Affaire Benalla : Le préfet de police de Paris a menti sous serment devant les députés.

Dans le cadre de l’affaire Benalla, le préfet de police de Paris Michel Delpuech avait lui-même été auditionné devant la commission d’enquête parlementaire, le 23 juillet. Dans une déclaration prononcée sous serment devant les députés, le chef de la police avait affirmé « ne pas vraiment connaître » le barbouze de l’Elysée, et tout au juste l’avoir rencontré « l’avant-veille ou trois jours avant le deuxième tour de la présidentielle ».

 

 

« Or, fin janvier, Delpuech a adressé une carte à son « cher ami » Alexandre Benalla pour le remercier d’avoir pris des photos de « quelques forces de l’ordre » autour du couple présidentiel, comme le révèle Le Canard enchaîné dans son édition de mercredi. Cette carte aurait été retrouvée lors de la perquisition d’Alexandre Benalla. »

 

Europe1.fr

Via Contre-info

 

France : trois pistolets non déclarés découverts au siège d’En Marche!

Rappel :  c'est suite à la loi du socialiste français Cazeneuve que les Suisses vont être désarmés.

Mais les mêmes politiciens semblent pouvoir faire ce qu'ils veulent.

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Le premier chapitre politique de l'affaire Benalla s'est refermé avec le rejet des deux motions de censure. Mais l'enquête judiciaire ouverte à l'encontre de l'ancien collaborateur de l'Élysée notamment pour "violences en réunion" se poursuit. Ce mercredi 1er août, Le Monde révèle les premiers éléments d'enquête réunis par les policiers après plusieurs gardes à vue et perquisitions menées dans le palais présidentiel et l'appartement privé d'Alexandre Benalla.

 

 

Le résultat d'une visite au siège parisien de la formation En Marche! ont tout particulièrement intéressé les juges. Alors qu'ils s'y rendaient dans le cadre de la mis en examen de Vincent Crase, un employé de LREM présent aux côtés de Benalla dans les vidéos tournées pendant la fête du Travail, les enquêteurs ont retrouvé deux pistolets non déclarés rangés dans une armoire.

Des armes qui viennent s'ajouter à celle que portait Vincent Crase lors des manifestations. "Cette arme n'est pas à mon nom, elle appartient à [LREM], elle est réservée pour la défense du site [LREM]", a-t-il indiqué alors qu'il avait d'abord nié avoir porté cette arme pendant le 1er mai selon Le Monde.

L'appartement de Benalla nettoyé

Le quotidien révèle également certaines découvertes faites au domicile personnel d'Alexandre Benalla à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine. Dans cet appartement, qu'il devait quitter pour un logement de fonction quai Branly, les enquêteurs ont notamment trouvé une partie de l'attirail alloué habituellement aux forces de l'ordre. "Un gyrophare bleu, des clés sur un porte-clés de l'Assemblée, une rampe lumineuse de police", détaille Le Monde.

Mais c'est surtout ce qu'ils n'ont pas découvert qui intrigue justement les enquêteurs. Alexandre Benalla possède quatre armes, censées être rangées dans un coffre fort. Un Glock 43, deux autres pistolets et un fusil Remington qui se sont volatilisés avec l'armoire. Interrogé à ce sujet, Alexandre Benalla a expliqué que ces armes avaient "dû être emmenées dans un lieu sûr par une personne, mais ce n'est pas moi qui me suis occupé de cela", niant toute volonté de dissimuler quoi que ce soit.

Les enquêteurs ont également découvert -dans le bureau de l'ex-collaborateur à l'Élysée- un document "confidentiel" daté du 5 juillet. Une "proposition de plan de transformation organisationnelle des services" en l'état de "version projet" qui évoque notamment le sujet de la réorganisation de la sécurité du président de la République.

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Huffingtonpost

1er mai : nouvelle photo compromettante pour Benalla et Crase

Aggravation. Une photo provenant d'une banque d'images  montre l'ex-collaborateur de l'Élysée et son comparse en pleine arrestation au Jardin des Plantes, à Paris, le 1er mai dernier.

La défense d'Alexandre Benalla s'érode un peu plus. L'ancien chargé de mission à l'Élysée affirmait n'avoir procédé à aucune interpellation, le 1er mai dernier à Paris, alors qu'il accompagnait les forces de l'ordre en qualité d'observateur. Mais une photo de la banque d'images Alamy montre Alexandre Benalla et Vincent Crase en pleine interpellation le même jour, au Jardin des Plantes.

 

Vincent Crase armé d'une matraque

On y voit un jeune homme le bras tordu, tandis que deux personnes se trouvent derrière lui pour l'immobiliser, et une troisième à proximité. L'un des trois individus, celui qui porte une matraque télescopique en main, est Vincent Crase, ancien employé de La République en Marche, lui aussi mis en examen pour les faits supposés place de la Contrescarpe. Capuche sur la tête, Alexandre Benalla semble également présent, puisqu’un autre document - une vidéo - l'avait déjà montré avec la même tenue, le même jour, au même lieu. Le troisième homme est Philippe Mizerski, commissaire à la direction de l'ordre public et de la circulation, chargé, ce jour-là, d'accompagner Alexandre Benalla durant son « observation ».

Valeurs Actuelles

France : Benalla et Crase encore impliqués dans une autre interpellation (Vidéo)

Lors de la manifestation du 1er Mai, Alexandre Benalla et Vincent Crase se sont comportés comme des policiers bien avant la scène désormais célèbre de la place de la Contrescarpe. De nouveaux témoignages ainsi qu’une vidéo, que révèle ci-dessous Libération, permettent de découvrir que trois heures avant et à un autre endroit de la manifestation, Alexandre Benalla, alors adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron et Vincent Crase, salarié de La République en marche, sont impliqués dans l’interpellation d’un autre manifestant. Celui-ci, arrêté et placé en garde à vue pour «violences contre personnes dépositaires de l’autorité publique avec arme», sera finalement relâché après quarante-huit heures, sans poursuite judiciaire. Quant à Vincent Crase, sa présence n’a pour l’instant pas été expliquée autrement que par sa proximité avec Benalla.

 

 

Des images de cette scène, capturée par le téléphone d’une amie de l’interpellé, ont été supprimées au moment de l’arrestation par un fonctionnaire menaçant. La vidéo a été récupérée sur la carte mémoire du téléphone grâce à un logiciel dédié. Selon nos informations, deux nouvelles plaintes ont été adressées ce jeudi au parquet de Paris, pour «violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique en réunion», «usurpation de signes réservés à l’autorité publique aggravé par le fait qu’ils facilitent la commission d’un délit», «usurpation de fonctions», «atteinte à la liberté», «dégradation de biens», et «introduction frauduleuse dans un système de traitement de données». Déposées contre X, ces plaintes ciblent néanmoins Vincent Crase, Alexandre Benalla et le major de la préfecture, Philippe Mizerski, chargé théoriquement de les encadrer.

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Source et article complet

 

Nos remerciements à Victoria Valentini 

“Il allait jusqu’à l’insulte” : au Sénat, les syndicats de police dénoncent des relations “exécrables” avec Alexandre Benalla

Plusieurs organisations représentatives des policiers ont dépeint des relations "exécrables" entre l'ancien collaborateur du chef de l'Etat et les forces de l'ordre. Ils ont également décrit un homme au comportement "autoritaire et déplacé" aux missions mal définies.

Les syndicats de police, auditionnés dans le cadre de l'affaire Alexandre Benalla, ont largement dénoncé la personnalité et le rôle de l'ancien collaborateur du chef de l'Etat, mardi 24 juillet, lors d'une audition par la commission d'enquête du Sénat. Fabien Vanhemelryck, secrétaire général délégué du syndicat Alliance, a même qualifié d'"exécrables" les relations entre Alexandre Benalla et les fonctionnaires de police sur le terrain.

"Il venait très souvent sur les services d'ordre pour des débriefings. Les cadres de la préfecture de police le connaissaient comme une autorité", a assuré David Le Bars, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN). "Tout commissaire que vous êtes : c'est le conseiller du président de la République...", a-t-il ajouté.

Une "confusion des rôles et des missions"

Garde du corps ou conseiller du chef d'Emmanuel Macron ? "La confusion des rôles, des missions, l'ambiguïté des fonctions de M. [Alexandre] Benalla, nous posent de graves problèmes, notamment sur la lisibilité des instructions qu'il pouvait donner à nos collègues", s'est ému Olivier Boisteaux, président du Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP) devant les sénateurs.

>> Les auditions des syndicats de police en intégralité

"Il se comportait comme un cador. Il a été vu sur plusieurs opérations, plusieurs debriefings et plusieurs voyages présidentiels", a souligné le secrétaire général du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI), Jean-Marc Bailleul.

Un comportement "autoritaire et déplacé"

Au retour des Bleus, après leur victoire en finale de la Coupe du Monde, Alexandre Benalla aurait eu un comportement "autoritaire et déplacé" avec les gendarmes mais aussi les fonctionnaires de la police aux frontières, a ajouté David Le Bars, qui relève également sa présence sur les cérémonies de panthéonisation de Simone Veil, le 1er juillet.

Selon le secrétaire général d'Unité-SGP, Yves Lefebvre, "Alexandre Benalla faisait régner la terreur au sein du GSPR [Groupe de sécurité de la présidence de la République]. Il allait jusqu'à l'insulte à l'égard des gradés et gardiens de la paix".

Enfin, Jean-Marc Bailleul s'est interrogé sur la nécessité de "prendre un conseiller 'sécurité'" alors que le GSPR est chargé de ces missions. "Il faut que ce soit des fonctionnaires de police ou des personnels de gendarmerie qui puissent exercer la mission régalienne qui consiste à protéger nos chefs", insiste David Le Bars.

Francetvinfo

Affaire Benalla: la République dans de sales draps

Depuis le 18 juillet, pas un jour ne passe sans que les médias français ne révèlent de nouveaux éléments sur l'affaire Benalla.

L'affaire Benalla est révélée aux Français par le quotidien Le Monde dans un article qui identifie Alexandre Benalla comme le responsable d'une agression qui a été filmée le premier mai de cette année. En marge d'une manifestation dans le Ve arrondissement de Paris, un homme casqué est filmé en train de molester deux manifestants. La vidéo est rendue publique, mais l'identité de l'auteur des violences est inconnue. Elle ne sera révélée que deux mois et demi plus tard.

Depuis, les révélations s'enchaînent, quotidiennement, au point qu'il est difficile de suivre toutes les ramifications de l'affaire, et de débusquer toutes les folles rumeurs qui s'y greffent. Mais même sans verser dans des polémiques incertaines, les faits exposés au travers de cette affaire sont extrêmement graves.

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Beaucoup contestent cette gravité, M. Benalla le premier, ramenant l'affaire au simple "pétage de plombs" d'un individu lors d'une manifestation face à des communistes toujours très paisibles comme chacun sait. Mais les écarts d'Alexandre Benalla vont beaucoup plus loin. Si on parvient à dépasser le simple fait-divers de la manifestation du premier mai, le scandale révèle la contamination d'un système entier par la pourriture du népotisme, des passe-droits, des privilèges, et, bien entendu, l'Omerta.

Ce sont les membres de la majorité qui en parlent le mieux

Emmanuel Macron était porteur d'un authentique espoir en remportant l'élection présidentielle de 2017, l'espoir d'une politique nouvelle dépassant le cadre du bipartisme. Espoir naïf, diront ses détracteurs, mais espoir tout de même. Entre autres choses, Emmanuel Macron promettait bien entendu d'être irréprochable ; l'affaire Benalla - et son traitement par l'Élysée - montre qu'il s'agissait surtout de communication.

Le scandale Benalla touche jusque dans les rangs de la majorité présidentielle, par exemple par la voix de Paul Molac, député LaREM du Morbihan:

[L'élu s'agace] des réponses du ministre de l'Intérieur qui a principalement renvoyé la faute sur le cabinet d'Emmanuel Macron et sur le Préfet de police de Paris. «Je ne crois pas qu'il puisse ne pas être au courant. Il aurait dû être au courant. Soit il l'a été et ne veut pas le dire, soit il ne l'a pas été et c'est tout à fait anormal», a-t-il cinglé.

Au vu des éléments de l'affaire, Paul Molac estime que «les choses se sont décidées à l'Élysée». «Le Président n'a pas à avoir sa propre organisation, en dehors de la loi, en dehors de tout. Nous sommes dans un état de droit, ce n'est pas comme ça que cela doit marcher», a déploré le député du Morbihan, expliquant que cette affaire lui «rappelle des heures un peu sombres», en citant notamment le SAC, le service d'action civique, sorte de «police parallèle» sous De Gaulle. «Comment peut-on se permettre ce genre de chose? Avoir une sorte de milice parallèle, ce n'est pas du tout l'idée que je me fais de la République», a-t-il souligné.

Le député LaREM en viendrait presque à regretter son engagement auprès d'Emmanuel Macron. «Nous avons fait campagne sur le fait que la politique devait être plus propre, et je m'aperçois que c'est le pire du monde d'avant, donc forcément c'est un peu déstabilisant», a-t-il éludé.(...)

De son côté, la députée LaREM de la Manche, Sonia Krimi dénonce sur RTL une "affaire grave":

«On a été élus pour une exemplarité, une probité, une transparence. Il faut être franc: on a balayé tous ces anciens députés, toutes ces personnes qui faisaient des affaires, des micmacs. On les a balayés parce qu'on [avait] promis cette probité, cette transparence et cette exemplarité, en disant “il n'y aura plus d'affaires”. Là on est un peu loin, oui.»

Quand même des élus LaREM sont capables de dépasser la mauvaise foi partisane pour admettre qu'il y a un problème, c'est qu'il y a vraiment un problème. En fait, il y en a deux: les exceptions de la République, sur lesquelles se concentrent l'essentiel des médias, et l'infiltration de celle-ci par des racailles proches des milieux islamistes.

Les exceptions de la République

Reconnaissons-le, la Ve République Française a été fondée par un militaire qui était le premier à ne pas souhaiter se plier aux règles qu'il imposait aux autres. Il y avait clairement le vulgum pecus d'un côté et la glorieuse Administration Publique de l'autre, une galaxie d'agents et de fonctionnaires tous prétendument au service du public, mais surtout hors de sa juridiction. La France inventa même le Droit administratif, c'est-à-dire une longue liste des privilèges que s'octroie l'Administration, pour ancrer cette réalité dans le système juridique.

Cet état d'esprit infusa évidemment à l'intérieur de l'Administration elle-même, où selon leur rang et leurs amitiés, des hauts fonctionnaires s'affranchirent progressivement même de ses règles internes. Il était entendu d'une part que la seule véritable loi était la proximité avec le pouvoir politique suprême - une façon de faire lancée avec succès par Mitterrand - et d'autre part qu'il était hors de propos, dans quelques circonstances que ce soit, de laver du linge sale en public. Le trafic de privilèges et le respect de la loi du silence devinrent les deux règles d'une carrière réussie au sein de l'État français.

La longue liste d'avantages dont bénéficiait Alexandre Benalla est presque un inventaire de tout ce qu'un ambitieux sans scrupule ni honnêteté peut retirer du système. Un homme au faux CV et aux accointances troubles promu lieutenant-colonel de réserve, grand ordonnateur de la garde rapprochée du président de la République, nommé spécialiste expert sur la fonction protection. À 27 ans et au seul bénéfice de sa proximité avec le Président Macron, il reçoit un appartement de fonction au palais de l'Alma, un immeuble classé sur les bords de Seine. Il a une voiture de fonction avec chauffeur et un salaire mensuel de plus de 7'000 euros. Il reçoit un badge d'accès de haut niveau à l'Assemblée nationale, une accréditation secret défense, un permis de port d'armes qui lui a toujours été refusé avant qu'il ne côtoie l'Élysée. Avec les bons contacts, tout devient possible...

Le jour funeste où un militant de La France insoumise, Taha Bouhafs, ruine sa carrière en filmant ses exactions, Alexandre Benalla disposait d'un casque de police, d'un brassard, et d'une foule d'autres avantages. Que répond M. Benalla? Se reposant sur ses études (avortées) en Droit, qu'il n'a fait qu'appliquer l'article 73 du Code Pénal. Une interprétation audacieuse, dirons-nous poliment, qui ne tiendrait pas debout cinq minutes au vu des faits reprochés face à des juges impartiaux ; mais Benalla n'en a cure. Les collaborateurs d'Emmanuel Macron osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît.

Bien entendu, ne sachant gérer correctement une crise politique d'une telle ampleur et ne souhaitant en aucun cas réformer le système, l'Élysée s'embourbe. Les responsables du gouvernement et le Président tentent de rattraper ce qu'ils peuvent, essayent d'appliquer les vieilles méthodes d'écran de fumée et de langue de bois à l'intention de journalistes complices ; mais les gens ne sont plus dupes.

L'affaire Benalla a déversé un tombereau de magouilles, d'impunité et d'abus de pouvoir aux plus hauts niveaux de l'État dans l'actualité, et le flot de révélations n'est probablement pas terminé.

L'infiltration de la République par des racailles proches des milieux islamistes

"Incontrôlables, violents, intouchables : les 7 racailles de l’Elysée" - voilà le titre d'un article de Valeurs Actuelles du 20 juillet de cette année, dont la lecture fait froid dans le dos. Le travail fouillé des journalistes n'a pas pu commencer avec les révélations du Monde deux jours plus tôt, il ne s'agit donc pas de l'exploitation d'un filon qui vient juste de se révéler.

Au moment du passage à tabac, le voyou présidentiel était accompagné d’un autre homme, Vincent Crase, employé de La République en marche et parfois mobilisé par l’Elysée, qui lui a infligé la même sanction dérisoire avant de mettre fin à leur collaboration. Son acolyte est toujours aujourd’hui salarié du parti de la majorité. Encore présent dans le bus des Bleus, lors de la parade sur les Champs-Élysées, Alexandre Benalla « n’a tapé personne », a ironisé le président de la Fédération française de football Noël Le Graët. (...)

Dans le gang des gros bras, Emmanuel Macron a aussi compté dans son entourage un certain Makao, passé des ors de la République au canapé de… Jawad Bendaoud, hébergeur des terroristes du 13 Novembre. Dans une vidéo, diffusée sur Snapchat, en juin, le colosse de 2,13 mètres joue au jeu vidéo FIFA avec « le logeur de Daech ». Ce garde du corps, qui escortait l’impétrant d’En Marche, était même invité à l’Elysée et posait tout sourire avec son « chef », deux jours... avant la soirée pyjama. Une proximité inquiétante que la présidence a toujours refusé de commenter.

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Au cours de la campagne, le candidat Macron n’avait pas en revanche hésité à défendre (en off tout de même) une autre racaille, le sulfureux référent En Marche du Val-d’Oise Mohamed Saou (« Je n’ai jamais été et je ne serai jamais Charlie »), soutien du régime d’Erdogan, versé dans le complotisme et fan de l’islamiste [Collectif contre l'islamophobie en France, CCIF]. « Il a fait quelques trucs radicaux, c’est ça qui est compliqué, mais c’est un type bien Mohamed. Et c’est pour ça que je ne l’ai pas viré ! », l’avait ainsi excusé Emmanuel Macron, saluant même son « travail remarquable ». Lui aussi, suspendu, avait été discrètement réintégré. « Où est le problème ? Il a le droit de ne pas être Charlie », avait justifié à l'époque un conseiller de l’Élysée auprès de Valeurs actuelles.

Dans un autre genre, le président du nouveau monde s’est aussi rapproché de l'humoriste controversé Yassine Belattar. Accusé en décembre par Marianne d'entretenir « le déni de l'islamisme comme le discours sur “les Blancs” et les autres », ce dernier était allé chercher du réconfort auprès du chef de l’État et avait envoyé le SMS suivant à son « frère » Macron : « Visiblement, c’est une nouvelle guerre que lance ce journal, je suis au fond du trou. » Réponse du locataire de l’Elysée : « T’obsède pas. Continue. Les critiques suivent le talent. »

Jugez plutôt : le comique a comparé Thierry Ardisson à un nazi, menacé le père d’un soldat tué par Mohamed Merah, affirmé que « ces hommes blancs de plus de 60 ans sont peut-être la clé du problème » et animé un gala de soutien au CCIF. Interpellé et placé en garde à vue, en février dernier, après avoir insulté un policier, en marge d’un déplacement d’Emmanuel Macron, il sera pourtant récompensé pour l’ensemble de son œuvre en intégrant quelques semaines plus tard le conseil présidentiel des villes, lancé en faveur des « quartiers populaires » par le chef de l’Etat, avant d’être reçu, lui aussi, en réunion à l’Elysée...

L'Entrisme est pratiqué depuis longtemps par bien d'autres que les Trotskystes originels, et la victoire surprise de Macron a donné un beau cheval gagnant à toute une galaxie d'opportunistes, certains proches des milieux radicaux islamistes. Ils sont bien récompensés en retour. Le mélange de naïveté et d'aveuglement du Président Macron aura permis à ces gens d'accéder comme jamais aux plus hauts sommets de l'État. Associé aux passe-droits dont ce monde est coutumier, le mélange est explosif.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs.ch, le 25 juillet 2018

Affaire Benalla – Macron sort du silence : “Le seul responsable, c’est moi, qu’ils viennent me chercher” (Vidéo)

Le président s'est exprimé en public pour la première depuis l'irruption de l'affaire Benalla. Devant les parlementaires de la majorité réunis en petit comoité, il dit ressentir les "actes" d'Alexandre Benalla comme une "trahison" mais fustige "la République des fusibles, la République de la haine".

 

Il se dit "seul responsable". Devant des parlementaires de la République en Marche (LaREM) et de la majorité réunis en petit comité à la Maison de l'Amérique Latine à Paris, Emmanuel Macron s'est exprimé pour la première fois depuis le début de l'affaire Benalla. "S'ils cherchent un responsable, le seul responsable, C'est moi et moi seul. C'est moi qui ai fait confiance à Alexandre Benalla. C'est moi qui ai confirmé la sanction", a affirmé le Président.

 

Benalla faisait régner la terreur au GSPR

 

 

 

Emmanuel Macron dit avoir ressenti les "actes" d'Alexandre Benalla comme une "déception" et une "trahison". Avant de poursuivre sur sa responsabilité : "Ça n'est pas la République des fusibles, la République de la haine. On ne peut pas être chef par beau temps. S'ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu'ils viennent le chercher. Je réponds au peuple français."

LCI

Nos remerciements à Wilhelm's

Affaire Benalla : Tout lui était permis. 180 000 euros de travaux pour transformer son appartement en duplex de 200 m²!

Mise à jour du 27 juillet :L'Elysée dément des travaux pour Benalla dans un logement public à Paris, information soutenue par l'Express.

 

 

L'Obs

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Passe-droits, travaux somptuaires dans une résidence de la République... Tout lui était permis, jusqu'au sentiment de toute-puissance.

La mise à l'écart de la justice (jusqu'aux révélations du Monde), mais aussi la manière dont les pouvoirs régaliens visant à l'ordre et à la sécurité de la présidence ont été organisés autour d'Alexandre Benalla : voilà comment l'affaire s'est muée en scandale d'Etat. Mis en examen depuis dimanche 22 juillet par un juge d'instruction chargé de démêler l'écheveau des responsabilités dans le tabassage de manifestants, le 1er mai dernier, Alexandre Benalla, 26 ans, n'était sur le papier qu'un obscur collaborateur, un jeune militant porté par la victoire de son mentor en mai 2017.

 

 

Mais le petit "adjoint au chef de cabinet" - car tel était son titre officiel jusqu'à qu'il soit licencié - est devenu grâce à la confiance dont il bénéficiait de la part d'Emmanuel Macron un puissant protagoniste du pouvoir, omniprésent au plus près du chef de l'Etat et de sa femme qu'il côtoyait lors d'événements publics mais aussi familiaux. Sans en être le chef, il a ainsi organisé le petit groupe chargé de la sphère privée dont chaque président se dote, dédié aux affaires secrètes du chef de l'Etat. Un groupe de petite taille étant donné, comme l'explique un homme de l'art, "que l'agenda privé est plus facile à gérer dans un contexte forcément moins dangereux, car non public". "Il n'était pas anormal qu'il prenne ça en main, étant celui qui bénéficiait de la confiance du président", reconnaît un cadre du ministère de l'Intérieur.

Décrit comme "dévoué" au chef de l'Etat - après avoir servi le PS, notamment dans les rangs de son service d'ordre -, l'homme a su mettre à son profit cette proximité rarement vue pour un civil soudain chargé de protéger le président de la République et sa femme, sans avoir bénéficié d'une réelle formation en la matière.

Les faveurs octroyées à celui qui est jeune père depuis quelques semaines, et qui devait se remarier samedi dernier - la noce a été annulée, l'intéressé étant encore en garde-à-vue - sont à la hauteur de la place qu'il avait prise dans le dispositif élyséen. Permis de détention puis de port d'armes, séances de tir avec les équipes de protection du président, entraînements de boxe avec le GSPR, voiture de l'Elysée, coupe-file pour l'Assemblée nationale, on en passe et des meilleures.

180 000 euros de travaux quai Branly

Ainsi, Alexandre Benalla s'était vu attribuer un appartement de fonction quai Branly, dans une résidence de la République rassemblant une soixantaine d'appartements, où sont logés aussi bien le chef d'état-major particulier du président que le secrétaire général de l'Elysée ou d'autres collaborateurs ; certains sont fonctionnaires et leur présence en permanence sur les lieux de travail est impérative, d'autres bénéficient d'un appartement de manière discrétionnaire. Ces lieux discrets, doit-on le rappeler, furent dévoilés au grand public lorsqu'on apprit un jour que François Mitterrand y logeait Anne Pingeot et leur fille Mazarine... Selon nos informations, un budget de 180 000 euros aurait été prévu afin de réunir deux appartements pour Alexandre Benalla et en faire un duplex, d'une surface de près de 200 mètres carrés. Sollicité sur ce point, l'Elysée n'avait pas fait de commentaires à l'heure du bouclage.  

Source : lexpress

Via TV Libertés

Scandale Benalla : Marine Le Pen charge Castaner à l’Assemblée (Vidéo)

La députée du Pas-de-Calais a fustigé le secrétaire d’Etat qui ne s’est pas encore expliqué devant les députés sur “le scandale d’Etat monstrueux” qu’est l’affaire Benalla.

Le ton est monté dans les couloirs du Palais Bourbon entre Marine Le Pen et Christophe Castaner ce samedi 21 juillet. Sortant de l'hémicycle après la suspension anticipée des débats pour la pause du dîner, la présidente du Rassemblement national (ex-FN) s’en est pris au secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement en train de parler avec des journalistes dans la salle des Quatre Colonnes, alors que selon elle, « tout le monde (le) réclame » dans l’hémicycle pour qu’il s’explique sur l’affaire Benalla.

 

 

 

Marine Le Pen s'exprime également à l'assemblée nationale sur cette affaire face aux politiciens de La République en marche:

 

« Vous allez partir vous planquer en rasant les murs »

« C'est hallucinant (...) Vous êtes en train de faire une conférence de presse, de diffuser vos éléments de langage », lui a lancé la députée du Pas-de-Calais. « Je ne suis pas obligé de me caler sur ces moments rares où vous êtes dans l'hémicycle », lui a rétorqué le délégué général de LREM, sans répondre à sa question sur son absence devant les députés. « Vos amis de LREM refusent de vous convoquer, pourquoi? », a demandé Marine Le Pen, entourée par des caméras, dont celle de BFMTV. « Si je suis convoqué par la commission d'enquête, je viendrai. Et j'apprécierais que vous en fassiez autant si un juge vous convoque », a assuré le secrétaire d’Etat. Ce à quoi Marine Le Pen a répondu : « Comme d'habitude, vous allez partir vous planquer en rasant les murs ».

Source Valeurs Actuelles

L’Elysée tente d’étouffer l’affaire Benalla : 3 policiers suspendus pour avoir falsifié les images de vidéosurveillance. La police refuse de porter le chapeau. (Vidéos)

Trois policiers suspendus, dont deux commissaires

Les fonctionnaires sont suspectés d'avoir « extrait des images des caméras de vidéosurveillance du plan de protection de la Ville de Paris », indique le site de la radio. Les images montreraient le proche collaborateur d'Emmanuel Macron, lors de la scène violente, mais sous un angle différent de celui de la vidéo amateur à l'origine de l'affaire.

 

 

 

 

 

 

Europe 1 précise que les trois policiers sont « un contrôleur général à la Préfecture de police, un commissaire présent place de la Contrescarpe mais qui n’aurait pas eu la responsabilité d’Alexandre Benalla, ainsi que d’un commandant chargé des relations avec l’Élysée ». Les deux derniers « sont soupçonnés d’avoir respectivement copié puis transmis la vidéo à Alexandre Benalla ».

Source

Nos remerciements à Victoria Valentini