Ce qui se joue à Ottawa

Le Canada. C'est loin et il fait froid. Les Canadiens sont gentils et certains parlent français avec un accent rigolo du côté du Québec. Voilà à peu près l'image que l'on a du Canada en Europe. Image à laquelle on pourrait rajouter l'actualité récente: des camionneurs manifestent à Ottawa, la capitale fédérale, et klaxonnent en dérangeant les gens. Visé par les protestations, Justin Trudeau a décidé de répliquer par la force, ce qui est forcément très bien puisque les manifestants sont fascistes / racistes / nazis / extrémistes / partisans de Trump / suprémacistes blancs (ou tout en même temps).

Beaucoup de gens se contenteront de cette "information" sans chercher à en savoir davantage. Pourtant, ce qui se joue de l'autre côté de l'Atlantique est bien plus significatif, et même symbolique du futur de nos sociétés. Pour comprendre de quoi il retourne, je vous propose une traduction d'un texte remarquable de David McGrogan à ce sujet, publié sur le site du Brownstone Institute.

Stéphane Montabert, le 19 février 2022

 


 

La Société civile contre l'État: le Canada révèle le conflit au cœur de notre temps

La confrontation entre Justin Trudeau et les camionneurs canadiens est peut-être l'événement le plus important de la pandémie de Covid - non pas à cause de son éventuel résultat, quel qu'il soit, mais par ce qu'elle symbolise. Elle capture dans un microcosme parfait les tensions entre les impératifs concurrents de notre époque: liberté contre sécurité ; État de droit contre une gouvernance flexible et « réactive » ; priorités des travailleurs contre celles de la bourgeoisie sur Zoom ; besoin d'interaction humaine et d'appartenance ancrées dans le monde réel contre promesses d'un splendide isolement en ligne ; les expériences de l'homme ordinaire, qui sait où ça fait mal, contre celles de la classe des experts professionnels, qui rejettent tout ce qui ne puisse s'exprimer sous la forme d'une expression mathématique.

Et plus que tout cela, cependant, l'opposition nous donne une lentille à travers laquelle nous pouvons apercevoir un conflit bien plus profond, bien plus ancien et d'une portée bien plus vaste – un conflit qui sous-tend non seulement les luttes de l'ère Covid, mais de la modernité elle-même. D'un côté nous avons l'État, qui cherche à rendre l'ensemble de la société perméable à son pouvoir. De l'autre nous avons des sources alternatives d'autorité – les familles, les églises, les communautés, les entreprises privées, les campagnes et l'être humain lui-même en tant qu'individu.

Pendant des siècles, l'État a mené une guerre tranquille contre ces concurrents et les a peu à peu soumis à sa volonté. Il ne l'a pas fait à travers une conspiration ou une stratégie délibérée, mais simplement à travers la poursuite résolue d'un objectif suivi génération après génération par les dirigeants politiques: la légitimité. Les gouvernements et autres organes de l'État tirent leur légitimité, et donc leur position de pouvoir, d'une conviction implantée au sein de la population, la conviction qu'ils sont nécessaires.

Ils y parviennent en suggérant sans relâche que sans leur intervention, les choses iraient mal ; laissés à eux-mêmes, les gens ordinaires en souffriraient. La famille, l'église, la communauté sociale, l'entreprise privée, l'être humain individuel – tout cela est inadéquat pour assurer le bien-être de l'Homme. Seul l'État est équipé pour l'accomplir cette tâche, car seul l'État peut maintenir la population instruite, en bonne santé, en sécurité, prospère et satisfaite. Et puisque ne saurait en être autrement, seul l'État est apte à disposer du pouvoir – et seuls ceux qui gouvernent l'État sont aptes à gouverner.

La logique de cet argument s'inscrit en grosses lettres, bien sûr, dans la réponse du monde développé contre le Covid. Qu'est-ce qui nous gardera « en sécurité » ? Certainement pas les sources traditionnelles d'assistance, comme une communauté paroissiale ou la famille. Certainement pas des individus, à qui on ne peut guère faire confiance pour se comporter de manière responsable ni pour évaluer correctement les risques encourus.

Non, c'est seulement l'État, d'abord avec ses confinements, puis avec sa distanciation sociale, ses mandats sur les masques, ses programmes de vaccination, et dernièrement son obligation vaccinale et ses « passeports sanitaires ». Seul le pouvoir de l'État peut sauver et protéger. Et puisque seul l'État peut nous sauver, il est la seule source légitime d'autorité – dont bénéficient aussi, bien sûr, ses dirigeants.

L'idée de l'État se présentant ainsi comme un sauveur est manifestement fausse, absurde même, compte tenu de ce qui s'est passé au cours des deux dernières années. Mais aussi fausse et absurde soit-elle, elle reste sous-entendue dans toute la politique liée au Covid. Justin Trudeau doit puiser sa légitimité quelque part pour se maintenir au pouvoir. Et il sent d'instinct (comme l'animal politique qu'il est) qu'il peut en détourner une partie à son profit en présentant l'État canadien (avec lui-même à la barre, bien sûr) comme le seul obstacle qui puisse préserver le public canadien de la souffrance et de la mort.

C'est l'État, rappelons-le, qui sauve et protège – en l'occurrence au travers de son mandat vaccinal. Sans lui, suivant ce raisonnement, la population souffrirait et mourrait alors que Covid se déchaînerait. La logique politique est incontournable. Pour un homme comme Trudeau, sans autre principe que lui seul est apte à gouverner, il n'y a qu'une voie à suivre. Insister sur le fait que seul l'État sauve et met en sécurité, et que tout ce qui se dresse sur son chemin – prenez garde, camionneurs! – finisse donc écrasé sous son talon.

Les camionneurs, de leur côté, représentent tout ce que l'État méprise. Ils disposent d'un pouvoir social et politique indépendant de lui, et constituent donc une des sources alternatives de pouvoir qu'il déteste et craint. Ce pouvoir ne découle pas d'une institution dominée par les camionneurs, mais simplement de leur statut parmi ce que j'appellerai les classes indépendantes – presque le dernier bastion d'autosuffisance et d'autonomie dans une société moderne comme le Canada.

Dans une économie développée, la plupart des classes professionnelles, médecins, universitaires, enseignants, fonctionnaires, etc., tirent leurs revenus et leur statut, entièrement ou partiellement, directement ou indirectement, de l'existence de l'État. S'ils ne sont pas fonctionnaires, leur statut repose sur un appareil réglementaire que seul l'État peut instaurer et faire respecter. C'est vrai aussi, bien sûr, pour les classes les plus pauvres, souvent presque totalement dépendantes de l'État pour la satisfaction de leurs besoins. Les membres de ces classes ne représentent aucune menace pour la légitimité de l'État, car, tout simplement, ils en ont besoin. L'État est par conséquent parfaitement heureux de tolérer leur existence – et, en fait, il souhaite que toute la société soit incitée à ce régime. Une population entièrement dépendante de l'État est une population qui ne remettra jamais en question la nécessité de la croissance de son pouvoir, et donc sa capacité à asseoir sa propre légitimité.

Mais au milieu se trouvent ces personnes, les artisans et travailleurs indépendants, qui tirent leurs revenus de sources privées, en tant que commerçants sous leur propres enseignes, propriétaires de petites entreprises ou employés de PME. Indépendants d'esprit, considérant l'autosuffisance comme une vertu et comptant sur eux-mêmes et leurs relations avec les autres plutôt que sur l'État, ils représentent une barrière naturelle à son autorité. Autrement dit, ils n'ont pas besoin de lui. Ils gagnent leur argent grâce à l'utilisation de compétences particulières que d'autres apprécient, et qui paient pour en disposer dans un marché libre.

Que l'État existe ou non est sans importance pour leur succès – et, en effet, il se dresse très souvent sur leur chemin. Ce sont les gens qui, voyant un problème, ont tendance à vouloir trouver une solution par eux-mêmes. Et ils sont précisément le genre de d'individus qui veulent décider eux-mêmes de l'opportunité de se faire vacciner, et d'évaluer eux-mêmes les risques liés à la santé en général.

L'État moderne a mené une guerre incessante et secrète contre les travailleurs indépendants en particulier. À chaque pas, il cherche à réglementer leurs affaires, à restreindre leur liberté et à confisquer leur prospérité. Il y a toujours une soi-disant « bonne » raison à cela. Mais cela contribue à un incessant rognage de leur indépendance et de leur force. Ce n'est pas un hasard s'ils sont décrits dans le jargon britannique comme la « classe moyenne compressé » – écrasés comme ils le sont entre les classes populaires dépendante de l'aide sociale d'une part, et d'autre part les professionnels en col blanc qui tirent leur prospérité, directement ou indirectement, de l'État.

Ce n'est pas non plus un hasard si ces hommes libres modernes ont progressivement vu leur représentation politique diminuer au cours des 100 dernières années, dans quelque société développée que l'on veuille nommer ; les politiciens qu'ils éliraient seraient surtout intéressés à se débarrasser de l'État, et les incitations des politiciens modernes penchent toutes dans la direction opposée. L'intérêt des politiciens actuels est dans la croissance inexorable du pouvoir étatique, car c'est de là que vient leur légitimité.

Le mépris de Justin Trudeau pour les camionneurs est authentique et profond. Il ne voit pas en eux un obstacle à la politique Covid ni une menace potentielle pour la santé publique ; même lui ne peut pas être assez stupide pour penser que c'est important à ce point-là que ces gens prennent ou non leurs vaccins. Non, les identifie comme une barrière s'opposant aux forces auxquelles il lie son avenir politique – une autorité gouvernementale à la portée et à l'échelle toujours croissantes, et les opportunités de renforcer sa propre légitimité qui en découlent.

Son mépris pour eux est bien sûr renforcé par sa peur. Parce qu'il se rend sûrement compte que son autorité est mince comme une feuille de papier. La légitimité va dans les deux sens. S'il ne parvient pas à réprimer la révolte des camionneurs, tout l'édifice sur lequel repose son autorité – comme capitaine de l'État canadien disposant de sa prétendue capacité à protéger la population de tout mal – s'effondrera.

Ce conflit ne concerne donc pas le Covid ; il est existentiel. Est-il important que les camionneurs gagnent ou perdent ? Non. Ce qui compte, c'est ce que leurs efforts nous révèlent sur la relation entre l'État et la société civile en 2022.

David McGrogan, Professeur Associé de Droit à la Northumbria Law School.

Amir Attaran, d’origine iranienne et professeur à l’Université d’Ottawa, traite le Québec de raciste et de suprémaciste blanc

M. Saint-Pierre Plamondon demande à l’Université d’Ottawa de condamner publiquement les propos du professeur et de présenter des excuses aux Québécois pour ses propos dénigrants. Il demande également d’intervenir auprès de M. Attaran pour qu’il cesse ces comportements et d’appliquer des sanctions proportionnelles aux propos tenus.

(...)

(...) Il est surprenant que votre université ferme les yeux sur de tels propos stigmatisants et dénigrants envers les Québécois alors qu’elle a fait de la lutte à l’intolérance et au racisme une priorité qui frôle parfois le zèle au cours de la dernière année, écrit-il.

 

 

(...)

Le professeur Attaran maintient ses propos

M. Attaran s’en est pris à plusieurs reprises au Québec, ces derniers mois, sur son compte Twitter personnel, accusant la province de racisme, notamment son système de santé.

(...)

Ici.radio-canada.ca


Note : Il est d'origine iranienne et bien entendu musulman.

Des Canadiens se rendent à l’ambassade américaine en scandant “We Love Trump”

1 juil. 2020, la Fête du Canada

1500 personnes criant "I LOVE TRUMP" à l'ambassade des Etats-Unis à Ottawa le 1er juillet, La tv CBC a carrément menti en parlant de ce sujet.

https://www.youtube.com/watch?v=NmPORS6Vy0I

***

Et ces méchants supporteurs de Trump parlent de "White power" !

Haro aux racistes !

https://www.youtube.com/watch?v=x7ktGpng8I0

Lettre à mes amis Canadiens après Ottawa

 

 

Par Alain Dubos, Romancier de la Nouvelle-France, Citoyen d’Honneur de Saint Martinville (Louisiane), comntributeur à Riposte Laïque et médecin.

 

Chers amis Canadiens,

Québécois de Montréal et de la Gaspésie, Acadiens des Provinces Maritimes et d’ailleurs, Métis du Manitoba, Franco-Ontariens et lointains cousins du Yukon, de Vancouver ou des Rocheuses, vous venez, en compagnie de quelques millions de vos compatriotes non francophones, de découvrir que votre pays est pour de bon en guerre. Attaqué, même, à l’intérieur de ses frontières, par l’un de ces bons petits gars enfanté sur votre sol, nourri à votre sein d’Occident, éduqué dans vos écoles et vaccinable, le cas échéant, contre le virus Ebola, au nom d’un génie scientifique dont nous pouvons être fiers. Vous avez été frappés au coeur. Le choc est rude pour une nation bâtie sur le « multi-culturel » au prix, rappelons-le, de quelques séismes dont les répliques agitent encore, frémissantes, votre sous-sol nord-américain.

Multi-culturel donc, le Canada. Soit. C’est en effet, si l’on se réfère à l’Histoire toute nue, Molière et Shakespeare se disputant l’avant-scène depuis le dix-septième siècle, la dynastie des George huguenots contre celle des Louis fils-aînés-de-l’Église, d’Artagnan contre David Copperfield et Maria Chapdelaine subissant la leçon de maintien des soeurs Brontë.

C’était cela. Avec un zeste d’Italien façon Prohibition américaine, et des poussières d’Allemand, de Scandinave, de Russe et autres apports très minoritaires. Mais en gros, une ancienne affaire massivement franco-anglaise que je qualifierai, considérant les nuées qui s’amoncellent sur les uns et sur les autres (venues de l’étranger et répandues sur nous tous en vérité), comme aimablement linguistique, et familiale quoi qu’il en soit.

Tel n’est plus le décor en effet. De part et d’autre de l’Atlantique, un larron tout droit extrait du sable pétrolifère couvrant le Moyen-Âge de sa pensée se mêle désormais au grand concert d’une multi-culture dont j’aurai peut-être un peu moins de mal, désormais, dans nos bavardages amicaux, à vous démontrer le grand, le profond, le pérenne danger. Ce danger qui tue, à l’occasion, et menace à chaque instant de récidiver.

Vous distinguez ce péril un peu plus nettement que la semaine dernière. Ici, nous y sommes accoutumés en tant que peuple aux trois-quarts alerté contre lui. Dans le quart restant, hélas, gouvernants, « consciences nationales », agents de toutes sortes et crétins conditionnés à la soumission coexistent en une nébuleuse verrouillant par son opacité les moyens d’information essentiels du public. Montrer les choses réelles au sein de cette soupe infâme, jusque dans son propre environnement intime et social, n’est pas chose aisée, vous allez vous en apercevoir à votre tour, inévitablement.

C’est que votre naïveté très compréhensible de gens épargnés par les grandes destructions du siècle passé se trouve parfaitement exploitée par des tireurs de ficelles dont nous avons en France et en Europe les clones parfaits. Leurs noms traversent ce site, et quelques autres, en tous sens, pareils à ceux de vos prêcheurs à poil long impeccablement portraiturés par des limiers québécois d’une redoutable efficacité et dont les enquêtes sont pour de bon des gisements d’informations. Relisez-les. Vous verrez apparaitre les lignes de force du conflit dans lequel vous êtes, depuis le 22 Octobre 2014, directement plongés. Et si l’on vous dit que le danger pour la démocratie, c’est nous, qui dénonçons sans relâche le conflit enclenché, réfléchissez avant de vous mêler, par ignorance, paresse ou désinvolture, à la meute qui prétend nous forcer.

Vous noterez que je ne cite personne. C’est pour une simple raison. Tous existent, reconnaissables, identifiables, comme moi, qui seul me nomme et me dénonce. Et vous aussi existez, mes bons amis du beau, vaste et libre Canada, avec votre haute estime des droits fondamentaux qui nous unissent. Croyez moi, ces droits-là sont attaqués, méchamment, jour après jour, heure après heure, par la parole autant que par l’action. En doutez-vous ? Jetez un coup d’oeil vers la Colline Parlementaire de votre capitale fédérale. Gardez en mémoire ces moments étranges où tout bascule en quelques secondes. Cela porte un nom d’une grande simplicité : guerre.

Alain Dubos

Source : Riposte laïque

 

OTTAWA : l’hommage rendu par le Parlement Fédéral à Kevin Vickers. [vidéo]

Au lendemain de l'attaque dont a été victime le Parlement d'Ottawa et dans laquelle un soldat canadien a perdu la vie, les parlementaires ont rendu un vibrant hommage au sergent d'armes de la chambre des communes Kevin Vickers, qui a abattu le tireur présumé Michael Zehaf-Bibeau. Une ovation aussi rare qu'émouvante pour cet ancien officier de la gendarmerie, âgé de 58 ans.

Ottawa en état de guerre

Cette semaine, le Canada a ressenti le souffle de la guerre contre l'islam radical. Lundi, un islamiste a fauché avec sa voiture deux soldats à Saint-Jean-sur-Richelieu, tuant l'un d’eux. Mercredi un terroriste a tiré sur un garde devant le Monument aux morts à Ottawa, puis a ouvert ensuite le feu dans le bâtiment du parlement avant d'être abattu. Le pays de la feuille d'érable n'a rien connu de semblable de toute son histoire.

Des détails choquants ont été révélés quand le Canada a commencé à sortir de la stupeur. Les deux radicaux étaient des Canadiens à 100 %. Aussi bien Michael Zehaf-Bibeau, 32 ans, qui a tiré à Ottawa, que son compatriote de 25 ans Martin Couture-Rouleau sont nés, ont étudié et travaillé au Canada. Les deux se sont convertis à l'islam en 2013


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L’image du jour: Un candidat aux élections municipales à Ottawa promet d’appliquer la charia

Des élections municipales auront lieu le 27 octobre à Ottawa. Un journaliste du Ottawa Suntrace le portrait de quelques candidats aux sièges de conseillers qui proposent des idées farfelues, dont Meladul Haq Ahmadzai:

(Ottawa Sun) Cette semaine, un candidat de la circonscription de Gloucester-Southgate a envoyé un communiqué de presse disant qu'il fera appliquer la charia à l'hôtel de ville s'il est élu.

Meladul Haq Ahmadzai affirme que la charia «rétablirait la transparence et l’imputabilité à l'hôtel de ville.»

Peu de journalistes ont assisté à sa conférence de presse sur la charia, et il n’a pas été interviewé souvent, en dépit de ses communiqués de presse qui se terminent toujours par ce rappel chaleureux: «les médias sont invités à poser des questions.»

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