À une semaine d'élections législatives cruciales pour la suite de son mandat, le président des États-Unis Donald Trump a annoncé vouloir mettre fin, par décret, au droit du sol qui stipule que tout enfant né sur le territoire américain a la nationalité américaine.
Cette proposition, formulée au lendemain de l'annonce de l'envoi de plus de 5000 militaires à la frontière mexicaine, s'inscrit dans une série de déclarations du magnat de l'immobilier visant à placer, comme en 2016, l'immigration au coeur du débat politique. Dans un tweet, il a agité cette semaine le spectre d'une « invasion » de migrants.
Dans un entretien à Axios publié mardi, il assure envisager de signer un décret pour que les enfants nés sur le sol américain de parents en situation irrégulière ne bénéficient plus de la nationalité américaine.
La remise en cause, par décret présidentiel, de ce principe inscrit dans le 14e amendement de la Constitution, devrait cependant se heurter à des obstacles juridiques majeurs, nombre d'experts estimant que le président ne peut prendre une telle décision.
« Nous sommes le seul pays au monde où, si une personne arrive et a un bébé, le bébé est citoyen des États-Unis... avec tous les avantages », affirme Donald Trump dans cet entretien télévisé. « C'est ridicule, c'est ridicule, il faut que cela cesse ».
Dans les faits, le Canada accorde également la nationalité à une personne née sur son sol, même si ses parents sont en situation irrégulière.
« On m'avait toujours dit que vous aviez besoin d'un amendement constitutionnel. Vous savez quoi ? Ce n'est pas le cas », avance le président américain au cours de l'entretien.
« C'est en cours. Cela va se faire, avec un décret », ajoute-t-il, sans cependant donner la moindre indication de calendrier, ni de précisions sur l'état d'avancement de ce projet.
(...)