Le Cardinal Marx: “Le projet de loi interdisant la circoncision en Islande constitue une menace pour la liberté religieuse”

Reykjavik, Islande, 8 février 2018.

Le nouveau projet de loi proposé en Islande qui rendrait la circoncision passible de six ans d'emprisonnement est une "attaque dangereuse" contre la liberté religieuse, selon le Cardinal Reinhard Marx.

"Protéger la santé des enfants est un objectif légitime de toute société, mais dans ce cas, cette préoccupation est instrumentalisée, sans fondement scientifique, pour stigmatiser certaines communautés religieuses. C'est extrêmement préoccupant ", a déclaré Marx dans un communiqué.

Marx a commenté le sujet en tant que président de la Commission des Episcopats de la Communauté européenne (COMECE). Bien que l'Islande n'appartienne pas à l'Union européenne, elle entretient des "relations privilégiées" avec les pays de l'UE, a noté la COMECE.

"La COMECE considère comme inacceptable toute atteinte au droit fondamental à la liberté de religion. La criminalisation de la circoncision est une mesure très grave qui suscite de profondes inquiétudes", a ajouté Marx.

La circoncision est un rituel religieux pour beaucoup de gens, notamment les juifs et les musulmans. Habituellement, les juifs circoncisent les nourrissons huit jours après la naissance, alors que les pratiques musulmanes varient considérablement.

Le projet de loi stipule que "Toute personne qui [...] cause des dommages au corps ou à la santé d'un enfant ou d'une femme en [...] retirant des organes sexuels peut être condamné jusqu'à six ans de prison".

Le projet de loi stipule spécifiquement que les circoncisions sur les garçons, si elles sont effectuées pour des raisons non médicales, seraient interdites en Islande en vertu du projet de loi. La circoncision féminine est interdite en Islande depuis 2005.

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Source Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch

Islande à 1.9% de chômage : « nous n’aurions pas pu sortir de la crise si nous avions été membre de l’UE »

Information à mettre en parallèle avec la propagande de Calmy-Rey qui veut toujours faire entrer de force notre pays dans cette organisation alors que l'UE a montré à maintes reprises son immense mépris pour notre pays.

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L’information n’a pas fait la Une : «L’Islande a retrouvé son niveau de chômage d’avant la crise.» Un résultat impressionnant pour la petite île indépendante qui a connu l’une des pires crises économiques d’Europe. Depuis sa faillite retentissante en 2008, l’Islande et ses quelque 320.000 habitants ont réussi un retournement économique impressionnant. Avec quelles recettes?

Le chômage en Islande est désormais de 1,9%, selon les chiffres officiels, le taux le plus bas depuis 2007. En 2007, le taux de chômage était de 1,3%…  Au plus fort de la crise, survenue en 2008, le chômage avait dépassé les 10% (avec des pointes à 12%).

Pourtant, la crise islandaise a été un vrai tsunami pour cette île. « Peu de pays, voire aucun, avaient vécu une débâcle économique aussi catastrophique », notait le FMI à son propos.

Ce petit miracle à l’islandaise s’explique. Selon le Premier ministre, «nous n’aurions pu sortir de la crise si nous avions été membre de l’Union européenne», avait-il dit en novembre 2015. Sigmundur Davíð Gunnlaugsson avait même été plus loin en affirmant que ne pas être membre de la zone euro avait été une chance pour l’Islande: «Si toutes ces dettes avaient été en euros, et si nous avions été obligés de faire la même chose que l’Irlande ou la Grèce et de prendre la responsabilité des dettes des banques en faillite, cela aurait été catastrophique pour nous sur le plan économique.

Chômage Islande-Irlande

Comparaison chômage Islande-Irlande entre 2005 et 2014 (source Alterécoplus) © alterecoplus

Pourtant l’Islande revient de loin. Le pays a connu une crise beaucoup plus violente que les autres pays européens du fait de la démesure de son système financier lors de l’éclatement de la crise des subprimes. Mais face à une telle situation, l’Islande a pris des mesures très différentes des autres pays européens, quitte à provoquer de vives tensions avec certains d’entre eux (leurs avoirs n’ayant pas été remboursés à la suite d’un référendum en Islande). «A la différence des autres pays heurtés par la crise, l’Islande a laissé ses banques faire faillite, ne préservant que les comptes des ménages résidents. Les étrangers qui avaient placé leur argent dans les banques du pays ont tout perdu lorsque ces banques ont fait faillite. Ailleurs, dans le reste de l’Europe, de nombreuses banques ont été nationalisées car il n’était pas concevable qu’elles puissent faire faillite», rappelait l’Express en 2015.

Le pays a mené une politique mêlant contrôle des capitaux (une idée mal vue en Europe), austérité budgétaire mais aussi hausse des impôts et surtout dévaluation importante de sa monnaie (60%) qui a entraîné une importante inflation, aujourd’hui maîtrisée… et une reprise de la croissance. Résultat, Reykjavik n’a pas sacrifié sa politique sociale et le FMI a été totalement remboursé de ses avances financières. Cette politique a fonctionné, moins d’entreprises ont fait faillite et il n’y a pas eu d’exode des jeunes comme au Portugal, Espagne ou Irlande.

A Venise, l’artiste suisse Christoph Büchel transforme une ancienne église en mosquée

L'Islande a fait polémique à la Biennale d'art contemporain de Venise en installant une mosquée dans une église désaffectée, qui a été utilisée comme lieu de culte par des musulmans.

«La Moschea» est l'installation originale et provocatrice du pavillon islandais. Cette oeuvre de l'artiste Christoph Büchel (artiste suisse) se trouve dans l'ancienne église de Santa-Maria della Misericordia, que son propriétaire privé a loué à l'Islande. Très vite, des musulmans de l'agglomération sont venus prier dans le pavillon, et se sont félicités de l'initiative, y voyant une promotion de la tolérance et du dialogue entre culture et religion.

Dans la communauté musulmane, on aimerait bien qu'après la Biennale, l'installation devienne une mosquée permanente.

Source

Islande : Un NON à l’UE fort peu commenté

Il faut remercier le journal Horizons et Débats pour son excellent travail de documentation. Dans son numéro du 23 mars, il publie une traduction de la lettre polie mais ferme du gouvernement islandais aux eurocrates annonçant le retrait de sa candidature à l'UE. Un signe politique majeur sur lequel les médias ont évidemment passé comme chat sur braise...

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