Par Jacques Guillemain de Riposte Laïque
Pour la énième fois depuis trente ans, on entend nos politiques nous rabâcher qu’il faut aider l’Afrique pour stopper l’afflux de migrants. Quelle naïveté !
Aider l’Afrique ! Comme si cela était possible. Depuis l’indépendance ce continent, le plus riche en ressources minières, a bénéficié de la majorité des aides internationales. Pourtant il ne cesse de s’enfoncer dans la misère, les guerres et la corruption. C’est en Afrique que se comptent la plupart des pays pauvres.
S’il faut un exemple de ce naufrage, après plus d’un demi siècle d’indépendance, la République Démocratique du Congo en est la parfaite illustration.
Voilà un pays immensément riche, qui possède un sous sol que l’on pourrait qualifier de véritable scandale géologique tant il regorge de minerais en tout genre, y compris des métaux rares. La RDC possède 10% des réserves mondiales de cuivre, 50% des réserves mondiales de cobalt. Pétrole, zinc, manganèse, nickel, tungstène, diamants, or et une quarantaine d’autres métaux en grande quantité, font de ce pays l’un des plus riches de la planète.
Son pâturage naturel, évalué à cinq millions d’hectares, pourrait nourrir selon certains démographes, toute la population africaine pendant cinquante ans.
Son gigantesque potentiel hydroélectrique représente 7% des réserves mondiales et pourrait alimenter toute l’Afrique et l’Europe selon les experts.
Son immense forêt totalise 50% des réserves forestières de l’Afrique et 17% des réserves mondiales.
Quel autre pays au monde cumule autant d’atouts pour prospérer ? Aucun.
Et pourtant, selon le classement mondial des niveaux de vie, établi en parité de pouvoir d’achat par la CIA en 2014, la RDC arrive non seulement au dernier rang des 54 pays africains, mais aussi au dernier rang mondial des 228 pays comparés, avec 400 dollars par habitant et par an.
Ajoutons que la RDC arrive aussi au dernier rang du classement de l’indice de développement humain publié chaque année par le Programme des Nations Unies pour le Développement ( PNUD ).
Par conséquent, dès lors que le pays le plus riche du continent est incapable de s’en sortir et reste désespérément le dernier de la classe, nos élites autoproclamées seraient bien avisées de s’informer sur les réalités africaines avant de rabâcher, tels des perroquets, les mêmes sornettes sur l’aide à l’Afrique !
Jacques Guillemain
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