Christoph Blocher: L’heure où s’est décidé le destin de la Suisse

26. juin 2021, Christoph Blocher, anc. conseiller national, Herrliberg

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Représentants des Autorités et des Parlements,
Cari Amici della Svizzera italiana,
Chers Amis de la Suisse romande,
Chers Amis de la Suisse alémanique,
Fidèles et gentils Compatriotes,
Mesdames et Messieurs,

Nous ne nous sommes pas réunis ici pour célébrer l’enterrement de l’accord-cadre avec l’UE, mais nous nous retrouvons pour fêter dans la joie la renaissance de notre patrie, la Suisse.

I. La décision du Conseil fédéral du 26 mai 2021

Nous voici réunis à cet endroit ce soir et le discours sera marqué par le lieu où nous nous trouvons :

Nous faisons la fête ici à Morschach, en face de la prairie du Rütli, le berceau de la Confédération. Nous nous réjouissons parce qu’une décision courageuse et porteuse d’avenir du gouvernement fédéral a défendu l’indépendance et l’autodétermination de la Suisse.

Ce choix nous remplit tous de fierté, de joie et de gratitude – moi également en tant qu’ancien membre de cette autorité.

II. Eloge du Conseil fédéral et du président de la Confédération

L’intervention de notre président de la Confédération Guy Parmelin a aussi été un moment fort.

De nombreuses personnes, des amis et des adversaires, en ont pris acte avec satisfaction. Voilà le président de la Confédération suisse, le représentant du peuple, un simple vigneron vaudois qui explique en termes clairs et sans fioriture à l’arrogante UE que l’on ne pourra pas se mettre d’accord sur le projet d’accord institutionnel, si bien que la Suisse préfère mettre fin aux négociations tout en continuant d’entretenir des rapports de bon voisinage.

Oui, Mesdames et Messieurs, pour exprimer une vérité aussi évidente et claire, il n’est pas nécessaire d’être formée à tous les jeux tordus de la diplomatie. Un homme, une parole – cela suffit !

(Malheureusement nous ne pouvons pas le dire directement à nos deux conseillers fédéraux, car leur fonction les empêche d’assister à notre fête.)

III. 1291 – 1848 – 26 mai 2021

Mesdames et Messieurs, 

« Nous ne voulons pas de juges étrangers ! » Voilà ce qu’ont inscrit les Confédérés dans leur pacte de 1291. Ce message n’a pas changé jusqu’à ce jour et c’est ainsi également que se résume le message de la décision du Conseil fédéral du 26 mai 2021. Il s’agissait de communiquer à l’UE que celle-ci ne deviendrait pas, contrairement à ce qu’elle souhaitait, le législateur à la place du peuple suisse. La Suisse reste ce qu’elle est et ce qu’elle sera. Il faut que les grands de ce monde, aussi importants soient-ils, le sachent. Oui, la Suisse a vécu le 26 mai 2021 une sorte de renaissance après sept années de difficiles négociations auxquelles un objectif complètement erroné avait été fixé.

IV. Renaissance

L’endroit où nous nous trouvons nous oblige de penser au légendaire Pacte fédéral de 1291. Ici, en face du Rütli, où les Confédérés d’autrefois ont juré : « Nous voulons être un peuple uni de frères, / Ne jamais nous diviser face à l’adversité et au danger. / Nous voulons être libres comme le furent nos pères, / […] ne pas craindre le pouvoir des hommes. » Ces paysans, tous des analphabètes, étaient des hommes sages. Leur décision dure toujours.

Mais nous nous souvenons aussi de Guillaume Tell. Il n’a pas participé à la réunion du Rütli, bien qu’il y fût invité. Ce n’était ni un chef, ni un suivant. Non, c’était un homme lent, maladroit, mais doué d’une autorité naturelle, un homme qui agissait et qui est finalement devenu l’assassin du tyran. Un homme seul, vivant à l’écart de la société. Dans ses chaussures d’armailli, il est descendu de Bürglen, animé d’une mystérieuse force intérieure, pour faire ce qui était humainement juste. Il a agi sans grands discours sur les droits de l’homme. Tell était et est toujours le symbole de la résistance.

La communauté a besoin d’hommes de cette trempe. Sur le Rütli, les représentants de la communauté populaire ont fixé – sans lui – cette volonté par des mots et des formules.

Le serment du Rütli se dirige contre tout ce qui menace de l’extérieur la petite communauté. Le Pacte fédéral de 1291 ne fait pas l’éloge de ce qui est grand, de ce qui est organisé. Il ne constitue pas une soumission à l’Etat administratif européo-habsbourgeois.

Tout comme nous sommes très loin de faire l’éloge de l’UE – même si quelques individus jamais sortis de la puberté, ayant acquis quelques petites connaissances dans une université et ayant passé directement de l’auditoire à la salle du Parlement fédéral souhaitent ardemment voir la Suisse dans l’UE.

 V. Le Pacte fédéral et ses conséquences

Le Pacte fédéral dit « non ». Il exprime surtout de la méfiance, un refus. Il s’oppose à des interventions injustifiées d’en haut et de l’extérieur. Le penseur politique Karl Schmid l’a écrit ainsi : « Cette nuit de 1291 sur un petit espace défriché entre les parois imposantes des montagnes, on a dit uniquement ‘non’. […] Nous ressentons certes que c’était un ‘oui’ à une création naturelle, à un développement naturel, à une construction organique, mais il n’était pas nécessaire de l’exprimer, il ne fallait même pas l’exprimer. L’organique est dans une large mesure quelque chose d’inconscient. » Voilà pour citer Karl Schmid.

Ce « non » fut bientôt mis à l’épreuve, en 1315 lors de la bataille de Morgarten qui, heureusement, a été remportée grâce à un message transmis par une flèche : « Confédérés, gardez-vous au Morgarten ! »

« Gardez-vous ! » Mesdames et Messieurs, ce sage avertissement est particulièrement valable aujourd’hui. Après le serment du Rütli d’une si grande portée historique, « Gardez-vous » fut le message sauveur.

Ce message a gardé toute sa valeur après l’importante décision du Conseil fédéral contre le rattachement institutionnel de la Suisse dans l’UE : gardez-vous ! Car le danger a été écarté pour le moment, mais il n’a pas disparu. La majorité de la classe politique reste acquise à l’idée de la reprise automatique de droit UE, à la subordination à des juges étrangers. Elle continue de vouloir signer un accord trahissant la Suisse et dont la double clause de la guillotine aurait rendu quasi impossible une résiliation.

Tôt ou tard, cette discussion reprendra – malheureusement. Aujourd’hui déjà, la gauche, les écologistes et les vert’libéraux évoquent un nouveau traité EEE de type colonial, voire d’une adhésion à l’UE. Roger Köppel a défini fort justement la tâche de l’UDC. C’est une bonne chose que nous ayons parmi nous des parlementaires qui voient clair et qui, de surcroît, savent s’exprimer aussi brillamment. Donc : « Confédérés, gardez-vous dans et en dehors du Palais fédéral. »

 VI. Le sens des feux en montagne

Voilà pourquoi les feux en montagne allumés ce soir par l’UDC dans les 26 cantons n’expriment pas un remerciement, mais servent à ce qu’ils ont toujours servi : ce sont des feux d’alerte qui invitent le peuple suisse à bien se garder. Ce soir aussi les feux en montagne sont un avertissement :

Soyez vigilants !

J’entends déjà les si intelligents partisans de l’UE : « Que des mythes, tout ce que raconte Blocher ! »

Je leur réponds avec les mots de Gottfried Keller : « S’ils se réalisent. / Là n’est pas la question, / La perle de chaque fable est son sens. / Le cœur de la vérité y est clairement présent, / Le noyau mûr des légendes populaires. »

Mesdames et Messieurs,

Résister, voilà la tâche de l’UDC. Résister souvent seul. Tous contre l’UDC. Il en était ainsi ces dernières années et cela ne changera malheureusement pas.

C’est pourtant ce dont la Suisse a besoin. Et ce combat n’est pas perdu d’avance malgré la supériorité numérique des adversaires.

L’UDC a été le seul parti gouvernemental à combattre l’accord-cadre depuis toujours. Elle a, seule contre tous, empêché la loi désastreuse sur le CO2. Et elle a largement contribué à ce que les initiatives agricoles extrêmes soient enterrées.

Ce ne sont là que les derniers exemples en date. Beaucoup d’autres pourraient être mentionnés si j’observe les 30 années écoulées. Sans l’UDC, la Suisse ne serait pas un « Etat fédéral, libéral, régi par la démocratie directe, indépendant et prospère ».

  • Continuons !

Il vaut la peine de poursuivre sur notre voie. Notre mandat est clair.

Chères Concitoyennes, Chers Concitoyens, en reconnaissance envers Dieu, nous voulons faire tout ce qui est humainement possible pour que notre Suisse, notre patrie, reste libre à l’avenir également.

Cette attitude n’exclut nullement des relations respectueuses et amicales avec tous les peuples du monde. Il n’est cependant pas nécessaire de sacrifier pour autant notre liberté et d’abandonner notre droit de décider de notre avenir sur notre propre sol. Voilà pourquoi nous lançons tous ensemble :

  • Viva la Svizzera
  • Vive la Suisse
  • Viva la Svizzra
  • Es lebe die Schweiz.

source: https://www.udc.ch/actualites/articles/exposes/lheure-ou-sest-decide-le-destin-de-la-suisse/

L’hystérie anti-Blocher des journaleux se déchaîne à la moindre occasion

05 juillet 2020

Christoph Blocher qui a demandé le versement rétroactif de sa rente d'ancien conseiller fédéral s'est justifié dimanche dans une interview à la SonntagsZeitung. Il ne veut pas faire de cadeau à l'Etat. Sa base se montre déçue.

"Quand je vois comment le Parlement rouge-vert dépense l'argent ou comment la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter se fait l'avocate des groupes d'intérêt opposés à l'initiative "pour une immigration modérée (dite "initiative de limitation"), il ne doit pas y avoir de cadeau pour cet Etat", déclare le tribun UDC, âgé de 79 ans.

Il a démenti les spéculations faisant état d'un problème de liquidités. L'ancien patron d'entreprise paie de toute manière plus d'impôts annuels que le montant qu'il retirera de sa rente ministérielle. L'ancien conseiller fédéral exige rétroactivement 2,77 millions de francs pour les douze années depuis lesquelles il a quitté le gouvernement.

Thomas Aeschi compréhensif

[...]

Réactions mitigées de l’UDC face aux 2,7 millions demandés par Blocher:

Christoph Blocher se justifie alors que la base se montre partagée

Dans sa version papier du 7.7.2020, 24 heures écrit, reprenant le communiqué de l'ATS:

[...] Reste toujours, selon la SonntagsZeitung, que des critiques se font entendre en coulisses. La base du parti ne comprendrait pas cette démarche, contraire aux valeurs de l'UDC [...]

*******

Cenator: L'article est repris pratiquement dans la totalité de la presse romande. Le journaleux qui l'a torché écrit que la base serait mécontente, faisant ainsi d'une pierre deux coups:

- Présenter l'UDC comme un parti déchiré entre les gens du peuple et ses "élites".

- Faire passer Christoph Blocher pour un milliardaire cupide qui veut amasser plus.

Nous aimerions bien savoir comment l'ATS a pu sonder "la base" de l'UDC!

Comme toujours, aucun journaliste ne sort de la meute pour rappeler que Monsieur Blocher a dépensé de sa poche des millions pour que la Suisse reste indépendante et prospère et qu'il a aussi payé de sa personne, sans compter, durant des décennies. 

Lorsque nous voyons comment le parlement Rouge-Vert, crétinisé par la gauche féminisée, dilapide l'argent durement gagné par le peuple et dépense des milliards pour financer des lubies comme le climat ou les médias-propagande, nous ne pouvons que donner raison à Christoph Blocher.

En pleine crise économique, les élus autant débiles qu'immoraux ont endetté la Suisse sans se soucier des conséquences.

Par ailleurs, les parlementaires moutonniers qui militent contre l'"Initiative populaire «pour une immigration modérée (initiative de limitation)", ne méritent vraiment aucun cadeau.

Du reste, Monsieur Blocher ne se justifie pas, il explique aux journalistes son point de vue: L'argent est si mal dépensé actuellement par les parlementaires qu'il saura mieux le dépenser que les ponctionnaires en place.

Christoph Blocher : «La Suisse sur la voie de la servitude»

Lors de la 30ème édition de l’Albisgüteli, Christoph Blocher a tenu un discours engagé sur les valeurs qui ont présidé à l’élaboration de la Constitution fédérale de 1848. A cette époque déjà, il fallait que des citoyens libres luttent contre des élites prêtes à échanger la liberté contre la servitude.

Chaque génération doit recommencer le combat pour la liberté. Au XIXe siècle déjà, les puissances européennes refusaient d’admettre que la Suisse se donne une Constitution fédérale libérale. En vérité, la Constitution fédérale libérale de 1848 a déployé ses effets bénéfiques au fil des ans. Elle garantissait l’indépendance de la Suisse, les droits démocratiques et économiques, une économie de marché ouverte au monde.

Il en était ainsi en 1848, lorsque la Confédération a eu le courage de se transformer, contre la volonté des Etats voisins, en un Etat fédéral libéral et démocratique. Tous les pays voisins ont menacé et fait pression sur la Suisse afin que celle-ci ne devienne pas un cas particulier au cœur de l’Europe. Mais le père de la Constitution fédérale, le futur conseiller fédéral Ulrich Ochsenbein a réagi par les paroles suivantes: « Et si l’invraisemblable devait se produire, si une immixtion étrangère dans les affaires intérieures de la Confédération devait être tentée, alors le monde doit savoir que la Suisse, forte de son droit et grande des sympathies qu’elle éveille parmi les peuples libres et se battant pour leur liberté, saura se défendre fermement et se sacrifier jusqu’à la dernière goutte de sang. « Si seulement des hommes et des femmes de la trempe d’Ochsenbein gouvernaient aujourd’hui ! Ils n’auraient pas échangé des baisers !

Les élites politiques n’ont jamais digéré le vote sur l’EEE
Il y a 25 ans, en 1992, la liberté de notre pays était une fois de plus gravement mise à l’épreuve. Presque toute l’élite politique se pressait vers l’Espace économique européen (EEE). Un projet inacceptable pour l’UDC. Ce combat a aussi provoqué une scission avec les autres partis de droite qui, d’entente avec la gauche, se préparaient à abandonner la Suisse. Mais le 6 décembre 1992 les Suissesses et les Suisses ont refusé l’adhésion à l’EEE avec une participation de près de 80%!

Où en sommes-nous aujourd’hui ? Un constat clair et net s’impose: les élites politiques n’ont jamais accepté le vote du peuple de 1992. Il leur fallait contourner l’obstacle principal sur la voie de l’adhésion à l’UE, c’est-à-dire la volonté populaire. Ils sont même allés jusqu’à violer la Constitution fédérale et à faire l’exact contraire de ce que prescrit celle-ci. Depuis quelques années, les trois pouvoirs de l’Etat écartent le droit de vote des citoyennes et des citoyens en plaçant le droit international au-dessus du droit national créé par le peuple et les cantons.

L’escroquerie est la nouvelle règle
Manipuler une votation populaire avec des mensonges, des faux témoignages et des pronostics erronés est une chose, mais que faire si le peuple vote tout de même autrement que le veut la majorité des politiciens? On a tout simplement tenté de ne pas appliquer la Constitution fédérale, comme ce fut le cas avec l’initiative contre l’immigration de masse. L’escroquerie constitutionnelle est devenue une règle de travail.

C’est une affaire unique que de voir se liguer les trois pouvoirs de l’Etat – le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire – pour priver les citoyens de leurs droits démocratiques.
L’UDC est décidée à combattre ce coup d’Etat. Nous prendrons le juste chemin en commençant par le Parlement et, si nous y sommes mis en minorité, nous agirons avec le peuple et par le peuple! Dans tous les Etats du monde, la constitution nationale est prioritaire par rapport au droit national. Pourquoi la Suisse serait-elle seule à faire exception?

C. Bocher

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Patriots fuck off !

Une dizaine de gauchistes ont manifesté hier à Neuchâtel contre la venue de Blocher

Un drapeau suisse décoré d'un charmant "patriots fuck off" accueillait hier soir les participants à la conférence de Christoph Blocher à Neuchâtel.
Une dizaine de jeunes gauchistes manifestèrent bruyamment pendant la soirée sous l'indifférence générale du public et de Christoph Blocher face à leurs provocations.

En traitant de fascistes, entre autres, Monsieur Blocher et ses sympathisants, ils ont prouvé, une fois de plus, leur intelligence et leur amour pour la démocratie ... D.B.

IMG_1576Bâtiment de l'université de Neuchâtel

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Photos : lesobservateurs.ch

Simonetta Sommaruga: “Le droit d’asile ne tolère aucune discussion”

Christoph Blocher a basé son traditionnel discours sur le respect de la démocratie directe. Simonetta Sommaruga sur les droits humains.

Christoph Blocher ne compte plus les atteintes à notre État. Outre le pouvoir illégitime des tribunaux qui contredit la volonté du peuple, il y a la menace d’une immigration incontrôlée, avec un système d’asile alourdi par des procédures trop lentes et trop clémentes.

«Le droit d’asile ne tolère cependant aucune discussion, poursuit Simonetta Sommaruga. Les droits internationaux ou de l’homme non plus. Celui qui envoie des messages obscurs sur les droits humains, joue avec le feu.»

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