Comment l’antisionisme est devenu le nouvel antisémitisme

   
Michel Garroté  --  Pour ce qui me concerne, c'est l’islamo-gauchisme qui a empêché l’intégration de millions de migrants musulmans en Europe en général et en France en particulier. C’est aussi l'islamo-gauchisme qui a empêché toute réflexion libre et lucide sur la montée de la judéophobie et de l’antisémitisme en France, notamment la judéophobie et l’antisémitisme chez de plus en plus de franco-musulmans.
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C'est encore l’islamo-gauchisme qui a fait en sorte que l’antisionisme devienne le nouvel antisémitisme, la nouvelle judéophobie des contemporains, musulmans et non-musulmans (sachant que par-dessus le marché, presque plus personne, aujourd'hui ne sait ce qu'est le sionisme lui-même...). Plus précisément, en terme de chronologie, l'antisionisme est progressivement devenu la nouvelle forme d'antisémitisme, d'abord chez les gauchistes israélophobes (tendance Arafat et OLP avec l'assistance technique du très efficace KGB).
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Puis, dès les années 1990, chez les l’islamo-gauchistes (tendance Hamas, Hezbollah, Daech & Consorts avec l'assistance technique riche à milliards de pétro-dollars de l'Arabie saoudite, de l'Iran, du Qatar, etc.). Cela fait maintenant une dizaine d'années que la blogosphère de droite évoque et condamne l’islamo-gauchisme. Au début, nous étions peu nombreux et certains pensaient même que nous étions un peu cinglé. Aujourd'hui, il n'y a pas que la blogosphère de droite qui évoque et condamne l’islamo-gauchisme. Des médias de gauche, des sites Internet de gauche et des blogues de gauche invitent, parfois, des chercheurs et analystes qui, eux aussi, tirent la sonnette d'alarme face à l’antisionisme devenu antisémitisme.
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L’antisémitisme d’une partie du monde musulman :
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Sur le retour de l'antisémitisme en France, Gilles-William Goldnadel écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Dans cette affaire, au-delà de l’insuffisance de la peine, c’est l’absence de débat intellectuel sur le plus important qui me laisse le plus amer. La famille Merah n’est pas une génération spontanée. Derrière cela, il y a le problème de l’antisémitisme islamique. Tout le reste est de la littérature. Il est dommage qu’il n’y ait pas eu, à ma connaissance, des gens de la partie civile pour oser porter le fer sur la plaie vivante que connaît la France en général et les juifs en particulier. Cet antisémitisme islamique atteint une partie non négligeable des musulmans. Certes, il est loin d’atteindre tous les musulmans, mais il en touche une minorité non négligeable.
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Gilles-William Goldnadel : Madame Ziaten est là pour montrer qu’il y a des musulmans merveilleux et certains ont été touchés dans leur chair avec cette affaire. En même temps que cette affaire, il y avait aussi l’affaire Tariq Ramadan. On a assisté à ce délire d’imputation d’un complot juif se cachant derrière les accusations contre Tariq Ramadan. Le journal Le Monde se réveille et reconnaît enfin qu’il y a une montée très importante de l’antisémitisme dans les « quartiers », pour parler pudiquement. C’est bien gentil de se pencher sur Abdelkader. Il fallait bien sûr le faire. D’ailleurs, je pense que les parties civiles auraient dû davantage s’attacher aux faits eux-mêmes.
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Gilles-William Goldnadel : Il faut reconnaître qu’il y a eu la nécessaire compassion pour les victimes et toutes les victimes. Mais le travail intellectuel sur la génération Merah, sur Toulouse, n’a pas du tout été fait. Il n’a même pas été effleuré. C’est une occasion manquée. J’ose espérer qu’il le sera en Cour d’appel. La réalité est là, les responsabilités intellectuelles de ce qui arrive à la France doivent être posées.
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Gilles-William Goldnadel : Je ne cesse de porter le fer contre l’islamo-gauchisme. C’est bien l’islamo-gauchisme qui a permis le défaut d’intégration de l’immigration. C’est cet islamo-gauchisme qui a empêché, quand il était encore temps, de réfléchir sur la montée de l’antisémitisme. Une partie des gens qui se sont occupés de cette affaire Merah sont des gens qui voulaient absolument croire à la thèse de l’extrême droite derrière l’homme en scooter. Il ne faut pas se tromper. Je suis donc très affligé et très en colère qu’on soit passé à côté du débat intellectuel nécessaire qui seul peut expliquer Mohammed Merah, Abdelkader Merah et qui seul peut peut-être tenter d’empêcher l’irrépressible et l’irréversible, conclut Gilles-William Goldnadel (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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L’antisionisme est devenu le nouvel antisémitisme :
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De son côté, Renée Fregosi, Philosophe et Directrice de Recherche en Science Politique à l’Université Paris 3 - Sorbonne - Nouvelle, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : L'antisionisme se présente comme une forme à la fois ancienne et nouvelle d'antisémitisme. Le 2 novembre 1917, Arthur Balfour, ministre des Affaires étrangères de Grande-Bretagne qui avait alors un mandat sur la Palestine, écrivit une lettre ouverte adressée à Lionel Walter Rothschild, membre éminent de la communauté juive britannique, lui annonçant que son gouvernement était favorable à l'établissement d'un foyer national juif en Palestine. Cette lettre, connue désormais sous l'appellation de la Déclaration Balfour, constitue comme le sous-bassement juridique de la présence juive de fait de longue date en Palestine, renforcée à l'époque par un mouvement migratoire important de Juifs d'Europe, notamment victimes de pogroms à l'Est, vers cette région où ils achetèrent légalement des terres. Cette année 2017 du centenaire de la Déclaration, Theresa May a annoncé qu'elle célébrera "avec fierté" cet événement historique. Le leader du Parti Travailliste Jeremy Corbyn quant à lui, a fait savoir qu'il n'assistera pas au dîner officiel marquant la commémoration.
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Renée Fregosi : Le refus de Jeremy Corbyn de commémorer les 100 ans de la Déclaration Balfour vient en écho à la déclaration de l'Autorité palestinienne qualifiant la Déclaration de "tragédie", et celle du Secrétaire général de l'OLP affirmant que "les Palestiniens ont besoin que le Royaume-Uni reconnaisse d'abord et avant tout sa responsabilité historique et présente ses excuses" (tribune dans le magazine Newsweek). L'"antisionisme" de Jeremy Corbyn, revendiqué à de nombreuses reprises depuis son arrivée à la tête du Parti Travailliste, n'est donc, manifestement, que le rejet obstiné de l'existence même de l'Etat d'Israël dont l'origine juridique, avant sa création le 29 novembre 1947 par le vote de l'ONU a en effet été posée par la reconnaissance du "foyer national juif en Palestine" au début du 20ème siècle.
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Renée Fregosi : Qu'il avance masqué par la critique (recevable au demeurant) des implantations illégales récentes réalisées par des extrémistes israéliens et/ou de la politique droitière de Benjamin Netanyahou, le dit antisionisme consiste bien en fait, dans la négation radicale d'un quelconque droit pour les Juifs à posséder un Etat. Et la ritournelle de la revendication des "deux Etats" n'est chez les antisionistes qu'un faux-semblant eu égard au refus de sa mise en œuvre concrète, réitéré au moins trois fois depuis 1947 par les parties arabes en présence.
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Renée Fregosi : Or, cette négation de la légitimité d'Israël à exister exprime plus profondément une haine des Juifs: pourquoi ceux-ci ne mériteraient-il pas d'avoir un Etat ? sinon parce qu'ils devraient être punis pour leurs supposés crimes et réduits de ce fait au statut de paria apatride ou de dhimmi (sujet inférieur du califat puis de l'empire ottoman, soumis à des taxes, obligations et interdits spécifiques du fait de sa non appartenance à la communauté musulmane). L'antisionisme contemporain articule en effet plusieurs types de judéophobie exprimés depuis le moyen-âge jusqu'aux temps modernes, notamment un anti-judaïsme religieux, une critique anticapitaliste, anti-impérialiste et anti-coloniale, et une idéologie complotiste dont l'archétype est posé par Les protocoles des sages de Sion (ouvrage fantasmatique produit en 1901 par des agents russes sous le tsar Nicolas II, réédité régulièrement depuis malgré son statut de faux avéré, et auquel la charte du Hamas fait explicitement référence à son article 32).
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Renée Fregosi : L'antisionisme se présente donc comme une forme à la fois ancienne et nouvelle d'antisémitisme : ancienne parce qu'il recycle de vieux discours anti-Juifs, nouvelle parce désormais centrée sur la confrontation avec le monde arabo-musulman et le conflit israélo-palestinien, l'Etat d'Israël étant accusé de tous les maux et en premier lieu de mettre en œuvre "une guerre d'extermination du peuple palestinien". Tandis que par le passé, l'antisémitisme racial opposait dans une lutte à mort, la "race pure", blanche, arienne ou germanique aux Juifs caractérisés négativement comme métissées, métèques, orientaux, l'antisémitisme antisioniste tend aujourd'hui à confondre Juifs et Israéliens eux-mêmes assimilés au dominateur blanc, au colonialiste, au capitaliste impérialiste, à l'occidental.
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Renée Fregosi : Articulé étroitement à la défense de la "cause palestinienne", l'antisémitisme antisioniste construit une chaîne d'identifications, du Palestinien à l'Arabe, au musulman, à l'immigré, à l'ex-colonisé prétendument néo-colonisé. Cette nouvelle judéophobie anti-israélienne articule alors antisémitisme et racisme anti-blanc: le Juif étant considéré comme un suppôt de l'impérialisme américain, un colonialiste, ancien supplétif des colons français, nouveau "colon" des "territoires occupés", capitaliste, mondialiste, super-blanc en somme. Et de part son assignation à une position anti-arabe et anti-musulmane, le Juif est renvoyé à cet ennemi principal du musulman désigné à la vindicte du "bon croyant" par nombre de versets du Coran ("une telle vie ne le sauvera pas de la punition", "Ce sont ceux-là les pires ennemis") et de passages des hadiths ("Vous combattrez les juifs", "Périssent les juifs et les chrétiens. Il n'y aura pas deux religions en Arabie").
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Renée Fregosi : Or ce "nouvel antisémitisme" qu'est l'antisionisme, est devenu l'un des piliers idéologiques non seulement des islamistes à l'offensive, mais aussi de la gauche radicale: des pro-palestiniens maoïstes arborant le keffieh dès les années 70 aux justiciers de Nuit debout faisant une large place au stand anti-Israël BDS ("Boycott, Désinvestissement, Sanctions") et aux élus de la France insoumise défendant les islamistes comme autant de "nouveaux damnés de la terre". Les néo-féministes puritaines ne sont pas en reste quant à elles, contre le "mâle blanc" harceleur et violeur par définition, allant parfois jusqu'à défendre le port du voile au motif que la libération des femmes aurait été promue par des occidentales de puissances colonialistes. Et comment ne pas soupçonner des relents d'antisémitisme jusque dans l'acharnement à faire condamner Dominique Strauss Kahn ou Roman Polanski par la justice populaire de rue et des réseaux sociaux, comme tous les "porcs" (animal honni auquel les musulmans assimilent souvent les Juifs d'ailleurs).
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Renée Fregosi : La "convergence" entre un antisémitisme de gauche originel (anticapitaliste et anti-impérialiste), un antisémitisme traditionnel musulman (ennemi religieux) et un néo-populisme nationaliste anti-mondialisation (on aurait dit autrefois "cosmopolite"), trouve son assomption dans l'antisionisme. La "question juive" formulée aujourd'hui autour de l'existence de l'État d'Israël fait en effet partie intégrante du discours contre l'impérialisme américain, le néocolonialisme occidental et les élites mondialisées, qui est au cœur de la mobilisation populiste. La revendication justicialiste vécue sur le mode de la revanche, de la vengeance populaire, de la libération de la domination qu'exercent les élites, est alors fantasmée comme une décolonisation et le racisme anti-blanc est ainsi justifié au même titre que l'antisémitisme antisioniste, conclut Renée Fregosi (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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En France l’antisémitisme du quotidien s’est ancré et se propage :
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De son côté, Cécile Chambraud, journaliste et spécialiste des religions, écrit notamment : Cela a commencé au mois d’avril. Une première lettre est arrivée dans la boîte de la famille de Paul (le prénom a été changé), à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Elle comportait des menaces de mort, des « Allah akbar » et une balle de 9 mm. Le lendemain, cette famille installée dans la ville depuis dix-sept ans a reçu une seconde missive précisant : « C’est bien vous la cible, vous êtes tous morts. » Cette fois, c’est une balle de kalachnikov qui était jointe. La famille de Paul a saisi la police. Celle-ci a fait placer une caméra devant le pavillon et les courriers ont cessé. Mais, en juillet, la caméra a été retirée. Des tags sont réapparus sur le mur du pavillon : « vive Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique] », « on va vous éliminer », « nique les juives ». Une balle de 7,65 mm a été retrouvée dans la boîte aux lettres.
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Cécile Chambraud : Puis une nouvelle salve de tags à partir du mois d’août : « à mort les juifs », « vive la Palestine », « vive Daech », entre autres. Dans la nuit du 5 octobre, quelqu’un a même tenté de forcer la porte du garage. Inquiets jour et nuit, vulnérables, Paul, son épouse et leurs quatre enfants ont dû se résoudre à quitter leur logement. « Dans la maison, au moindre bruit, on ne dormait plus. Tant que les policiers n’ont pas arrêté l’auteur des faits, on reste ailleurs », tranche Paul. De la violence faite à la famille de Paul, traumatisée et contrainte de déménager, on ne fait pas un gros titre. Pourtant, elle illustre cet antisémitisme « du quotidien » qui, année après année, s’est ancré puis s’est propagé en France, au point de mettre sous pression tant de familles juives, ajoute Cécile Chambraud (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 6.11.2017
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Auteurs :
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Gilles-William Goldnadel est avocat, essayiste, militant associatif et chroniqueur dans divers médias français (Figarovox, Valeurs Actuelles, Causeur, Boulevard Voltaite, etc.).
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Renée Fregosi est une Philosophe et Politologue française. Directrice de Recherche en Science Politique à l'Université Paris-Sorbonne-Nouvelle. Elle a publié "Les nouveaux autoritaires. Justiciers, censeurs et autocrates", éd. du Moment, 2016.
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Cécile Chambraud, journaliste et spécialiste des religions, a publié "L’antisémitisme, cette pathologie trop française", Le Monde Editions, 2014.
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Sources :
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http://www.bvoltaire.com/occasion-manquee-regarder-lantisemitisme-dune-partie-monde-musulman/
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http://www.huffingtonpost.fr/renee-fregosi/comment-l-antisionisme-est-devenu-le-nouvel-antisemitisme_a_23264795/
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http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/11/02/en-france-l-antisemitisme-au-quotidien_5208984_3224.html
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La diabolique alliance islamo-gauchiste

EI-11

   
Michel Garroté  --  Après le national-socialisme, le fascisme et le communisme, voici l’islamisme et son cousin, l’islamo-gauchisme. Pendant la Guerre froide, des gauchistes ont soutenu le terrorisme, notamment dans les années 1970 (la RAF allemande notamment). Aujourd’hui, des gauchistes et des islamo-gauchistes légitiment, voire soutiennent, le terrorisme islamique. L'alliance - bien que contre nature - entre gauchistes et islamistes est réelle.
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Un islamo-gauchiste, c'est quelqu'un qui déteste l’Amérique, qui déteste les blancs, qui déteste les Juifs dès lors qu'ils ne sont pas alter-juifs de gauche et qui déteste les Chrétiens dès lors qu'ils ne sont pas alter-chrétiens islamophiles et gauchistes. Ajoutons que les minorités islamistes et gauchistes ont des droits disproportionnés par rapport à ce qu’ils représentent. Enfin, rappelons que l'Europe est déjà crypto-musulmane. Elle a pris se virage dans les années 1990. Elle a gardé, depuis, ce mauvais cap.
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Ce qui se passe aujourd'hui n'est que le prolongement de ce qui a été mis en place il y a vingt ans. C'est aussi le prolongement des accords conclus dès les années 1970 par les pays européens avec des organisations arabes (la Ligue Arabe), puis islamiques (l'Organisation de la Coopération Islamique). L'Europe de 2017 ressemble au Liban de 1975 : un pays au bord de la guerre civile. Pour mémoire, la guerre du Liban a duré de 1975 à 1990. Bonne chance l'Europe !
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A ce propos, le géopoliticien Alexandre Del Valle écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : "Le "Calife" de l'Etat Islamique, Abu-Bakr al-Bagdadhi, avait déclaré en 2014 que l'Etat islamique s'étendrait jusqu'à Rome, indiquant par là une volonté de convertir le monde entier à l'Islam. Face à l'accumulation des attentats en Europe, l'Occident n'aurait-il pas intérêt à réaffirmer son identité chrétienne, en termes culturels et civilisationnels, afin de décourager l'adversaire, et de lui signifier l'impossibilité de la tâche qu'il se donne ?
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Alexandre Del Valle : Il faut remonter pour comprendre cela à l'alliance qui unit extrême-gauche, politiquement correct et islamistes. Ce sont cette extrême-gauche et ce politiquement correct que l'on peut globalement définir comme les plus hostiles à la civilisation judéo-chrétienne qui  ont laissé prospérer sur le sol occidental les forces islamistes parce qu'elles avaient un même ennemi : l'Occident.
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Alexandre Del Valle : La question d'une certaine façon induit la réponse : si l'Occident arrivait à vaincre le totalitarisme rouge, l'idéologie communiste et tiers-mondiste qui continue à diaboliser la société occidentale et à valoriser tout ce qui ne l'est pas – l'extrême gauche ayant toujours été l'allié des forces qui détestent notre civilisation – nous aurions plus de facilité à gérer notre sécurité.
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Alexandre Del Valle : Nous aurions plus de facilité à contrôler les flux migratoires, les juges pourraient plus facilement appliquer les lois, les politiques ne seraient pas systématiquement traités de racistes ou de fascistes lorsqu'ils veulent défendre leur civilisation. On se rappelle sur ce point du cas Guéant, diabolisé parce qu'il avait osé parler du choc des civilisations pour exprimer l'opposition de l'Occident et de l'Islam.
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Alexandre Del Valle : On voit bien que ce qui nous empêche aujourd'hui de lutter contre le totalitarisme islamique, c'est l'influence dans nos rangs du totalitarisme rouge qui contrôle les médias, le système universitaire et une partie du système judiciaire. Il agit comme une force qui empêche de lutter contre l'ennemi islamiste et de préserver nos valeurs. La dernière revue créée par Daech s'appelle Rumia, qui symbolise l'objectif très important pour les islamistes de conquérir un jour la chrétienté.
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Alexandre Del Valle : Il faut évidemment reconquérir Al Andalus, la perle de l'ancien califat perdue au profit des rois très catholiques, mais aussi prendre Rome et c'est un élément très important de la propagande de Daech et de nombreux islamistes : selon un hadith - une parole attribuée à Mahomet qui a valeur de texte sacré - très souvent cité par des islamistes, y compris les non-terroristes tel Qardawi des Frères Musulmans, après Constantinople, Rome sera prise et l'Europe sera islamisée.
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Alexandre Del Valle : Cette idée est très présente dans toute la logique de l'islamisme mondial : on voit donc bien qu'il ne s'agit pas de cas de terroristes isolés mais que cela découle d'un mouvement mondial néo-impérialiste. C'est un combat civilisationnel, et puisqu'il est pensé tel quel et que cette guerre est livrée non seulement par des terroristes mais aussi grâce à l'appui d'États tel l'Arabie Saoudite, le Pakistan ou d'association comme les Frères Musulmans.
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Alexandre Del Valle : Face à une agression qui est le résultat d'un projet de révolution civilisationnelle revanchard, la réponse ne sera pas par la guerre mais la défense et le refus du vide. Le vide que nous produisons aujourd'hui dans la détestation de notre propre religion et de notre propre identité et est le meilleur allié des islamistes. Il nous manque aujourd'hui un projet civilisationnel commun. Nous devons mener cette politique des civilisations, conclut Alexandre Del Valle (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour Les Observateurs
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http://www.atlantico.fr/decryptage/terroristes-ont-besoin-entendre-que-quoi-qu-tentent-occident-restera-tradition-judeo-chretienne-3140730.html?utm_term=Autofeed&utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#link_time=1503180354
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A lire, à relire et à diffuser :
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Trump soutient le Groupe de Visegrád et L’Initiative des Trois Mers
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https://lesobservateurs.ch/2017/07/18/trump-soutient-groupe-de-visegrad-linitiative-trois-mers/
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Victoire de Marine – Voulue par les islamo-gauchistes ?

France-Théo-2

   
Michel Garroté - Aujourd'hui, en partant à la pêche aux infos, quelle n'a pas été ma stupéfaction lorsque j'ai trouvé une analyse intitulée "Et si la victoire de Marine était voulue par les islamo-gauchistes ?". Les islamo-gauchistes manipuleraient le Front national pour le faire gagner les présidentielles ? Quelle histoire de fous ! Mais en lisant l'analyse en question, j'avoue y avoir trouvé des éléments très éclairants sur ce qui se passe actuellement en France. C'est pourquoi nos lecteurs trouveront ci-dessous des extraits adaptés de ce texte au titre déconcertant.
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Ainsi donc, sur Boulevard Voltaire, J.-P. Fabre Bernadac,  ancien officier de Gendarmerie, diplômé en criminologie et criminalistique, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : L’affaire du jeune Théo, malmené par la police à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), n’en finit plus de rebondir, à travers de plus en plus de manifestations, et, de plus en plus d’incidents. Les policiers savent, que la période électorale actuelle, crée une surchauffe, avec, une écoute accrue des médias.
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De plus, les forces mobiles, avec « Sentinelle », sont sur-employées, sans compter les surveillances exténuantes de points frontaliers comme Calais et Menton. Face à cette situation, les services de renseignement tentent d’anticiper les troubles, car il est impossible d’écarter l’hypothèse d’un embrasement des banlieues.
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Or cet embrasement circonstancié est voulu. Le cas Théo n’est qu’un prétexte derrière lequel la gauche la plus radicale s’affaire. Mais pourquoi cette attitude alors que la mayonnaise des incidents s’amplifiant ne peut que favoriser le vote Marine ? Pourquoi l’extrême gauche, mais aussi les islamistes, jouent-ils un jeu avantageant la candidate patriote ?
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La réponse est simple et se conjugue en deux facteurs :
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Premièrement, pour l’ultra-gauche le « grand soir » est toujours la motivation première. Or la victoire de Marine à la présidentielle serait déclencheur d’un maximum d’incidents relayés avec gourmandise par 90% de la presse. (...) La DGSI sait parfaitement que l’extrême gauche s’active dans l’ombre dans l’espoir d’une « convergence des luttes ».
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Deuxièmement, la convergence qui fait apparaître l'autre facteur, les islamistes :
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Ceux-ci savent parfaitement que les attentats ne suffisent pas pour déstabiliser le pays. Ils n’ignorent pas qu’un jour ou l’autre il faudra qu’ils s’acoquinent avec « l’idiot utile » : le gauchisme libertaire. Ces naïfs boboïsés deviendront leur caution, leurs troupes de choc qui enflammeront banlieues et grandes villes.
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Eux aussi ont analysé la situation, ils ne doutent pas que la venue au pouvoir de Marine jettera une majorité de musulmans modérés et de « racailles » dans un islamisme communautarisé. Leur combat religieux bénéficiera alors de forces considérables.
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La seule parade à cette situation cataclysmique, et, notre seule chance de succès, est la fermeté de Marine, l’attitude résolue des forces de l’Ordre et de l’Armée, ainsi que le courage retrouvé de la France 'périphérique', ajoute J.-P. Fabre Bernadac (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.bvoltaire.fr/jeanpierrefabrebernadac/victoire-de-marine-etait-voulue-islamo-gauchistes,313768
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Ultra-droite et fachosphère

France-Hollande-11

   
Michel Garroté - En France, la gauche et l'extrême-gauche cherchent désespérément une "ultra-droite" qui n'existe pas ou pratiquement pas. But de l'opération : détourner les esprits de l'islamisme et de sa caisse de résonance, l'islamo-gauchisme. La ficelle est trop grosse et le mythe de l'ultra-droite ne passe pas. Pauvre gauche et pauvre extrême-gauche qui brandissent un spectre qui ne convainc personne ou presque. La France compte 15 à 20 millions de musulmans. Mais le soi-disant "danger", ce serait deux ou trois "fachos" coincés dans une cabine téléphonique en quête de "révolution nationale". Pathétique et ridicule.
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L'ultra-droite et l’église Sainte-Rita :
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Olivier Faye (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La rumeur parcourait la « fachosphère » dès mardi soir, sur Twitter : les forces de l’ordre envisageaient d’évacuer l’église Sainte-Rita, mercredi 3 août, au petit matin. Cette église est occupée depuis octobre 2015 par différents groupuscules d’extrême droite, qui tentent d’empêcher sa démolition. Le rappel des troupes a donc été battu : une trentaine de militants, dont un groupe issu de l’Action française, se sont barricadés à l’intérieur de l’édifice pendant la nuit. L’abbé de Tanoüarn, un des principaux occupants des lieux, proche de l’Action française, avait même annoncé la tenue d’une messe à 6 heures du matin. La police a procédé à l’évacuation de l’église aux alentours de 6h45.
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Olivier Faye : Une opération qui « s’est déroulée sans incident », selon la Préfecture de police de Paris. C’est l’association des Chapelles Catholiques et Apostoliques, propriétaire du bâtiment, qui demande la démolition de l’église, pour y construire à la place un parking et des logements sociaux, a rapporté le site Streetpress, qui s’était intéressé à cette « ZAD d’extrême droite » [zone à défendre, ndlr]. L’association a obtenu, le 6 janvier, l’autorisation judiciaire de faire procéder à l’expulsion des occupants. Qui intervient donc en plein cœur de l’été. De nombreux groupuscules, comme l’association islamophobe Riposte laïque, s’étaient penchés, ces derniers mois, au chevet de l’église Sainte-Rita, et se sont donc émus du sort qui lui est réservé aujourd’hui.
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Olivier Faye : L’annonce de l’évacuation a été tout aussi mal accueillie par l’extrême droite « mainstream ». La présidente du Front national Marine Le Pen a fait mine de s’interroger : « Et si l’on faisait des parkings sur l’emplacement des mosquées salafistes plutôt que de détruire nos églises ? ». Une semaine après l’attentat contre l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), qui a causé la mort du Père Jacques Hamel, cette expulsion est ressentie par certains comme une agression de la part du gouvernement à l’encontre de la communauté catholique. « Le tact de [Bernard] Cazeneuve [ministre de l’intérieur] : le lendemain des funérailles [du père Hamel] à Rouen, l’église Sainte-Rita évacuée pour faire un parking ! », s’est par exemple indigné le député du Gard Gilbert Collard (Rassemblement bleu Marine).
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Olivier Faye : Gérée une association gallicane – qui ne répond pas à l’autorité du Vatican -, l’église n’appartient pourtant pas à l’Etat. A droite aussi, on a du mal à accepter cette évacuation. Le maire du 15e arrondissement Philippe Goujon (Les Républicains) s’est ému de cette décision, tout comme le député (LR) des Français de l’étranger Frédéric Lefebvre, qui était présent sur place au moment de l’intervention des forces de l’ordre. L’église Sainte–Rita avait pour particularité d’être la seule à Paris à accepter les animaux lors des offices. Chaque premier dimanche de novembre, ces derniers avaient même droit à une bénédiction. Aujourd’hui, la future ex-église Sainte-Rita pourrait bien devenir un symbole pour une partie de l’extrême droite radicale, conclut Olivier Faye (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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L'ultra-droite (ne) passe (pas) à l'action :
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« Moins de 10% des membres de l'ultra-droite seraient prêts à passer à l'action ». Le politologue Stéphane François, chercheur au CNRS et spécialiste des droites radicales, décrit les contours et les moyens d’action de cette mouvance que Patrick Calvar, patron de la DGSI voit entrer en guerre avec « le monde musulman ».Le patron de la DGSI n’a pas fait dans la demi-mesure. Auditionné par la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015, Patrick Calvar a expliqué redouter à terme « une confrontation entre l’ultra-droite et le monde musulman - pas les islamistes mais bien le monde musulman ». Ses propos, rendus publics, questionnent sur la nature de cette « ultra-droite », petite constellation de groupes aux revendications et aux méthodes variées.
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Ultradroite et musulmans :
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20minutes.fr (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Comment définir l’ultra-droite ?
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Stéphane François : C’est ce qu’il y a à droite du Front national, plus radical que le FN. On estime que cela représente une population assez constante de 4.000 à 5.000 personnes, divisée entre quinze à vingt groupes. Certains refusent l’étiquette, mais on peut y mettre le Bloc identitaire, les Jeunesses nationalistes, l’Action française ou ce qu’il en reste, des skinheads, des néo-nazis, etc. Alain Soral, par son côté antisémite voire négationniste, y figure de facto. Certains membres de la Manif pour tous font partie de l’ultra-droite aussi.
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20minutes.fr : Ces différentes entités font-elles preuve de cohésion entre elles ?
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Stéphane François : Pas forcément. Certes, il y a un même rejet de l’Islam, du monde arabo-musulman en général, des Juifs parfois, de la République, des avancées de la société (le mariage pour tous par exemple). C’est un fond commun. Mais il n’y a pas une bonne entente entre les différents groupes. Prenez des cathos tradis, mettez-les dans la même pièce que des païens néo-nazis, ça finit très mal. Le Bloc identitaire est plutôt régionaliste quand d’autres groupes qui se réclament de Vichy sont jacobins. Ce qui participe aussi à la mésentente, ce sont les querelles d’égos, de chefs. Ils se prennent pour des petits chefs, c’est une caractéristique. On peut y voir une forme de trotskysme de droite : rassemblez trois trotskystes, vous avez deux scissions. Ce sont des groupes qui fusionnent, se déchirent, trouvent de nouveau des accords, et ainsi de suite.
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20minutes.fr : Il n’y a aucune figure tutélaire ?
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Stéphane François : Dominique Venner [ essayiste qui s’est suicidé en 2013 dans la cathédrale Notre-Dame] est l’icône commune, la figure de l’intellectuel guerrier. Depuis les années 1960, il refuse ce qu’il appelle le Grand remplacement. C’est une constante chez lui, c’est un ancien de l’OAS qui a fait de la prison pour son soutien au putsch des Généraux en 61. Il était tout sauf bête, mais d’après les rapports de police, il était considéré comme un dangereux psychopathe. Mais aujourd’hui, aucun leader de groupe ne fait l’unanimité. On peut citer Fabrice Robert du Bloc identitaire, Yvan Benedetti de l’Œuvre française, Alexandre Gabriac, fondateur des Jeunesses nationalistes, Soral évidemment. Il y avait aussi Serge Ayoub du mouvement Troisième voie, mais depuis l’affaire Méric, il est en retrait de la politique.
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20minutes.fr : Les entraînements paramilitaires de l’ultra-droite sont-ils une réalité ?
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Stéphane François : Il y a effectivement une tradition d’entraînement paramilitaire dans ces milieux-là. Il y a eu des passages de témoins d’anciens de l’OAS, de l’extrême droite violente des années 1960-1970. Certaines structures néo-nazies et fascistes s’entraînaient jusque dans les années 1990. Le font-ils encore ? Difficile à dire, il n’y a plus d’infiltration du renseignement dans ces groupes depuis très longtemps. Je suppose que oui, un groupe de skinheads picard, le White Wolf Klan, avait été arrêté en 2015 par les gendarmes, et eux s’entraînaient. Les entraînements au combat, vous en avez au Bloc identitaire. Officiellement, pour s’entraîner au combat de rue, officieusement pour canaliser la violence de ses membres. Maintenant, tous ne sont pas violents, les catholiques tradis par exemple. La violence militante existe encore, mais tend à disparaître.
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20minutes.fr : Entre l’absence de leader établi, d’entraînement et de réelle cohésion de pensée, peut-on donner du crédit aux propos du directeur de la DGSI ?
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Stéphane François : J’ai du mal à croire à une action commune. Le thème du Grand remplacement et du combat identitaire peut être fédérateur au sein de l’ultra-droite. Mais c’est actuellement peu plausible. Pour les raisons précitées d’abord, mais aussi pour une explication toute bête : il y a beaucoup de bras cassés là-dedans. Sur les 5000 membres au maximum, moins de 10% seraient prêts à passer à l’action. Dans leur globalité ils sont inoffensifs. Toutefois, individuellement, y en a toujours un qui est prêt pour un passage à l’acte violent. Cela peut être une ratonnade, un nouveau Breivik… là-dessus il y a beaucoup de possibilités. Il n’y a qu’à voir la personne arrêtée en Ukraine récemment, conclut Stéphane François (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2016/08/03/lextreme-droite-semeut-de-levacuation-de-leglise-sainte-rita-a-paris/
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20minutes.fr, 12 juillet 2016
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La violence c’est l’extrême gauche et pas l’extrême droite

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Michel Garroté - En France, la menace de violences la plus forte est portée par l’extrême gauche et par l’islam radical ; et non pas, par l’extrême droite ou par l'ultra droite. Pourtant, la caste politico-médiatique parisienne cherche sans y parvenir les preuves (inexistantes) d'une quelconque violence à droite ou à la droite de la droite. Et la caste politico-médiatique parisienne ferme les yeux face à l'islamo-gauchisme. Ivan Rioufol analyse tout cela avec, comme toujours, pertinence et courage.
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Ivan Rioufol (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : C’est la responsabilité collective de tous les gouvernements depuis maintenant 40 ou 50 ans de n’avoir pas voulu voir les risques que représentait une immigration de masse et défendu une société multiculturelle. C’est au cœur du multiculturalisme que se développe aujourd’hui cette possible guerre civile. Ceci n’est pas une surprise pour moi, qui suis un observateur, mais ce qui est déroutant, c’est de voir que les pouvoirs publics ne le découvrent qu'aujourd’hui.
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Ivan Rioufol : Si le président de la République désigne le terrorisme comme la menace, il ne dit pas de quel terrorisme il s'agit. Il faut dire que la menace, aujourd’hui, c’est bien le terrorisme islamiste radical porté par une idéologie totalitaire et qu’il faut le combattre. Mais ce préalable n’est pas mentionné ou alors pas suffisamment. Seul Manuel Valls qui l’a affirmé récemment, en évoquant la nécessité de combattre l’islamo-fachisme, un terme que j’approuve, mais qui n’a pas été repris et n’a pas été suivi d’actes. Vigipirate, opération Sentinelle, tout cela est bien, mais le phénomène d’aujourd’hui nécessite des solutions d’une autre envergure.
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Ivan Rioufol : Je ne comprends pas exactement le terme d'« ultra droite ». Ce que je vois, en tant qu'observateur, c’est que la violence n’est pas à l’extrême droite, mais à l’extrême gauche. On l’a vu ces trois derniers mois, avec la montée en puissance d’une violence urbaine théorisée par les mouvement d’extrême gauche. On a vu se déployer cet islamo-gauchisme qui trouve des intérêts communs dans le rejet de la société capitaliste, libérale, des démocraties occidentales en règle générale. Pour l’instant, je n’ai pas vu que l’extrême droite constituait une telle menace. Je ne voudrais pas croire que, de la part de M. Calvar [directeur de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI)], cette accusation serve à détourner les regards de la menace la plus évidente, qui est portée par l’extrême gauche et l’islam radical.
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Ivan Rioufol : Malgré la violence terrible des attentats, il n’y a pas eu de réaction de violence. On a pas vu de Français prendre les armes, maltraiter les musulmans ou en faire boucs émissaires. Il y a eu, ici et là, des actes antimusulmans, mais ils sont d’une gravité bien moindre que les actes anti-chrétiens, anti-juifs ou anti-occidentaux. On peut redouter qu’une incompréhension croissante de l'islam progresse au sein des sociétés occidentales, si les musulmans ne prennent pas conscience de l’urgence pour eux de faire savoir qu’ils n’ont rien à voir avec ceux qui les caricaturent, avec ce totalitarisme islamiste.
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Ivan Rioufol : Or, pour l’instant, j’observe une sorte de zone grise de prudence, de la part de la communauté musulmane française en particulier, qui ne cherche pas à se démarquer de cet islamisme. Il n'y a eu qu’un seul exemple de manifestation organisée contre les horreurs du djihad, c'était il y a quelques semaines à Mantes-la-Jolie. Cette exception mise à part, il n’y a pas suffisamment d’actes qui puissent rassurer l’opinion française sur l’adhésion de la communauté musulmane aux valeurs laïques, démocratiques, républicaines de la société occidentale, conclut Ivan Rioufol (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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https://francais.rt.com/opinions/23650-violence-extreme-gauche
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Complotisme et conspirationnisme

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J'ai publié de nombreuses analyses sur les théories complotistes et conspirationnistes. Pour ce faire, je me suis notamment basé sur les recherches de Pierre-André Taguieff, Philippe Karsenty, Alexandre Del Valle, Michel Gurfinkiel, Bat Ye'Or et Gilles William Goldnadel. Vu de Suisse, les thèses  complotistes et conspirationnistes diffusées en France me laissent songeur. A croire qu'en 2016, l'extrême-gauche hexagonale reprend à son compte la propagande pétainiste, dans une version islamo-gauchiste.
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A ce propos, Guillaume de Thieulloy, dans Les 4 vérités (voir lien vers source en bas de page) : À mon sens, le principal problème que posent les diverses théories du complot, c’est de réduire l’explication du monde à un seul fait (que ce soit le pouvoir des Juifs, des francsmaçons, des Illuminati, de l’Opus Dei ou des jésuites). Et de ne pas voir qu’au sein même d’une organisation plus ou moins secrète, il existe bien des tendances et bien des oppositions. Emmanuel Ratier, qui avait consacré sa vie à enquêter sur les causes cachées de la politique française, s’enorgueillissait volontiers d’utiliser majoritairement des sources ouvertes, comme les journaux.
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Guillaume de Thieulloy : Il peut certes exister une passion morbide pour le secret ; mais il y a aussi une passion légitime pour la vérité, qui peut effectivement être largement « non-officielle ». J’avoue, en outre, que le complot que je crains le plus est celui, énorme, écrasant, de la bêtise. Et, à ce sujet, les absurdités répétées en boucle par les politiciens ou les journalistes sont infiniment plus agressives contre l’intelligence que toute théorie du complot. C’est d’ailleurs parce que nous sommes forcés de constater que nous sommes pris pour des imbéciles que les théories du complot ont un tel succès.
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Guillaume de Thieulloy : La sympathique croisade de Mme Vallaud-Belkacem n’est ainsi pas seulement une diversion pour détourner le regard du désastre éducatif de son ministère ; elle est aussi la meilleure garantie que le conspirationnisme continue à fonctionner à plein régime ! J’ajoute que, selon toute vraisemblance, nous apprendrons bientôt que, pour éviter la contamination des jeunes esprits fragiles par des théories « dangereuses », internet sera davantage contrôlé par « ceux qui savent ». J’entends d’ici l’accusation de conspirationnisme. Mais, alors, il faut dire que c’est un complot à ciel ouvert : le complot du pouvoir socialiste contre toute liberté et tout esprit critique, conclut Guillaume de Thieulloy dans Les 4 vérités (voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté lesobservateurs.ch, vendredi !13 mai 2016 
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http://www.les4verites.com/politique/le-complot-des-complotistes
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Islamo-gauchisme et terrorisme



Après le nazisme, le fascisme et le communisme, voici l’islamisme et son cousin, l’islamo-gauchisme. Pendant la Guerre froide, des gauchistes ont soutenu le terrorisme, notamment dans les années 1970. Aujourd’hui, des gauchistes et des islamo-gauchistes soutiennent le terrorisme islamique. Dans l’hebdomadaire catholique français ‘Famille Chrétienne’, Jean-François Chemain analyse les similitudes entre communisme et islamisme (lire première partie ci-dessous). De son côté, le chroniqueur catholique Bernard Antony demande une lecture non sacralisée et d’interprétation critique des livres fondamentaux de l’islam (lire deuxième partie ci-dessous).

Jean-François Chemain, professeur de collège en banlieue, répond aux questions de l’hebdomadaire catholique français Famille chrétienne. Extraits adaptés :

Famille Chrétienne - L’assaut mené le 18 novembre au matin contre les terroristes s’est déroulé à quelques pas de la basilique Saint-Denis. Quel symbole pour la France…

Jean-François Chemain - Saint-Denis est en effet l’épicentre religieux de la France. La « Plaine du Lendit », entre la colline de Montmartre et Saint-Denis était, avant la conquête romaine, l’ombilic religieux des Celtes. Les druides venaient ici de toutes les Gaules. Selon les chroniqueurs latins, l’empereur Constantin s’y serait converti alors qu’il était « césar » de Gaule et de Bretagne. On sait que Denis et son compagnon martyr Éleuthère ont payé de leur vie pour évangéliser la région. À Saint-Denis, était conservée la sainte ampoule qui servait aux sacres des rois de France à Reims. Le cri de guerre de l’époque des rois était « Montjoie Saint-Denis ! » ce qui signifie, selon certains spécialistes, « Protège notre pays, Saint Denis ! ».

Famille Chrétienne - Mais la ville de Saint-Denis est devenue une « banlieue rouge » aux mains des communistes ?

Jean-François Chemain - Pour moi, cette gauche incarne le cléricalisme absolu. Le communisme voulait établir le royaume de Dieu sur terre de manière politique. Il n’est pas antichrétien, seulement anticatholique : l’Église est sa principale concurrente. Le Parti remplace l’Église. L’invitation évangélique à la « sainteté », de personnelle et facultative, devient une obligation politique collective sous peine de l’enfer sur terre. C’est pourquoi cette gauche a sacralisé le pouvoir politique.

Famille Chrétienne - Mais comment l’islamisme a-t-il pu prendre le relais de l’idéologie communiste ?

Jean-François Chemain - Il y a un lien intellectuel très fort entre communisme et islamisme. Je pense au sociologue Jules Monnerot qui écrivait que le communisme était l’islam du XXe siècle. Ils partagent le même mécanisme intellectuel, simpliste, qui consiste à dire qu’il existe deux catégories d’êtres humains : les bons et les méchants. Pour les communistes, les bons sont les prolétaires et les mauvais les bourgeois ; pour l’islamisme, les bons sont les « fidèles » et les méchants les « infidèles », dont les chrétiens. Les « bons », qui ne sont que bons, sont intrinsèquement victimes des « méchants », 100% méchants. Ils forment un peuple élu persécuté. Pour instaurer le royaume de Dieu sur terre, ou mettre fin à l’oppression, il suffit d’éliminer les « méchants ». La violence est légitime, et se justifie en permanence par les éventuelles réactions violentes de ceux qui en sont les victimes, conclut Jean-François Chemain.

D’autre part, suite aux « réunions interreligieuses » qui se multiplient en France suite aux attentats, le chroniqueur catholique Bernard Antony demande, que se développe partout, une lecture non sacralisée et d’interprétation critique des livres fondamentaux de l’islam : Coran, Hadiths et Sira. Extraits adaptés : ces textes contiennent en effet des centaines d’occurrences de violence et le drame constant de l’islam est que tous les appels et actes du prophète sont érigés en modèle à suivre. Comme, jusqu’ici, seule une infime minorité de courageux musulmans l’ont demandé, il serait impératif que les éditions du Coran, des Hadiths, de la Sira soient précédées d’avertissements intelligents pour que soient définitivement replacés dans leur contexte humain et historique les faits et gestes de Mahomet et de ses compagnons et notamment :

Les souhaits d’anéantissement des Juifs et des Chrétiens (S IX-29).

Les appels réitérés à « tuer partout » les « polythéistes » (S IX-5), catégorie englobant les chrétiens qui sont coupables de l’impardonnable péché d’ « associer d’autres dieux à Dieu » !

La décapitation par le prophète, à Médine, des milliers d’hommes juifs de la tribu des Banu-Qorayza.

Les tortures pour les poètes ayant ironisé sur lui, tel Ben Achraf.

La condamnation de voleurs meurtriers de la tribu des Oklites à la peine d’amputation des membres et de crevaison des yeux, et à la mort par la soif.

Égorgement des défenseurs vaincus de Khaybar.

Torture d’un vaincu pour faire avouer la cachette d’un trésor.

Lapidation des personnes adultères.

Mains coupées pour les voleurs.

Condamnation au supplice du fouet avant pendaison.

Licéité de la ruse et du double langage pour vaincre les ennemis.

Mise en esclavage des femmes et des enfants des ennemis massacrés.

Tout cela, ce ne sont pas des innovations de l’État islamique. C’est la continuité islamique sur le modèle de Mahomet. On ne peut certes exiger des musulmans pacifiques qu’ils fabriquent un Coran alternatif et qu’ils expurgent abondamment les Hadiths. Mais on doit leur demander de canaliser ce Coran, de le border par l’historicisation et la liberté critique. Il ne suffit pas de se réunir avec des musulmans pour la paix, d'invoquer le ‘Padamalgam’ ou de répéter ‘cépaça l'islam’, il faut véritablement revoir les textes fondateurs de l'islam, conclut Bernard Antony.

Michel Garroté, 20 novembre 2015

   

Islamo-gauchistes – Les nouveaux idiots utiles



La lutte contre les USA est le principal moteur de l’islamo-gauchisme. Autrement dit, le gauchisme et l’islamisme, n’ont pas de moteur par et pour eux-mêmes, à part la société virtuelle concentrationnaire qu’ils promettent. Leur principal moteur est l’anti-américanisme. Ils ne bâtissent pas sur quelque chose mais contre quelque chose. Les gauchistes et les islamistes s’imaginent qu’en collaborant, ils pourraient mettre les USA à genoux.

L’effet séducteur de l’islamisme sur le gauchisme tient au fait qu’il est question de « révolution islamique ». C’est le mot « révolution » qui les séduit. Je me souviens parfaitement qu’en 1979, les gauchistes ont manifesté leur enthousiasme pour la Révolution iranienne. Parce que l'ayatollah Khomeiny a utilisé le terme « Révolution » iranienne, et non pas « Réaction », « Restauration » ou « Renouveau ».

Et puis, les islamistes et les gauchistes s’imaginent qu’ils obtiendront le pouvoir en s'unissant. Là, c’est encore moins reluisant que pour le reste. Car en effet, les régimes islamistes et gauchistes actuels nous donnent un avant-goût du futur paradis islamo-gauchiste. En Iran, nous avons une théocratie intégriste, négationniste et génocidaire. A Cuba, au Nicaragua et au Venezuela, nous avons des régimes autoritaires et claniques.

Depuis l’époque de la guerre froide, les gauchistes n’ont pas évolué. Ils sont prêts à s’allier aux pires régimes de la planète, pourvu qu’ils puissent rester anti-quelque chose ; et pourvu qu’ils puissent atteindre l’orgasme cérébral que leur procure le mythe de la révolution.

Les gauchistes, les islamistes, les idiots utiles et les coqs morveux désoeuvrés se retrouvent ainsi tous ensemble dans une même haine du conservatisme, du libéralisme, de la Bible, d’Israël, des USA, l’essentiel étant surtout d’être « anti » quelque chose.

Lénine nommait ces gens-là « idiots utiles » et aussi gens prêts à « vendre la corde qui servira à les pendre ». Les idiots utiles sont en progression constante. Les idiots utiles sont précisément ceux qui trouvent nos commentaires « effarants » et nos personnes « inénarrables ». J’ai déjà vécu cela une première fois durant la troisième guerre mondiale dite guerre froide.

Je revis donc assez naturellement cela une deuxième fois durant la quatrième guerre mondiale dite guerre contre la terreur islamique. Tout cela me laisse à vrai dire totalement indifférent. Car le vrai problème n’est pas le fait que des idiots utiles - à l’échelon inférieur - nous jugent « réac » ou « facho ».

Le vrai problème c’est que des idiots utiles - à l’échelon supérieur - commettent d’affolantes idioties pour éviter de se faire taxer de « réac » ou de « facho » par la presse. Et pour éviter que cette même presse les déclare « effarants » ou « inénarrables ».

Le vrai problème ce sont les idiots utiles à l’échelon supérieur qui ne vivent qu’en fonction des événements survenus hier et de ce que la presse va écrire demain. Autant les idiots utiles à l’échelon inférieur ne sont nuisibles que dans leur rayon d’action très limité. Autant les idiots utiles à l’échelon ministériel et présidentiel sont nuisibles pour la planète entière qui part dans la pire direction.

Michel Garroté, 22 juin 2015