Le PLR propose à l’UDC de quitter le Conseil fédéral

Les mesures de restrictions contre la pandémie sont au cœur d’un clash entre les deux partis de droite. Après des menaces de l’UDC de s’en prendre aux sièges des deux représentants PLR au Conseil fédéral (Karin Keller-Sutter et Ignazio Cassis), la présidente du parti, Petra Gössi a haussé le ton. Lundi soir lors de l’assemblée extraordinaire des délégués du parti, elle a carrément proposé au premier parti du pays de quitter le gouvernement. «Si l’UDC veut mener une politique d’opposition pure, elle doit être cohérente et quitter le Conseil fédéral, a-t-elle déclaré, selon «20 Minuten».

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20min.ch

 

Petra Gössi, présidente du PLR: “On ne soutiendra jamais l’UDC pour la primauté du droit suisse.”

Christian Hofer: Vous constatez l'inversion du journaliste, qui prétend que l'UDC "détruit les bilatérales" alors qu'en réalité le Conseil fédéral a trompé la population suisse en prétendant que le nombre d'entrées serait extrêmement bas.

Les mesures d'accompagnement sont inefficaces, le dumping salarial n'est nullement maîtrisé et la Suisse a perdu son indépendance. En clair, le Conseil fédéral nous a mis dans un guêpier inextricable mais c'est "l'UDC le problème."

Quant au PLR, ce parti préfère s'allier au PS que soutenir un autre parti de droite et garantir notre souveraineté: cela se passe de commentaire.

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Interview de Petra Gössi, présidente du PLR:

Le grand dossier de la rentrée, ce sont les relations bilatérales avec l’Europe. On arrive à l’heure de vérité. Avec qui faire alliance pour appliquer le frein à l’immigration?
La politique européenne. C’est un domaine où les majorités sont variables. Le PLR demande de mettre en place la préférence indigène, tout en durcissant les conditions pour l’immigration économique, sous le slogan «Ferme mais juste». Actuellement, nous devons réfléchir avec qui nous allier. Comme la position de l’UDC est difficile à lire, nous pourrions regarder du côté du PS.

L’UDC fait sa rentrée sur la primauté du droit suisse, qui revient à détruire les Bilatérales…
C’est difficile de suivre la logique des stratèges de l’UDC, entre l’aide économique et ceux qui veulent vraiment une application stricte. Ce qui est sûr, c’est que cette initiative constitue typiquement une ligne rouge. On ne la soutiendra jamais. Mais il faut prendre les choses dans l’ordre. D’abord, trouver une solution pour l’initiative «Contre l’immigration de masse», ensuite, on verra. Je n’attends pas de l’UDC une allégeance pour les dix prochaines années.

Faut-il interdire la burqa en Suisse?
Les idées libérales parlent en faveur de la liberté de s’habiller. Toutefois, moi aussi je me sens mal à l’aise lorsque je vois une femme complètement voilée. Je ne peux pas cautionner le port de la burqa dans l’espace public ou les écoles. Ça heurte nos traditions. Je pense toutefois qu’il s’agit d’un faux problème et que cette initiative ne résoudra rien. Ses partisans ne font que jouer avec des peurs qui s’inscrivent dans le contexte d’un été marqué par les attentats. On doit être pour une réglementation, mais pas en inscrivant une interdiction dans la Constitution.

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