Par Bruno Pezzatti, conseiller national PLR (ZG) et Ing. dipl. agr. EPF / comité Fruit-Union Suisse
La consommation d'énergie doit être réduite de 43% d'ici à 2035. Pour atteindre cet objectif utopique, l'Etat prévoit des mesures d'incitation, un renchérissement de l'énergie, des subventions et des interdictions. L'application de la loi révisée sur l'énergie qui impose cet objectif per-turbera l'approvisionnement énergétique du pays et entraînera une hausse massive des prix de l'énergie.
Coûts supplémentaires énormes
Jamais une intervention en politique de l'énergie et de l'environnement n'aura eu des conséquences aussi lourdes que ce projet de loi. Selon des estimations réalistes, le coût global de cette opération atteindra 150 à 200 milliards de francs d'ici à 2050.
Ces coûts supplémentaires énormes devront être assumés par toutes les habitantes et tous les habitants de notre pays, également par ceux qui s'efforcent d'économiser l'énergie. Je songe au coût du chauffage, aux frais de déplacement vers le lieu de travail, aux taxes sur l'énergie et sur le CO2 ainsi qu'au prix des investissements dans des infrastruc-tures électriques nouvelles et insensées. Toutes ces charges seront transférées sur les consommateurs et les contribuables. La spirale des coûts n'épargnera personne – les couches les moins aisées de la population probablement encore moins que les autres!
Pure économie planifiée
C'est une évidence: la loi révisée sur l'énergie place notre pays à la croisée des chemins: resterons-nous sur la voie d'une économie lar-gement libérale ou allons-nous vers une pure économie planifiée? Alors que dans l'agriculture on a supprimé ces dernières années des interventions hostiles aux mécanismes du marché libre comme les ga-ranties de prix et de reprise ainsi que les subventions contreproduc-tives à la mise en valeur des excédents, on veut aujourd'hui introduire dans le secteur de l'énergie ces mêmes régulations insensées, mais à un niveau nettement plus élevé!
La Suisse mérite une meilleure stratégie énergétique
L'ancien directeur de l'énergie a parfaitement résumé la situation dans son exposé du 30 novembre 2016: "Le projet actuel n'est pas une base satisfaisante pour une politique énergétique durable avec des conditions-cadres stables. Ses défauts pèsent malheureusement plus lourd que ses qualités. La Suisse mérite une meilleure politique éner-gétique." Ma conclusion : ce projet ne propose pas une politique éner-gétique libérale agissant sur la durée et tenant compte des forces du marché, bien au contraire. De concert avec beaucoup d'autres radi-caux-libéraux, je recommande donc de refuser la loi sur l'énergie.
Comité référendaire interpartis contre la Loi sur l'énergie
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