Dans ce contexte, Christoph Blocher, avec son comité UE-Non, bat déjà le pavé depuis une année environ. Avantage Suisse doit servir de contrepoids. «C’est positif. C’est doucement la prise de conscience qu’il va falloir revoter. Il me paraît utile dans cette perspective qu’il y ait plusieurs fronts, notamment un front bourgeois», estime le conseiller national Roger Nordmann (PS/VD).
Il y a désormais cinq camps principaux dans la bataille européenne.
Le NOMES
Le Nouveau Mouvement européen suisse (NOMES) regroupe les partisans d’une adhésion à l’Union européenne. Dans l’après- 9 février, il se positionne en faveur d’un nouveau vote.
Les citoyens de RASA
Le comité RASA, pour «Sortons de l’impasse», rassemble des intellectuels, des artistes, des sportifs, etc. Il a lancé une initiative populaire, en cours de récolte de signatures. «Notre initiative est un plan B qui permet aux Suisses de revoter», expliquait récemment dans nos colonnes le professeur Andreas Auer. L’initiative propose de biffer l’article 121a de la Constitution, à savoir les dispositions introduites suite au vote «contre l’immigration de masse».
Avantage Suisse
La nouvelle association, pour des raisons stratégiques évidentes, veut se distancier du NOMES et de RASA. Une campagne permanente en faveur des accords bilatéraux entre la Suisse et l’Union européenne, mais aussi en faveur du droit international et des droits de l’homme. Il s’agit, en clair, de préparer le terrain en vue d’un probable scrutin consécutif à celui du 9 février 2014.
UE-Non
Cette association – la raison d’être de Christoph Blocher suite à son retrait du Parlement fédéral – fédère les partisans du repli face à l’UE. «On surestime massivement l’importance des Bilatérales», estime désormais le ténor UDC. A choix, mieux vaudrait donc laisser tomber nos accords avec l’UE que renoncer à appliquer le vote du 9 février.
ASIN
L’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) apparaît comme le pendant du NOMES, côté antieuropéen. Elle regroupe les partisans d’une Suisse la plus indépendante possible. Elle est la partenaire privilégiée de l’association UE-Non. (24 heures)
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