Interview de Bat Ye’or sur le djihad

Publié par Dreuz Info le 15 novembre 2020

Bat Ye’or est une romancière, essayiste et conférencière britannique. Pionnière, elle a analysé la dhimmitude, statut cruel et déshumanisant des non-musulmans, spoliés de leur terre, sous domination islamique après avoir été vaincus par le djihad, et Eurabia, alliance euro-arabe visant à « fondre l’Europe dans un ensemble méditerranéen euro-arabe où le multiculturalisme et la fusion des populations et des langues, grâce à l’immigration, imposeraient la destruction des frontières, des identités nationales et religieuses, gages de la paix en Méditerranée ».

Elle répond à nos questions sur le djihad, ses fondements, ses modalités et ses conséquences pour les peuples vaincus, ainsi que sur des enjeux contemporains. Cet article vise à informer et espère susciter des études dans diverses disciplines – histoire, droit, diplomatie, « art de la guerre », polémologie, etc. – sur le djihad.

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interview complet: https://www.dreuz.info/2020/11/15/interview-de-bat-yeor-sur-le-djihad/

https://1.bp.blogspot.com/-ZQ75qmGJ3pI/X6RxDFe3zmI/AAAAAAAA-a4/l6VAE4wrvL4XmTlp-WBWfrwIJ8uv5VMoACLcBGAsYHQ/s200/Bat%2BYe%2527Or%2BJuifs%2Bet%2Bchr_tiens%2Bsous%2Bl%2527islam%2BLes%2Bdhimmis.jpg

 

rre », polémologie, etc. – sur le djihad.

Bat Ye’or, ennemie du totalitarisme islamique

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Michel Garroté  --  Je connais Bat Ye'or depuis le début des années 1980. Sans elle, je n'aurais pas pris conscience de L'Eurabia et du Spectre du Califat, bref, de l'islamisation de l'Europe telle que nous la vivons aujourd'hui, en 2018.
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A ce propos, Roland Jaccard, sur causeur.fr, écrit notamment (extraits adaptés ; liens vers sources en bas de page) : Bat Ye’or n’a pas ménagé la Palestine, ni la politique pro-arabe de l’Union Européenne qui conduit immanquablement à ce qu’elle nomme l’Eurabia et dont on peut chaque jour constater les effets. Bat Ye’or qui pourrait reprendre à son compte le mot du Prophète Isaïe : « Vox clamantis in deserto » (la voix qui crie dans le désert).
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D’autant que le soutien qu’elle a reçu des néo-conservateurs américains, sans oublier le tort que lui ont valu les nombreuses références à son œuvre d’Anders Breivik, ont rendu presque inaudibles en Europe ses propos jugés alarmistes et caricaturaux.
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Sans entrer dans le fond du débat, il faut lui reconnaître de nombreuses qualités, la première étant son style. Bat Ye’or (« la fille du Nil » en hébreu) nous enchante lorsqu’elle raconte sa jeunesse dans une Égypte cosmopolite qui n’avait rien à envier à l’empire austro-hongrois.
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Écrivant aussi bien en anglais qu’en français, elle fait preuve d’une curiosité insatiable et parvient, sinon à convaincre, au moins à semer le doute. Et si elle avait vu juste ? À titre personnel, je serai enclin à le croire.
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Et c’est pourquoi j’aimerais vous conseiller de lire attentivement l’autobiographie politique (DE LA DÉCOUVERTE DU DHIMMI À EURABIA, éditions Provinciales, 25 janvier 2018 ; voir deuxième lien vers source en bas de page) de cette dame dont la vision du monde peut gêner certains, mais dont personne ne pourra nier qu’elle repose non seulement sur une expérience vécue, mais sur une vie passée à en comprendre le sens avec une honnêteté intellectuelle hors du commun, ajoute Roland Jaccard (fin des extraits adaptés ; liens vers sources en bas de page).
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch,22.5.2018
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https://www.causeur.fr/ayn-rand-bat-yeor-communisme-islam-151236
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https://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2912833426/causeur-21
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Ci-gît, l’Europe dhimmie

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Michel Garroté  --  Ci-gît l’Europe dhimmie (après lecture du dernier livre de Bat Ye’Or, 'De la découverte du Dhimmi à Eurabia'), écrit Jean-Pierre LLedo, dans l'analyse ci-dessous. Reformulé autrement, Jean-Pierre LLedo a lu le livre de Bat Ye’Or intitulé 'De la découverte du Dhimmi à Eurabia', livre qui lui a inspiré l'analyse ci-dessous intitulée 'Ci-gît l’Europe dhimmie' (voir sources en bas de page).
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Jean-Pierre LLedo écrit notamment (extraits adaptés) : Lorsque le FIS-GIA passa à la lutte armée, en 1993, et qu’il commença par l’intellectocide inauguré par l’assassinat du jeune écrivain si prometteur, Tahar Djaout, je crus naïvement que l’Europe se lèverait comme un seul homme. Se proclamant ‘’monde libre’’ face au totalitarisme communiste, ne s’était-elle pas mobilisée pour défendre les intellectuels et les artistes de ‘’l’Europe de l’est’’ ? N’allait-elle pas aussitôt reconnaitre dans la ‘’pensée’’ et plus encore dans les actions des islamistes, un fascisme authentique, un fascisme vert, comme le nommaient les démocrates algériens ?
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Quelle ne fut pas la déconvenue de l’intelligentsia, des femmes qui s’étaient battues contre le Code de la Famille algérienne depuis les années 80, et de tous ceux qui refusaient que l’Algérie devienne une république islamique, qui selon un de ses chefs, Ali Benhadj, s’accommoderait du massacre et de l’exil de 2 millions de personnes ! La Suède fut une des premières à accueillir les chefs islamistes pourchassés par l’armée, suivie par l’Italie, l’Allemagne, sans parler de la bien neutre Suisse, au-dessus de tout soupçon… Quant à la presse, surtout de gauche, elle faisait des islamistes des martyrs, et des démocrates des suppôts du pouvoir. Et Anouar Haddam, dirigeant du FIS-GIA, pouvait tranquillement annoncer sa revendication des assassinats d’intellectuels… de Rome !
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Longtemps, cette alliance objective contre-nature entre des gens qui se réclamaient des Lumières, et ce qu’il y avait de pire dans le monde musulman, me déconcerta. Je n’arrivais pas à en saisir la logique.
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Plus tard, mon travail de cinéaste me fit revenir sur l’histoire de la guerre d’Algérie. Et en lisant le livre ‘’les Accords d’Evian’’ (Seuil), censés mettre fin à la guerre à partir du 19 Mars 1962 (en fait, ce fut la plus sanglante des périodes, massacre des harkis, enlèvements des non-musulmans, et massacre d’Oran, le jour même de l’indépendance le 5 Juillet 1962, plus de 700 morts chrétiens, juifs, et ‘’traitres’’ musulmans), je fus stupéfait d’apprendre par la plume d’un de ses négociateurs, Réda Malek, que ces ‘’Accords’’ n’avait été qu’un marchandage : en échange du pétrole que la France pouvait exploiter encore durant 10 ans (la nationalisation ne fut proclamée qu’en 1971), elle abandonnait sa revendication de la nationalité algérienne automatique pour les non-musulmans, c’est-à-dire qu’elle se faisait complice d’un des plus grands déplacements de population du 20ème  siècle : 1 million de chrétiens et de juifs qui choisirent la valise au cercueil, slogan du nationalisme algérien depuis 1945 ! Signé De Gaulle, promoteur de cette nouvelle Europe unie au monde arabe. Et Réda Malek pouvait pousser un soupir de soulagement : « Heureusement, le caractère sacré arabo-musulman de la nation algérienne était  sauvegardé.»
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Et donc en prenant connaissance d’une partie de l’œuvre de Bat Ye’Or, malheureusement pour moi, trop tardivement, mon propre parcours idéologique m’ayant fait éviter toutes les lectures qui auraient pu remettre en cause mes convictions et plus encore mes refoulements, les choses commencèrent à s’éclaircir.
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Pourquoi l’Europe du ‘’monde libre’’ n’avait-elle pas exigé de Khomeiny qu’il annule immédiatement sa condamnation à mort de Salman Rushdie, acceptant que l’écrivain vive en clandestinité en Angleterre ? Même question pour le philosophe français Robert Redeker, obligé de quitter l’enseignement, pour une Tribune au Figaro  dont le directeur crut bon se désolidariser, alors que l’idéo-théo-logue des Frères musulmans, Al Qaradaoui venait de s’en prendre violemment à lui, ce qui dans le monde islamique correspond à une condamnation à mort. Pourquoi, avait-on laissé si longtemps un autre idéologue des Frères musulmans faire sa propagande tant dans les universités que plus encore dans les télévisions, et n’ayant jamais eu le courage de l’attaquer sur son terrain, celui de l’islam, on préférait à présent le coincer sur sa sexualité perverse de violeur de femmes et d’enfants (une enquête est en cours à ce sujet en Suisse où il fut prof de lycée), Tariq Ramadan. Pourquoi tant d’amour pour les dictateurs arabes de Saddam Hussein à Khadafi reçu comme un Prince sous sa tente plantée à l’Elysée ?
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Pourquoi ce tueur de chrétiens à grande échelle, Omar el-Béchir, échappait encore à la CPI qui pourtant l’avait accusé de ‘’génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, commis durant la guerre du Darfour’’ ? Pourquoi l’Europe se taisait-elle lorsque l’Iran se permettait de nier l’existence d’un autre Etat (Israël) ? Pourquoi l’Europe ne n’avait-elle pas déclaré aux 57 pays musulmans qui s’étaient unis autour de la ‘’Déclaration des Droits de l’homme… en islam’’, que la charia qui en est l’ossature, était incompatible avec le texte fondateur de l’ONU, la Déclaration universelle des droits de l’homme ? Pourquoi l’Europe avait-elle consenti à l’exode de millions de chrétiens du Moyen orient, du Liban à l’Irak ? Pourquoi l’Europe avait-elle offert le Prix Nobel à un assassin en Chef, qui avait tenté d’assassiner le Roi Hussein de Jordanie en 1970, qui commandita les massacres de chrétiens au Liban dans les années 70 et 80, et de juifs en Israël, et ailleurs par milliers (par exemple en 1974, ces 22 écoliers de Maalot), ou encore des sportifs israéliens en 1972, dans ce haut-lieu de la mémoire démocratique européenne, Munich, comme par hasard ?
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A tous ces Pourquoi ?,des dizaines d’autres encore pourraient s’ajouter qui ont longtemps torturé mon désir de rationalité, qui jusque-là n’avait trouvé d’autres explications, qu’une folie suicidaire mais sans arriver à déceler les causes de la dépression, ou alors, en désespoir de raison, qu’une arabo-islamo-philie romantique maquillée en néo-orientalisme post-colonial… Maigre et vague. Autant dire que l’œuvre de Bat Ye ‘Or fut mon sésame qui dépliait toute la panoplie des grands et petits arrangements islamo-européens. Et tout en prenant la précaution de signaler qu’elle n’était pas historienne, elle démontrait preuves à l’appui que s’était mis en place depuis les années 70, une stratégie qui pour sauvegarder des intérêts pétroliers, avait intégré de multiples diktats, politiques, idéologiques et migratoires, qui pouvaient ainsi  se résumer: Pétrole contre Islam. Cette nouvelle diplomatie européenne, avait un précédent : en 1962, De Gaulle s’était fait les dents avec le FLN-ALN, et qu’il en fut l’initiateur n’avait plus rien d’étonnant.
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Ces preuves, bizarrement, les détracteurs de Bat Ye ‘Or, ne les citent jamais ! La véritable critique, non idéologique, ne devrait-elle pourtant pas commencer par là ? Ignare, elle allait jusqu’à attribuer à l’auteur l’invention d’Eurabia, alors que tel avait été l’intitulé d’un rapport de  l’Association Parlementaire pour la Coopération Euro-Arabe (APCEA) de l’Union européenne qui préconisait :« la nécessité d’une entente politique entre l’Europe et le monde arabe comme base aux accords économiques».(Et en 1994, cette association était forte de 650 parlementaires !).
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Pétrole contre Islam, et faut-il ajouter, sur injonction de l’OCI (organisation des 57 pays musulmans) Pétrole contre Palestine. Et là encore, il ne s’agit pas d’une imprécation, mais bien des choses qui ont été écrites et que cite Bat Ye ‘Or.
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Tout devenait limpide, on pourrait même dire trop limpide, n’était-ce justement la quantité et la qualité des preuves citées, objectives, indépendantes de tout jugement, par définition imparables. Voilà donc pourquoi il devenait quasiment interdit et passible de la loi d’affirmer que l’islamisme avait un lien avec l’islam, sous prétexte que cela serait de l’islamophobie. Comme si le christianisme et le judaïsme n’avaient pas été passés au crible de toutes les critiques possibles… !
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Voilà donc pourquoi, 30 ans à peine après que l’Europe ait décimé le peuple juif, elle acceptait de pactiser avec des pays et des mouvements qui avaient le même objectif, mais cette fois sous la forme d’un pays, renaissant, Israël. Voilà donc pourquoi cette Europe acceptait à l’UNESCO toutes les résolutions arabes qui visaient à islamiser le patrimoine juif, y compris le Kotel, (dit Mur des Lamentations), symbole le plus sacré du judaïsme depuis la destruction du Mont du Temple, squatté à partir de la conquête arabe du 7ème siècle… ! Voilà donc pourquoi… Voilà donc pourquoi…
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L’Europe s’était aplatie. Elle avait commencé à gommer ses propres marques identitaires, et à traquer ses intellectuels qui osaient encore dire au Roi qu’il était nu. L’Europe était devenue dhimmie. Et ironie du sort, elle reproduisait quasi-exactement le processus de dhimmisation de tous les peuples qui avaient subi la conquête arabo-musulmane de l’Afrique du Nord, à l’Espagne, jusqu’aux confins de l’Asie. Majoritaires, la plupart de ces peuples devinrent minoritaires, tout au long des siècles, et ce grâce à tous les ingrédients de la dhimmitude, statut discriminatoire, humiliant, et asservissant, qui déboucha pour le plus grand nombre sur la marginalisation, puis sur la perte d’identité, c’est-à-dire sur leur disparition, donc d’une manière très proche de que qui se passe aujourd’hui en Europe, et que certains appellent le grand remplacement…
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On peut donc comprendre que les spécialistes en déni abhorrent ce concept de ‘’dhimmi’’ et plus encore Bat Ye ‘Or comme si c’était elle qui l’avait inventé ! La dhimma, comme elle ne cesse de le répéter, est un fondement de l’islam. Il est directement lié à la division islamique du monde entre Dar el islam et Dar el harb (Terre de l’islam/ Terre de la guerre), qui suppose un djihad idéologique et armé permanent. Lorsque le djihad militaire est mis en échec, on signe une trêve, un Accord de paix (comme celui de Houdaybiya du temps du prophète Mohamed, ou des Accords d’Oslo en 93 par Arafat). Mais lorsque le  djihad est victorieux, alors on assigne les vaincus à la dhimma… Ce qui équivaut à une suspension de la peine mort, là comme une épée de Damoclès… Vie contre abaissement moral et physique, et déculturation.
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Il est certes dur de se lever un matin et de se voir dans un tel miroir. Comment ne pas avoir une graine de compassion pour ces journalistes et ces historiens qui préfèrent les légendes à la réalité ? Otez de moi cette dhimma que je ne saurais voir…
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Après ‘’L’Europe et le spectre du califat” et la réédition du ‘’Dhimmi’’, les éditions Les Provinciales nous offrent cette splendide ‘’Autobiographie politique – De la découverte du dhimmi à Eurabia’’, de Bat Ye ‘Or qui n’est pas seulement un grand résumé de tous les livres précédents, mais aussi le portrait d’une femme courageuse et l’histoire d’une vie partagée avec le non moins courageux David Littman, qui se battit jusqu’à sa mort en 2012, sur le même front que Bat Ye ‘Or, nous donnant un livre exceptionnel sur la réalité de la dhimmitude, l’Exil au Maghreb, La condition juive dans l’Islam (1148-1912), co-écrit avec Paul Fenton, et paru en français et en anglais, soit 800 pages de récits de voyageurs et de diplomates du 12ème au siècle, et autant de preuves des joies de la dhimma, ce contrat entre ‘’protecteur’’ et ‘’esclave’’…
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Merci donc mille fois, Bat Ye ‘Or et David Littman, qui ayant préféré ignorer les crachats de vos contempteurs, avez construit une œuvre forte car fondée sur la réalité et la vérité, qui deviendra l’emblème de la renaissance de cette Europe de la Liberté que nous chérissons, ou alors son épitaphe. Ci-git l’Europe dhimmie.
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Ne git-elle pas déjà, alors que plus de 20 000 personnes dangereuses ‘’en voie de radicalisation’’(aveu de défaite que ces euphémismes !) sont déjà fichés dans la seule France, et qu’elle est incapable de défendre ses citoyens, et en particuliers juifs, assassinés parce que Juifs? Quant à ces derniers, plutôt que de continuer à manifester avec une étoile jaune virtuelle, en attendant d’autres enfumages, ne devraient-ils pas réagir avant qu’il ne soit trop tard, et préserver au moins la vie de leurs enfants ? Car là, ils n’auront plus l’excuse qu’Israël n’existait pas encore…
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La valise ou le cercueil, est plus que jamais d’actualité, au moins pour les minoritaires… Le peuple juif doit se sauver lui-même. L’expérience a montré maintes fois que personne ne le fera à sa place, conclut Jean-Pierre LLedo (fin des extraits adaptés ; voir sources en bas de page).
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Adaptation & mise en page de Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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Sources :
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Ci-gît, l’Europe dhimmie (après lecture du dernier livre de Bat Ye’Or) par Jean-Pierre LLedo :
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http://www.lphinfo.com/ci-git-leurope-dhimmie-apres-lecture-du-dernier-livre-de-bat-ye-or-par-jean-pierre-lledo/
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Bat Ye’or – « De la découverte du Dhimmi à Eurabia » :
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https://lesobservateurs.ch/2018/02/27/bat-yeor-de-decouverte-dhimmi-a-eurabia/
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Bat Ye’or – “De la découverte du Dhimmi à Eurabia”

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Michel Garroté  --  Bat Ye’or est née en Egypte, elle a été déchue de sa nationalité et forcée de s’expatrier. Elle s’est spécialisée dans l’étude de la condition des Juifs et des Chrétiens en terre d’islam. Bat Ye'or est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la dhimmitude, dont "Eurabia : L'axe euro-arabe", "L'Europe et le spectre du Califat", "Comprendre Eurabia" et  "Autobiographie politique. De la découverte du Dhimmi à Eurabia".
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Le récit par Bat Ye'or  --  "Autobiographie politique. De la découverte du Dhimmi à Eurabia", Editions Les Provinciales, paru en janvier 2018  --  de sa découverte d'un continent, d'un projet ou d'une histoire occultée, « Eurabia », et, comment elle en a réuni les preuves (liens vers sources en bas de page). Si les attentats français ont provoqué dans le public une prise de conscience tardive du rejet de notre mode de vie par l'islam radical, et de l'appartenance de notre nation au camp honni des Juifs, les politiques semblent encore vouloir ignorer les fondements historiques et doctrinaux du jihad en Europe. La démonstration de janvier 2015 provoqua même une surenchère « républicaine » stigmatisant notre identité malheureuse dans l'idée de faire bloc contre l'« islamophobie ».
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À l'inverse la responsabilité des institutions européennes imposant un multiculturalisme aventureux, le détournement du « dialogue euro-arabe » comme arme anti-sioniste de déjudaïsation, la continuité du jihad ont une fois de plus été sous-estimés et l'on redoubla d'efforts pour installer un islam réputé modéré en Europe. Bat Ye'or la première avait révélé la rude condition du dhimmi sous l'islam et en avait affirmé la permanence, elle expliqua les mécanismes historiques de l'islamisation et en a donné le nom en Europe : « Eurabia ». Commentée par Michel Houellebecq dans son roman Soumission, on frappa à nouveau l'historienne d'interdit et son nom fut jeté en pâture.
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Un grand journal du soir reconnût toutefois le caractère incontournable de ses travaux pour décrire la gigantesque tentative d'acclimatation de l'islam en Europe, au moment où celle-ci venait de donner un signe de régression sanglant. Dans ce nouveau livre Bat Ye'or revient sur cette longue marche pour transgresser cet interdit et faire entendre les résultats irrécusables de sa recherche, celle d'une « histoire occultée », souvent par ceux-mêmes qui en furent les principales victimes. Le texte et le récit de plusieurs conférences montrent ainsi la résistance de certaines communautés juives issues des pays musulmans à leur propre vérité historique.
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Cette histoire dont elle est à la fois l'historienne et le témoin, Bat Ye'or l'a établie en récoltant de nombreux documents et en étudiant plusieurs institutions dans une nécessaire indépendance d'esprit et de recherche, mais comme elle le raconte ici, elle y a été entraînée presque malgré elle, au fil d'événements graves ou anodins et des demandes expresses de nombreux représentants des minorités opprimées dans le monde, dont elle sut rester proche : Coptes, Berbères, chrétiens d'Orient, musulmans « apostats » ont toujours gardé avec elle des liens étroits, tandis que le monde les découvre une fois qu'il est trop tard. Ce retour sur une historiographie si cruciale pour l'intelligence politique en Europe entend briser un catastrophique refus de vérité ; il établi comment une politique insensée et irresponsable s'est donnée les moyens de modifier la nature et même le passé d'un continent.
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C'est aussi le récit d'un témoin dont le long itinéraire mettant à jour la réalité refoulée de notre siècle en constitue comme la démonstration, la démonstration d'Eurabia." Auteur Bat Ye'or, « fille du Nil », « une Cassandre, un esprit courageux et clairvoyant » a consacré sa vie à étudier et à comprendre l'histoire des Juifs et des chrétiens sous l'Islam après avoir dû quitter l'Égypte de Nasser en 1957. Ses livres ont été publiés en anglais, allemand, espagnol, français, hébreu, italien, néerlandais, russe. Elle donne de nombreuses conférences et participe à d'importants colloques internationaux en Europe et en Amérique où elle a fait connaître les mots « dhimmitude » et « Eurabia ». Depuis une dizaine d'années elle a concentré sa méthode d'investigation sur l'étude des relations institutionnelles euro-arabes et leurs implications politiques et religieuses largement ignorées des médias.
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Introduction, Adaptation et Mise en Page de Michel Garroté pour Les Observateurs.ch, 27.2.2018
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Sources :
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https://livre.fnac.com/a8257188/Bat-Ye-or-Autobiographie-politique
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http://www.veroniquechemla.info/2018/02/autobiographie-politique-de-la.html
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A lire également du même auteur :
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« L’Europe et le spectre du califat » :
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http://www.lesprovinciales.fr/livre/leurope-spectre-califat/
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La haine compassionnée de l’Europe contre Israël

   
Michel Garroté - Bat Ye’or est née en Egypte, elle a été déchue de sa nationalité et forcée de s’expatrier. Elle s’est spécialisée dans l’étude de la condition des Juifs et des Chrétiens en terre d’islam. Bat Ye'or est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la dhimmitude, dont "Eurabia : L'axe euro-arabe" et "L'Europe et le spectre du Califat". Son prochain livre, "Comprendre Eurabia", sera publié par 'Gatestone Institute' et par 'RVP Publishers' cette année 2017. Ci-dessous, je publie son analyse intitulée "La haine compassionnée de l'Europe contre Israël", d'abord la version condensée, puis la version détaillée (voir lien vers source en bas de page).
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Version condensée :
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La résolution de l'UNESCO sur Jérusalem cherche, avec le soutien de nombreux gouvernements d'Europe et d'autres pays chrétiens, à islamiser l'histoire ancienne du peuple d'Israël. Mais qu'implique donc cette résolution pour l'Europe et le christianisme ? Le christianisme ne serait-il pas né d'Israël ? Jésus aurait-il cessé d'être un juif de Judée, comme les apôtres et les évangélistes ? A moins que Jésus n'ait prêché l'islam, en arabe et dans les mosquées ? Les grandes voix catholiques ou protestantes se sont-elles fait entendre contre cette islamisation du christianisme ? Cette passivité, cette indifférence laissent penser que l'Europe va bientôt ressembler au Liban. Les pays européens reconnaissent le terrorisme partout dans le monde, sauf en Israël, où ils sont alliés à ces mêmes terroristes qu'ils nomment « combattants de la liberté » ou « militants » contre « l'occupation ». Cette alliance a ruiné l'Europe - parce que les ennemis d'Israël sont aussi les ennemis du christianisme et de l'Europe. Comment peut-on s'allier avec ceux qui veulent vous détruire, sans s'éliminer soi-même ? La haine obsessionnelle d'Hitler contre Israël a fini par ruiner l'Europe. Cette haine a persisté à travers l'Union européenne contre l'Etat juif. La grande ironie est qu'en essayant de détruire Israël, l'Europe s'est elle-même détruite.
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Version détaillée :
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Voici venu l'avènement du califat mondial. Ce qui signifie que la vision musulmane de l'histoire s'est imposée au sein des organisations internationales. La résolution de l'UNESCO sur Jérusalem, ce palais du révisionnisme, en est le meilleur exemple. Cette résolution sur Jérusalem a entrepris, avec l'aide de nombreux gouvernements d'Europe et d'autres pays chrétiens, d'islamiser l'histoire ancienne du peuple d'Israël. La Déclaration de Venise de la Communauté européenne en 1980, a tenté de forcer Israël à survivre dans un territoire indéfendable et prédisait déjà sa disparition et son remplacement par un peuple dont l'existence ne s'est pas manifesté avant 1969 - et tout cela avec l'aide de l'Union soviétique mais aussi et surtout de la France. L'islamisation de Jérusalem et la délégitimation de l'Etat d'Israël étaient déjà énoncées dans cette Déclaration de Venise que l'Union européenne, à ce jour, continue de considérer comme valide.
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La Déclaration de Venise de 1980 était le cadeau fait par l'Union européenne à la Ligue arabe pour rétablir de saines relations économiques avec des pays arabes très courroucés du traité de paix signé entre Israël et l'Egypte en 1979, une paix que l'Europe n'a pas été en mesure de prévenir. Les lieux saints juifs et la survie de l'Etat juif ont ainsi été sacrifiés par la Communauté européenne sur l'autel des pétrodollars. Depuis, l'Union européenne a certes exprimé des remords quant à l'Holocauste, de l'amour et de la compassion pour Israël, mais elle a continué de soutenir, financer et encourager une population qui s'est donné pour but la destruction d'Israël, comme le proclame une doctrine très familière à cette même Europe. Les pays européens dépensent des milliards pour promouvoir avec zèle une campagne mondiale de haine palestinienne contre l'Etat d'Israël. Ils reconnaissent le terrorisme partout dans le monde, sauf en Israël, où ils sont alliés à ces terroristes qu'ils appellent des « combattants de la liberté » ou des « militants » contre « l'occupation ». La soi-disant « occupation juive » de la Judée et de la Samarie se réfère à la terre qui a été conquise par la guerre contre la Jordanie qui l'occupait en 1949-1967, et ou les juifs palestiniens ont été tués et dans le meilleur des cas, dépossédés et expulsés.
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Cette politique dont la France est le héraut ne vous rappelle-t-elle rien? Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Pétain, Hitler et les fascistes alliés au Mufti de Jérusalem, chef des Frères musulmans de Palestine, ont cherché à exterminer le peuple juif, qu'ils accusaient d'être la cause du mal. Aujourd'hui, cette même politique, cette même alliance, s'est fixé le même objectif avec la même motivation : Israël serait selon eux, la cause des guerres qui ravagent le Moyen-Orient et pour cette raison, doit être rayé de la carte. Les Hommes des années 1940 ont disparu, mais leurs héritiers poursuivent la même politique, toute recouverte de compassion et d'amour, dans le but de conduire Israël au suicide « pour son propre bien ». Bien sûr !
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Maintenant, avec la déclaration de l'UNESCO, nous assistons à la suppression de l'histoire du peuple israélien - l ' « Holocauste de la mémoire », comme dit Giulio Meotti – auquel s'est joint l'UE. Mais cette déclaration de l'UNESCO n'a-t-elle aucune signification pour l'Europe et le christianisme? Le christianisme n'a-t-il pas émergé d'Israël ? Les peintures, sculptures et vitraux de nos églises ne narrent-ils pas l'histoire du peuple d'Israël ? Et n'est-ce pas la Bible, ce sanctuaire historique du peuple d'Israël depuis plus de deux millénaires, qui est laissé ouvert sur les chaires de ces mêmes églises ? Personne ne l'aurait lue ? Ni commentée depuis vingt siècles? Et Jésus, aurait-il cessé d'être un juif de Judée, comme les apôtres et les évangélistes ? A moins que Jésus n'ait prêché l'islam, en arabe et dans les mosquées.
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Si l'histoire d'Israël n'est pas liée à celle de la Judée, alors le christianisme et la Bible ne sont que des mensonges. Et tous ces textes anciens qui attestent de l'existence d'Israël depuis les pharaons, l'Assyrie, les Grecs, les Romains... seraient-ils des mensonges aussi ? Et cette Menora qui orne l'Arche que Titus à ramené à Rome, proviendrait-elle d'une mosquée? Il n'y avait pas de mosquées alentour à l'époque - pas même en Arabie.
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La résolution de l'UNESCO ne nous force pas seulement à accepter la destruction de notre identité et de notre culture, ainsi que le remplacement du christianisme - une greffe d'Israël - par la foi musulmane ; elle détruit également un principe sous-jacent de la civilisation occidentale : la raison, qui fait que l'homme s'élève au-dessus des animaux. En défendant le principe historique de sa légitimité, Israël protège également au plan théologique la légitimité du christianisme, également lié à la Bible.
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Mais si cette résolution de l'Unesco est mensongère, alors la souveraineté de l'Etat juif sur Jérusalem est légale. Et si elle est légale, pourquoi n'entend-on pas les protestations des défenseurs des droits de l'homme ? Combien le monde compte-t-il de chrétiens ? Deux milliards et demi ? Combien ont protesté ? Un million ? Une centaine de millier ? Dix mille ? Cinquante ? Et où sont les grandes voix catholiques et protestantes qui ont protesté contre cette islamisation du christianisme ? Cette passivité, cette indifférence, incitent à croire que l'Europe ressemblera bientôt au Liban.
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Cette résolution de l'UNESCO à laquelle l'Europe n'a rien objecté - à l'exception de quatre pays, dont l'abstention n'a été en rien une protestation, mais un acte de lâcheté - est la charte même de l'islamisation de l'Europe et du christianisme. Elle détaille une politique qui, à partir de 1973, concorde avec l'immigration de masse et ses conséquences ; c'est à cette date en effet que la Communauté européenne a décidé de s'allier avec l'ennemi d'Israël, l'OLP. C'est cette politique d'alliance avec les ennemis d'Israël qui a conduit à l'abandon des chrétiens libanais quand ils ont été attaqués par ces Palestiniens que l'Europe soutenait. C'est cette politique qui a conduit au déni de l'histoire du djihad, à la dhimmitude et à la tragédie des chrétiens, otages du monde arabe – et il ne pouvait en être autrement dans la mesure où les Palestiniens incarnent les valeurs du djihad et de la dhimmitude contre les juifs, les chrétiens et l'Europe.
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L'alliance de l'Europe avec les ennemis d'Israël, dans le but de délégitimer et de détruire Israël, est la poursuite des politiques d'Hitler et Pétain; mais comment pouvez-vous détruire Israël sans détruire le christianisme ? Qu'est-ce que le christianisme sans la Bible, les prophètes, un Jésus juif, et les valeurs universelles dont ils sont porteurs ? Cette alliance a ruiné l'Europe - parce que les ennemis d'Israël sont aussi des ennemis du christianisme et de l'Europe. Comment peut-on s'allier avec ceux qui veulent vous détruire, sans s'éliminer soi-même ?
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La haine obsessionnelle d'Hitler pour Israël a fini par ruiner l'Europe. Cette haine a persisté aujourd'hui dans l'Union européenne contre l'Etat juif. La grande ironie est qu'en essayant de détruire Israël, l'Europe s'est détruite elle-même. Les peuples d'Europe ne retrouveront leur liberté et leur l'identité qu'en se dégageant de cette alliance euro-arabe qui les unit dans un schéma génocidaire contre Israël et l'Occident, schéma au sein duquel ils sont tout à la fois protagonistes et victimes. Alors, et alors seulement, ils seront en mesure d'aider ces musulmans qui luttent courageusement pour libérer leurs frères de la haine qui défigure le visage humain - la haine djihadiste - et les persuader d'accepter la diversité humaine. Nous avons négligé ces musulmans. Ils se battent seuls pour eux et pour nous. Il est impératif de les aider (voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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Source :
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https://fr.gatestoneinstitute.org/9715/europe-haine-israel
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Bat Ye’or – Le Grand Remplacement : une politique programmée ?

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Le Grand remplacement (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page), n'était pas prévu, à l’origine, de la politique de l’union euro-arabe, l'Eurabia. Certes, il y eut, depuis 1973, des étapes et des développements inattendus, qui nous ont conduits à cette situation. Mais, les objectifs politiques (voir plus bas ci-dessous) de la Communauté européenne, sont toutefois décelables, dans les textes du "Dialogue euro-arabe".
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Les objectifs décelables :
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Transformer l’Europe en continent euro-islamique, par la création d’une civilisation méditerranéenne christiano-musulmane, d’où l’affirmation que l’islam fait partie de l’Europe autant que le christianisme. Adoption d’une politique d’immigration portes ouvertes favorisant le mixage des populations ; jumelage et réalisations de projets associés euro-arabes dans les secteurs de l’information, des médias audio-visuels, des universités, dans les domaines politiques, économiques et de la jeunesse.
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L’immigration de masse en Occident, imposée par l’OCI car conforme à la doctrine jihadiste, mais approuvée par l’Europe qui estime qu’elle détruira les nationalismes des Etats-nations et renforcera ainsi le pouvoir de l’UE sur l’ensemble des Etats membres.
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L’immigration musulmane est le vecteur du rapprochement des deux rives de la Méditerranée et du prolongement de l’Europe en Asie et en Afrique, lui ouvrant de nouveaux marchés, des bases de contrôle économiques et stratégiques dans le contexte de la mondialisation.
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Avec l’islam, l’Europe deviendrait plus riche, plus puissante que l’Amérique et la Russie, elle contrôlerait le monde (la fable de la grenouille qui voulait devenir plus grosse qu’un bœuf). C’est en ce sens que l’immigration est source de pouvoir et de richesses.
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La réalisation du projet nazi cher à Hitler et au mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini représentant des Frères Musulmans en Palestine. Les nazis souhaitaient détruire un christianisme enraciné dans le judaïsme et préféraient l’islam. Cet antichristianisme est renforcé par la vision marxiste du mixage des peuples libérés des religions, des nationalismes et des hiérarchies, fraternisant dans l’universel.
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Dans cette optique Israël représente l’Etat-nation, bête noire de l’UE et obstacle à l’harmonie parfaite entre l’Islam et une Europe qui s’est engagée en novembre 1973 à construire la Palestine sur les ruines de l’Etat d’Israël. L’acharnement de l’Etat hébreu à maintenir son existence sur son territoire national provoque la guerre larvée stratégique, politique et médiatique d’une Europe devenue mercenaire du jihadisme international contre Israël.
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On peut dire que l’UE et les gouvernements qui adhèrent à cette stratégie, appliquent contre les mouvements nationalistes de leurs propres populations attachées à leurs racines historiques et culturelles une politique calquée sur leurs mesures anti-israéliennes. Car le but est le même : parvenir par l’éradication d’Israël ou la dhimmitude de l’Europe à la fusion euro-islamique.
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C’est ce désir ardent qui s’exprime dans les textes du Dialogue euro-arabe, la Déclaration de Barcelone, le Dialogue des Civilisations, l’Alliance des Civilisations, et les lettres écrites par de hautes personnalités politiques, des ministres, des diplomates chevronnés, des Commissaires et hauts fonctionnaires de l’UE.
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Une politique enrobée de l’humanitarisme des droits de l’homme qui demeurent, cependant, fort sélectifs. Quels sont les droits de l’homme des chrétiens et autres minorités dans les pays musulmans ? Ou ceux des Israéliens agressés quotidiennement par les terroristes palestiniens ?
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Pour justifier sa politique inique envers Israël, l’UE modifie la terminologie. Les lignes de cessez-le-feu en 1949 d’une guerre d’extermination menée contre l’Etat d’Israël par cinq armées arabes, renforcée par une milice de la Ligue arabe composée d’anciens soldats nazis, d’Italiens, de musulmans des Balkans et du Caucase des armées nazies en déroute – futurs réfugiés palestiniens de la débâcle arabe – ces lignes sont désignées par l’Europe, frontières internationales. Or c’est par cette guerre illégale que l’Egypte, la Syrie et la Transjordanie se sont approprié des territoires dont ils ont chassé et exproprié les antiques communautés juives de Judée.
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Les noms plusieurs fois millénaires de Judée et Samarie sont remplacés par Cisjordanie ou territoires arabes occupés. Un procédé d’islamisation de la géographie et de l’histoire du peuple d’Israël qui pourrait facilement se reproduire en Europe. Après quarante ans d’une guerre larvée euro-arabe pour remplacer Israël par la Palestine arabe et islamique, l’on ne doit pas s’étonner de la Déclaration de l’UNESCO qui efface tout simplement l’histoire trimillénaire du peuple d’Israël par l’adoption du narratif coranique qui islamise les personnages bibliques.
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Qu’un organisme qui se proclame la conscience culturelle de l’humanité dénie la véracité des sources pharaoniques, babyloniennes, grecques et romaines confirmant cette histoire, a de quoi terrifier. Car l’on arrive là devant un abîme d’ignominie, sans parler des gouffres engloutissant des milliards de dollars avec comme résultat l’abolition du sens même de la culture.
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Mais que dire du silence des deux milliards et demi de chrétiens indifférents à la suppression de leur propre histoire. Car si l’histoire d’Israël devenue par le juif Jésus, le patrimoine sacré du christianisme, n’a jamais existé, sur quels fondements repose le christianisme lui-même ? N’est-il pas forcé de renoncer à la substance même de sa civilisation et de sa spiritualité ?
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L’adoption par l’Europe des critères historiques du Coran révèle l’islamisation de la pensée de nos dirigeants. Le christianisme comme Israël sont condamnés à disparaître, remplacés par l’islam. D’où abandon des chrétiens d’Orient, victimes collatérales de l’islamisation de l’Occident. Le déni de l’historicité d’Israël implique le déni du christianisme. Ce qui est proclamé est l’islam et le Jésus musulman. La guerre des nostalgiques de Vichy et du nazisme, alliés du Mufti, ne se limite pas à détruire la légitimité d’Israël, elle s’attaque aux fondements même de la chrétienté (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://ripostelaique.com/eurabia-grand-remplacement-meme-but-fusion-euro-islamique.html
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INTERVIEW DE L’HISTORIENNE BAT YE’OR


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Sur l’excellent site Internet « Riposte laïque », à la fin d’un article sur Poitiers, les lectrices et lecteurs trouveront une vidéo-interview, en deux parties, avec l’historienne Bat Ye’or (cliquer sur le lien en bas de page). A ne pas manquer !

Michel Garroté, 26 mai 2015

Source :

http://ripostelaique.com/memorial-de-poitiers-fruit-de-propagande-de-commission-europeenne.html