proche-oriental et nord-africain.

Voyons maintenant les développements les plus récents.

La Hongrie a assuré ses frontières. Ce pays refuse de laisser entrer des migrants illégaux. J'ai demandé au premier-ministre Orban combien de vrais réfugiés il y avait dans son pays. Réponse: aucun. C'est vrai: chaque migrant est arrivé aux frontières hongroises après avoir traversé un pays sûr. Ces gens ne sont absolument pas menacés dans leur intégrité physique et leur vie. Orban a été violemment critiqué pour cette déclaration, mais il a évidemment raison.

La Suède a également fermé ses frontières. Un premier-ministre du type Merkel qui lui aussi pratiquait la culture de bienvenue a été destitué. Les contrôles frontaliers mis en place par la Suède ont pour effet que les migrants illégaux arrivant sans visa et sans passeport sont refoulés directement à la frontière. Les contrôles ont déjà lieu dans les trains entre le Danemark et la Suède.

L'Autriche fortifie le col du Brenner. Ce pays n'accepte plus que l'Italie laisse simplement passer les migrants en refusant de les enregistrer.

On le voit bien: les Etats UE commencent à changer de position. Au lieu de renforcer la culture de bienvenue ils s'efforcent de stopper cette migration de peuples dès la frontière, de refouler ces migrants, souvent avec l'aide de l'armée.

La désintégration de l'UE se poursuit: depuis peu, Bruxelles a chargé la Turquie et son sultan Erdogan de protéger les frontières extérieures de l'UE. La situation échappe à tout contrôle. L'UE n'est capable ni de sécuriser ses frontières extérieures, ni de gérer les flux de migrants.

Venons-en à la Suisse.

Elle aussi est touchée par le chaos de l'asile. Pire, sous la conduite de la conseillère fédérale Sommaruga la Suisse s'aligne sur la désastreuse politique d'asile de l'UE.

L'an passé près de 40 000 requérants d'asile sont venus en Suisse. Sommaruga et Gattiker parlent toujours de Syriens et de réfugiés de la guerre.

La réalité est que la très grande majorité des requérants ne viennent pas de régions en guerre. Les Erythréens constituent le groupe le plus important. Viennent ensuite les Afghans – qui n'arrivent pas d'Afghanistan, mais d'Allemagne.

La Suisse est surtout touchée par la migration à travers la Méditerranée qui a légèrement baissé l'an passé. Au total, 154 000 migrants illégaux sont arrivés par la Méditerranée. Combien croyez-vous étaient des Syriens?

Juste 7450! Les autres provenaient de pays africains qui vont économiquement mal – bien que nous leur offrions depuis des décennies une aide au développement par milliards de francs.

La route des Balkans étant actuellement fermée, la pression migratoire par la Méditerranée augmentera à nouveau. Le gouvernement autrichien parle de 800 000 personnes qui attendent en Afrique du Nord de pouvoir traverser la mer. Notre correspondant est plus prudent et évoque le chiffre de 500 000. De toute manière, il faut s'attendre à une affluence énorme.

Et que fait la Suisse? Elle étend sa culture de bienvenue sous la conduite de Sommaruga et de Gattiker. Grâce à la révision de la loi sur l'asile, les comités d'accueil aux frontières seront renforcés par des avocats gratuits.

Ensuite, la Confédération veut accroître ses capacités d'accueil par des expropriations et des séquestres d'immeubles. Il sera donc juridiquement possible que la Confédération nous enlève nos maisons et appartements pour y loger des migrants illégaux!

C'est un scandale!

Je suis d'accord d'aider des vrais réfugiés. Des vrais réfugiés sont des personnes dont l'intégrité physique et la vie sont menacées. Je suis aussi d'accord que la Suisse aide les réfugiés de la guerre. Cela dit, la meilleure manière d'aider ces personnes est d'agir sur place.

Mais je refuse de participer à cette immense tricherie de l'asile organisée par l'UE et par notre conseillère fédérale responsable de ce dossier.

Et il s'agit effectivement d'une tricherie. Pourquoi? Parce que par définition aucun vrai réfugié ne peut arriver par la voie terrestre en Suisse.

Oui, vous avez bien entendu: chaque migrant qui arrive en Suisse par la voie terrestre a traversé un ou plusieurs pays sûrs. Ces migrants ont échappé depuis longtemps à une menace – à condition qu'ils aient effectivement été menacés une seule fois dans leur pays.

Les Erythréens ont traversé plusieurs Etats africains dans lesquels on ne leur a fait aucun mal. Les Afghans, dont les demandes d'asile ont fait un bond de 1000 pour cent viennent d'Allemagne parce que la procédure d'asile allemande dure trop longtemps à leurs yeux et parce qu'ils espèrent que la Suisse les accueillera plus vite.

Mesdames et Messieurs, notre droit de l'asile n'a pas été fait pour des gens qui cherchent des avantages personnels et qui refusent de se faire enregistrer dans un autre pays sûr. Notre droit d'asile n'a pas été fait pour des jeunes Africains qui cherchent des avantages économiques et sociaux par la voie de l'asile parce qu'ils ne recevraient évidemment jamais un permis de travail.

Nous assistons en réalité à une vaste escroquerie de l'asile orchestrée par l'Etat. En participant à cette tricherie, voire en l'encourageant, la conseillère fédérale Sommaruga et le secrétaire d'Etat Gattiker se font les complices de cette entreprise criminelle.

Ce ne sont pas des vrais réfugiés qui se pressent aux frontières suisses, ce sont des migrants illégaux qui ont traversé plusieurs pays sûrs pour venir chercher en Suisse un avantage personnel.

Il est grand temps de regarder la réalité en face, de prendre à nouveau au sérieux nos obligations internationales et de rétablir des conditions dignes d'un Etat de droit.

Cette nouvelle révision de la loi sur l'asile est toxique, Mesdames et Messieurs. Elle part de fausses hypothèses et de faux motifs. Elle est en totale contradiction avec la situation internationale actuelle alors que des pays – hormis la Grèce et l'Italie – commencent à fermer leurs frontières à cette migration illégale de peuples.

Sommaruga veut faciliter l'arrivée des migrants en Suisse. Elle veut mettre des avocats gratuits à disposition des migrants illégaux. Elle veut que la Suisse accueille encore plus de réfugiés simulateurs au détriment des vrais réfugiés.

Et même si elle ne cesse de répéter que les choses ne sont pas aussi graves que le dit l'UDC, elle a la ferme intention d'autoriser des expropriations. L'expropriation et le séquestre de biens sont des méthodes de la guerre, Mesdames et Messieurs. Tout cela ne serait pas grave alors qu'on a recours aux méthodes de la guerre? Les déclarations de Sommaruga sont truffées de contradictions.

L'UDC se bat pour que les abus systématiques de notre droit d'asile soient stoppés. Donc, elle s'engage pour notre tradition humanitaire.

Nous sommes d'avis que la Suisse doit immédiatement renforcer les contrôles aux frontières. Il faut empêcher que les migrants illégaux puissent entrer en Suisse.

Parallèlement, l'aide au développement doit être réorientée et ciblée sur des camps de réfugiés et de soutien dans les régions en crise. Nous pourrons toujours faire venir en Suisse les personnes réellement persécutées – il ne s'agit que d'un très petit nombre.

Mais nous devons fermer nos frontières à une immigration illégale qui se fait sous le couvert de l'asile. Nous devons faire comprendre aux bandes criminelles de passeurs que la Suisse n'accepte plus un seul migrant qui a effectué des milliers de kilomètres à travers des pays sûrs, où il n'est absolument pas menacé, pour venir en Suisse.

Voilà la seule voie à suivre. La révision de la loi sur l'asile voulue par le Conseil fédéral et le Parlement fait juste l'inverse. Sommaruga cherche à bétonner sa désastreuse politique de bienvenue. Elle déroule le tapis rouge devant les faux réfugiés et détruit notre tradition humanitaire en encourageant les abus avec les moyens de l'Etat.

Il faut stopper la folie de l'asile pour sauver le droit d'asile: non aux expropriations, non à la culture de bienvenue, non à la révision de la loi sur l'asile!

Roger Köppel / UDC Suisse

Les raisons de mon « non »

Par Pierre-André Page

La politique d’asile aujourd’hui menée par le Conseil fédéral, et par la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, est mauvaise. Tout le monde le dit : coûts, criminalité ou problèmes de logement, tout augmente. Et la révision de la loi sur l’asile, telle que proposée en votation populaire le 5 juin prochain, ne va pas améliorer une situation plutôt difficile. Cette révision doit être combattue. Voilà donc les raisons de mon « non ».

La révision proposée prévoit que la Confédération peut exproprier des communes ou des particuliers, propriétaires de terrains ou bâtiments, pour y construire de nouveaux centres d’asile. Ancien conseiller communal et syndic de ma commune de Châtonnaye en Glâne fribourgeoise, je suis outré. Cette proposition est scandaleuse : elle va à l’encontre de notre démocratie, elle est totalement opposée à notre culture du dialogue, de la recherche de compromis. Cette politique de la contrainte n’est pas la solution : elle va provoquer tensions et rebellions. Alors qu’il existe des communes prêtes à mettre terrains ou bâtiments à disposition – mais après explications, négociations. Je prends l’exemple de ma paroisse, prête il y a quelque temps à mettre une ancienne cure, contre location, à disposition de la Confédération. Laquelle a refusé l’offre.

Que dire encore contre cette révision ? Un « non » catégorique contre l’avocat gratuit. L’homme de loi ainsi offert aux requérants n’est pas si gratuit que cela… Le contribuable finance ces avocats alors que la Confédération mène une rigoureuse politique d’économies ! Le contribuable finance ces avocats, dont le travail ne va que rallonger les procédures, permettant ainsi aux requérants de rester en Suisse… encore plus longtemps que s’ils avaient été renvoyés au terme d’une procédure rapide… Ces avocats gratuits vont tout simplement alimenter une véritable « usine à gaz » juridico-administrative dont notre pays n’a que faire.

Il faut dire « non » à cette révision de la loi sur l’asile. Et ce n’est nullement faire preuve de manque d’humanité, c’est plus pragmatiquement renoncer à des coûts supplémentaires, à des contraintes antidémocratiques, bref à de fausses solutions pour un vrai problème.

Source

 

Migrants. Le responsable de l’asile des cantons souligne l’inaptitude de la révision de la loi sur l’asile

Communiqué UDC du 8 avril 2016

Le conseiller d'Etat libéral-radical Hans-Jürg Käser, président de la Conférence des directeurs des départements cantonaux de justice et police, a esquissé dans la presse d'aujourd'hui comment il faudrait faire face à l'augmentation prévisible du nombre de demandes d'asile. La révision de la loi sur l'asile qui sera votée le 5 juin prochain ne joue plus de rôle à ce sujet. Elle n'a plus aucun rapport avec la réalité d'aujourd'hui. Seule la possibilité d'exproprier des biens-fonds est importante aux yeux des autorités pour créer des capacités d'accueil illimitées.

Renforcer la protection des frontières, introduire une procédure accélérée aux frontières pour renvoyer directement les requérants arrivant d'un pays sûr, planification d'urgence pour créer jusqu'à 10 000 places d'accueil fédérales (le projet de Simonetta Sommaruga n'en produit que la moitié): voilà comment le responsable de l'asile des cantons veut faire face à une explosion du nombre de demandes d'asile. Une hausse rapide est probable comme l'indiquent les chiffres du premier trimestre 2016: le nombre de demandes d'asile a presque doublé par rapport à la même période de l'année passée.

Un projet d'avant-hier
La révision de la loi sur l'asile qui sera soumise au peuple le 5 juin prochain ne joue plus guère de rôle dans ces conditions. Elle est tout simplement inefficace face à la situation actuelle, et encore moins face à une nouvelle augmentation du nombre de demandes. Développé entre 2011 et 2013, le concept Sommaruga est totalement à côté de la réalité actuelle et n'a plus aucun rapport avec la migration à laquelle on assiste aujourd'hui. Pire, il aggrave les problèmes, car la Suisse sera encore plus attractive pour les immigrants illégaux en leur offrant des avocats gratuits et des centres fédéraux de luxe avec un service complet.
Hans-Jürg Käser admet qu'il n'est pas nécessaire de réviser la loi pour introduire une procédure accélérée aux frontières, renforcer les contrôles frontaliers et accélérer l'exécution des décisions de renvoi. Ce qu'il faut, en revanche, c'est la volonté politique des autorités d'appliquer enfin la législation en vigueur et notamment les durcissements qui lui ont été apportés ces dernières années. Ces mesures peuvent être prises immédiatement.

Les expropriations sont la clé
Hans-Jürg Käser parle clair en ce qui concerne les expropriations: les autorités misent totalement sur l'instrument des expropriations et sur la réduction des droits de participation du peuple. Proposé par le Conseil fédéral, le séquestre des installations de protection civile des communes permettra de répartir le plus rapidement possible un maximum de requérants d'asile entre les cantons et les communes. Cela en totale contradiction avec les promesses faites concernant cette révision de la loi sur l'asile. Selon le conseiller d'Etat libéral-radical Hans-Jürg Käser, la Confédération achète le ralliement des cantons et des communes à ces mesures en leur donnant plus d'argent. Si le peuple approuve le 5 juin prochain le projet de révision, la Confédération pourra de surcroît exproprier des particuliers pour créer des centres d'asile. La procédure de planification centralisée exclut toute opposition de la population locale.

Pour la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, les expropriations sont en réalité la mesure clé de son projet. Elle devrait enfin avoir l'honnêteté de l'avouer. Pour l'UDC, en revanche, la conclusion est plus évidente que jamais: cette révision de la loi sur l'asile doit être rejetée avec détermination. 

Révision de la loi sur l’asile : NON

Conférence de presse du 4 avril 2016
Non à la révision de la loi sur l'asile

Des frontières ouvertes menacent notre sécurité

Exposé d'Adrian Amstutz, conseiller national (BE), président du groupe et membre de la CPS-N

L'UDC s'engage pour que des personnes dont l'intégrité physique et la vie sont réellement menacées trouvent asile en Suisse, mais elle ne veut pas que notre pays devienne la destination favorite des migrants économiques et autres profiteurs de notre système social. Il faut à cet effet prendre des mesures efficaces comme la protection des frontières que de nombreux pays membres de l'espace Schengen ont réintroduit entre-temps pour faire face aux grands mouvements migratoires vers l'Europe.
Cela fait des années que la Berne fédérale nous mène en bateau en tentant de nous faire croire que de nouveaux contrats, de nouvelles réformes et réorganisations vont améliorer les choses dans le domaine de l'asile. Lors de l'adhésion à l'accord Schengen en 2005 qui a entraîné la suppression des contrôles aux frontières nationales, projet que l'UDC a combattu, le Conseil fédéral avait promis dans ses explications de vote que la Suisse profiterait d'une sécurité accrue à un coût modique. En réalité, le nombre de clandestins vivant en Suisse a massivement augmenté, comme en témoignent les violations de la loi sur les étrangers, et les coûts moyens de 7,4 millions de francs par année annoncés par le Conseil fédéral pour l'accord de Schengen ont passé à quelque 100 millions par an. Lors de la votation populaire du 9 juin 2013 sur la révision urgente de la loi sur l'asile contre laquelle des milieux de gauche avaient lancé un référendum, une proportion exceptionnelle – 78% – de Suissesses et de Suisses ont approuvé le durcissement de la loi. Ils ont cru aux promesses de la conseillère fédérale Sommaruga selon laquelle l'objection de conscience ne serait plus considérée comme un motif d'asile. Une décision jamais appliquée si bien que de nombreux Erythréens peuvent rester en Suisse. Le peuple a également voulu que la Confédération crée des centres spéciaux pour les requérants d'asile récalcitrants. A ce jour aucun centre de ce type n'a été ouvert. Il n'y a finalement rien d'étonnant à cela: quelle commune peut bien avoir envie d'abriter un centre pour des requérants d'asile au comportement difficile. L'UDC avait demandé des centres fermés et clôturés, proposition refusée avec le résultat qu'aujourd'hui des requérants d'asile récalcitrants et en partie dangereux continuent de sévir dans des centres d'accueil normaux et ouverts.
La Suisse doit protéger ses frontières
Si l'UE ne peut, ni ne veut respecter l'accord de Schengen et, comme promis, protéger efficacement ses frontières extérieures, la Suisse doit à nouveau elle-même contrôler ses propres frontières et veiller au bon ordre chez elle. Il s'agit donc de réintroduire immédiatement des contrôles frontaliers ciblés et adaptés aux risques, si nécessaire avec le soutien de l'armée. On peut ainsi mettre fin aux activités des bandes criminelles et brutales de passeurs et faire un premier tri dans l'afflux de migrants. Les migrants économiques et autres personnes cherchant simplement à profiter de nos institutions sociales pourront être renvoyés dès la frontière.
Les contrôles aux frontières sont aussi un moyen important de la prévention de la criminalité. Un exemple confirmant ce constat: lorsque la France a réintroduit les contrôles frontaliers après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, le nombre de cambriolages à Genève a brusquement baissé de 14% en décembre 2015.
Les tentatives des autorités de passer sous silence les agressions sexuelles et viols en groupe de femmes la nuit de la St-Sylvestre 2015 à Cologne et dans d'autres villes européennes prouvent que l'on ne veut pas parler de la criminalité parmi les étrangers en général et parmi les requérants d'asile en particulier. En Suisse, des cantons refusent même d'informer sur des interventions policières dans les centres d'asile. Aux questions des médias, on répond qu'il s'agit de "violences conjugales" sur lesquelles on n'a pas coutume d'informer. En 2015, un accusé sur cinq (21,5%) provenait du domaine de l'asile ou, pour reprendre la terminologie officielle, "de la population étrangère résidante restante".
Le gouvernement doit cesser de fermer les yeux devant la problématique des changements de valeurs et culturels provoqués par cette immigration incontrôlée. Il doit aussi réagir au risque d'infiltration de terroristes qui entrent en Suisse sous le couvert de la procédure d'asile. La dangereuse formation de ghettos à laquelle on assiste dans beaucoup de pays voisins de la Suisse doit absolument être évitée. Il faut tenir compte sans tabou des limites de la capacité d'intégration, notamment face au nombre croissant de personnes provenant de cultures totalement différentes de la nôtre.
Des frontières ouvertes menacent notre sécurité. Ce risque est aggravé par une culture de la bienvenue irresponsable et une pratique laxiste concernant le renvoi des requérants dont la demande a été refusée. La Suisse adresse ainsi des signaux totalement faux à des centaines de milliers de migrants et des milliers de passeurs criminels. La loi sur l'asile actuellement en vigueur ne pose pas de problème. Il suffirait de l'appliquer enfin rigoureusement. Voilà pourquoi je recommande de voter NON le 5 juin 2016.

Adrian Amstutz

Asile : De l’avocat au dentiste, on s’occupe de tout !

Voici l'exposé donné par Céline Amaudruz, conseillère nationale, à l'occasion de la conférence de presse qui s'est tenue cet après-midi. La campagne pour la votation du 5 juin sur la révision du droit d'asile a démarré. De très nombreux membres et sympathisants de l'UDC-Genève nous ont contacté ces derniers jours pour nous faire part de leurs craintes face à la politique d'immigration menée par nos autorités. Nous avons l'occasion de leur donner une réponse claire lors du prochain scrutin.
D'ici là, nous comptons sur l'engagement de tous!

La révision qui nous est soumise est censée accélérer les procédures tout en les rendant plus équitables. On ne pourrait qu'applaudir si tel était bien le cas mais hélas, en deuxième lecture on doit constater l'existence de nombreux vices cachés qui ruinent l'idée de base.

Tout d'abord, la mise à disposition d'un avocat gratuit en faveur de chaque requérant. Cette innovation ne manquera pas de constituer un magnifique appel d'air pour la migration vagabonde qui trouvera chez nous une facilité qu'elle n'a pas ailleurs. Cette innovation est pour le moins inopportune à l'heure où la Suisse devient le seul point de passage entre les pays de provenance et l'Europe du nord fort prisée. Les frontières s'étant relevées un peu partout malgré Schengen, notre pays risque fort de demeurer le seul à garder la porte ouverte, entrée d'autant plus intéressante que l'intérieur offre nombre de commodités. L'expression ne pouvant être traduite en français, je vais vous la donner en allemand. Chez nous, les requérants sont pris en charge de A à Z, soit de Anwalt bis Zahnarzt, de l'avocat au dentiste. C'est bien sûr loin d'être le cas ailleurs, à commencer chez nos voisins italiens. Dans la Botte, seuls les requérants résidant dans un centre ont droit à l'aide sociale prévue, ceci pour une durée limitée seulement. Ensuite, pour eux comme pour ceux qui n'ont pas trouvé de place d'hébergement faute de capacité d'accueil, c'est débrouille-toi ! Dans ces conditions, il est clair que la Suisse ne peut que faire figure d'eldorado, qui plus est très accessible.

Il est prévu de conclure un contrat avec le fournisseur de prestations pour la totalité des conseils et de la représentation juridiques (dans le centre pilote de Zurich, ce rôle est assumé par l'Aide suisse aux réfugiés dont les intérêts financiers dans cette affaire sont évidents). Les coûts ne manqueront pas d'exploser même si les mandataires se contentent maintenant des honoraires prévus pour l'assistance judiciaire, à Zurich pour CHF 1’361.--. Il est bien sûr délicat de chiffrer les coûts supplémentaires. Serge Gaillard, Directeur de l’administration fédérale des finances estime que les frais courants doublent à 2,4 milliards de francs pour l'année 2018. Il est intéressant de noter que dans le communiqué pour le premier supplément de budget pour le domaine de l’asile (+ 353,4 millions), le gouvernement estimait que le nombre de cas réglés serait plus élevé que celui des nouvelles demandes. Résultat, 39'500 demandes au lieu de 26'000 (50% de plus) et 28'100 cas réglés au lieu de 30'000. Le surcoût pour l'aide sociale s'élève à 266,8 mio tandis que 82,8 mio seront consacrés au logement, ceci avant même l'entrée en vigueur des nouvelles dispositions.

Un réel problème se pose au niveau de l'asile s'agissant de l'emploi. Au cours des cinq à sept premières années, le taux d'aide sociale des réfugiés entre 18 et 65 ans oscille autour de 80% avec une pointe nettement plus élevée au niveau des Erythréens, parfois près de 95%. Après cinq ou sept ans ces personnes sont aux services sociaux à la charge des cantons et des communes. Si une personne tombe au chômage dès l'âge de 27 ans et jusqu'à 65 ans, donc bénéficiera de l'aide sociale de 30 000 francs par an (sans les traitements spéciaux, le regroupement familial, fondation d'une famille, etc.) elle coûtera 1,1 mio jusque à la retraite. Il faut garder ce montant à l'esprit lorsqu'on apprend que 6'333 demandes d'asile ont été déposées en janvier et février 2016 contre 2'989 pour la même période en 2015, soit 111% d'augmentation, plus du simple au double. A quoi s’ajoute encore le taux de protection élevé - jusqu’à 60% - sous l‘ère de la conseillère fédérale Sommaruga (6 à 10 requérants d’asile restent à long terme en Suisse). Si l'on accélère encore ces procédures sans mettre la priorité sur l'exécution des renvois, cela signifie que les personnes obtiennent encore plus vite le droit de rester et atterrissent plus rapidement dans les communes. Ces coûts exponentiels ont un impact particulièrement négatif sur notre population, impact qui ne manquera pas d'empirer au vu des prévisions systématiquement embellies, "verschönt" comme on dit sous la Coupole. Les montants investis dans le domaine de l'asile allégeront le porte-monnaie du contribuable qui n'aura aucune contrepartie, bien au contraire. En effet, dans la mesure où l'impôt ne saurait être systématiquement appelé à combler l'incurie fédérale, il faudra très rapidement voir la dette enfler ou réduire les montants alloués à d'autres domaines. Une telle solution est pour le moins inopportune à l'heure des défis que nous devons relever dans plusieurs domaines, agriculture, transport et armée notamment. Pouvoir d'achat et prestations en recul, nous utiliserions notre main gauche pour nous couper la droite en pratiquant de la sorte.

Céline Amaudruz / UDC Genève