Gaullisme, gaulchévisme, gaulislamisme, gaulmacronisme…

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Michel Garroté  --  En 2017, 65% des Français estiment qu’il y a trop d’étrangers en France. 60% des Français déclarent qu'aujourd’hui, ils ne se sentent plus chez chez eux comme avant. 61% des Français jugent que d’une manière générale, les immigrés ne font pas d’efforts pour s’intégrer en France. Ce n'est pas tout. Concernant l’islam, 74% des Français partagent le sentiment que celui-ci cherche à imposer son mode de fonctionnement aux autres. Et enfin, 85% des Français jugent l’intégrisme islamiste comme un problème de plus en plus préoccupant. Voilà ce que pensent les Français en 2017. Comment en est-on arrivé là ? Où, quand, et, avec qui, tout cela a-t-il commencé ? Et qui s'en souvient encore aujourd'hui ?
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Tout commença avec De Gaulle
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Qui s'en souvient ? Un homme avait été interpellé le mardi 30 mai 2017. Il était accusé d'avoir démolis la tombe du Général De Gaulle ("Képi Ier") à Colombey-les-Deux-Églises (Haute-Marne) et d'avoir cassé en deux la croix (ce qui est mal en soi, j'en conviens). Puis, le 1er juin 2017, on nous a raconté que "l’homme qui a dégradé la tombe du général de Gaulle en brisant la croix qui la surmonte était fortement alcoolisé au moment des faits". C'est du moins ce qu'a raconté le "proc" de Chaumont : "Il n’a fait aucune revendication et regrette les faits , son acte n’était pas prémédité" ; loup solitaire, déséquilibré, alcoolisé, carrément bourré, décidément, prenez un "Padamalgam" (en vente dans toutes les pharmacies), et, surtout, ne dites rien à personne.
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Qui s'en souvient ? C’est dans un décors d’opérette du casino de Vichy que les 9 et 10 juillet 1940 les parlementaires, toutes tendances confondues et à une écrasante majorité, remettent les pouvoirs constituants à Philippe Pétain, un vieux maréchal. Comment cette IIIe république, la plus longue que l’histoire française ait connue, a-t-elle ainsi pu se saborder ? Par quels cheminements, par quels bouleversements une assemblée issue d’un Front populaire réunissant les forces de gauche, s’est-elle aussi pathétiquement reniée ?
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Qui s'en souvient ? A propos du mois de mai [cf. ci-dessus au début du présent article : 30 mai 2017], le 27 mai 1943 voyait la création du CNR, le Conseil National de la Résistance. Le 15 octobre de la même année, le CNR explicite sa politique et donne des consignes d'insurrection fondée sur l'assassinat des autorités adverses (sources : "Gaullisme et gaulchévisme", Hervé Ronzye, Edition Godefroy de Bouillon, page 54 ; "Histoire de la volonté de perversion de l'intelligence et des mœurs" ; et François Marie Algoud, Editions de Chiré, page 216). Le 03 juin 1944, le CFLN (Comité français de libération nationale) "s'auto-désigne" par ordonnance : « Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). De Gaulle est élu président du Gouvernement provisoire de la République française. La vague De Gaulle de 1958 : "les braves gens ne savent plus à quel saint se vouer, ils suivent donc le premier joueur de flûte ou de clairon". Le 1er juin 1958 : l'assemblée nationale vote l'investiture du général De Gaulle et lui confie les pleins pouvoirs pour 6 mois.
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L'Algérie française
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Qui s'en souvient ? Le 4 juin 1958, De Gaulle, du haut du balcon du gouvernement général d'Alger, les bras en V, lance à la foule qui exulte : "Je vous ai compris". De Gaulle a été rappelé au pouvoir après la révolte des Français d'Algérie le 13 mai. Son cri laisse croire qu'il est résolu à conserver l'Algérie française et créera d'amères désillusions parmi les pieds-noirs d'Algérie. Les accords d'Evian qui mettront fin, officiellement mais pas réellement, à la guerre d'Algérie seront signés le 18 mars 1962. Voici l’appréciation que l’ancien ministre résidant de l’Algérie, Robert Lacoste, gouverneur général jusqu’au 13 mai 1958 et député socialiste, donc pas très favorable à la colonisation, a porté sur de Gaulle : "De Gaulle a fini la guerre d’Algérie comme un charcutier" [De Gaulle avait interdit de sauver les Français d’Algérie pour empêcher leur arrivée en France. C’était des Français, et des soutiens de la France, les Kabyles, les Harkis, qu’il abandonnait à une mort et certaine et atroce ; cf. ci-dessous].
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Qui s'en souvient ? Le 20 juin 1962, les Américains prennent acte de la puissance nucléaire française. C'est au cours d'un entretien avec De Gaulle à Paris, que le Secrétaire d'Etat américain Rusk prend acte de la force de frappe nucléaire française. Alain Peyrefitte dans son premier tome "C'était de Gaulle" (tome 1), souligne une réponse que lui fait le général quand l'auteur déclare que la sécurité de la France est assuré face à l'URSS : "URSS ou Etats-Unis, car qui nous dit que dans 60 ans ce ne sont pas les Américains qui menaceront notre souveraineté".
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Qui s'en souvient ? Le 5 juillet 1962 a lieu le massacre d'Oran. Ce 5 juillet à Oran, deux jours après la déclaration officielle de l'indépendance, se déroule une chasse aux Blancs visant les malheureux qui n'ont pas encore eu le temps de quitter les lieux. «On égorgea, on tua au revolver ou à la mitraillette, on prit des rues en enfilade, tuant tout ce qui bougeait.On pénétra dans les restaurants, les magasins, les appartements, assassinant les pauvres gens avec des raffinements de cruauté, arrachant des yeux, coupant des membres. On vit même des femmes musulmanes dépecer des vivants avec les dents.» Le pire, dans cette histoire, est que 18'000 soldats français sont stationnés à Oran. Ils reçoivent l'ordre du général Katz de rester cantonnés dans leurs casernes, sans intervenir. Katz téléphone à De Gaulle pour l'informer de l'ampleur du massacre.
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Le chef de l'Etat répond « ne bougez pas ». La tuerie dure près de six heures. Lorsqu'à 17 heures les gendarmes français sortent de leur cantonnement, le calme revient aussitôt. Les cadavres jonchent la ville, on en trouve pendus aux crochets des bouchers, dans des poubelles. Les soldats français et algériens déversent par camions les cadavres dans le Petit Lac et les couvrent de chaux vive. Nul ne sait le bilan exact de cette nouvelle Saint-Barthélemy.On parle dans les semaines qui suivirent de 3.000 morts et disparus ; chiffre que donne De Broglie et que reprend le ministre André Santini. Le massacre était prémédité car les tueries commencèrent à la même heure aux quatre coins de la ville qui était vaste. Cela suppose la mobilisation d'une immense logistique ; tout montre que l'action a été programmée, organisée et coordonnée à un très haut niveau, même si la participation à la curée d'une foule hystérique a pu faire croire à des événements "spontanés".
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Un million de pieds-noirs et des dizaines de milliers de harkis avaient dû se rendre, du jour au lendemain, en France métropolitaine, dans un climat d’épouvante, du fait qu’ils étaient persécutés par le Front de Libération Nationale algérien, après les accords d’Évian du 18 mars 1962. Le 6 juillet 1962, le général Weygand lance un appel en faveur des harkis : "Depuis la proclamation officielle du cessez le feu en Algérie des milliers de Français musulmans ont péris de la façon la plus horrible pour avoir voulu demeurer jusqu'au bout fidèles à la France. Si nous abandonnons sans dire un mot à leur sort affreux les Musulmans d'Algérie qui ont fait foi à la parole donnée au nom de la France, l'honneur de notre pays sera perdu".
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La Politique Arabe de la France
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Le 27 novembre 1967, De Gaulle parle du peuple juif "sûr de lui-même et dominateur" et de son "ambition ardente et conquérante". Cette célèbre "petite phrase" du général de Gaulle  --  "peuple sûr de lui-même et dominateur"  --  eut un fort retentissement. Elle signait en quelque sorte la fin des bonnes relations franco-israéliennes et le renforcement, au détriment des Juifs, de la "Politique arabe de la France". Dans ce contexte, De Gaulle ajoutera que le monde arabe est présent sur un territoire qui s'étend du Pakistan jusqu'à l'Atlantique.
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Mai 68 :

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Qui s'en souvient ? Le 29 mai 1968, De Gaulle disparaît. Le président De Gaulle téléphone au premier ministre Pompidou pour lui annoncer qu'il part se reposer à Colombey et qu'il "l'embrasse". Rapidement, ce dernier apprend que De Gaulle n'est pas arrivé à Colombey et a "disparu". L'opinion publique découvre que De Gaulle est parti à Baden-Baden pour une entrevue mystérieuse avec Massu, commandant des forces françaises en Allemagne. Pompidou et Chaban-Delmas évoquent une éventuelle dissolution de l'Assemblée en apprenant la nouvelle. Mendès France se déclare prêt à former un "gouvernement de gestion".
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Une manifestation d'environ 300'000 personnes, organisée par la CGT, défile de la Bastille à la Gare St-Lazare à Paris. Le 30 mai 1968 a lieu une manifestation pro-gaulliste à Paris. A son retour de Baden-Baden, dans un discours virulent, le général De Gaulle dénonce la "chienlit", appelle au soutien du gouvernement et annonce son intention de dissoudre l'Assemblée. Une manifestation, réponse à celle du 13 mai 1968, et, en faveur du gouvernement, réunit des personnes dans les rues de Paris. Le 7 juin 1968 : le gouvernement français gracie 11 membres de l'OAS. Les généraux Salan et Jouhaux figurent dans la liste.
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Quelques conclusions sans prétentions :
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, Charles de Gaulle a choisi de s’installer à Londres et il a refusé de fournir des armes aux maquisards français. Lors de la libération de Paris, essentiellement par les Américains et leurs alliés, de Gaulle allégua, devant une foule jusque-là pétainiste, que la majorité des Français avaient contribué à combattre et à vaincre l’ennemi national-socialiste allemand. Par cette phrase, inexacte et anachronique, de Gaulle décréta, que la France pétainiste, était devenue gaulliste, en l’espace de quelques secondes, soit le temps de cette phrase.
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Après la Seconde Guerre mondiale, Charles de Gaulle a préféré s’allier au Parti Communiste Français et à l’URSS plutôt qu’à l’Otan et aux Etats-Unis. Enfin, Charles de Gaulle s’est rangé aux côtés du camp arabo-musulman, abandonnant Israël et alléguant que le peuple juif serait, selon lui, comme écrit plus haut, un peuple "dominateur et sûr de lui-même". En clair, la France sous de Gaulle n’a pas été vraiment « dépétainisée », et, de ce fait, elle n’a pas été décontaminée de son antisémitisme et de sa judéophobie. De plus, à cause du général de Gaulle, la France, au lieu de reconnaître ses erreurs, a préféré détourner l’attention en cultivant, dès 1945, une américanophobie aussi ingrate qu’hypocrite, comme démontré plus haut dans le présent article.
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A ce propos, je continue de penser que la judéophobie a atteint son premier sommet avec la propagande antisémite sous Vichy et que depuis lors, la France a donné l’impression d’avoir changé sur cette question sans avoir vraiment changé. Avec De Gaulle, avec la "politique arabe de la France", avec sa migration mahométane de peuplement, avec ses divers courants « antisionistes », essentiellement musulmans et d’extrême-gauche, la France, en comparaison d’autres pays occidentaux, bat des records d’israélophobie en particulier et de judéophobie en général.
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Et l'islamo-gauchisme reste, en 2017, le principal vecteur de la judéophobie actuelle, comme l'ont notamment démontré Ivan Rioufol, Gilles-William Goldnadel, Michel Gurfinkiel, Bat Ye'Or, Pierre-André Taguieff et Alexandre Del Valle dans leurs nombreuses analyses.
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L'historien Juif Israélien Alain Michel estime : "Contrairement à l’Allemagne, Israël ou les Etats-Unis, où des débats existent sur la question de la Shoah, tout le monde parle d’une même voix en France. C’est devenu un problème affectif et idéologique. Il faut rendre cette question à l’histoire, car même si la mémoire est évidemment très importante, elle ne doit pas empêcher l’histoire d’avancer". Voilà encore une chose à méditer.
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Et, en 2017, lorsque le Président Emmanuel Macron dit qu'il restera fidèle à sa volonté d'incarner la "continuité du gaullisme", il fait comme Juppé, Chirac, Sarkozy et Hollande. Macron souhaite faire "évaluer" les personnes dont la nomination a dépendu du nouveau gouvernement. Rappelons que depuis les législatives de juin, le Premier ministre "juppéiste néo-gaulliste et centriste" Edouard Philippe a pour conseiller en communication le juppéiste Charles Hufnagel, conseiller d'Alain Juppé quand celui-ci était ministre de la Défense, puis ministre des Affaires étrangères.
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Edouard Philippe et Charles Hufnagel ont d'ailleurs travaillé ensemble chez Areva. Charles Hufnagel est aussi le frère de Johan Hufnagel, l'un des chefs du quotidien parisien, gauchiste, subventionné et déficitaire, 'Libération'. Dans la première circonscription des Yvelines, Alain Juppé a soutenu officiellement Aurore Bergé, une juppéo-macroniste investie par La République En Marche, plutôt que Jean-Frédéric Poisson, candidat PCD investi officiellement par Les Républicains. C'était, ça demeure et ça restera, la "continuité du gaullisme", cette fois version Macron.
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Michel Garroté pour Les Observateurs, 7.7.2017
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Pourquoi n’y a-t-il pas de droite en France ?

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Je continue de penser que ni Pétain, ni De Gaulle, ni leurs successeurs, n’étaient réellement, sérieusement, concrètement, des hommes de droite et des défenseurs de l’économie libre de marché. Et je continue de penser que Pétain, De Gaulle et leurs successeurs avaient – et ont encore – une vision étatiste, socialiste, de l’économie et de la politique. Certes, il y a, en France, un débat sur la différence entre l’étatisme et le libéralisme. Mais ce débat aboutit toujours à condamner l’économie libre de marché et à augmenter les dépenses de l’Etat. Le débat tourne en rond et le vainqueur c’est la conception gauchisante de l’Etat et de la politique. Le régime de Pétain a collaboré avec l'occupant national-socialiste. De Gaulle, une fois au pouvoir, a collaboré avec les communistes français pro-soviétiques.
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, Charles de Gaulle a choisi de s’installer à Londres et il a refusé de fournir des armes aux maquisards français. Lors de la libération de Paris, essentiellement par les Américains et leurs alliés, de Gaulle allégua, devant une foule jusque-là pétainiste à 99%, que la majorité des Français avaient contribué à combattre et à vaincre l’ennemi national-socialiste allemand. Par cette phrase, inexacte et anachronique, de Gaulle décréta, que la France pétainiste, était devenue gaulliste, en l’espace de quelques secondes, soit le temps de cette phrase.
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Après la Seconde Guerre mondiale, Charles de Gaulle a préféré s’allier au Parti Communiste Français et à l’URSS plutôt qu’à l’Otan et aux Etats-Unis. Enfin, Charles de Gaulle s’est rangé aux côtés du camp arabo-musulman, abandonnant Israël et alléguant que le peuple juif serait, selon lui, « un peuple dominateur et sûr de lui ». En clair, la France sous de Gaulle n’a pas été vraiment « dépétainisée », et, de ce fait, elle n’a pas été décontaminée de son antisémitisme et de sa judéophobie. De plus, à cause du général de Gaulle, la France, au lieu de reconnaître ses erreurs, a préféré détourner l’attention en cultivant, dès 1945, une américanophobie aussi ingrate qu’hypocrite.
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A ce propos, je continue de penser que la judéophobie a atteint son premier sommet avec la propagande antisémite sous Vichy et que depuis lors, la France a donné l’impression d’avoir changé sur cette question sans avoir vraiment changé. L'historien français et rabbin vivant en Israël, Alain Michel, estime cepedant : "Contrairement à l’Allemagne, Israël ou les Etats-Unis, où des débats existent sur la question de la Shoah, tout le monde parle d’une même voix en France. C’est devenu un problème affectif et idéologique. Il faut rendre cette question à l’histoire, car même si la mémoire est évidemment très importante, elle ne doit pas empêcher l’histoire d’avancer".
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Je peux comprendre le point de vue d'Alain Michel, exprimé lors de la polémique sur les propos de Zemmour et la déportation des Juifs Français sous Vichy. Le fait est que sous le régime de Vichy, la vie des Juifs, y compris celle des Juifs français, était un enfer. A supposer que beaucoup de Juifs français n’aient pas été déportés, il n’en demeure pas moins qu’ils ont été persécutés, au point que nombre d’entre eux ont tenté de se cacher. Or, lorsqu’on tente de se cacher, ce n’est pas pour rien. Et je persiste à penser qu'avec De Gaulle, avec la « politique arabe de la France », avec sa migration mahométane de peuplement, avec ses divers courants « antisionistes », essentiellement d’extrême-gauche, la France, en comparaison d’autres pays occidentaux, bat des records d’israélophobie et de judéophobie. Dernier point : en mai 1968, De Gaulle disparaît sans laisser d’adresse. Le gouvernement ignore où il se cache. C’est un fait unique dans l’histoire de la France contemporaine. En fait, De Gaulle (l'homme qui fuya à Londres durant la Seconde Guerre mondiale) s’était brièvement rendu (enfui ?) en…Allemagne cette fois.
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Sur Les 4 Vérités, le diplomate français Christian Lambert écrit notamment (extraits adaptés, avec mes commentaires publiés entre parenthèses ; voir lien vers source en bas de page) : C’est une vieille histoire qui remonte à 1940. En juin de cette année-là, la France écrasée en quelques semaines par l’armée allemande était en total désarroi. Avec 2 millions de prisonniers et des millions de Français sur les routes, en voiture, en carriole, à bicyclette et à pied, ne sachant où aller, le peuple français trouva un recours en la personne du maréchal Pétain, « vainqueur de Verdun ». Il appartenait à la droite classique qui était faite pour l’essentiel d’anciens combattants de la Première guerre mondiale, toujours très présente dans les esprits, ainsi que de maurrassiens royalistes, dans une France catholique, encore en grande partie rurale (Note de Michel Garroté - J'ignore si Pétain "appartenait à la droite classique". Il a collaboré avec l'ennemi national-socialiste, un régime qui selon moi n'appartenait pas à la "droite classique"...).
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Christian Lambert : Très rares étaient alors les Français qui connaissaient un « général de brigade à titre temporaire », du nom de De Gaulle qui, disait-on, était parti après la défaite se réfugier « chez les Anglais ». Dans le désordre général et bientôt la disette, son appel du 18 juin passa inaperçu. Cela n’échappa pas à De Gaulle, d’un orgueil hors du commun et d’une susceptibilité exceptionnelle. Il ne pardonna jamais à la droite, c’est-à-dire pour l’essentiel à la bourgeoisie, de l’avoir méconnu et dédaigné (Note de Michel Garroté - Donc De Gaulle n'était pas non plus de droite...).
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Christian Lambert : Il ne faut donc pas s’étonner que le Conseil national de la résistance, qui devait inspirer toute la politique française jusqu’à nos jours, ait été en grande partie influencé par le Parti communiste français, le plus inféodé à Mos­cou, le plus stalinien de tous, ainsi que, dans une moindre mesure, par la démocratie chrétienne, très sociale, pratiquement très à gauche. Aussi, logiquement, le « plus illustre des Français » s’entoura, dès son premier gouvernement, de ministres communistes, dont le secrétaire général du PC lui-même qui, déserteur en 1940, fut fait ministre d’État et, pour contrôler l’armée, François Billoux, ministre de l’Armement, plus quelques autres qui tous, jusqu’au 21 juin 1941, avaient été les collaborateurs empressés de l’occupant allemand.
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Christian Lambert : De Gaulle prit donc pour gouverner la France ce qu’on appelait des « collabos » qui, jusqu’en 1941, avaient été les agents de l’étranger et qui, depuis des années, avaient saboté l’effort de guerre, sabotage dont les conséquences furent meurtrières pour l’armée française. Bref, De Gaulle ramena au pouvoir ceux-là même qui avaient été les responsables de la débâcle de 1940. Pour autant, ces gens-là n’étaient pas tous impopulaires. On ne peut oublier qu’à l’époque, 30% de l’opinion était favorable au communisme stalinien.
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Christian Lambert : Le PCF obtenait 26% aux législatives de 1951, 25% aux législatives de 1956, 20% encore en 1978. Jacques Duclos, sénateur et pilier du Parti communiste, agent zélé du Komintern, obtient 21% des voix à la présidentielle de 1969. La dictature stalinienne, ses camps d’extermination, ses exécutions de masse étaient ou ignorées ou approuvées par une fraction de l’opinion admirative de la « patrie des travailleurs » et de son génial dirigeant, le « petit père du peuple » – pour l’appétit duquel un train passa dans toute la France, qui n’était pas encore sortie des privations, pour récolter jambons de Bayonne, saucissons et caisses de champagne.
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Christian Lambert : Sans doute, la France a-t-elle connu quelques hommes de droite, honnêtes et de bon sens, qui ont évité le pire : Antoine Pinay, Georges Pompidou, Raymond Barre, parmi quelques autres, mais De Gaulle ne les aimait pas. « Je n’ai pas sauvé la France, disait-il, pour la remettre à Pinay ». Ceci étant, Mitterrand, un temps fidèle « maréchaliste », en sympathie avec le Service d’ordre légionnaire, comprit très vite qu’il était impossible de diriger la France sans l’appui des communistes, dont il finit par obtenir à prix fort la collaboration.
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Christian Lambert : Par conséquent, il fut élu président de la république. Son gouvernement, à nouveau, comptait des communistes, dont Anicet Le Pors qui noyauta la fonction publique et fut fait conseiller d’État en récompense de ses « bons et loyaux services ». Il en fut ainsi jusqu’à l’effondrement de l’URSS en 1989, qui finançait un parti qui lui était tout dévoué. Dans ce contexte socialo-communiste, un Français tenta de recréer la droite.
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Christian Lambert : Ce fut Jean-Marie Le Pen, avec l’aide d’un avocat de renom, Jean Tixier-Vignancourt, mais il fut aussitôt mis au ban de la société et dénoncé par la presse comme étant un nazi. Les médias le caricaturaient toujours en chemine brune avec un brassard hitlérien. Il en est toujours ainsi. En France, quand on n’est pas à gauche, on risque de se faire traiter de nazi. Sa fille Mari­ne l’a bien compris. Cherchant le pouvoir, elle élabora, après un parricide politique fort peu élégant, un programme de gauche et même d’extrême gauche qui est payant puisqu’elle obtient presque 50% du vote ouvrier (Michel Garroté - Jean-Marie Le Pen n'a pas besoin d'être caricaturé. Il est, en lui-même, une caricature. Il est narcissique. Il est judéophobe. Il est étatiste. Il n'est pas de droite).
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Christian Lambert : Et le parti gaulliste ? Ce parti, qui voulait être un vaste rassemblement, a toujours été, en réalité, sous des sigles divers (UDR, RPR, UMP, LR…), un parti de gauche, disons pour ne pas choquer de centre gauche, en surenchère constante avec la gauche socialo-communiste. Il a notamment marqué la diplomatie française par une sourde, mais constante et profonde, hostilité envers les États-Unis, un mouvement de fond faisant pendant à une considération certaine pour la Russie, dont le régime était jugé comme un avatar passager (Michel Garroté - La France supporte mal d'avoir été libérée par des anglo-américains et elle ne leur a jamais exprimé sa gratitude, tout au contraire...).
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Christian Lambert : Il y a longtemps, ayant écrit que la France avait été libérée par les armées américaines et anglaises, je fus vivement pris à partie par un gaulliste « historique » : « Dire une chose pareille, a-t-il écrit, prouve que l’auteur de cette contre-vérité ne peut être qu’un agent stipendié de la CIA. La France s’est libérée elle-même ». Le parti gaulliste a milité également pour une augmentation des impôts et de l’immigration.
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Christian Lambert : Chirac, plus tiers-mondiste que tout le tiers-monde réuni, et l’un des responsables du regroupement familial, considérait les peuplades analphabètes au stade de la chasse et de la cueillette comme des « peuples premiers » montrant l’exemple et Alain Juppé, « le meilleur d’entre nous », augmenta l’ISF le jour même où il fut nommé Premier ministre. Il n’y a entre le gaullisme politicien et le socialisme marxiste qu’une opposition alimentaire pour s’emparer des situations avantageuses et autres privilèges dans la haute administration, les grandes entreprises et la banque.
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Christian Lambert : Votre analyse est sévère, ai-je entendu souvent. À cela, je réponds qu’une politique ne se juge pas aux commentaires innombrables auxquels elle donne lieu, mais à ses résultats. Les résultats sont là : un chômage massif, 5,7 millions de personnes inemployées, dont 45% pour des durées longues, et, dans les 730 zones de non droit de la France démocratique, 50% des jeunes sans emploi, alors qu’en Allemagne et en Grande-Bretagne, c’est le plein-emploi. L’industrie se vend à la découpe. Alsthom, Lafarge, Alcatel ont été achetés par des groupes étrangers. Et, chez Areva, où en est-on ?
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Christian Lambert : L’immigration est, elle aussi, massive, avec des centaines de milliers de nouveaux immigrés par an en France, grâce en partie aux 650'000 visas délivrés chaque année aux Maghrébins, avec mention spéciale pour les 3,5 millions de binationaux qui connaissent sur le bout des doigts la CAF, ses allocations et la carte vitale. Dans ces conditions, la dette publique dépassera 100% du PIB en 2017, condamnant la France, le pays le plus imposé du monde, au défaut, dès que les taux d’intérêt remonteront, entraînant alors probablement l’éclatement de la zone euro.
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Christian Lambert : La guerre que l’islam mène contre l’Occident coûte cher et imposera sans doute une hausse de la fiscalité. Ce bilan, les Français le connaissent. Ils en ont par-dessus la tête de cette incurie. 74% d’entre eux ne veulent plus entendre parler, ni de Hollande, ni de Sarkozy, conclut le diplomate français Christian Lambert sur Les 4 Vérités (fin des extraits adaptés, avec mes commentaires publiés entre parenthèses ; voir lien vers source en bas de page).
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Avec une introduction et les commentaires de Michel Garroté
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http://www.les4verites.com/culture-4v/il-ny-a-plus-de-droite-en-france-depuis-70-ans
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Interview du Général de Gaulle sur l’Europe de Schengen

 

Cet entretien posthume, critique et fondé sur des questions imaginaires posées au Général de Gaulle, à propos des dérives de l'Europe de Schengen, a été tiré d'une très libre adaptation du livre d'Alain Peyrefitte : "C'était de Gaulle" © Fallois / Fayard, 1994, extrait du tome 2 du Livre de Poche, pp 292-297).

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Question :

Angela Merkel a voulu faire absoudre les fautes de l'Allemagne de la Stasi, en ouvrant les frontières de l'Europe de manière irresponsable, à tous les migrants. De là, une vague migratoire sans précédent est en train de submerger les pays européens. Ceux, les plus conscients, qui ont essayé de se protéger, ont été durement et ouvertement désavoués par les bureaucrates nantis de la Commission Européenne. Devant cette cacophonie bureaucratique minable de la Commission Européenne, ne voyez-vous pas les limites de l'Europe de Schengen ? Et le mythe de la supranationalité, qui prive les nations du droit de protéger leurs frontières, n'est-il pas en train de voler aujourd'hui en éclat ?

Général de Gaulle

"Vous savez ce que ça veut dire, la supranationalité ? La domination des Américains.  L'Europe supranationale, c'est l'Europe sous commandement américain.  Les Allemands, les Italiens, les Belges, les Pays-Bas sont dominés par les Américains.  Les Anglais aussi, mais d'une autre manière, parce qu'ils sont de la même famille.  Il n'y a que la France, en Europe, qui ne soit pas dominée. Pour la dominer aussi, on s'acharne à vouloir la faire entrer dans un "machin supranational" aux ordres de Washington.

De Gaulle ne veut pas de ça. Alors, on n'est pas content, et on le dit à longueur de journée, on met la France en quarantaine. Mais plus on veut le faire, et plus la France devient un centre d'attraction. Vous nous voyez avaler la supranationalité, nous ? La supranationalité, c'était bon pour les (socialistes)… Il y a des arrière-pensées derrière tout ça. Les Italiens, les Belges, les Hollandais, sont en train de déclarer qu'ils ne sont pas contre…  Mais aujourd'hui, ils ne peuvent pas le dire comme ça, sans perdre la face. Alors, ils vont sûrement demander en contrepartie quelque chose qu'ils savent que nous ne voulons pas.  Par exemple, qu'on élise au suffrage universel l'Assemblée européenne… Ça n'a aucune portée pratique. Il y a des gens qui jouent les utilités dans le monde…Adenauer en est un, grandiose, mais (les autres font) également partie des utilités, à un échelon très inférieur. Alors, ce n'est pas la peine de perdre beaucoup de temps avec eux. "

Question :

Que pensez-vous des aléas catastrophiques de l'Europe de Schengen ?

Général de Gaulle :

" L'Europe intégrée, ça ne pouvait pas convenir à la France, ni aux Français… Sauf à quelques malades (les socialistes), qui sont avant tout soucieux de servir les États-Unis.  Ou alors à tous ces personnages lamentables de la IVème République.  Ils trouvaient ainsi un moyen de se décharger de leurs responsabilités ! Les donner à d'autres !  Ils n'étaient pas capables de les saisir, alors, il fallait les repasser à d'autres.  Tenir leur rang dans le monde ? Pas question !Remettre le pays debout et servir d'exemple au monde ? Pas pour eux !  Mettons-nous sous le parapluie (de l'Europe intégrée soumise aux États-Unis).  Cette Europe-là, ça ne représente pas grand-chose !  L'alibi tout trouvé, c'était l'Europe.  L'excuse à toutes les dérobades, à toutes les lâchetés… C'est une poignée de phraseurs qui font la roue dans des conférences interminables, qui ne savent pas ce qu'ils veulent. Ils font des propositions avec l'espoir qu'elles n'aboutiront pas.  Ils comptent sur d'autres pour les torpiller.  Mais entre-temps, ils se seront donné des airs avantageux…

Prenez le problème de plus haut ! En quoi consistent les projets européens ? (Faire de l'Europe intégrée une sorte d'abstraction des nations totalement soumises aux États-Unis !)….........   Mais, parce qu'on n'osait pas le faire directement, de peur de braver l'opinion publique, on le faisait derrière un paravent, d'une manière cauteleuse.  Et puis, l'Europe, c'était un moyen de faire des petits pays, Belgique, Hollande, ne parlons pas du Luxembourg, les égaux des grandes puissances. Dans un Conseil européen, (le belge) Spaak vaut le général de Gaulle, et même davantage : dans une réunion de ces gens, qui font partie du même club, il aura toujours raison. Il connaît les mots de passe. Il sait ce qui fait plaisir à tous ces petits messieurs."

Question :

Hollande, le président de la gabegie socialiste est addicted à la dette et aux dépenses publiques. Il est en mal de trésorerie et les caisses de la république socialiste sont désespérément vides. En état de faillite à court terme, il espère utiliser la COP 21 pour inventer de nouvelles taxes et de nouveaux impôts en catimini. C'est un militant activiste de la "confiscalisation", pour contrer le ras-le-bol fiscal des familles, de la population qui travaille, et des classes moyennes en tant que telles, de manière dissimulée, mais pas "pour tous".

Général de Gaulle :

"Il faut dire carrément les choses ! Il faut être catégorique ! Il faut mettre les points sur les i !   Ce qui est important, c'est d'être soi-même et de ne pas hésiter à s'affirmer !  Les apparences sont éphémères, les réalités restent. S'agiter dans le monde des apparences, ça veut dire sacrifier ce qui compte à ce qui ne compte pas. Ca veut dire faire de la démagogie.  Pourquoi craindre de dire les choses ? On nous respecte d'autant plus que nous les disons.   Si le monde admire la France, ce n'est pas parce qu'elle est un partenaire veule.  C'est parce qu'elle est un partenaire qui sait ce qu'il veut et qui ose le dire."

Question :

Hollande, le président normal est normalement au plus bas dans les sondages. Il veut croire en sa ré-élection re-présidentielle en 2017. Pour cela, il croit pouvoir rehausser une image complètement dévalorisée et misérable, grâce à la propagande réchauffiste et écolo-fiscaliste pour l'organisation de la COP 21. Après le pape François et le président afro-américain en déroute Hussein Obama, la COP 21 devrait effacer les dégâts politico-économiques désastreux de l'incompétence, de l'impuissance et de l'amateurisme de Hollande, l'audacieux inutile. Le Casanova en scooter de la rue du cirque, à la poursuite des sondages et des starlettes, les intermittent(e)s profiteurs du miteux cinéma français, veut pouvoir crever l'écran !

Général de Gaulle :

" Ça n'est pas impossible. Il ne sait que faire pour asseoir son autorité. Il lui arrivera de rêver à une reprise (de notoriété publicitaire). Il ne serait pas mécontent de reprendre ce plan (l'organisation de la COP 21) à son compte pour se parer des plumes du paon. Ça fait partie de la vie (politique).  Des conférences, des commissions se mettront à pérorer là-dessus ! Ils ne se complaisent que dans le bavardage ! Naturellement, il n'en sort jamais rien… (Il faudrait que) la coopération politique (ait réellement) un sens, sinon, (la COP 21) n'est qu'une occasion de bavarder… (Peyrefitte : Pour le Général, la multiplication des conférences internationales, c'est beaucoup de temps perdu et de moyens gaspillés.)"

Question :

Que pensez-vous des gesticulations stériles, et des déclarations médiatiques, dans le vide absolu, du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, l'idiot utile au service d'Obama et de l'impérialisme des États-Unis, pour l'accueil des migrants en Europe, propagande relayée par le FMI et la planquée Christine Lagarde ?

Général de Gaulle :

"Assez d'organisations internationales !  Ensuite, on ne peut plus s'en débarrasser ! Que voulez-vous que j'en attende ?  (L'ONU) ne sert à rien, il ne peut rien s'y passer !  Tout ça, c'est zéro, zéro, zéro.  Ces organismes internationaux sont bons (à rien).  Nos représentants oublient le devoir d'obéissance à l'État. Ils y perdent le sentiment national. C'est fait pour faire vivre des fonctionnaires internationaux, qui se font payer grassement à ne rien faire, sans verser l'impôt.  (C'est encore et toujours plus) des fonctionnaires internationaux, qui ne paieront pas leurs impôts, et qui bénéficieront de privilèges. Ça suffit comme ça ! C'est injustifiable ! Ce sont des gens placés hors de la règle qui s'impose aux nationaux ! C'est ça qui est exorbitant ! "

Une dernière question :

Que pensez-vous de la ministre socialiste de l'Outre-Mer, qui aime voyager en jet privé ?

Général de Gaulle :

" Mais à quoi ça sert ? Un ministre (de l'Outre-Mer) n'a-t-il rien de plus utile à faire ?    (Réponse du ministre du Général de Gaulle concerné : C'est pour assurer la mobilité !)

Général de Gaulle :

"Ça assure surtout la mobilité des ministres ! "

.

Fin de l'interview imaginaire du Général de Gaulle sur les dérives de l'Europe de Schengen

Thierry-Ferjeux MICHAUD-NÉRARD

 

 

 

MORANO : DE GAULLE DÉSAVOUÉ PAR LES GAULLISTES

 

L’idéologie médiatique paralyse la droite. Les médias font ce qu'ils veulent au nom de l’antiracisme d’une droite molle et lâche.La preuve par Morano. Certes Nadine ne fait pas dans la subtilité et paraît ne rien avoir compris au fonctionnement médiatique. Elle sait pourtant que

 

Extrait de: Source et auteur

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Appel du 18 juin – De Gaulle : un imposteur ?


PETAIN-DE-GAULLE


Pendant la Seconde Guerre mondiale, Charles de Gaulle a choisi de s’installer à Londres et il a refusé de fournir des armes aux maquisards français. Lors de la libération de Paris, essentiellement par les Américains et leurs alliés, de Gaulle allégua, devant une foule jusque-là pétainiste à 99%, que la majorité des Français avaient contribué à combattre et à vaincre l’ennemi national-socialiste allemand. Par cette phrase, inexacte et anachronique, de Gaulle décréta, que la France pétainiste, était devenue gaulliste, en l’espace de quelques secondes, soit le temps de cette phrase.

Après la Seconde Guerre mondiale, Charles de Gaulle a préféré s’allier au Parti Communiste Français et à l’URSS plutôt qu’à l’Otan et aux Etats-Unis. Enfin, Charles de Gaulle s’est rangé aux côtés du camp arabo-musulman, abandonnant Israël et alléguant que le peuple juif serait, selon lui, « un peuple dominateur et sûr de lui ». En clair, la France sous de Gaulle n’a pas été vraiment « dépétainisée », et, de ce fait, elle n’a pas été décontaminée de son antisémitisme et de sa judéophobie. De plus, à cause du général de Gaulle, la France, au lieu de reconnaître ses erreurs, a préféré détourner l’attention en cultivant, dès 1945, une américanophobie aussi ingrate qu’hypocrite.

A ce propos, je continue de penser que la judéophobie a atteint son premier sommet avec la propagande antisémite sous Vichy et que depuis lors, la France a donné l’impression d’avoir changé sur cette question sans avoir vraiment changé. Avec De Gaulle, avec la « politique arabe de la France », avec sa migration mahométane de peuplement, avec ses divers courants « antisionistes », essentiellement d’extrême-gauche, la France, en comparaison d’autres pays occidentaux, bat des records d’israélophobie en particulier et de judéophobie en général. Dernier point : en mai 1968, De Gaulle disparaît sans laisser d’adresse. Le gouvernement ignore où il se cache. C’est un fait unique dans l’histoire de la France contemporaine. En fait, De Gaulle s’était brièvement rendu en…Allemagne.

Concernant De Gaulle, le journaliste et auteur Manuel Gomez, sur Boulevard Voltaire, écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La fuite de De Gaulle est une « désertion face à l’ennemi en temps de guerre ». Un acte pour lequel des dizaines de soldats ont été fusillés. Le 16 juin, de retour de Londres, de Gaulle rejoint Bordeaux, nouveau siège de repli du gouvernement français. Paul Reynaud vient de démissionner et Philippe Pétain est appelé pour le remplacer. Le général « à titre temporaire » (1) espère beaucoup de la constitution de la nouvelle équipe gouvernementale, pour le moins qu’il soit reconduit à son poste de sous-secrétaire d’État, mais pourquoi pas un ministère plus important, compte tenu de ce qu’il croit être ses bonnes relations avec le Pétain.

Daladier s’y oppose fermement (« Si de Gaulle entre, je sors ») et c’est Baudouin qui est nommé au poste qu’il espérait, celui de sous-secrétaire d’État à la guerre. Le général « à titre temporaire » écrit à Paul Reynaud une lettre dans laquelle il lui exprime son désarroi de ne pas être retenu dans le prochain gouvernement. Il lui demande un poste : que l’on fasse au moins de lui le chef du corps cuirassé. Il n’est pas entendu. Infiniment déçu, et après maintes hésitations, de Gaulle, accompagné par son aide de camp Geoffroy Chodron de Courcel, repart le soir même vers la capitale britannique sur le De Havilland Flamingo.

Dans l’avion qui le ramène vers Londres, il est accompagné par le général Edward Louis Spears, envoyé spécial de Winston Churchill, qui souhaitait surtout les venues de Paul Reynaud et Georges Mandel, mais Spears n’a pas réussi à les convaincre. De Gaulle, qui n’était pas attendu, déclare à Spears : « C’est bon, ils ne veulent pas de moi ! Dans ces conditions je fous le camp à Londres ». Il s’agit là d’un point très important, car si de Gaulle s’était vu confier un poste ministériel, ou même sa reconduction comme sous-secrétaire d’État, il serait resté à Bordeaux et aurait fait partie du premier gouvernement Pétain. Quelle aurait été sa véritable conduite dans la suite des événements ? Cela, nous ne le saurons jamais.

Bien des années plus tard, en 1967, il se confiera à Roger Stéphane : « Et pourquoi ne pas l’avouer, il y avait l’ambition, j’étais un ambitieux politique et il y a eu la rencontre de la circonstance et de l’ambition ». Le gouvernement français lui ordonne de rentrer en France, « sous peine d’être jugé comme déserteur ». De Gaulle écrit au général Weygand, chef des armées, le 20 juin 1940 : « Mon général, j’ai reçu votre ordre de rentrer en France. Je me suis donc tout de suite enquis du moyen de le faire car je n’ai, bien entendu, aucune résolution que de servir en combattant » (Mémoires de guerre, 1954). Il est important de signaler que, le 16 juin, l’armistice n’est pas encore signé, que donc la France est toujours en guerre et que la fuite de De Gaulle est une « désertion face à l’ennemi en temps de guerre », acte pour lequel des dizaines de soldats ont été fusillés.

Depuis 1958, cette lettre est supprimée, occultée par tous les historiens officiels du gaullisme qui nous livrent donc une Histoire de France revue et corrigée. Si de Gaulle avait pu se procurer un moyen de transport, que les autorités britanniques lui ont refusé, il serait revenu à Bordeaux. Et c’en était fini de Londres et de son faux « appel du 18 juin », conclut Manuel Gomez (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

(1) Le 1er juin 1940, de Gaulle est nommé général de brigade à titre temporaire. Il m’a été impossible de me procurer le décret qui a nommé de Gaulle dans ses droits de général de brigade à titre définitif : à quelle date et par qui a-t-il été signé ? C’est le mystère total. Le ministère des armées étant dans l’incapacité de fournir ce renseignement pourtant capital que j’ai réclamé il y a quelques années. Et, comme par hasard, le dossier militaire de De Gaulle a disparu au ministère de la Guerre à la libération de Paris, en 1944.

Post-scriptum : en 2012, Manuel Gomez déclarait à Riposte laïque, concernant De Gaulle et l’Algérie : « Mon livre sur de Gaulle n’est pas uniquement un livre de critiques, il analyse la psychologie d’un homme. Il dénonce des impostures, des forfaitures et des crimes prouvés. Je passe sur des zones d’ombre, telle l’élimination de Jean Moulin par exemple, faute de preuves. J’implique la responsabilité de de Gaulle dans le drame de Mers-el-Kebir, dans l’opération meurtrière sur Dakar et la Syrie, dans les attentats contre Darlan et Giraud et, bien entendu, son exploitation de l’affaire algérienne afin de reprendre le pouvoir absolu en métropole. Plus que quiconque il méritait  sa comparution pour crimes contre l’humanité, lui et sa gouvernance (Messmer, Joxe, etc.) concernant le massacre programmé de plus de 60’000 harkis et 3’000 ‘Français d’Oranie’ en vertu des ordres donnés par lui-même à l’armée française » (voir lien vers source en bas de page).

Qui est Manuel Gomez : Né à Bab-el-Oued (Alger). Elève du Lycée Bugeaud. Engagé par Albert Camus à l’âge de 15 ans comme pigiste au quotidien Alger Républicain. Puis chef de rubrique à La Dépêche d’Algérie, correspondant régional de L’Aurore à Alger. Ensuite à la rédaction parisienne de L’Aurore (chroniqueur judiciaire sur la période des procès des généraux et des barricades d’Alger) et du quotidien spécialisé Paris-Turf. Correspondant du « Méridional » de Marseille.

Michel Garroté, 18 juin 2015

Sources :

http://www.bvoltaire.fr/manuelgomez/de-gaulle-limposteur,182682

http://ripostelaique.com/manuel-gomez-je-ne-pardonnerai-jamais-a-de-gaulle-le-massacre-des-harkis-et-des-francais-doranie.html

   

La colère du Général ou La diatribe du grand Charles

 

La scène se passe au paradis :

Sur un petit nuage Yvonne tricote, assise sur un pliant. Elle voit arriver le général, titubant, la mine défaite, prêt à défaillir. Après quelques pas , il s’effondre à ses côtés dans un fauteuil.

Yvonne :

Depuis que de Saint Pierre vous eûtes permission

De retourner sur Terre ausculter la Nation

Sur ce petit pliant j’attends votre venue ..

Mais je lis dans vos yeux une déconvenue !

Parlez-moi sans tarder de celle qui toujours

Fut jadis avec moi l’objet de vos amours ...

Le général :

Vous voulez dire France à qui j’ai voué ma vie,

Ne cachons point son nom ! Je vous sais gré, Ma mie

Malgré les embarras, les peines, les tracas

Qu’elle a pu vous donner et dont je fais grand cas !

Pendant aussi longtemps de l’avoir tolérée.

Yvonne :

Eh bien ?

Le général :

Eh bien Madame, elle est défigurée !

Yvonne :

Charles, je compatis, c’est une peine extrême

De voir les traits meurtris d’une femme qu’on aime

Elle a vieilli sans doute...

Le général :

Oh, ce n’est pas cela !

Il m’en faudrait bien plus pour être en cet état.

Je ne m’attendais pas à la revoir pucelle !...

Mais on peut décliner… sans cesser d’être belle !

Si le corps en hiver n’est plus à son printemps

L’âme de l’être aimé sait résister au temps !

Yvonne :

C’est donc son âme ?

Le général :

Hélas ! Si je n’étais au ciel

Près de vous, à l’abri des chocs existentiels

Ce que j’ai vu m’aurait donné le coup de grâce !

Yvonne :

Mais qu’avez-vous donc vu ? Vos silences me glacent !

Le général :

France, mère des Arts, des Armes et des Lois...

Ô Dieu, l’étrange peine ! Et quel affreux émoi !

Quelle désillusion, quelle désespérance,

De revoir sa maitresse en telle déshérence !

Yvonne :

Mais encore, précisez… je reste sur ma faim !

Vous me turlupinez ! Qu’avez-vous vu enfin ?

Le général :

J’ai vu, j’ai vu, Oh ciel ! J’ai vu... Comment vous dire...

Comment bien s’exprimer quand on a vu le pire ?

J’ai vu le Titanic s’abîmer dans les flots

Et son grand timonier repeindre les hublots !

J’ai vu un président, la cravate en goguette,

L’air niais, regard flou et la mine défaite,

Un casque sur le chef, juché sur un scooter !

On avait dû lui dire : il faut sortir couvert !

Vous voyez le tableau ! Oh, madame, j’ai honte

De certifier pour vrai tout ce que je raconte !

C’est la chienlit, vous dis-je et pas qu’en les faubourgs !

Comme ce fut le cas quand nous jouissions du jour

Mais dans le Saint des Saints, au cœur de l’État même

Où tout devrait baigner dans un accord extrême.

J’ai vu des gouvernants qui ne gouvernent rien…

Et un peuple hébété les traiter de vauriens !

J’ai vu des ministrons se tirer dans les pattes

Plus divisés entre eux que ne sont les Carpates !

J’ai vu, comme jadis, tous ces «politichiens»

Se disputer leur os, hargneux comme des chiens.

J’ai vu dans la maison où j’ai régné dix ans

Un orchestre amateur gratter ses instruments

Dans la cacophonie ! Et dans ce grand bazar

Le moindre palotin se prendre pour César :

L’un fraîchement nommé, jouant les petits saints,

S’exonérer d’impôts et trouver ça très bien !

L’autre, obscur conseiller, quérir à son de trompe

Un larbin stipendié pour lui cirer les pompes !

Geste surréaliste au temps qui fut le mien !

Mais j’allais oublier, et là, tenez-vous bien !

Pour couronner le tout, j’ai vu, (serrez les cuisses !)

Le gardien du budget planquer son fric en Suisse !

Yvonne :

N’êtes-vous point sévère avec ces jeunes gens

Tout fiers d’avoir acquis un certain entregent ?

Ces nouveaux Rastignac jadis vous faisaient rire

Et ne vous mettaient pas dans une telle ire !

Nous connûmes souvent et du temps de nos rois

Nombre de grands coquins qui s’exemptaient des lois

Et même pour certains sombraient dans la débauche !

Le général :

Mais ceux-là pignoufs de gauche, sinistres politissons

Se pavanent en donnant des leçons !

Je me suis renseigné sur l’histoire récente

Pour comprendre un peu mieux ces façons indécentes

Et qu’ai-je appris Grand Dieu ?... Mille calamités

Sur un gouvernement qui semble tout rater !

Depuis plus de deux ans, on s’agite, on spécule !

Ce qu’on avance un jour, ensuite on le recule,

Dans un rythme effréné qui donne le tournis…

Ça n’est plus du tango, c’est danse de Saint Guy !

Le peuple abasourdi par ces folles pratiques

Ne voit pour l’avenir que funestes musiques !

Il s’agite à son tour, ployant sous les impôts,

Résiste à tout diktat, pour protéger son salut

Discute à tout propos l’incompréhensible contenu

Tire à hue et à dia et renverse la table !

Yvonne :

Un peuple ingouverné devient ingouvernable !

Le général :

Je confirme et j’illustre, écoutez bien ceci,

C’est un tableau d’en bas que je vous fais ici :

A-t ’on pris décision dans les formes légales

Que l’on voit illico se former des cabales !

L’un met un bonnet rouge et l’autre un bonnet vert

En prétendant agir au nom de l’Univers !

Quelques illuminés ou quelques fous furieux

Hurlent en vomissant des slogans injurieux,

Pillent les magasins, éructent, gesticulent,

Cassent trois abribus !... Et le pouvoir recule !!!

Yvonne :

Mais que fait la Police et que font les Gendarmes ?

Le général :

Le moins possible hélas ! Ils ont du vague à l’arme !

Car si par aventure on coffre un malfaisant

C’est la Garde des Sceaux qui porte les croissants !

Les socialos naïfs rêvent dans les nuages,

Se bercent d’illusions dans leurs lits d’enfants sages !

Confrontés au réel, ancrés dans le déni,

Ils sont tout étonnés quand ils tombent du nid !

Les jeunes snobinards, que bobos on appelle,

Vitupèrent la droite en faisant le pire d’un coup d’aile !

Les tribuns de la plèbe agitent leurs grelots :

L’un veut saigner Neuilly pour nourrir le prolo,

L’autre clame à grands cris qu’il faudrait tout secouer

En virant les négros, les bicots, les niaquoués !

Et les deux réunis proposent des programmes

Qui traduisent à plat leur encéphalogramme.

Yvonne :

Mais où sont les anciens ? Gaullistes et Cocos !

Qui, eux, savaient pousser de grands cocoricos !

Le général :

Leur QG moscovite ayant pété les câbles,

Les Cocos d’autrefois sont quasi introuvables !

Yvonne :

Bonne nouvelle, au gué ! Tout espoir n’est pas mort !

Souvenez-vous du temps où ils étaient si forts !

Plus de Rouges enfin, en travers de la route !

Mais l’esprit est teigneux... il en reste, sans doute ?

Le général :

Oui, vous avez raison, ce sont de grands pervers...

Les derniers survivants se font repeindre en vert !

Quant à nos vieux amis gaullistes de baptême,

On fleurit leur logis, avec des chrysanthèmes...

Ce sont leurs petits-neveux qui piaillent à présent,

Et se bouffent le nez pour occuper leur temps !

L’un d’eux, le plus remuant, habile en artifices

Se débat aujourd’hui dans les Cours de Justice.

Je crains pour mon malheur, avoir œuvré en vain,

Mon costume est trop grand pour habiller ces nains !

Yvonne :

Oubliez tout ceci, laissons la politique

Qui vous fait enrager et tourner en bourrique.

Des lieux que j’ai connus... Paris a-t’il changé ?

Le général :

(redevenant plus calme)

Heureusement, pas trop. On reconnait la ville,

J’ai pu me promener jusqu’à St Louis en l’île.

Pompidou, un peu snob, pour marquer son séjour,

Fit une usine à gaz au quartier de Beaubourg.

Giscard n’a rien cassé… c’est déjà quelque chose !

Mitterrand l’a suivi tenant au poing sa rose !

Mais lui, plus mégalo, se croyant pharaon

S’est plu à imiter le roi Toutankhamon.

Il sema pyramide aux parterres du Louvre,

C’est l’Égypte à présent qu’en ces lieux on découvre !

Chirac, plus primitif, a voulu, quai Branly,

Honorer les Dogons, les Peuls, les Chamboulis

À leur art, dit premier, il a su rendre hommage,

Le monument s’efface au milieu des feuillages...

Je n’ai pas retrouvé les halles de Baltard

À leur place un chantier avait pris du retard.

Et quant à l’Élysée où vous fûtes naguère,

Ce n’est plus un palais… c’est une garçonnière !

J’ai même cru comprendre, en lisant leurs canards,

Que peu s’en est fallu qu’il fût un lupanar !

Yvonne :

Un lupanar ! Grands Dieux, comment est-ce possible ?

Vous me faites plonger dans un monde indicible,

Je ne puis y songer sans trembler de dégoût,

Notre chambre à coucher annexe au «one two two !»

Le général :

(qui s’échauffera progressivement)

Oui, les mœurs d’aujourd’hui connaissent quelque audace,

La contrainte est bannie et la honte fugace !

Ce qu’on cachait jadis, on l’étale à présent,

L’inverti manifeste, et la lesbienne autant !

On divorce partout : mariage... anachronique !

Sauf pour certains homos qui, eux, le revendiquent !

La déviance est très mode et ne fait plus horreur,

On l’exhibe à tout vent, mieux que Légion d’Honneur :

Le travelo s’affiche, et le camé ne cesse

De réclamer sa dose au frais de la princesse !

Le moindre hurluberlu fait son intéressant,

Quitte à montrer son cul au regard des passants !...

À quand le zoophile, à quand le coprophage ?

Yvonne :

Du calme, mon ami, modérez cet orage !

Le général :

Mais, mon cœur, laissez-moi m’expliquer plus avant,

Et vous aurez la clé de cet emportement.

Si vous aviez pu voir, même de votre rive,

Ce qu’il m’est advenu juste avant que j’arrive,

Vous auriez, c’est bien sûr, eut le souffle coupé !

Je reprends mon discours, où je l’avais laissé :

Ayant à satiété subi les psychodrames

Des gauchos, des fachos et de tous ceux qui brament,

Avant de repartir, j’ai voulu, bon époux,

Me rendre chez Chaumet vous choisir un bijou

Sur la place Vendôme. Au pied de la colonne,

Que vis-je alors, Madame ? En cent, je vous le donne !

Le sommet, m’a-t-on dit, de l’art contemporain :

Un enculoir géant en guise de sapin !

Il m’a fallu trouver le salut dans la fuite

Pour ne pas m’exposer au viol d’un sodomite !

Afin qu’il me remonte aussitôt chez les miens,

J’ai convoqué presto mon bon ange gardien !

Et c’est ainsi tremblant, et d’horreur et de rage,

Que vous me revoyez en ces nobles parages.

Yvonne :

Calmez-vous ! Les Français autrefois ont fait pis !

Et même en votre temps, vous fûtes déconfit

Par leur acrimonie et par leur inconstance,

N’ont-Ils pas, bien des fois, frôlé la décadence ?

Je me souviens d’un jour où, par eux excédé,

Vous les aviez traités, je crois, de bovidés ?

Le général :

C’est possible, en effet, dans un accès de doute

Où leur grande inertie entravait trop ma route !

Mais, Madame, aujourd’hui, ils ont fait bien plus fort !

Les Français sont des veaux, gouvernés par des porcs !

Yvonne :

Mais vous n’y pouvez rien ! Laissez à Dieu le père

Le soin de réprimer tous ces coléoptères !

C’est ainsi et c’est tout ! Le Français, français né,

Sera toujours paillard et indiscipliné,

Toujours libidineux, frondeur si nécessaire,

Arrogant, belliqueux et même téméraire,

Et cela en dépit de centaines de lois,

Car s’il n’est plus gaulliste… il demeure gaulois !

Le général :

(se levant, plus détendu)

Oui, vous avez raison, j’ai tort, je m’obnubile

Et ne fais rien de mieux que m’échauffer la bile,

Laissons aux successeurs ce monde convulsif...

Et allons chez Malraux, prendre l’apéritif ! ...

Ils sortent.

L'auteur m'est inconnu. Si vous le connaissez, faites-le moi connaître.

 

Merci à Gérard BRAZON !

Pourquoi De Gaulle refusait de commémorer le 6 juin ?

Extraits de l’excellent livre C’était de Gaulle d’Alain Peyrefitte

C’était de Gaulle, Tome 2 (Édition de Fallois Fayard 1997), pages 84 à 87


  • Palais de l’Élysée, 30 octobre 1963

En nommant Jean Sainteny ministre des Anciens combattants en décembre 1962, le Général lui avait demandé de consacrer son énergie à l’année 1964. Elle était propice à raviver le souvenir de deux des années glorieuses : cinquantenaire de 1914 et vingtième anniversaire de 1944.

À la fin du Conseil du 30 octobre 1963 , Jean Sainteny a évoqué les cérémonies prévues pour la commémoration de la libération, Pompidou me prend à part : « Tâchez de faire revenir le Général sur son refus d’aller sur les plages de Normandie… » Je suis stupéfait et de l’information et de la demande. « Enfin, reprend Pompidou, prenez des précautions… Je m’y suis cassé les dents. »

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