La chloroquine, ce remède dont personne ne veut

Il m'est difficile de revenir sur la chloroquine, puisque j'avais déjà abordé le sujet dès le 25 février. J'écrivais alors:

Selon les chercheurs chinois, un traitement de 500 mg de chloroquine par jour pendant dix jours serait suffisant pour obtenir une amélioration importante de la santé des patients.

S'il est encore un peu tôt pour crier victoire, nous détenons enfin une piste sérieuse, prometteuse et peu coûteuse. Et même si elle est imparfaite, elle permettra encore de gagner du temps pour trouver d'autres médicaments encore plus efficaces, et peut-être un vaccin à terme.

Que d'eau a coulé sous les ponts depuis!

Dans les médias, la présentation de la chloroquine a sans cesse hésité entre l'espoir d'un remède miracle et la qualification de poison violent. En France, par exemple, l'armée a commencé par faire des réserves de chloroquine "par précaution", jusqu'à ce que le gouvernement décide de l'interdire pour le traitement de la Covid-19.

Mais il n'y a pas de meilleure illustration de cette oscillation que la gouverneure démocrate du Michigan qui menaça de poursuites les médecins qui prescrivaient de l'hydroxychloroquine contre la maladie, et qui supplia les fédéraux, quatre jours plus tard, de lui en accorder alors qu'elle était infectée à son tour.

Aux États-Unis, plus de 6'000 docteurs ont estimé que l'hydroxychloroquine était le meilleur traitement disponible pour lutter contre le coronavirus.

La semaine dernière, l'audition du Professeur Raoult, grand défenseur de la chloroquine en France, fut l'occasion pour une grande partie du public de découvrir l'homme et son discours, sans le filtre déformant de médias cherchant sans arrêt à attribuer des rôles plutôt qu'à délivrer l'information. Les spectateurs ne furent pas déçus, découvrant un médecin humain et passionné, cherchant avant tout l'efficacité des traitements pour soigner les malades.

L'intégralité de son passage devant la Commission d'Enquête Parlementaire est disponible sur YouTube, et le visionnage de cette séance est sans doute préférable à tous les "morceaux choisis" rapportés ici et là par les journalistes.

La chloroquine

Mais commençons par rétablir quelques faits sur la chloroquine, la molécule par qui le scandale arrive.

  • Elle est utilisée depuis plus de 60 ans (1958).
  • Elle est utilisée par plus de 100 millions de personnes.
  • Elle est utilisée en toute sécurité, pendant des années, par des patients atteints de Lupus.
  • Le CDC américain l'a déclarée sûre même pour les femmes enceintes.
  • Elle est dangereuse à doses excessives... Comme la plupart des médicaments, voire la plupart des substances ingérables.

Il ne faudrait pas utiliser la chloroquine parce qu'elle ne serait pas efficace à 100%? Mais même le vaccin contre la grippe n'a qu'une efficacité moyenne d'environ 30 à 70%. Presque rien n'a une efficacité à 100%.

Depuis le début de l'épidémie, agissant comme le scientifique qu'il est, le Pr Raoult a essayé d'appliquer les médicaments qu'il connaissait le mieux pour venir en aide aux malades de la région marseillaise. Les résultats de son institut sont disponibles en ligne.

Le plus gros problème des adversaires du Pr Raoult, c'est qu'il a des résultats. On a beau torturer des chiffres autant qu'on veut, à Paris, la mortalité du coronavirus est pire qu'à Wuhan, alors qu'elle est bien moindre à Marseille.

Un zeste de complotisme

La chloroquine, ou l'hydroxychloroquine, son dérivé mieux supporté, ont affronté un tir de barrage politico-médiatique à peu près simultané à leur apparition. Depuis les études se succèdent et se ressemblent: les molécules sont au mieux inefficaces, voire toxiques, et seraient de toute façon à proscrire.

La "science" a parlé, clament d'emblée les journalistes pour éteindre tout débat. Mais au-delà des effets de manchette, il suffit de creuser, et pas longtemps, pour voir que les études sur - ou plutôt contre - la chloroquine sont toutes faisandées d'une façon ou d'une autre.

Selon des exemples expliqués par le Pr Raoult, et on concèdera tout de même qu'il est expert de cette substance, le timing de la prise du médicament est essentiel pour garantir son efficacité. Prise trop tôt, la chloroquine endort le système immunitaire et l'empêche d'identifier correctement la menace virale ; il ne faut donc pas prendre la molécule à titre préventif (ce que fit tout de même le président Trump pendant quelques semaines). Prise trop tard, elle ne sert plus à rien: le corps du malade est ravagé par la lutte du système immunitaire contre le coronavirus, qui a quasiment disparu ; les problèmes respiratoires et les autres séquelles potentiellement fatales sont là, mais plus la maladie.

Bizarrement, de nombreuses études infligèrent des prises de chloroquine à des patients à peine infectés, voire en bonne santé, ou à contrario sur des mourants sous respirateur. Et dans chacun des cas, les médias crièrent au triomphe (!) lorsque l'inefficacité de la chloroquine fut "démontrée".

Il y eut bien d'autres exemples, comme une étude où la substance opposée à la chloroquine n'était pas un placebo, mais un autre remède efficace, la vitamine C - l'étude concluant que la chloroquine ne soignait pas "significativement mieux" que le placebo-qui-n'en-était-pas-un. L'étude en question était financée par la Fondation Gates.

Récemment, l'hallali a été sonné par les journalistes lorsqu'une étude statistique à grande échelle publiée dans The Lancet a "démontré" l'inefficacité du médicament. Comme d'habitude, les guillemets sont de rigueur: après le début en fanfare, les biais statistiques, la qualité douteuse des analyses et le refus de partager les données brutes sur des prétextes fallacieux amenèrent la publication à être retirée. La seule chose que le grand public put apprendre de cette débandade, c'est que les porteurs de blouse blanche ne sont pas tous des scientifiques intègres. Cela inclut le comité de rédaction de la revue scientifique The Lancet.

Depuis, les révélations se suivent et se ressemblent: on apprend par exemple par Dreuz.info que tous les professeurs payés par le laboratoire américain Gilead sont contre la chloroquine et le traitement proposé par le Pr Raoult. Il y a toute une pseudo-science à l'assaut de la chloroquine, incluant notamment l'Organisation Mondiale de la Santé et, bien entendu, les laboratoires pharmaceutiques.

Bêtise à l'état pur

Des gens meurent du coronavirus. Malgré les postures rassurantes tenues par les gouvernements incompétents de nos pays (et malgré le grand public qui semble les porter aux nues), à l'échelle mondiale, la la maladie ne montre aucun signe de ralentissement. En cette fin juin, nous en sommes à 10 millions de personnes infectées.

Comme tout un chacun, j'ai suivi jusque sur ce blog la progression de la pandémie. J'ai été pris d'un espoir lorsque j'ai vu qu'un traitement pouvait exister. Et j'ai ensuite vu qu'on reprochait au Pr Raoult - désormais taxé de "sulfureux", pour la peine - de ne pas croire au réchauffement climatique, voire d'être de droite... La bêtise à l'état pur. Mais l'enterrement de la chloroquine a été garanti à partir du jour où Donald Trump s'en est fait le défenseur. Dans le mécanisme binaire qui tient lieu de cerveau à la plupart des rédactions des médias, pareilles déclarations ne pouvaient laisser que présager le pire. Le fond du ridicule a été atteint.

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"Un gauchiste américain soigné à l'hydroxychloroquine espère toujours mourir de la Covid-19 pour prouver que Trump est stupide" - article du site parodique Babylon Bee illustrant l'impasse démocrate...

Pourquoi cette haine générale contre la chloroquine? La réponse est évidente: parce qu'elle ne coûte rien. Son brevet est tombé dans le domaine public depuis longtemps. Produire un comprimé revient à quelques centimes.

Passée la première phase de la pandémie, jusqu'à aujourd'hui où elle semble devenue "gérable", des milliers de chercheurs, de journalistes, de politiciens, de lobbyistes et de prétendus philanthropes travaillent d'arrache-pied à décrédibiliser la chloroquine, un remède efficace. Ils préparent le terrain au traitement peut-être plus efficace, mais vendu infiniment plus cher, qui sortira un jour d'un laboratoire.

Aucun corps de métier n'a plus échoué que les médias lors de l'épidémie de Coronavirus - et cela inclut les pouvoirs publics. Il suffit de voir les titres du début d'année pour le comprendre. Mais le plus étrange est de voir tout ces gens, principalement à gauche, pris d'une joie sauvage lors de la moindre nouvelle qui pourrait mettre en doute l'efficacité de la molécule. Il suffit de lire les commentaires des articles, les éditoriaux, les qualificatifs venimeux employés par les journalistes... Leur haine semble sans limite.

C'est comme si ces gens se réjouissaient que l'Humanité ne dispose pas d'un remède contre la Covid-19.

La chloroquine semble être un remède efficace, peu coûteux, facile à produire et accessible au plus grand nombre, en particulier pour les populations des pays pauvres. Et ceux qui prétendent s'inquiéter le plus de ces gens-là prennent l'existence de ce médicament comme une mauvaise nouvelle? À l'épreuve des faits, leur humanisme est impossible à distinguer de la pure hypocrisie. Il n'y a pas plus vendu aux intérêts particuliers que ceux qui brandissent comme un étendard leur prétendu engagement pour le bien commun.

La chloroquine semble pour l'instant un des meilleurs traitements dont nous disposons contre le coronavirus. Et donc personne n'en veut, sauf les malades.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs.ch, le 30 juin 2020

Pr. Raoult – “Trump a pris position pour l’hydroxychloroquine, la réponse de Lancet est politique !” (46:20)

André Bercoff dans un entretien exceptionnel avec le controversé Pr. Didier Raoult, sur Sud Radio !

 

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Didier Raoult VS David Pujadas sur la chloroquine, le Covid-19, l'étude The Lancet, etc. (56:43)

26 mai 2020 - Dissident

https://www.youtube.com/watch?v=3yNX5qBl5F8

Chloroquine: pourquoi croire un camp plutôt que l’autre après les mensonges internationalement diffusés par les ennemis de Trump ?

Le 19 mai, la nouvelle a fait le tour du monde:

Donald Trump révèle qu'il prend de l'hydroxychloroquine contre le Covid

Cenator: Après l'utilisation abusive d'une conférence de presse, et la diffusion d'une fake news selon laquelle Donald Trump aurait conseillé de s'injecter de l'eau de Javel contre le Covid-19, c'est probablement aussi l'exploitation de cette nouvelle "Donald Trump prend de l'hydroxychloroquine" qui a dû contribuer à faire  tomber ce traitement en disgrâce!

Nous savons que nos médias mènent le monde et sont les acteurs principaux de la formation de nos opinions. Ces médias, tous inféodés au politiquement correct, combattent de toutes leurs forces la réélection de Donald Trump.
Et si la gauche américaine décide d'exploiter à des fins politiques le fait que Donald Tump prend de l'hydroxychloroquine, la RTS et l'ensemble de nos médias suivront servilement la stratégie élaborée par les Démocrates américains, tout comme ils l'ont fait avec le pseudo-scandale de l'eau de Javel.

Jadis, seules les sciences humaines étaient largement  infestées par l'idéologie. Aujourd'hui, la science semble également passer à la trappe.

Le Temps: Deux nouvelles études démontrent l'inefficacité de l'hydroxychloroquine

RTS info: L'hydroxychloroquine "pas efficace" contre le Covid-19, selon deux études

Image: Leftmedia's Hypocrisy Exposed With Trump vs. Cuomo

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Noter ces prises de position successives et diamétralement opposées au sujet de l'hydroxychloroquine à la RTS en Suisse romande:

Interview d'Alexandra Calmy au TJ du 10 avril 2020

Interview d'Alexandra Calmy au TJ du 23 mai 2020

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Ce que dit le Pr Didier Raoult:

IHU Méditerranée-Infection

Bulletin d'information scientifique de l'IHU - Nous avons le droit d'être intelligents ! Pr Didier Raoult, Directeur de l'IHU Méditerranée Infection

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Maintenant, chacun des deux camps pro- et anti-chloroquine se renvoie la balle, chacun accusant l’autre d’avoir pris un cluster biaisé.

Raoult affirme que l’étude publiée dans la prestigieuse revue Lancet, faite avec des big data – qui annonce prouver non seulement l’inefficacité de l’hydroxychloroquine mais en plus sa dangerosité – a utilisé un cluster de patients gravement atteints du Covid-19.

L’étude de Lancet affirme au contraire que Raoult n’aurait eu de succès qu’avec des patients peu atteints, qui auraient guéri de toute façon, avec (ou malgré) ou sans la chloroquine.

Or Raoult a toujours précisé que le duo azithromycine - chloroquine n’est efficace qu’au début de la maladie.

Cette limitation n’est pas propre à ce traitement. Par exemple le Tamiflu, qui avait été acheté en quantité  pour lutter contre le H1N1, n’agit que si on le prend dès le début des symptômes.

Raoult contre-attaque (vidéo 3:35)

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ENTRETIEN EXCLUSIF. Didier Raoult se confie à Apolline de Malherbe sur BFMTV (57:20)

BFMTV accuse Raoult de chercher une forme de célébrité à tout prix, de vouloir juste attirer le buzz, d’entretenir volontairement une posture de star. Cependant, lorsqu’on écoute l’interview d’Apolline de Malherbe, on comprend vite que c’est BFMTV qui exploite la célébrité de Raoult pour augmenter sa propre audience, c’est elle la mouche du coche. Cette journaliste, avec ses questions aussi vicelardes et stupides qu’orientées, cherche à coincer le Pr Raoult, comme elle le ferait avec toute personne que sa chaîne bien-pensante estampille populiste.

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Didier Raoult, l'art de la polémique

21 mai 2020

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Voir aussi:

Critiqué par l’Académie de Médecine, menacé par l’Ordre des médecins, le Pr Raoult répond  - Publié par Thierry Ferjeux Michaud-Nérard le 21 mai 2020

 

Le canton de Vaud anticipe la pénurie de chloroquine

Il y a 53 minutes

L'Etat anticipe la pénurie de chloroquine

Lors d'une conférence de presse tenue lundi à Lausanne, le Gouvernement vaudois a annoncé que le stock existant de plaquenil (ou hydroxychloroquine) est désormais réquisitionné. Par ce biais, le Canton veut réguler la distribution de ce médicament actuellement utilisé dans le traitement des infections Covid-19. Les autorités sanitaires vaudoises font preuve d'anticipation pour éviter une pénurie de ce médicament.

source: https://m.20min.ch/ro/news/monde/story/Direct-Coronavirus-14927039

Coronavirus : Novartis offre 130 millions de doses de chloroquine

Le laboratoire suisse Novartis s'est dit prêt vendredi à offrir jusqu'à 130 millions de doses de chloroquine, un traitement contre le paludisme potentiellement efficace dans la lutte contre le nouveau coronavirus.

[...]

Il indique qu'il sollicitera des licences auprès de la Food and Drug Administration (FDA), l'organisme fédéral qui supervise la commercialisation des médicaments aux Etats-Unis, et des agences européennes, tout en s'assurant, notamment auprès de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), «du large accès des patients qui auront le plus besoin de ce médicament dans le monde».

[...]

TdG


Pendant que cette société suisse est prête à offrir ce médicament, voici ce que font les autres pays :

Erdogan bloque la livraison de 200.000 masques de protection à destination de l’Italie

Belgique. 5 millions de masques ont disparu, le SPF Santé publique porte plainte pour fraude et accuse une entreprise turque

Coronavirus : L’Allemagne a stoppé l’exportation de masques de protection vers la Suisse