Des manifestants sont descendus dans la rue ce dimanche à Berlin et dans plusieurs autres villes allemandes pour demander à l’Union européenne de prendre en charge les réfugiés migrants du camp de Moria.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche à Berlin et d’autres villes allemandes pour appeler l’Union européenne à prendre en charge les demandeurs d’asile laissés sans abri après les incendies qui ont dévasté le camp de Moria sur l’île grecque de Lesbos.
Les manifestants ont été rejoints à Berlin par la tante d’Alan Kurdi, le petit garçon syrien mort noyé devenu un tragique symbole de la crise des réfugiés en 2015.
Le grand camp de migrants de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, est « brûlé à 99 % » selon les pompiers. Le feu pourrait avoir été déclenché par une rébellion contre des mesures d’isolement, après que la covid-19 a fait son apparition dans le camp.
Une opération de sauvetage d’envergure est en cours dans l’emblématique et surpeuplé camp de migrants de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, où plusieurs feux se sont déclenchés, ce mercredi, au petit matin, d’après les pompiers grecs. Selon les pompiers, « des feux épars dans la prairie autour du camp, mais aussi à l’intérieur de la structure » mobilisent 25 pompiers et dix véhicules pour évacuer le camp le plus sordide d’Europe, qui héberge actuellement près de 12 700 demandeurs d’asile, quatre fois sa capacité d’accueil. Les pompiers précisent que pour l’instant, « il n’y a pas de victimes, mais quelques blessés légers avec des problèmes respiratoires dus à la fumée »
Selon un photographe de l’AFP sur place, « la quasi-totalité du camp est en feu, aussi bien à l’intérieur que les tentes qui se trouvent à l’extérieur, dans l’oliveraie ». « Des demandeurs d’asile fuient le camp à pied en direction du port de Mytilène mais sont bloqués par les véhicules des forces de l’ordre », ajoute-t-il. Près de 500 migrants se trouvent sur la route vers le port du Mytilène, bloqués par les forces de l’ordre, et d’autres se sont abrités dans les collines environnant le camp.
Révolte contre l’isolement
« L’île de Lesbos est déclarée en état d’urgence », a affirmé sur la chaîne de télévision publique ERT, le porte-parole du gouvernement grec, Stelios Petsas. Une réunion gouvernementale, avec le Premier ministre et le chef de l’État-major, doit se tenir ce mercredi matin « pour examiner la situation à Moria et les mesures qui vont être prises ».
Selon le site d’information locale Lesvospost, plus de 3 000 tentes, des milliers de conteneurs, des bureaux de l’administration et une clinique au sein du camp ont été brûlés. Selon le président du syndicat des pompiers de Lesbos, interrogé ce mercredi matin, Yorgos Ntinos, le camp est « brûlé à 99 % et le feu continue ».
Stand by Me Lesvos, une association regroupant locaux et réfugiés, s’alarme sur Twitter : « Tout brûle, les gens fuient ». « Certains témoignages rapportent que des locaux bloquent le passage (des réfugiés) dans le village voisin », ajoute aussi l’association. « Depuis plusieurs heures, des grands feux entourent le centre de réception. Les foyers se multiplient (…) et avec la force du vent (7-8 beaufort), le feu s’étend rapidement », commente sur sa page Facebook l’association des habitants de Moria et des autres villages environnants. « La zone paie le prix de l’indifférence et de l’abandon », poursuit l’association des habitants, qui appelle les autorités à agir rapidement pour trouver une solution pour les demandeurs d’asile qui seront sans abri après l’incendie.
Update: the whole camp is in fire. Everything is burning. People are escaping. Their homes in Moria are gone.
Police just arrived. Telling everyone to get out of the camp. https://t.co/g4gznHBFrj#moria
D’après l’agence de presse grecque ANA, les feux auraient été déclenchés à la suite de la révolte de certains demandeurs d’asile qui devaient être placés en isolement, ayant été testés positifs au coronavirus ou proches d’une personne ayant été détectée positive. Les pompiers rapportent également dans leur communiqué avoir « été empêchés d’entrer dans le camp pour intervenir » par certains groupes de réfugiés à leur arrivée dans le camp, et avoir fait appel aux forces de l’ordre pour pouvoir poursuivre l’opération de sauvetage.
35 cas positifs à la covid-19
La semaine dernière, les autorités ont détecté un premier cas de coronavirus dans le camp de Moria et ont mis le camp en quarantaine pour quinze jours. Après la réalisation de 2 000 tests de dépistage, 35 personnes ont été détectées positives à la covid-19 à Moria. « Seulement une personne a présenté des symptômes, les 34 autres sont asymptomatiques », a assuré le communiqué du ministère grec des Migrations. « Les 35 personnes positives au coronavirus ont été transportées dans un espace prévu pour leur isolement », a aussi précisé le ministère. Avec l’incendie, « tout le monde s’est dispersé et les cas positifs se sont mélangés aux autres désormais », s’inquiète, ce mercredi matin, une source policière à Lesbos.
De strictes mesures de circulation ont été imposées dans les camps de migrants depuis la mi-mars. Le gouvernement n’a jamais levé ces restrictions malgré les critiques des ONG de droits de l’homme, jugeant ces mesures « discriminatoires », alors que la décision a été prise de déconfiner le pays début mai. Ces ONG dénoncent l’enfermement des demandeurs d’asile dans ces structures, qui ne sont pas adaptées pour mettre en place les mesures barrières nécessaires.
Le camp de Moria a été ces dernières années à maintes reprises décrié pour son manque d’hygiène et son surpeuplement par les ONG, qui appellent régulièrement les autorités grecques à transférer les demandeurs d’asile les plus vulnérables vers le continent. Les émeutes et bagarres sont devenues quasi quotidiennes dans le camp de Moria. De janvier à fin août, cinq personnes ont été poignardées dans plus de 15 attaques. En mars, une fillette avait perdu la vie dans un conteneur brûlé. En septembre 2019, deux personnes étaient également décédées dans un incendie.
Une opération de sauvetage était en cours mercredi dans le camp de migrants de Moria, sur l'île grecque de Lesbos, où plusieurs feux se sont déclenchés au petit matin. Le site héberge près de 12'500 requérants d'asile, quatre fois sa capacité d'accueil.
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D'après le site d'informations locales Lesvospost, plus de 3000 tentes, des milliers de conteneurs, des bureaux de l'administration et une clinique au sein du camp ont été brûlés. La vidéo publiée sur Twitter par un reporter de la chaîne de télévision Arte montre l'étendue des dégâts.
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Révolte après un isolement lié au Covid
D'après l'agence de presse grecque ANA, les feux auraient été déclenchés suite à la révolte de certains demandeurs d'asile qui devaient être placés en isolement, ayant été testés positifs au coronavirus ou proches d'une personne ayant été détectée positive.
Une habitante de Lesbos a déposé plainte après avoir eu la surprise de découvrir une mosquée en constructionsur sa propriété, une ancienne oliveraie située près du camp de Moria.
Elle s’est rendue sur place en compagnie de policiers et de la cheffe du service des constructions. L’accès était difficile car il a fallu traverser des égouts et marcher parmi des ordures et toutes sortes de saletés.
Les travaux avaient commencé il y a trois mois et elle avait alors dûment alerté les autorités (urbanisme, police, district, municipalité…) mais rien n’a été fait pour empêcher la construction illégale.
À l’époque, une ONG avait dit qu’elle voulait construire une école. Mais maintenant il s’agit ouvertement d’une mosquée.
Il y a certainement eu une aide extérieure, car les réfugiés seuls n’auraient pas pu trouver et acheter tout ce bois.
La propriétaire ne comprend pas comment, à deux pas du camp de Moria, surveillé par des policiers, il a été possible de poser des fondations en ciment et bâtir une charpente d’un étage sans que personne intervienne.
Un lecteur (merci A. A.) me signale un article paru le 8 mai en anglais sur le blog grec Dimpenews. Selon ce blog, des mercenaires syriens à la solde de la Turquie auraient pénétré, depuis ce pays, dans l’île grecque de Lesbos.
Ils auraient profané et vandalisé l’église orthodoxe de la Vierge Marie dans la ville de Moria où se trouve un grand camp de “réfugiés”, le mardi 7 mai. Les images des exactions commises sont parlantes. Dimpenews estime qu’il s’agit là de la vingtième église orthodoxe vandalisée dans l’île de Lesbos. J’ai déjà consacré quelques articles à des profanations d’églises dans l’île de Lesbos : voyez ici et là.
"Entre 3000 et 4000 migrants ont fui le camp de Moria", a déclaré à l'AFP une source policière, soulignant que des vents puissants attisant les flammes ont rendu la situation "difficile". Il a indiqué n'avoir "aucun doute" sur le fait que l'incendie avait été allumé volontairement par des migrants.
Ce n'est pas la première fois que des incidents éclatent dans le camp surpeuplé, mais jamais il n'a encore fallu procéder à une telle évacuation. Le feu a détruit des tentes et des containers, mais il n'y avait pas d'informations sur d'éventuels blessés vers 22h00.
Environ 500 migrants semblaient avoir regagné le camp, selon cette source. Environ 150 mineurs hébergés dans le camp ont été évacués vers un camp réservé aux enfants sur l'île, a ajouté cette source.
GRÈCE : Entre 3 000 et 4 000 migrants ont fui après un incendie provoqué volontairement dans le camp de Moria, sur l'île de Lesbos. pic.twitter.com/UyI0KcC376
Les Européens sont en train de devenir les esclaves de ces migrants, ramassant les déchets pour eux, allant travailler et leur payer les soins, la nourriture, le gîte, sans parler des innombrables agressions.
Les médias mainstream parlent sans cesse de cette île sans jamais montrer à quoi sont confrontés les Grecs sur leur territoire.
A Lesbos, François sera en compagnie de la principale autorité du monde orthodoxe, le patriarche œcuménique Bartholomée. C’est la première fois que les deux principaux responsables du christianisme mondial se déplaceront ensemble.
Et ils le feront pour des raisons essentiellement politiques. Rome et Constantinople veulent alerter sur le drame des réfugiés. Et ils choisissent le moment où l’Europe s’arrange avec la Turquie pour fermer ses frontières et gérer ces flux comme un stock.
Autant dire que, même s’il s’agit d’un voyage éclair, sa portée morale est déjà considérable. Avant qu’aucun mot n'ait été prononcé et aucun geste accompli, le voyage à Lesbos est par lui-même un message, et ce message est une virulente critique des Européens, tous dirigeants et tous peuple confondus.
Le pape a un point de vue tranché. François n’est pas consensuel. Il ne fait pas dans le détail ou la subtilité à la Rocard - "La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde mais doit en prendre sa part". Il s’oppose à tous les dirigeants politiques nationaux comme à ceux de l’Union européenne.
A tous ! Que ceux-ci préconisent une fermeture complète ou, plus hypocritement peut-être, une gestion de plus en plus au compte-gouttes, qui filtre, trie et repousse. Et je suis frappé que Bartholomée l’orthodoxe, celui qui est aux portes mêmes du conflit et aux carrefours de tous ces drames historiques, partage son point de vue.
On sait, depuis le voyage à Lampedusa au début de son pontificat, qu’il s’agit pour ce pape d’une question essentielle. Mais il faut reconnaître que le sujet ne fait pas consensus dans le monde catholique. Les Eglises polonaise ou hongroise, pour ne citer qu’elles, défendent une ligne beaucoup plus identitaire et nationaliste, en phase avec celle de leurs gouvernements. Leur approche est aux antipodes de celle de François. Le cri des deux grands chefs d’Eglise sera fort. Pour autant, sera-t-il entendu de l’opinion publique, des décideurs et du monde chrétien ? C’est une autre histoire.
L'enfer ! L’île de Lesbos, en Grèce, est submergée par les masses de "migrants" musulmans. La population grecque a commencé à fuir tandis que l’île sombre dans le chaos, déchirée par les affrontements interethniques.
En Grèce, de violentes émeutes déchirent l'île de Lesbos. Les clandestins affrontent la police car ils estiment ne pas être assez bien traités par les Européens. Les habitants sont agressés dans leurs propres maisons et devant le niveau de fureur, certains préfèrent carrément y demeurer barricadés. Seule et unique solution à ce problème qui prend chaque jour plus d'ampleur: la remigration, c'est-à-dire le retour dans leurs pays d'origine de ces émeutiers étrangers !
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