Plutôt « qu’entendre le message des Français », mieux vaudrait les écouter…

Ce qui est insupportable au lendemain des scrutins à deux tours, c’est la mine déconfite d’un certain nombre de camarades lorsqu’on leur annone que le FN n’a conquis qu’une poignée de communes, zéro départements ou zéro régions. On en a même entendu certains, déclarer qu’ils envisageaient de s’installer dans un pays « européen » d’Amérique du sud pour y créer leur propre communauté tel un Little italy ou un China town. Il faut leur rappeler qu’en 1965 Tixier Vignancour n’avait obtenu « que » 5 % à l’élection présidentielle, ce qui était formidable à l’époque, et que le FN avait mis 12 ans pour atteindre en 1984 son premier résultat significatif aux élections européennes. On ne peut que répéter pour les naïfs que -sauf guerre ou révolution- la caractéristique du corps électoral est la stabilité avec une évolution sur le long terme de 0,5 à 1 % par an. Le meilleur exemple étant la lente dégringolade du parti Communiste français, qui aura mis 40 ans pour chuter de 20 points.

Le problème du Front national pour les élections à deux tours, c’est que ce parti  n’a pas de réserve et qu’il ne veut pas -ou ne peut pas- conclure d’alliance;  à titre d’exemple, 58% des électeurs du parti de Dupont-Aignan se sont reportés au second tour vers les « Républicains ». Il était dit ici, il y a une semaine, que ceci pouvait changer au-delà de 30 % des voix sur l’ensemble du territoire. Par contre, et à l’inverse de ce que prétendent les commentateurs officiels, la mobilisation de second tour bénéficie autant au Front national qu’à ses adversaires sauf situations particulières liées au charisme de chaque candidat (Marion par exemple). Le FN n’a engrangé aucune région, certes, mais il a recueilli pratiquement 7 millions de voix au soir du 13 décembre, score jamais atteint mais encore très éloigné des 18 millions de voix de François Hollande au second tour de la présidentielle de 2012… c’est loin d’être gagné.

Pour faire enrager nos amis du FN je leur fais remarquer que leur parti a tout de même conquis une région, si ce n’est sur le terrain électoral tout au moins sur celui des idées, c’est la Corse qui a élu des autonomistes sur un programme identitaire qui va même au-delà de celui du Front National : préférence régionale, statut de résident (5 ans d’ancienneté sur l’ile pour devenir propriétaire), protection du patrimoine, de la culture et de la langue… Les relations futures entre l’assemblée de Corse et le gouvernement français ne ressembleront pas à un long fleuve tranquille si l’on observe l’attitude anti-démocratique de Manuel Valls au soir du second tour qui a omis de féliciter Gilles Siméoni comme il l’a fait pour les 12 autres futurs présidents des régions françaises. Il est vrai que la proximité de l’électorat FN et autonomiste du point de vue sociologique est telle que la Corse est le département français où le FN réalise ses  scores les plus faibles par un jeu de vases communicants. Bienvenue au nouveau patron de la Corse dans le club des intouchables…

Dans notre nouvelle grande région “Occitanie” on notera l’excellent score de Louis Aliot sur la partie Languedoc-Roussillon, ce qui lui aurait certainement permis d’être élu, si Hollande n’avait pas voulu entrer dans l’histoire par le biais de la réforme territoriale. Ce qui renforce ce que nous avons toujours dit à savoir que l’objectif réel de cette réforme était de favoriser l’élection des affidés du premier cercle du président de la République…

Terminons ce tour d’horizon par les Antilles où les régionalistes enlèvent la collectivité territoriale de la Martinique en battant le président sortant socialiste avec l’aide de la liste minoritaire des républicains ce qui constitue un revers cuisant pour la gauche. Silence-radio dans les médias…

Dès les résultats du second tour connus, les hommes politiques (Valls, Cambadélis, Raffarin, NKM, Juppé…) bousculés -pour une fois- par les journalistes, ressortaient leur éternel refrain « on a compris le message des français » pour retomber dès le lendemain dans leur cuisine immonde du « Pacte républicain », de la « majorité d’idées », de la « nouvelle majorité » autant de « concepts Théodule » -aurait dit De Gaulle- à base de vaseline… mais ce qu’ils n’ont pas entendu, c’est le message du peuple français -tous partis confondus- qui clament tout haut : « quand on sort dans la rue, on a l’impression de ne plus être chez nous, on ne reconnaît plus notre pays ! ».

Messieurs les politiques, il ne suffit plus d’entendre les français, il faut les écouter…

Rémy Lebard, 21/12/2015

La France menottée par sa caste politico-médiatique

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La réforme protestante, le siècle des Lumières, la Révolution de 1789, la fin de la monarchie, les deux Guerres mondiales, la guerre d'Algérie, Mai 68, la Guerre froide et la dépénalisation de l'avortement dans les années 1970, tous ces événements, en quelques siècles, ont profondément changé la France datant du millénaire capétien : mille ans de monarchie d'inspiration catholique, puis, en 250 ans, de nombreux systèmes politiques, dont pas moins de cinq Républiques.

 
Aujourd'hui, en décembre 2015, la Cinquième République n'incarne quasiment plus rien de ce que fut la France jusqu'à la fin des années 1960. Les récentes élections régionales ont été, au sein de la caste politico-médiatique française, l'occasion de se livrer à une hystérie collective impensable hors de France, dans les pays démocratiques s'entend. De plus, ce pays a cessé d'être un Etat de droit, libre et démocratique, pour devenir un pays liberticide et arbitraire. Vu de Suisse, vu de Scandinavie, vu d'Allemagne, vu des Etats-Unis, vu d'Israël, ce qui se passe actuellement en France semble hallucinant.

 
Je pense notamment à cette prétendue obligation de devoir unir l'extrême-gauche, la gauche et la droite classique dans une supposée lutte commune contre la droite patriotique. Je pense aussi à l'incroyable médiocrité, à la crasse inculture du personnel politique et médiatique. Comment en sont-ils arrivé là ? Quel événement, en quel siècle, a déclenché le détonateur de ce qui aujourd'ui, en décembre 2015, n'est plus qu'un désastre quasi-généralisé, une farce monstrueuse, un terrible gâchis ?

 
Michel Garroté
   

Les électeurs FN choisiront-ils la violence la prochaine fois ?

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Dans Famille chrétienne, le député Jean-Christophe Fromantin déclare : Le gros risque du second tour serait de donner un sursis au système. Puisque la droite et la gauche se répartissent les régions, les états-majors peuvent dire : « Circulez y a rien à voir ! » Mais les partis de gouvernement font un mauvais calcul. Ils ne comprennent pas que 40 % des Français vont rester sur une frustration. Résultat, les électeurs s’exprimeront avec plus de violence encore lors de la prochaine élection en 2017 ou, pire, ils utiliseront d’autres canaux pour manifester leur colère, conclut Jean-Christophe Fromantin.

Eric Zemmour analyse le scrutin des régionales : "Marine Le Pen avait raison. L'UMPS existe. Elle l'a vu de près. Il lui est même passé sur le corps. Non seulement l'UMPS existe, mais il gagne. Et il gagne toujours. L'UMPS est à la politique française ce que l'Allemagne est au football. La dynamique électorale du FN est incontestable. Le plafond de verre aussi. La dédiabolisation a été inutile et vain le parricide. Il ne s'agit même pas de ligne politique. Le social-colbertisme de Philippot, le social-ouvriérisme de Marine ou le libéralisme réac de Marion ont également été balayés.

Marine Le Pen est le seul et farouche adversaire de l'UMPS mais elle en est aussi sa meilleure assurance-vie. Le Front National est le dernier mouvement politique à soutenir les thèses souverainistes (...) il est le dernier porte drapeau des patriotes. Mais pour voir ses idées accéder au pouvoir il faudrait qu'il se saborde et se fonde dans un ensemble plus vaste, un front des fronts, dont les Le Pen ne seraient pas forcément les patrons, un rassemblement pour le peuple français. Le RPF, comme celui que fonda le général de Gaulle en 1947.

L'UMPS, c'est aussi la réalisation du vieux rêve de Giscard lorsqu'il fonda dans les années 70 l'UDF avec lequel il espérait rassembler deux Français sur trois en détruisant les gaullistes et l'union de la gauche (...) Le rêve de Giscard après l'élection d'Estrosi et de Bertrand : il rassemble Raffarin, NKM, Juppé, Valls, Macron, Dray, Cambadélis, Hollande... Le parti n'existe pas encore qu'il gagne déjà toutes les élections. Reste à lui trouver un chef. La présidentielle de 2017 y pourvoira mais la victoire lui est déjà acquise. Le pouvoir lui est déjà promis et son programme est déjà écrit. C'est celui de Bruxelles, de Berlin, du MEDEF, conclut Eric Zemmour.

L’essayiste Paul-François Paoli estime dans Famille chrétienne qu'une alliance gagnante-gagnante entre LR, débarrassé de ses chiraquiens, et le FN est indispensable : Les Républicains (LR) se trouvent dans une contradiction. L’électorat LR est proche du FN sur de nombreux points : les sujets régaliens, la sécurité, l’islam etc. La direction du parti est liée au système politique. Il est trop tard pour que Alain Juppé, Nicolas Sarkozy ou François Fillon changent. Ils ont été formés au chiraquisme qui a voulu un cordon sanitaire autour du FN. Tel n’était pas encore le cas en 1983 à Dreux. Christian Estrosi lui-même a proposé des alliances au FN jusqu’en 1998. Cette politique de refus d’alliance avec un parti national républicain, souverainiste et bonapartiste est suicidaire pour les Républicains, conclut Paul-François Paoli.

De son côté, José Castano écrit : Hors de question de laisser le Front National gagner une région !... Tout devra être fait pour l’emporter (Manuel VALLS). Ouf ! Nous avons eu chaud !... « Le fascisme n’est pas passé ! » et comme s’écriait Molière dans « Les femmes savantes » : « Nous l’avons, en dormant, Madame, échappé belle !... ». Les Français pourront désormais se replonger dans leur amnésie congénitale et reprendre leur sommeil… Brave peuple, continue à ne rien vouloir entendre, ni à ne rien vouloir voir… Persiste dans ta léthargie mais, combien dur sera le réveil !... Dans l’immédiat, grâce au ciel, il n’y aura pas de « chemises brunes » ; la « guerre civile » prédite par notre Premier Ministre en cas de victoire du FN, n’aura pas lieu (les émeutes, la violence et le terrorisme pourront, en revanche, perdurer) ; les camps d’internement ne seront pas ouverts ; la liberté vivra ; les « droits de l’homme » seront respectés ; l’économie repartira à la hausse ; le chômage déclinera ; la paix et la sécurité seront assurées… « L'ânerie humaine est la source des pires catastrophes... Mais aussi une mine d'or inépuisable pour qui sait l'exploiter » se plaisait à dire Montaigne.

Déjà, à la veille des élections départementales, Manuel Valls, avait clairement identifié son ennemi en jouant à outrance de la démagogie et en pesant sur les peurs : « Si je fais campagne, c’est que j’ai peur pour mon pays, peur qu’il se fracasse contre le FN » … Puis, lors du « grand rendez-vous d’Europe1 » : « Je revendique la stigmatisation de Marine Le Pen. » (...) C’est un programme qui jettera les Français les uns contre les autres ». Ainsi le combat essentiel mené par le Premier ministre était-il clairement défini. À ses yeux, ce n’était pas l’islam (et tout ce qu’il engendre d’insécurité) qui posait problème… c’était le FN ! Pour le prouver, il prit soin d’afficher clairement devant un parterre de 150 personnalités musulmanes lors du lancement de « l’instance de dialogue », le 15 juin 2015 : « L’islam est en France pour y rester ! » et, le 17 août 2015, lors du séminaire de rentrée du gouvernement à l’Elysée, consacré à la « France de 2025 » : « L’islam est compatible avec la démocratie ». Monsieur Valls devrait aller faire un petit tour dans les pays musulmans pour voir à quel point les régimes en place sont « démocratiques ».

La Bruyère, traitant des hommes, dans « Les Caractères », a ce mot crucifiant : « À quelques-uns l’arrogance tient lieu de grandeur ». Et depuis que nous savons, par la bouche du Premier Ministre, que « l’islam est compatible avec la démocratie » revendiqué par ailleurs comme «une religion d’amour, de tolérance et de paix », 130 morts et 352 blessés après le 13 novembre, nous pouvons vraiment estimer l’avoir échappé belle… « Le triomphe des démagogies est passager, mais les ruines sont éternelles » écrivait Charles Péguy… mais qu’il est dur, quand on est un personnage de Feydeau, de vouloir se conduire en héros de Corneille, conclut José Castano.

Michel Garroté

36 h après les résultats, retour sur les résultats des élections régionales

Encore une fois, les élections auront donné lieu à leur lot de commentaires dimanche soir. 36 heures après, le temps est venu de tirer les grandes conclusions de ce scrutin.

Le Front National atteint un sommet historique

Le premier tour avait déjà consacré la percée du parti de Marine Le Pen. Le Front était dimanche dernier le premier parti de France. Ce dimanche, le FN n’a gagné aucune région. Ses résultats n’en sont pas pour autant moins impressionnants. 800 000 voix de gagnées entre les deux tours. Soit 6 millions 800 000 électeurs. Plus que pour Marine Le Pen aux dernières élections présidentielles. Au final, le FN aura triplé le nombre de ses conseillers régionaux.

Il semblerait que ce soient les discours sur l’identité et les valeurs traditionnelles qui séduisent le plus l’électorat FN

Marion Maréchal Le Pen en a été la porte étendard durant cette campagne. Il n’y a qu’elle qui dépasse les 45 %. Il n’y a que dans le Vaucluse, son fief, que le FN dépasse les 50 % sur l’ensemble du département. A l’inverse, Wallerand de Saint Just qui a tenu une ligne moins affirmée, est le seul candidat FN a avoir perdu des voix entre les deux tours.

On retrouve d’ailleurs cette même tendance chez les candidats Les Républicains

En effet, tous les candidats ayant gagné face au PS l’ont fait en s’affirmant clairement avec La Manif pour tous : Valérie Pécresse, Bruno Retailleau ou encore Laurent Wauquiez. Ce dernier, le plus affirmé, a par ailleurs le résultat le plus élevé avec plus de 40 % des scrutins.

Bien aidés par les médias, le système se maintient…

Robert Ménard évoquait, je cite : « Une semaine de matraquage nord coréen ». Ce matraquage s’est fait ressentir. Dans la baisse massive de l’abstention déjà. Et dans le report très supérieur à ce qu’il est habituellement, des voix socialistes sur les candidats Les Républicains.

On retrouve donc un scénario que nous connaissons déjà bien trop… une première place au premier tour, relégués au second rôle après le deuxième…

Source

Le FN, le défaitisme et l’espérance

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Un tiers des catholiques français ont voté FN. Dans ce contexte, le chroniqueur catholique de droite Michel Janva écrit notamment (extraits adaptés ; source : http://lesalonbeige.blogs.com) : Drôle de démocratie avec le premier parti de France, en tête dans 6 régions dimanche dernier, qui n'obtient aucune région. Le système gouverne mal mais se défend bien. Avec plus de 6 820 000 votants (6,42 millions au premier tour de la présidentielle de 2012), le FN réalise le meilleur résultat électoral de son histoire et obtient 358 élus (il en avait 120 dans les conseils régionaux sortants). C'est en PACA, région classée à droite, qu'il réalise son meilleur résultat avec 45,22% (le FN est en tête dans le Vaucluse).

Autre chroniqueur catholique de droite, Bernard Antony, de son côté, écrit notamment (extraits adaptés ; source : http://www.bernard-antony.com/) : Il est satisfaisant que le meilleur résultat, et de loin, pour le Front National ait été obtenu en PACA où Marion Maréchal a mené avec un très grand talent et beaucoup de courage une campagne fondée sur la promotion des valeurs d’universalité et d’enracinement de ce qui demeure de civilisation française et chrétienne, notamment dans son identité provençale. Elle a été la plus en vue des têtes de listes et la première à oser égratigner un peu, avec la remise en cause du rôle pervers du planning familial, le mystérieux tabou sans doute d’essence idéologico-religieuse de l’avortement. Car pèse encore de fait l’interdiction menaçante de manifester le choix de sauver des vies innocentes plutôt que de leur dénier le droit de naître.

Bernard Antony : Les partis confédérés de l’établissement n’ont remporté les scrutins qu’en raison d’un véritable déni de démocratie authentique et d’un détournement idéologique totalitaire de la République assorti des fulminations intimidatrices et véritablement terroristes de M. Valls dans sa constance robespierriste. Trois élus dits de droite, Mrs. Bertrand, Estrosi et Richert et les cinq élus socialistes l’ont été grâce aux voix du parti communiste et de la nébuleuse marxiste-léniniste et mélenchonnienne. Or, en Europe occidentale, il n’y a plus qu’en France qu’un parti ose sans vergogne persister dans son appellation séculaire « communiste » : après bientôt un siècle, en 2017, du plus durable système totalitaire esclavagiste avec ses massacres et ses génocides, avec ses cent millions de morts.

Bernard Antony : Éclipsée le temps d’un scrutin, la triste réalité sociale et culturelle de notre pays va réapparaître dans sa course vers le chaos. On y court avec le nihilisme idéologique et moral qui domine le monde dit culturel et les médias, et inspire tragiquement l’Éducation Nationale. Ce sur quoi les porte-parole du Front National s’expriment à peine mieux que les autres. On y court avec le renforcement sans cesse d’un étatisme jacobin libéral-socialiste toujours plus fiscaliste… Sur ce point aussi on veut espérer du Front National un retour de balancier vers une doctrine de l’autorité de l’État qui doit être plus que jamais protecteur de la sécurité mais aussi des libertés économiques, professionnelles, sociales, familiales et scolaires conclut Bernard Antony.

Suite au scrutin, Marion Maréchal-Le Pen a notamment déclaré (extraits adaptés ; source : https://www.facebook.com/MMLPen.officiel/) : Il y a des victoires qui font honte aux vainqueurs. Au nom des valeurs de la République, ils auront ce soir sabordé la représentation du peuple français.Tout aura été fait : calomnie, mensonge, clientélisme, vote communautaire… et je vous en passe. Mes amis, ne les écoutez pas, il n’y a pas de plafond de verre. Ce soit disant plafond de verre était de 25% en 2010, aujourd’hui à 48%. Et demain nous serons majoritaires. Où est le plafond de verre lorsque nous gagnons près de 200 000 voix à l’entre-deux tours ? Où est le plafond de verre ici en PACA alors que nous obtenons le meilleur score Front National en France ?

Marion Maréchal-Le Pen : Alors si tous ces profiteurs cyniques peuvent nous effrayer, s’ils pensent nous dégoûter, s’ils pensent nous décourager, je leurs dis : ils se trompent ! Nous redoublerons d’efforts, nous redoublerons de combativité. Notre amour de la France n’en est qu’exalté. A la région, je serai, avec mon équipe, votre représentante : celle des patriotes. Honnête, fidèle, libre pour que notre région reprenne toute sa place et que les patriotes soient défendus. Les vieux rentiers de leur système ont été élus par défaut. Ils sont d’ores et déjà pieds et poings liés par leurs compromissions.

Marion Maréchal-Le Pen : Les électeurs reviendront vers l’envie, l’envie d’être défendus, d’être représentés, d’être Français. Le succès n’est pas final. L’échec n’est pas fatal. C’est le courage de continuer qui compte. Et parce que nous sommes Français, le courage n’est pas ce qui nous manque. Notre histoire est faite d’immenses tragédies mais aussi de sublimes résurrections. La sublime résurrection viendra à force de courage, de droiture et de travail pour et avec tous les patriotes, conclut Marion Maréchal-Le Pen.

Michel Garroté, 14.12.2015
   

France : Lendemain d’élections régionales et gueule de béton.

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Par Gérard Brazon, patriote français-Bonapartiste-Gaulliste-Autodidacte. Passionné d'Histoire, ancien permanent Syndical, ex Conseiller municipal

 

Ce matin, à l’heure où j’écris, je refuse encore d’allumer la radio. Je refuse d’écouter les infâmes cris de victoire. De supporter l’indécence des élus, les commentaires des différents « spécialistes et experts » de la vie politique française. D’entendre les explications sentencieuse des commentateurs de l’actualité. Ce matin, je me sens touché-coulé, blessé au plus profond de mon âme. Pas une seule région ne sera gérée par le Front National. De fait, aucune région qui puisse permettre aux Français de juger ce qu’est une gestion patriote. Encore une fois, les électeurs de la Socia-lie ont préféré voter pour ceux qui les plument depuis 45 ans.

Au-delà des résultats, nous avons pu voir, pour les plus avertis, ceux qui ne sont pas des béats médiatiques, des bisounours politiques, la mécanique électorale en marche. Impitoyable, bien huilée. Nous avons pu voir à découvert, sous l’effet de la peur de tout perdre, les différents rouages implacables d’un système politicien aux abois. La mise en place avec des moyens énormes, d’une action fascisante où tout aura été mis en œuvre pour étouffer une volonté populaire. Toutes les manettes auront été actionnées: la haine du franchouillard bien sûr, du petit blanc, l’annonce d’une guerre civile (comme si nous n’en voyons pas déjà les prémices à travers les attentats commis par des « français »!) et la peur de l’autre, la peur des patriotes que l’on essaye d’exhorter en pratiquant la même gestuelle, celle des drapeaux et des chants nationaux. Cette gestuelle qui, il y a encore peu, était honnis par les représentants de cette socia-lie.

Ce matin, j’ai une gueule de béton. La gueule du désespoir, le moral dans les chaussettes et l’évidence que rien ne pourra bousculer ce système sans qu’il y ait un véritable choc. Une prise de conscience d’une masse sous anesthésie. Les majorités pacifistes disait Brigitte Gabriel n’ont jamais protégé personne et surtout pas interdit les génocides. En France, nous voyons une majorité pacifique aller porter à l’abattoir sa propre culture. Nous constatons que cette majorité pacifiste et craintive, dépose sur le bûcher de la multiculturalité, sa propre histoire, son propre vécu, sa spécificité nationale en échange d’un discours apaisant qui n’évitera pas le danger, à la manière d’un anesthésiste qui dit gentiment au patient: tout va bien, comptez jusqu’à trois… ! Sauf que, l’opération consiste en réalité en une euthanasie !

Ce qui me révolte, ce n’est pas la victoire des uns et l’échec des autres. C’est le mode opératoire qui se moque du bon sens et de la démocratie, la vraie. Ce qui est choquant, c’est l’utilisation d’outils comme celui d’effrayer les Français, de les inonder d’informations biaisées ou tronquées. De réduire l’adversaire politique, l’ennemi disent certains à ce qu’ils ne sont pas en toute objectivité. C’est de faire appel à une histoire reconstruite, une histoire démontée et retraduite dans un sens partisan. C’est le bourrage de crâne médiatique à l’aide de propos lénifiants, dévalorisants distillés en toutes occasions lors d’émissions dites distrayantes. Ce sont des propos anodins mais toujours orientés politiquement. Ce sont les informations-affirmations tronquées ou mensongères comme la classification « extrême-droite » concernant le FN qui n’existe pas au Ministère de l’intérieur et en Préfecture, et qui a pourtant inondé les médias. C’est l’utilisation d’une intelligentsia artistique déconnectée et hors sol, etc. Nul appel à l’intelligence, à la raison, au bon sens, à la traduction des réalités, à la compréhension. C’est la négation de l’autre, « l’adversaire » au profit d’une minorité qui se partage le pouvoir.

Ce qui me révolte, c’est l’abandon des convictions. C’est cet électeur béat qui renonce à défendre ses idées. C’est le socialiste inutile, le gauchiste attardé, le communiste dégénéré, l’écologiste gauchiste imbécile qui abandonne ses idées à la porte du bureau de vote et glisse un bulletin allant à l’encontre de ce qu’il croit nécessaire et bon pour lui et ses enfants.

Ce qui est révoltant, c’est ce citoyen qui accepte d’obéir à des élites parisiennes et modifie la traduction naturelle de ses opinions, ses croyances, son combat politique et de fait, détruit tous les beaux discours qu’il a pu tenir depuis tant d’années.

Ce sont les éducateurs, les professeurs, les responsables d’enfants qui, dans la dernière semaine, dans les cités, les écoles, les terrains de jeux, les lieux d’apprentissage de vie en commun, apprennent à des enfants que faire le contraire de ses convictions et une bonne chose. Ce doit-être ça l’éducation responsable et… citoyenne.

Que valent ces citoyens finalement ? Comment peuvent-ils se féliciter d’être et de faire le contraire ? Quelle est donc cette faiblesse d’esprit, ce manque de jugement de fond. Comment peuvent-ils avaler qu’ils sont ceux qui se sacrifient pour la « cause humanitaire » en abandonnant leurs idéaux, alors même que d’autres se font sauter dans une salle de concert, mitraillent et déclarent pour de vrai une guerre civile qui n’a pu exister que par les insuffisances de ceux qui nous gouvernent depuis 40 ans. J’hésite entre la bêtise ou la complicité avec les terroristes. Ils sont assurément les véritables cocus de cette élection. Ils seront sans doute les derniers à s’en rendre compte.

George Orwell disait: « Un peuple qui réélit des traîtres, des corrompus, des lâches n’est pas une victime, mais un complice ». Le peuple de France, à travers ces électeurs qui se sont abstenus ce dimanche, qui sont allés voter contre leurs convictions pour les responsables de notre déliquescence nationale, est complice. C’est bien ce qui me met le plus en rage. Le véritable auteur de la guerre est celui qui la rend inévitable. Il n’est pas celui qui l’a déclarée mais celui qui la rend nécessaire disait Montesquieu.

Les pires étant les complices éclairés. Les « têtes de listes », ceux qui finalement auront négociés des places pour eux-mêmes et leurs amis, des postes de prestige et qui siégeront sous d’autres formes, plus discrètes (Conseils économiques, commissions, et autres…  avec prébendes ou missions rémunérés). Les différents Présidents d’associations communautaristes verront leurs postes assurés et rien finalement ne changera.

A contrario, je voudrais tout de même rendre hommage à tous ceux qui ont été jusqu’au bout de leurs convictions. Hommage aux socialo-communistes et autres gauchistes écolo ou non, qui seront sans doute écartés par le système, mis de côté, car peu fiables. En effet, ils ont un cerveau, des états d’âme, des croyances, des convictions, des idées et la force pour les exprimer. À notre époque, tout cela n’est pas bien perçu. À la mode Matrix, ils seront débranchés et jetés à la poubelle de leurs partis ou refroidis définitivement.

Le système « démocratie française » aime l’ordre et l’obéissance absolue. Il aime exploiter sans faille et déteste la réflexion politique individuelle ou non. Dès qu’il perçoit une réflexion individuelle il tire, comme Himmler le faisait sur la culture !

Pour preuve, en cas d'échec:  malgré la mobilisation de toute la machinerie à décerveler le bon peuple, tout a été mis en œuvre pour "restaurer" le système comme on a pu le constater avec le référendum de 2005 sur la constitution européenne. Il fut proposé par Chirac qui était sûr de son coup, approuvé par Giscard, Sarkozy et Hollande. Suite à l'échec électoral du système favorable à la constitution, elle a été finalement restauré en 2008 par Sarkozy et sans l'avis des Français cette fois.

Soyez tranquille braves gens, dormez bien, le système veille sur vous afin de vous éviter de faire des écarts et d’être tentés de voter autrement que « bien-pensant » ! Ce dernier dimanche était une possibilité. À la majorité simple, les français l’ont encore loupée. Affligeant.

Gérard Brazon, le 14.12.2015

Elections régionales et guerre civile

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L’Europe ne parviendra pas à contenir l’islam, si elle ne revient pas à certaines valeurs fondamentales, qui, au demeurant, sont aussi des questions de simple bon sens. Je pense notamment à la natalité, au respect du droit à la vie et à la légitimité de la famille, au sens judéo-chrétien du terme. Le fait est que l'Europe en général et la France en particulier creusent leur propre tombe.

C’est d’autant plus affligeant qu’il suffirait de peu de chose pour mettre fin à ce suicide collectif. Face à ce qui est devenu une colonisation mahométane de peuplement, les pays européens seraient parfaitement capables, s’ils le voulaient vraiment, de prendre des mesures efficaces qui n’ont strictement rien à voir avec le racisme, l’ostracisme et l’exclusion.

A cet égard, les élections régionales françaises sont assez révélatrices. L'hystérie politico-médiatique contre le Front National (FN), avant le second tour de dimanche qui vient, dépasse l'imagination. L'on va jusqu'à accuser le FN de risquer de plonger le pays dans la guerre civile. Le débat, on le voit, vole bas. C'est le salafisme, et, non pas, le FN, qui risque de mener la France à la guerre civile.

Le FN va sans doute perdre dimanche, puisque la gauche et la droite, lors de ce scrutin, ne feront qu'un. Même chose pour le second tour des présidentielles en 2017. De ce fait, la vraie question est, peut-être, de savoir comment réagiront les électeurs du FN, en clair, comment réagiront les 28% de Français qui se sentiront, une fois de plus, exclus de la scène politique nationale.

Il y a, certes, un risque de guerre civile. Mais il n'est pas le fait du FN. Ce risque est le fait de l'union gauche-droite contre le FN et il est le fait du refus de barrer la route à l'islam radical. La droite française refuse de s'allier au FN et elle adopte, vis-à-vis de l'islam radical, la même posture que la gauche. Et c'est cela, le risque de guerre civile.

Michel Garroté, 11 décembre 2015
   

Régionales : un mardi mouvementé

Hier, le feuilleton des régionales a continué. C’était notamment la date limite pour le dépôt des listes du second tour, ce qui permet de savoir qui se retire ou qui fusionne. Les projecteurs étaient braqués sur la liste de Jean Pierre Masseret, candidat PS de la région Grand Est, sommé par Hollande et Valls de se retirer au profit du candidat des Républicains.

Que s’est il donc passé ?

L’intéressé a réussi à se maintenir, malgré les pressions. Seuls 71 colistiers ont réclamé le retrait de la liste, ce qui est en dessous du seuil légal de 90 colistiers pour pouvoir se retirer d’une liste. Décidément, les consignes solférino élyséennes passent mal.

Cela ne va pas chez les socialistes

Aux dernières nouvelles, des indiscrétions révèlent que les parlementaires du PS se sont même traités de tous les noms d’oiseaux. Certains refusent même de voter, en Nord/Pas de Calais/Picardie, pour Xavier Bertrand. Bref, les consignes d’en haut sont modérément appréciées par les socialistes locaux… Manuel Valls appelle les électeurs à voter pour la République et pour la France, tout en se déclarant plus clair que Sarkozy. Bref, les grandes manœuvres pour 2017 sont déjà là : Hollande, veut il apparaître comme le sauveur de la République et rappeler aux électeurs des Républicains qu’il s’est désisté pour leurs candidats ?

Et dans les autres régions ?

En Bretagne, J.–Y. Le Drian impose ses conditions pour fusionner avec les écologistes, dans la mesure où il bénéficie d’une confortable avance. En Ile de France, Valérie Pécresse, qui manque de réserves de voix pour le second tour, est confrontée à un Bartolone qui fusionne avec les écologistes et le Front de gauche. Enfin, Dominique Reynié, candidat des Républicains, dans le Sud Ouest, refuse le retrait alors qu’il est en 3e : le politologue estime qu’un tel retrait accréditerait l’idée d’une UMPS. Au moins, le pourfendeur du populisme veut rester logique à ses analyses, ce qui est à son honneur.

Y a t il des craintes à avoir ?

Il y a une dénonciation du FN et des réflexions sur l’abstention dans certains médias. Dans certaines cartes électorales, les zones votant FN sont mêmes indiquées en brun. Mais en même temps, la mayonnaise du front républicain n’emballe pas les foules, comme, en 2002, quand JM Le Pen était au second tour. On ne recense pas de manifestations anti FN. Par ailleurs, il n’y a pas de sondages donnés sur des résultats de second tour.

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