Suisse : la jeunesse suisse de souche glisse vers la droite conservatrice

Les jeunes Suisses de souche votent de plus en plus à droite et sont davantage politisés. L’étude met en relief une différence d’opinion politique entre les naturalisés (les « Secondos ») et les enfants de Suisses de souche.

Publiée vendredi, une étude menée dans le cadre du projet Young Adult Survey Switzerland (YASS) du Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) dresse le portrait-robot des jeunes adultes. Ainsi, le sondage effectué auprès de Suisses âgés de 19 à 20 ans montre que 36% d’entre eux se déclarent politiquement à droite, 36% au centre et 28% à gauche. Cette tendance se dessine depuis plusieurs années. En 2006, lors d’une précédente étude, la part des jeunes de gauche s’élevait encore à 41%.

L’immigration en général, l’asile en particulier, représentent la principale préoccupation des Suisses de 16 à 25 ans, selon le sondage réalisé par l’Institut gfs.bern. Alors que près d’un jeune sur cinq s’en souciait en 2010, ils sont presque un sur deux aujourd’hui. Les thèmes des étrangers et des réfugiés étaient déjà en tête de la liste des principaux problèmes des jeunes en Suisse l’an dernier. RTS

 

On observe chez ces jeunes un fort attachement à des valeurs anciennes, comme l’ordre, les traditions et la religion.» Il ne s’agit donc pas d’un virage vers la droite libérale, mais bien vers la droite conservatrice.

24 heures via Fdesouche.com

49 % des jeunes Suisses pensent que les étrangers sont un problème.

Les jeunes UDC se sentent confirmés dans leur cap.

Les jeunes socialistes espèrent un mouvement contraire.

Les étrangers sont le principal sujet de préoccupation pour les jeunes Suisses. Telle est la conclusion du Baromètre de la jeunesse 2014 du Crédit Suisse. Pour 49% des interrogés, la libre circulation des personnes et l’intégration des étrangers sont un problème comme le relève Schweiz am Sonntag en citant l’étude.

En parallèle, la fierté nationale des jeunes est élevée. 8 jeunes sur 10 sont plutôt ou très fiers du pays.

Le chef de projet Lukas Golder de GFS Berne suppose dans l’article que le fort sentiment national, qui a encore augmenté dans le contexte de la crise financière, contribue à la perception négative des étrangers (NDLR Pas le contraire évidemment pour le système, malgré tous les faits divers impliquant des allochtones…). « Cela renforce la crainte que les avantages sociaux et économiques en Suisse se perdent sous la pression de l’immigration de masse.

Le responsable des jeunes socialistes, Fabian Molina, est préoccupé. « Il est bien entendu facile d’abuser les gens en présentant les étrangers en tant que boucs émissaires ». Répond-il lorsqu’on l’a interrogé. (…) « Il s’agit à présent d’aborder les problèmes existants, telle la pénurie de logements en ville, en politique d’une manière sobre. »

Oliver Straub, vice-président des jeunes UDC Suisse, ne veut rien savoir des arguments de Fabian Molina. « Ce que fait la gauche n’est que lutter contre les symptômes » (NDLR et non contre les causes). « Lorsque le marché de l’immobilier est à sec, cela a un lien direct avec l’immigration. Ici il n’y a rien à embellir ». Il soutient que le malaise des jeunes est à prendre au sérieux. « Ce ne sont pas des peurs irrationnelles. Nous parlons ici de problèmes qui existent réellement ».

Source Traduction A. R.