Allemagne : la CSU baisse d’un ton sur l’immigration et attaque frontalement l’AfD

La CSU, parti conservateur bavarois, se réunit ce week-end avant les élections régionales du 14 octobre et alors qu’un conflit l’oppose à Angela Merkel sur l’immigration.

[…] Au congrès de la CSU samedi à Munich, l’heure est grave. Le dernier sondage n’a promis que 35 % aux Chrétiens sociaux, leur plus bas niveau depuis 50 ans. […] La CSU a donc décidé de changer de stratégie. Alors qu’il y a quelques jours le ministre de l’Intérieur proclamait que «l’immigration était la mère de tous les problèmes» en Allemagne, il n’en a presque pas été question samedi matin. […]

S’il en est encore temps, Markus Söder voudrait reconquérir une position centrale. Il évoque les thèmes sociaux, comme la crise du logement, ou il attaque les écologistes sur l’éducation. Après avoir lui-même poussé Horst Seehofer à durcir le ton sur l’immigration avant l’été, il veut désormais plus «optimiste que fataliste» sur le sujet.
Surtout, il a décidé de s’en prendre frontalement aux populiste de l’AfD qui selon lui «déstabilisent l’Etat». Les violences de Chemnitz, en Saxe, ont marqué un tournant pour les leaders de la CSU qui ne peuvent plus considérer l’Alternative für Deutschland comme un simple mouvement de protestation. L’AfD a défilé en Saxe «avec le NPD (le parti néo-nazi), Pegida (le mouvement anti-islam) et les hooligans», a lancé Markus Söder. En agitant le spectre du chaos, il espère effrayer l’électorat traditionnel. […]

Source

Allemagne – Angela Merkel poussée vers la porte de sortie ?

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Michel Garroté -- La dispute opposant Angela Merkel (qui pourrait bientôt perdre son sourire) à ses alliés sur la politique migratoire allemande s'est aggravée jeudi 14 juin 2018, après l'échec de négociations internes (cf. sources en bas de page). La chambre basse du Parlement allemand, le Bundestag, a suspendu sa séance à la mi-journée, pour permettre des réunions de crise de la CDU de Mme Merkel d'un côté, et, de la CSU bavaroise du ministre de l'Intérieur Horst Seehofer de l'autre. En cause, la décision dimanche de la chancelière de bloquer un vaste projet de refonte de la politique d'asile présenté par son ministre de l'Intérieur. Ce dernier veut refouler les migrants arrivés en Allemagne mais précédemment enregistrés dans un autre pays de l'Union européenne.
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Mme Merkel refuse cette mesure au nom du "droit et des principes de solidarité européens". Elle a demandé à son camp de lui laisser le temps de négocier des solutions lors du sommet de l'UE prévu à la fin juin. Ses alliés bavarois - au sein de sa coalition gouvernementale avec les sociaux-démocrates (SPD) - lui ont opposé une fin de non-recevoir. "Nous devons mettre en oeuvre rapidement la réglementation pour le refoulement aux frontières. Nous devons nous soucier de la population autochtone, pas seulement et en permanence de toute l'Europe", a déclaré jeudi matin le chef de l'exécutif de la Bavière, Markus Söder.
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Le Bild, journal le plus lu d'Allemagne, posait ouvertement jeudi la question de l'avenir politique de la chancelière qui a entamé son quatrième mandat en mars après six mois de pourparlers pour former sa coalition. "Si un compromis ne peut être trouvé, alors Angela Merkel doit poser la question de confiance (au Parlement) et chaque élu devra trancher : la même chose, la bonne vieille voie d'Angela Merkel. Ou alors l'aventure avec des nouvelles élections", écrit le journal.
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Un député de la CDU s'est déclaré en faveur d'un tel vote. "Depuis 2015 on débat sur ce thème, il va bien falloir trancher, et, s'il le faut, avec la question de confiance", a jugé l'élu Axel Fischer dans Bild. Le chef des députés CSU, Alexander Dobrindt, a, lui, parlé d'une "situation historique". M. Seehofer a aussi isolé un peu plus sa cheffe mercredi sur la scène européenne, affichant sa sympathie avec le chancelier autrichien Sebastian Kurz, qui annonçait la création d'un axe à trois, avec l'Allemagne, le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini et l'Autriche, pour combattre l'immigration mahométane clandestine.
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Mme Merkel a critiqué l'initiative, estimant qu'il en allait de l' "avenir et de la cohésion de l'UE". "Je pense qu'il est important de ne pas attendre la catastrophe, comme en 2015", a jugé, de son côté, M. Kurz, décochant une flèche en direction de la chancelière qui a ouvert son pays à plus d'un million de réfugiés cette année-là.
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Lueur d'espoir pour Mme Merkel, la direction de la CDU, le parti qu'elle préside depuis 2000, lui a formellement apporté son soutien jeudi matin, indiquant que la dirigeante allemande allait essayer de négocier au sommet de l'UE des accords bilatéraux de refoulement avec les pays membres concernés. Et les sociaux-démocrates, dont les voix sont importantes pour la stabilité du gouvernement, se sont opposés au projet du ministre de l'Intérieur.
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CDU et CSU ne forment qu'un seul groupe parlementaire au Bundestag, mais, selon le journal Augsburger Allgemeine, un responsable de la CSU au Parlement n'a pas exclu que son parti y fasse désormais cavalier seul. La politique migratoire divise donc profondément les deux formations, la CSU s'étant opposée - en 2015 déjà - à la décision de la chancelière de laisser entrer plus d'un million de migrants musulmans sur le territoire allemand.
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En fait, concrètement, il s'agit de proposer un texte de compromis, prévoyant notamment que tout demandeur d'asile débouté une première fois en Allemagne soit automatiquement renvoyé à la frontière s'il revient faire une nouvelle demande. "Il est tout à fait justifié de repousser des gens qui veulent entrer une deuxième fois en Allemagne", a déclaré le député CDU Mike Mohring, proche des positions des chrétiens-sociaux bavarois (CSU).
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Selon l'agence de presse allemande DPA, Horst Seehofer s'est dit prêt à défier Angela Merkel sur cette question. De son côté, le Parti social-démocrate (SPD) - autre composante de la grande coalition gouvernementale - a appelé le bloc conservateur à mettre fin à ses querelles intestines. Sa dirigeante, Andrea Nahles, a accusé la CDU et la CSU de mettre en scène toute cette affaire "à des fins purement électoralistes". D'où la question : Angela Merkel poussée vers la porte de sortie ? (cf. sources en bas de page).
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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Sources :
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https://fr.news.yahoo.com/immigration-merkel-menac%C3%A9e-lescalade-dun-conflit-au-gouvernement-112314372.html
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https://fr.news.yahoo.com/r%C3%A9unions-s%C3%A9par%C3%A9es-des-%C3%A9lus-cdu-et-csu-sur-095822538.html
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L’islam n’appartient pas à l’Allemagne

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Michel Garroté  --  Il n'y a vraiment pas de quoi s'exciter et pourtant les médias (notamment francophones) jouent "l'indignation". Horst Seehofer, ministre allemand de l'Intérieur et de la Patrie, et, leader du parti bavarois CSU (conservateur), allié à la CDU (centriste) de la chancelière Merkel, estime que l'islam n'appartient pas à l'Allemagne (ce qui est évident).
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Seehofer estime cela dans un entretien avec le quotidien allemand Bild : "L'islam n'appartient pas à l'Allemagne. L'Allemagne est marquée par le christianisme. Le dimanche chômé, les jours fériés chrétiens et les rituels comme Pâques, la Pentecôte ou Noël en font partie. Mais les musulmans qui vivent chez nous appartiennent évidemment à l'Allemagne. Cela ne signifie, naturellement pas, que nous abandonnions, pour de fausses considérations, nos traditions et usages typiques de chez nous", précise Seehofer.
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Ces propos pleins de bon sens interviennent deux jours après la réélection de Angela Merkel pour un quatrième mandat à la tête d'une coalition centristes/conservateurs/sociaux-démocrates (CDU, CSU et SPD). Il va falloir que la presse s'habitue aux déclarations de Seehofer dans les quatre prochaines années. Ce Bavarois a sa franchise et la CSU n'est pas la CDU (encore que l'aile droite de ce parti partage les convictions de la CSU et déplore la dérive centriste de Angela Merkel).
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A noter que plus de quatre millions de musulmans (selon la version officielle) vivent en Allemagne, qui, sous l'impulsion de Angela Merkel, a accueilli, en 2015, plus d'un million d'illégaux musulmans. Et Merkel voulait continuer d'accueillir un million de musulmans par an. Mais lors des négociations pour une nouvelle coalition gouvernementale, elle a revu le chiffre à la baisse. En effet, Seehofer avait posé, comme condition à la participation de la CSU au gouvernement, que l'Allemagne accueille 200'000 et non pas un million de musulmans.
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 16.3.2018
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L’Allemagne sauvée par la Bavière ?

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Michel Garroté  --  Angela Merkel (la CDU centriste) est désormais convaincue par les exigences de son allié bavarois (la CSU conservatrice) sur les migrants musulmans illégaux qui affluent en masse. La chancelière allemande accepte de limiter à 200'000 par an le nombre de "réfugiés" (et non pas un million par an comme Merkel l'avait fait en 2015, 2016 et janvier-octobre 2017).
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Angela Merkel a pour priorité de ressouder sa propre famille politique en donnant des garanties à ceux qui  --  depuis le résultat de la CDU-CSU et la poussée du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) aux législatives du 24 septembre  --  souhaitent que sa politique soit plus conservatrice (un retour aux fondamentaux de la CDU-CSU).
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La chancelière s’y est employée, dimanche 8 octobre, en recevant à Berlin les principaux dirigeants de la CSU conservatrice et bavaroise, le parti allié de la CDU au gouvernement. Une journée de pourparlers au terme de laquelle les deux partis ont trouvé un compromis sur le sujet qui les divise le plus : l’immigration. Clé de cet accord : limiter à 200'000, le nombre de migrants musulmans illégaux, susceptibles d’être accueillis chaque année en Allemagne.
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Pour la CSU bavaroise, il s’agit là d’une importante victoire. Dès le soir des législatives, le président CSU, le flamboyant bavarois Horst Seehofer avait reproché à la centriste Angela Merkel d’avoir délaissé son flanc droit, ajoutant qu’il convenait à présent de combler le vide avec des positions tranchées.
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L'accord trouvé entre les chrétiens-démocrates (CDU) et les chrétiens-sociaux (CSU) ouvre la voie à des discussions sur la constitution d'une coalition gouvernementale dite "Jamaïque" (aux couleurs du drapeau jamaïcain : noir pour la CDU-CSU ; jaune pour le parti libéral FDP ; et vert pour les écolos des Grünen).
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 9.10.2017
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Elections allemandes. La CSU bavaroise réclame un virage à droite

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Michel Garroté  --  La CSU bavaroise réclame un virage à droite après les élections parlementaires allemandes (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : l'Union chrétienne-sociale bavaroise (CSU) veut que la formation d'une nouvelle coalition gouvernementale donne la priorité à la sécurité et au contrôle de l'immigration, a déclaré un dirigeant du parti après la percée de Alternative pour l'Allemagne (AfD) aux élections de dimanche.
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Constatant qu'Angela Merkel a payé le prix politique de sa politique d'accueil des réfugiés, Markus Söder, un dirigeant de la CSU, souhaite en effet que le gouvernement opère un virage à droite pour réduire l'attractivité de l'AfD avant les élections régionales en Bavière l'an prochain. "La CSU est confrontée à un défi existentiel", a déclaré le responsable bavarois. "Nous voulons qu'il y ait un plafond [pour l'immigration] et que les questions de sécurité soient au coeur des discussions en vue de la formation d'une coalition. Si nous n'envoyons pas un message clair à ce sujet, nous allons avoir des problèmes", a-t-il mis en garde.
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Pour Markus Söder, le fait de ne pas suffisamment répondre aux inquiétudes des Allemands par rapport à l'immigration affaiblit leur soutien à l'intégration européenne. "Beaucoup de gens se demandent si l'Allemagne est encore ce qu'elle était. Si nous ne répondons pas à cette angoisse, nous aurons du mal à vendre le projet européen. Un projet multinational ne peut fonctionner que s'il y a un ancrage national fort et une base régionale", a-t-il expliqué (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour LesObservateurs, 28.9.2017
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https://fr.news.yahoo.com/allemagne-la-csu-r%C3%A9clame-un-virage-%C3%A0-droite-090424487.html
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Angela Merkel – Un discours “contre” les migrants ?

   
Michel Garroté - Aurait-elle changé, pris conscience des réalités, ou, rétropédalé sur le Chimsee ? Angela Merkel, qui a annoncé sa candidature à un nouveau mandat, a lancé, mardi 6 décembre 2016, la bataille pour les législatives  --  d'où sortira le prochain Chancelier ou la prochaine Chancelière, équivalent de Chef de Gouvernement  --  avec un discours ferme sur l'immigration de masse : sincérité politique ou démagogie électorale ?
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Pour quoi faire ? Pour faire barrage à la droite patriotique-populaire et pour répondre aux critiques dans les rangs de son propre parti, la CDU, tournant ainsi la page de sa politique d'accueil massif de migrants (en supposant que sur ce point Angela soit sincère, alors nous sommes réconciliés, même si je suis "CSU-bavaroise-Oktoberfest", ou, même, AfD (oups...), plutôt que CDU).
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La chancelière allemande, un brin "dame de fer" et un brin "mère bienveillante", s'est vu adresser un avertissement par le millier de délégués de l'Union Chrétienne-Démocrate (CDU) réunis en congrès. Elle a été reconduite à la tête du parti avec 89,5% des voix. Pour rassurer la base et satisfaire l'aile droite de son parti, Angela Merkel a donc tenu un discours ferme sur l'immigration massive.
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"Une situation comme celle de l'été 2015 ne peut et ne doit pas se répéter", a-t-elle déclaré, plus d'un an après sa décision catastrophique d'ouvrir les portes de son pays à plus d'un million de "migrants" afghans, africains, etc. Cet afflux inédit a profondément bouleversé la société, partagée entre générosité irresponsable et inquiétudes légitimes, à l'égard de l'afflux migratoire massif.
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La chancelière avait vu sa cote de popularité dégringoler et les critiques dans son propre camp se multiplier. Elle a toutefois depuis regagné son soutien populaire (reconduite à la tête du parti avec 89,5% des voix !). Durant son discours, elle s'est montrée ferme sur la défense des valeurs de l'Allemagne, affirmant vouloir interdire le voile intégral. Elle a aussi insisté sur le fait que "le droit allemand prévaut sur la charia".
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La CDU devrait également se prononcer sur un durcissement en matière d'expulsions des demandeurs d'asile déboutés. Elle a mis en garde contre "les solutions simples" proposées par la droite patriotique-populaire (je n'aime pas dire "nationaliste" et/ou "populiste" comme le font les gens politiquement corrects et éthiquement abjects...).
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"Le monde n'est pas noir et blanc", a souligné la chancelière, sans évoquer directement l'ascension du parti Alternative pour Allemagne (AfD). "Nous devons rester sceptiques à l'égard des réponses simples" car elles ont "rarement fait avancer notre pays", a-t-elle dit.
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L'AfD prospère sur les inquiétudes d'une partie de la population qui se sent, avec raison, déclassée socialement et qui rejette, encore avec raison, les élites. Des militants CDU conservateurs ont par ailleurs critiqué, à juste titre, la politique trop centriste d'Angela Merkel. La CDU a permis "à l'AfD de se constituer à sa droite. Nous ne regagnerons pas ce terrain", a lancé la déléguée CDU Christine Arlt-Palmer.
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De plus, la CDU a décidé de revenir sur l'octroi automatique de la "double nationalité" (nationalité allemande et nationalité étrangère) aux enfants nés de parents étrangers (la plupart sont des turcs musulmans). L'Allemagne compte plus de 10 millions d'immigrés, turcs notamment (10% des Turcs d'Allemagne, soit un million, approuvent le "calife-dictateur-halluciné-nazislamiste" Erdogan).
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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Nous sommes tous des Juifs Allemands



Les Juifs Allemands se réveillent-ils ? Après avoir, dans un premier temps, soutenu l’accueil de tous les « migrants » convergeant vers l’Allemagne, les Juifs Allemands semblent avoir compris qu’il y a parmi ces « migrants » des éléments fanatiquement antisémites et judéophobes.

Ainsi, le président du Conseil central des juifs d'Allemagne, Josef Schuster, s'est prononcé, lundi 23 novembre 2015, en faveur d'une limitation de l'afflux de réfugiés dans le pays, arguant, à juste titre, que beaucoup d'entre eux viennent de pays où la haine des Juifs est largement répandue.

« Je crois qu'il faudrait que l'accès à l'Allemagne soit contrôlé. Tôt ou tard, on ne pourra pas éviter des plafonds » pour contrôler et filtrer le nombre de réfugiés, a-t-il confié au quotidien allemand Die Welt. L'Allemagne, qui s'attend à accueillir un million de migrants en 2015, débat actuellement de la nécessité de fixer ou non des plafonds pour l’accueil de demandeurs d'asile.

Angela Merkel est opposée à cette hypothèse, prônant à la place des quotas européens annuels négociés avec la Turquie, à charge ensuite pour les pays de l'UE de se les répartir. Angela Merkel semble avoir perdu la tête. Le régime islamiste turc soutient l’Etat islamique. Il n’est donc plus notre partenaire. Et encore moins un interlocuteur valable pour négocier sur la question des « migrants ».

« Le flux de réfugiés a deux facettes. Il faut considérer les deux », a précisé Josef Schuster. « Beaucoup de réfugiés fuient la terreur de l’Etat islamique et veulent vivre en paix, librement », a-t-il ajouté. Mais « en même temps, ils viennent de cultures où la haine des Juifs et l'intolérance sont solidement installées », a-t-il mis en garde.

Michel Garroté, 23 novembre 2015